31 mai 2013

Parfum de viorne


La semaine dernière, j’ai profité des jours ensoleillés. J’allais écrire, sketcher ou lire sous la viorne ci-haut pour humer le parfum de ses fleurs à plein poumons. Pâmant.

Et puis, cette semaine, les pluies torrentielles et les vents violents ont eu raison des bouquets. Hier, le gazon était jonché de petits pétales blancs, encore odorants. 

Ah, l’éphémérité des choses… Snif, snif.
Je crois que je m’étais attachée à ce parfum.
Bon, je trouverai bien d’autres fleurs à sniffer pendant l’été.
Quand certaines meurent, d’autres naissent aussitôt.

Cette réflexion m'a fait penser à ce texte de Stephan Bodian.

L’attachement et le désir

L’attachement s’agrippe fermement à ce que vous avez déjà – le désir, quant à lui, n’a de cesse de trouver mieux. Lorsque vous êtes attaché – à votre carrière, votre relation de couple ou vos biens matériels – vous refusez de lâcher prise lorsque la situation change. Qui ne le ferait pas d’ailleurs? Pourtant l’attachement peut conduire à la souffrance, car la vie a la curieuse tendance de faire ce qui lui plaît en dépit de nos souhaits. Avec le désir, la frustration de ne pas obtenir ce que l’on veut et d’avoir ce que l’on ne veut pas coule comme un courant douloureux juste sous la surface de la conscience.
       Je ne prône pas un détachement complet ni une absence totale de désirs – après tout, seul le Bouddha était capable d’un tel détachement! Mais je n’assimile pas non plus le désir au plaisir – l’expérience du désir peut être en fait extrêmement déplaisante, un peu comme une démangeaison insupportable qui ne se calme jamais, aussi fort que vous grattiez. Le vrai plaisir, en revanche, comble un besoin humain profond et naturel. Mais je prétends qu’il est possible de découvrir comment créer un espace autour de vos désirs et de vos attachements pour ne pas être submergé par les hauts et les bas de la vie.
       L’attachement et le désir peuvent apparaître sous diverses formes au cours de la méditation. Peut-être convoitez-vous des moments de calme relatif et devenez nerveux lorsque votre esprit est agité ou inquiet. Vous pouvez également éprouver une tendresse particulière pour certaines pensées – fantasmes de réussite économique par exemple, ou images de vos vacances du mois dernier – et découvrir que vous n’avez pas envie de les lâcher et de revenir à votre respiration ou à votre souffle. Ou peut-être vivez-vous dans l’attente et le désir fébrile d’un accomplissement rêvé tout simplement hors de portée.
       Comme pour les autres obstacles, vous avez la possibilité d’explorer votre attachement et votre désir, tout d’abord en les nommant au moment où ils surviennent, puis en observant les pensées et sensations qui les composent.

Extrait de Comment retrouver son chemin parmi les obstacles [durant la méditation]
Zen! La méditation pour les nuls
First Editions; version française 2002

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J’adore la méditation en marchant; toute simple et agréable. Compter nos pas inspiration/expiration facilite l’attention, et ne nous empêche pas de garder notre demi-sourire.

Voici la technique de Bodian (même livre) :
Si vous n’avez pas très envie de vous asseoir, essayez la méditation en marchant. Il s’agit d’une très ancienne technique pratiquée dans les monastères et les centres de méditation du monde entier. C’est un moyen extraordinaire d’élargir la pleine conscience développée sur le coussin ou la chaise au monde en mouvement dans lequel nous vivons. Si le temps le permet, marchez dehors; sinon, faites des va-et-vient chez vous.

1. Commencez par marcher à allure normale, en suivant vos inspirations et vos expirations.

2. Réglez votre respiration sur vos pas.
    Vous pouvez par exemple faire trois pas à chaque respiration puis trois autres pendant l’expiration, ce qui, comme vous le constaterez en essayant, est nettement plus lent que l’allure normale. Si vous voulez augmenter ou diminuer votre vitesse, changez simplement le nombre de pas à chaque respiration. Gardez la même allure à chacune de vos marches. (Si vos inspirations et vos expirations sont de longueurs différentes, adaptez en conséquence.)

3. En plus de votre respiration, soyez attentif aux mouvements de vos pieds et de vos jambes.
    Notez le contact de vos pieds avec le sol. Regardez devant vous, à un angle de 45°. S’il vous est difficile de suivre votre souffle et d’être en même temps attentif à vos pieds, choisissez l’un des deux et tenez-vous-y. Détendez-vous, marchez avec aisance et facilité.

4. Poursuivez votre marche attentive et régulière aussi longtemps que vous le désirez.
    Si votre attention dérive, ramenez-la à votre marche.

Extrait de Mes 10 méditations multi-usages préférées (plus deux)

Articles : http://www.stephanbodian.org/blog/

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