28 mars 2023

Tueries, homicides et santé mentale

L'impression généralement répandue que les tueries et les homicides sont dus à des problèmes de santé mentale est tout à fait logique. En 2022, une équipe de psychiatres américains ont conclu que 28 pourcent des tueries de masse étaient rarement spontanées, mais bien planifiées.

       Comment se fait-il que les problèmes de santé mentale aient autant proliféré ces dernières années? La drogue serait-elle un facteur déterminant? Des influenceurs aussi haineux et misogynes qu'Andrew Tate incitant à commettre des actes de violence ont-ils une incidence concrète sur leur public? Un dépendant à la cocaïne, au crack et au fentanyl risque-t-il de développer de graves problèmes mentaux? (1)

       Par ailleurs, faut-il être intoxiqué (drogues dures, alcool…) pour commettre des actes de rage volant? Pas nécessairement. Il semble que le stress, la frustration, la peur, la dépression peuvent réveiller le tueur virtuel en chacun et nous faire passer à l'acte. En particulier si nous n'avons jamais appris à maîtriser nos émotions.

       Il reste que les drogues peuvent facilement induire des idées suicidaires, une perte de contrôle de soi, de la colère incontrôlée, de la détresse, des dépendances, un recours à la violence contre soi ou contre autrui et des psychoses.

       Nous vivons dans un système où l'on nous a fait croire que nous avions le droit d'obtenir ce que nous vouilons quasi instantanément (par n'importe quel le moyen). Les publicitaires, les réseaux sociaux et les influenceurs poussent le public à la comparaison et conséquemment à la surconsommation. Conséquence : beaucoup de gens de tous âges sont frustrés et dépriment. Malheureusement ils continuent de croire que les objets et les relations multiples et éphémères peuvent apporter le bonheur. C'est plutôt décourageant de voir ça. Et puis, l'entourage familial, socioculturel, scolaire et autres, peuvent être toxiques.

Fusillades de masse et maladie mentale : Quelle est la bonne recherche?

Les études divergentes portant sur la prévention montrent qu'il est nécessaire de faire preuve de spécificité.

• Trois études récentes à grande échelle sur les attentats de masse révèlent des disparités quant à l'influence de la maladie mentale.

• Le fait de regrouper les maladies mentales en une seule et même pathologie fournit des données confuses pour les efforts de prévention.

• Pour que les stratégies de prévention des attentats de masse soient efficaces, il faut que les troubles qui ont un impact soient clairement identifiés.

Le National Threat Assessment Centre (NTAC) des services secrets américains vient de publier les résultats d'une enquête quinquennale sur la violence ciblée (2016-2020). Ce groupe a pris en compte les incidents au cours desquels au moins trois personnes ont été blessées et ne se limite pas aux fusillades. La recherche porte sur 173 attaques au total, dans des lieux de travail, des écoles, des églises, des bases militaires, des complexes résidentiels, des transports publics et des espaces ouverts. Le fait que 28 % des auteurs d'attaques de masse présentaient des symptômes psychotiques semble significatif. Cependant, en 2022, une équipe de psychiatres a conclu que peu de meurtriers de masse étaient psychotiques. Il s'agit plutôt de personnes en colère, rigides et incapables de faire face aux coups durs de la vie. À partir de ces études, il est difficile de déterminer l'impact réel des symptômes psychotiques, mais peut-être que les 20 % de personnes ayant des pensées paranoïaques dans l'étude du NTAC n'étaient pas toutes psychotiques, ou seulement modérément psychotiques.

Le rapport décrit une série de comportements inquiétants lorsque les auteurs d'attentats passent à l'étape de la violence. Parmi les principales conclusions :

• La plupart ont eu un comportement qui a inquiété des membres de leur famille, des amis, des voisins, des camarades de classe et des collègues de travail.

• Plusieurs ont des antécédents de comportements agressifs.

• Des griefs motivaient 50 % d'entre eux.

• La plupart ont utilisé des armes à feu, souvent illégales.

• Un sur quatre adhère à une idéologie conspirationniste ou haineuse.

• Plusieurs ont vécu des événements déclencheurs stressants, notamment ceux liés aux relations familiales/romantiques, aux problèmes d'emploi et aux questions juridiques.

• Plus de la moitié d'entre eux ont présenté des symptômes de trouble de santé mentale avant ou au moment de l'attaque.

• Un sur quatre s'est suicidé.

• Au moins un quart des agresseurs avaient été officiellement diagnostiqués comme souffrant d'un trouble mental, notamment de dépression, d'anxiété, de stress post-traumatique, de troubles explosifs intermittents, de schizophrénie et de troubles bipolaires.

Conclusion de l'auteur de l'article :

En résumé, les troubles psychotiques graves ne semblent que faiblement impliqués dans les attentats de masse, et en concentrant les ressources préventives sur la «maladie mentale», on risque de passer à côté d'autres influences qui doivent être prises en compte.

https://www.psychologytoday.com/ca/blog/shadow-boxing/202303/mass-shootings-and-mental-illness-which-research-is-right

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La santé mentale est au cœur des drames qui ont secoué Montréal en 2023

Les cinq premiers homicides survenus à Montréal depuis le début de l’année ont tous en commun d’avoir été commis dans un contexte de drame intrafamilial lié à un problème de santé mentale.

      Parmi ceux-ci :

      Le 25 janvier dernier, Emmanuel Gendron-Tardif (28 ans), a poignardé sa mère de 61 ans, Lysanne Gendron, dans son logement de la rue Fullum. Le cinéaste était connu pour ses problèmes de santé mentale depuis plusieurs années.

      Puis, le 19 février dernier, une femme de 26 ans, Amel Benali, connue également pour des problèmes de santé mentale, est soupçonnée d’avoir poignardé sa mère de 54 ans, Luiza Ouali.

      Enfin, le vendredi 17 mars, Arthur Galarneau est accusé d’avoir commis l’irréparable en ayant poignardé à mort sa grand-mère, Francine Gingras-Boucher, ainsi que son père et sa mère, Richard Galarneau et Mylène Gingras (53 ans).

       Le jeune accusé de 19 ans était connu pour des problèmes de santé mentale, mais n'avait aucun antécédent judiciaire. Ce dernier a été maîtrisé et arrêté par le SPVM

en état de crise total, couvert de sang de la tête aux pieds.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1964574/montreal-sante-mentale-meurtre-homicide-drames-familiaux

Des tueries incompréhensibles ont aussi défrayé les manchettes récemment :

• Un chauffeur d'autobus scolaire a foncé dans une garderie à Laval (deux enfants morts et 6 autres blessés)

• Un homme a fauché plusieurs piétons au camion bélier à Amqui (deux morts, neuf blessés dont trois très grièvement; finalement l'on a appris que l'un des blessés graves était décédé)

Le cas de Stéphanie Brossoit

Cet exemple extrêmement sinistre, montre à quel point les drogues peuvent jouer un rôle capital dans ce genre de drames.  

      «Je sais que j’ai fait la pire chose au monde.»

      Stéphanie Brossoit, une mère accusée d’avoir violemment tué sa fille de 6 ans de 80 coups de couteau alors qu’elle avait consommé plusieurs drogues, a plaidé coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire. La petite Maélie Brossoit-Nogueira a été tuée par sa mère le soir du 23 juillet 2020, alors qu’elles dormaient dans la même chambre. Stéphanie Brossoit, depuis longtemps aux prises avec un problème de consommation, était alors en état de psychose. La fillette de 6 ans s’était réfugiée dans la salle de bains pour fuir les coups de couteau lors du drame. Les policiers ont retrouvé la porte défoncée. La petite était inerte dans la baignoire et l’autopsie a identifié 80 plaies sur le corps de la victime, selon l’exposé conjoint des faits déposé en cour.

Mélange de drogues

La mère avait consommé des substances intoxicantes qui l’empêchaient de dormir dans les jours ayant précédé la visite de Maélie. La fillette, en garde partagée, se rendait occasionnellement chez sa mère. «L’accusée n’avait pratiquement pas dormi depuis plusieurs jours. Ainsi, afin d’être en mesure de faire sa journée, l’accusée a consommé le matin un comprimé de speed», explique le résumé des faits.

      Stéphanie Brossoit craignait de ne pas être en mesure de dormir, parce qu’elle n’avait pas suffisamment de Seroquel. Le médicament lui était prescrit par ordonnance médicale. Elle a donc demandé à un ami de lui apporter des cigarettes indiennes et un demi «bouchon» de GHB. Cet ami lui a aussi fourni un gâteau de cannabis, qu’elle a mangé en entier.

      «Elle s’est réveillée dans un état de confusion, se sentant coincée dans une autre dimension. Elle se sentait entre la vie et la mort. Ses pensées lui disaient qu’elle devait donner des coups de couteau à son enfant pour la sauver», précise-t-on dans le dossier de cour. En plaidant coupable à l’accusation d’homicide involontaire, la mère de 39 ans évite le risque d’écoper de la prison à vie.

      «Pas de justice», dénonce la famille

      Stéphanie Brossoit aurait dû être déclarée coupable au terme d’un procès, pensent le père de la victime et sa famille. Elle avait d’abord été accusée de meurtre au deuxième degré, a rappelé la famille en s’adressant aux médias. Le procès devant jury devait durer cinq semaines.

      «Il faudrait que les lois changent au Québec. Il n’y a pas de justice. On peut tuer son enfant, dire qu’on est en psychose et obtenir une peine et une accusation réduites. Elle va pogner six ans? Sept ans? Combien d’enfants vont mourir comme ça dans le silence?», a confié en pleurs Manuela Pires, tante de la victime.

La Presse : https://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-faits-divers/2023-03-06/homicide-involontaire-de-sa-fille-de-6-ans/j-ai-fait-la-pire-chose-au-monde.php

Je trouve que l'irresponsabilité due aux problèmes de santé mentale ou à la dépendance aux drogues a bon dos. Un peu trop. Les tueurs écopent de sentences bonbon (trop clémentes).

(1) Effets de la cocaïne et du crack

La cocaïne et le crack sont des drogues qui agissent rapidement. Elles commencent à faire effet dans les secondes ou minutes après leur consommation. La cocaïne change la chimie du cerveau de telle sorte que les gens éprouvent une sensation de plaisir (euphorie).

Les effets mentaux à court terme de la cocaïne et du crack :

• l’anxiété

• la panique

• plus d’énergie et de confiance en soi

• un sentiment d’être heureux et alerte mentalement

• des pensées paranoïdes (croire que les gens veulent vous faire du mal)

• un comportement violent

Les effets mentaux à long terme de la cocaïne et du crack :

Plus les gens en consomment longtemps, plus les effets nocifs qu’ils subissent peuvent être graves. Au fil du temps, la cocaïne peut causer des changements physiques dans le cerveau. Certains de ces changements peuvent affecter votre capacité à fonctionner dans la vie, au travail ou à l’école.

Certains effets continus sur la santé mentale liés à la consommation à long terme peuvent comprendre :

• la dépression

• des problèmes de sommeil

• des changements d’humeur extrêmes

• un comportement erratique ou violent

• des sentiments de méfiance, de jugement, de jalousie ou de suspicion (paranoïa)

• la perte de contact avec la réalité (hallucinations, idées délirantes ou psychoses)

Risques liés à la consommation de cocaïne et de crack

Le risque le plus grave de la consommation de cocaïne ou de crack est la surdose, qui peut être mortelle. La surdose peut comporter :

• une insuffisance respiratoire

• des crises d’épilepsie ou des convulsions

• un accident vasculaire cérébral (interruption du flux sanguin au cerveau)

• une rythme cardiaque irrégulier, une crise cardiaque ou une insuffisance cardiaque

La quantité de cocaïne nécessaire pour causer une surdose varie. La possibilité de surdose accidentelle est plus élevée lorsque les gens ne connaissent pas exactement la drogue qu’ils prennent ou ne savent pas à quel point elle est forte. Le risque de surdose augmente aussi si d’autres substances sont consommées en même temps, par exemple de l’alcool ou des opioïdes.

Les substances avec lesquelles la cocaïne est souvent mélangée (coupée) peuvent produire d’autres effets négatifs ou toxiques.

      Il existe un risque important de problèmes cardiaques même chez les personnes plus jeunes ne présentant pas de maladie cardiovasculaire préexistante.

      Tous les risques augmentent si vous consommez de grandes quantités sur une courte période pour continuer à ressentir la sensation d’euphorie pendant des heures ou des jours (consommation excessive).

Article intégral : Santé Canada

https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/dependance-aux-drogues/drogues-illicites-et-reglementees/cocaine-et-crack.html

Certaines drogues prescrites, dites légales, peuvent être dangereuses. Ce dossier exceptionnellement pertinent publié par La Presse, inclut des témoignages de personnes qui ont perdu un être cher et de dépendants que les médecins doivent traiter à l'héroïne médicale.

SURDOSES : L'ÉPIDÉMIE INVISIBLE

Un reportage de Philippe Mercure publié le 22 octobre 2022

Médicaments qui tuent au lieu de guérir. Nouvelles substances qui inondent le marché. Drogues si fortes que les médecins ne parviennent plus à soigner leurs patients. Décrit comme le «champion des comprimés», le Québec déplore plus de morts par surdose que par accident de la route.

Chapitre 4 Labos légaux contre labos clandestins

La contrefaçon : des médicaments en apparence conformes aux vrais, mais qui tuent.

Le chapitre 5 Comment les opioïdes piratent nos circuits électriques 

Un cercle vicieux qui mène à toujours augmenter les doses prescrites et pousse finalement à se tourner vers les drogues de rue.

Chapitre 6 Prévenir les surdoses dans les festivals

Avec la contamination des drogues, chaque consommation équivaut à jouer à la roulette russe.

https://www.lapresse.ca/grands-reportages/surdoses-l-epidemie-invisible?utm_source=lpca&utm_medium=bretelle&utm_campaign=recit_numerique&utm_content=epidemie_invisible

17 mars 2023

L'ex kagibiste continue de cracher son venin

Il faudrait virer Poutine dans le cosmos, attaché à l'un de ses engins nucléaires de longue portée…

Bonne nouvelle : il est désormais persona non grata. Le 17 mars 2023, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt contre le président Vladimir Poutine et la commissaire présidentielle aux droits de l'enfant Maria Lvova-Belova. Ils sont accusés de crime de guerre; soit de la déportation illégale de population d'enfants et de transfert illégal de population d'enfants des zones occupées d'Ukraine vers la Russie. ~ CPI

Une décision insignifiante et "dénuée de sens", selon Moscou.

Bien sûr il n'y a pas de policiers qui vont aller l'arrêter au Kremlin, mais la valeur symbolique est très importante.

Le carnage se poursuivra donc sans que le tueur ne soit inquiété. Les Ukrainiens savent que leur pays ne sera libre qu'avec la chute totale du régime de Poutine. Son armée de bouchers, de brutes, de tortionnaires sans âme ni tête ni cœur, dont les pires sont les mercenaires du groupe Wagner, ne cesseront pas de pourchasser les forces armées et la population civile.

«Un psychopathe ne s’adapte pas. Il persiste. Jusqu’à la fin.» ~ Sébastien Bohler (Human Psycho)

Le système poutinien a «déplacé» des milliers d’enfants ukrainiens vers la Russie – il s'agit littéralement de kidnappings dans des orphelinats et diverses institutions. Le psychopathe ose qualifier cela d'opération humanitaire pour protéger les enfants contre la guerre – en fait de SA propre guerre! décidément, ce sale type n'a pas les yeux en face des trous. Donc, appelons les choses par leur nom, il s'agit de vols d'enfants qu'on fait transiter de force vers la Russie par bus, trains et avions. Quel est le véritable but de Poutine? Trafic humain, trafic d'organes, esclavage, travail forcé? Toutes ces réponses?

L'émission du 14 mars de C dans l'air portait sur ce thème : Enfants déportés, kidnappés, la guerre selon Poutine. Résumé : Lors des conflits armés, les mineurs sont les plus vulnérables. La guerre en Ukraine semble en train de faire de milliers d'entre eux un «butin de guerre». C'est ce qu'a évoqué le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, la semaine dernière. C'est le risque pointé par de nombreux enquêteurs, des juristes et des ONG dont Human Rights Watch qui a publié hier un rapport sur les conséquences de l'invasion russe pour les dizaines de milliers d'enfants vivant dans des institutions ukrainiennes. «Nous devons accorder une attention particulière aux crimes qui ont été et sont commis par la Russie à l'encontre de nos enfants ukrainiens. Il s'agit de la déportation, de l'enlèvement et des tentatives d'effacer l'identité nationale et familiale de nos enfants», a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Ces déportations nous ramènent «aux heures les plus sombres de l'histoire européenne», a rappelé la procureure en chef du parquet européen, Laura Kovesi. L'ampleur de ces transferts forcés et répétés, sans parler des procédures législatives et logistiques mises en place, témoigne d'une pratique et d'une politique planifiée par la fédération de Russie. L'université Yale a montré le rôle premier des autorités fédérales dans ces transferts et ses programmes. Vladimir Poutine a en effet exigé des modifications législatives pour faciliter les adoptions de ces enfants. Il a aussi nommé Maria Lvova-Belova au poste de commissaire aux droits de l'enfant. Depuis l'invasion, elle organise les déportations, communique à tout-va et met en scène des adoptions, des cérémonies d'accueil.

https://www.youtube.com/watch?v=Xvtf9EmkLtw

Les complices : Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova (1). On la surnomme indifféremment «la poutinasse rafleuse d'enfants» ou «Bloody Mary»… Il ne faut pas se fier à ses airs de sainte-nitouche.

(1) Sénatrice, elle est depuis octobre 2021 commissaire présidentielle aux droits de l'enfant en Russie à la demande du président russe Vladimir Poutine. Lvova-Belova est accusée par des responsables ukrainiens d'avoir supervisé l'expulsion forcée et l'adoption d'enfants en 2022. Elle est sous le coup de sanctions de l'Union européenne et des États-Unis.

      [Sur les photos] fichu sur la tête et col boutonné jusqu'au menton, cette mère de dix enfants – cinq biologiques, cinq adoptés, dont un Ukrainien – joue ainsi de ses airs angéliques et maternels. Avec son époux, informaticien devenu pope, elle a également pris sous sa tutelle treize enfants handicapés. Ils sont placés dans des associations caritatives qu'elle a elle-même fondées, et qui sont, pour certaines, accusées par des médias russes de détournement de fonds.

      Rarissime en Russie, où la natalité est en baisse, la famille nombreuse de cette femme d'affaires spécialisée dans la charité fait figure d'idéal pour Russie unie, le parti de Vladimir Poutine, et pour l'Église orthodoxe. Véritable faire-valoir du régime, la famille a ainsi accueilli au printemps un vingt-troisième enfant, Filip, un adolescent ukrainien originaire de Marioupol. Photographiée à bord d'avions, de trains, ou dans des gares routières, elle le clame fièrement sur les réseaux sociaux et dans les médias d'État : grâce à elle, des centaines – voire des milliers, il est difficile d'établir leur nombre – d'enfants ukrainiens sont «mis à l'abri» par la grande Russie. Ne lui parlez pas de «déportation», mais plutôt de «sauvetage»; et préférez «mise sous tutelle» à «adoption». 

Mais, loin d'être cachée, la politique de déportation d'enfants vient nourrir la propagande russe et poursuivre la «désukrainisation» voulue par Vladimir Poutine, qui a fait adopter une loi en mai 2022 pour faciliter l'octroi de la nationalité russe aux Ukrainiens. Sur le compte Telegram de Maria Lvova-Belova, les vidéos se succèdent. Des enfants de Donetsk et du Donbass sont débarqués en Russie et accueillis par leurs «nouvelles familles», à grand renfort de larmes de joie et de ballons. Leur prénom est souvent changé, et ils sont dotés d'un nouveau passeport russe en échange de leur ancienne identité.

      Pour faciliter leur «intégration», des centres de «rééducation» et de «réhabilitation psychologique» ont ouvert à Moscou, à Rostov ou encore à Touaspé. Un autre a accueilli, en Biélorussie, un millier d'enfants du Donbass, âgés de 6 à 15 ans, pour leur permettre de se «reposer et de récupérer», selon le site biélorusse Belta.

      Ils y reçoivent des «soins», mais aussi des «cours quotidiens de langue et d'histoire russes», explique Maria Lvova-Belova à ses abonnés. L'étape est nécessaire, car l'adaptation peut parfois prendre du temps. Au départ, a-t-elle confié, Filip montrait «une certaine négativité». Il s'entêtait à chanter l'hymne ukrainien et à évoquer sa participation à des manifestations de soutien à l'armée. Mais son comportement a changé. Il est maintenant «reconnaissant» envers cette «grande famille» russe qui l'a sauvé.

Pauvres enfants! 

Issus d'orphelinats, d'hôpitaux, de centres sociaux ou de foyers d'accueil des régions annexées, orphelins ou séparés de leurs familles au gré des combats, ces enfants sont proposés à des familles russes, contre rémunération de la part de l'État. Zélée, la femme de 38 ans ne compte d'ailleurs pas s'arrêter en si bon chemin. Après avoir visité chacune des régions annexées durant l'automne, elle prévoit en 2023 d'y ouvrir des «centres pour adolescents» afin de leur «porter une attention particulière»… Et de déployer des équipes pour aller à la rencontre des «enfants des rues» des territoires annexés.

Source : France 24 / 11 janvier 2023 (Maria Lvova-Belova, la «sauveuse» russe qui déporte les enfants d'Ukraine)

https://www.france24.com/fr/europe/20230111-maria-lvova-belova-la-sauveuse-russe-qui-d%C3%A9porte-les-enfants-d-ukraine

Rappel de l'une des attaques les plus morbides de Poutine

La frappe du théâtre de Marioupol le 16 mars 2022 

Extraits du témoignage d'Olga recueilli par Marie-Ève Bédard, correspondante pour Radio-Canada en Ukraine. Le 30 mars 2022.

«On entendait des cris partout, les gens étaient déchirés en morceaux. Des bras arrachés ici, des jambes là. Partout. Personne n’est venu nous aider, personne n’a éteint l’incendie.»

«Quand nous sommes arrivées à l’hôpital, il y avait 300 soldats russes et nous avons été faites prisonnières. Les gens mourraient de faim. Ils ne donnaient que 50 grammes d’eau par personne.»

Elle en veut à son gouvernement de les avoir laissés pour compte à Marioupol. Elle en veut au reste du monde de ne pas avoir agi pour les sauver. À Vladimir Poutine, elle réserve toute sa haine. «Je le tuerais, si j’avais la chance, parce que c’est un monstre. Ce n’est pas une personne. Je ne sais pas comment la communauté internationale peut regarder en silence.» 

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1872696/survivante-theatre-marioupol-olga-survivante

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«Ce serait un plaisir de faire sauter l'ingénieur [Poutine] avec son propre pétard.» ~ William Shakespeare

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Human Psycho

«Dans sa façon d’agir envers la biosphère, les espèces animales, les forêts ou les ressources naturelles, l’espèce Homo Sapiens ne se pose presque jamais la question des conséquences.» ~ Sébastien Bohler (Human Psycho)

S’il faut en croire Sébastien Bohler (...), neurobiologiste et rédacteur en chef de la revue française Cerveau & Psycho, notre espèce dangereuse a adopté des comportements psychopathes pour son hôte, la planète.

Son dernier essai, Human Psycho, n’y va pas avec une paille en plastique pour nous faire avaler la potion. «La nature psychopathique de l’humanité repose sur quatre caractéristiques fondamentales : l’ego surdimensionné, la manipulation, le manque d’empathie et l’irresponsabilité. Tout traitement qui vise un résultat devra traiter ces quatre symptômes.» (…)

En gros, nous ne pensons qu’à notre gueule en ne nous imaginant jamais que nous sommes huit milliards à faire de même. Un geste anodin répété autant de fois devient un plan suicidaire à l’échelle planétaire. «L’ego humain est aussi grand que son mérite est petit», écrit Bohler, qui nourrit davantage d’admiration pour les vers de terre que pour ses semblables.

Et il cogne sur les médias obsédés par les «nouvelles positives» pour tout ce qui concerne l’effondrement futur du vivant. «Un psychopathe ne s’adapte pas. Il persiste. Jusqu’à la fin», écrit le neurobiologiste.

Pour en guérir, il faudrait activer la fonction anticipatrice de notre cortex orbitofrontal. Bohler souligne que «le coût du réchauffement lié aux catastrophes s’élève aujourd’hui à 250 milliards de dollars par an et pourrait atteindre 1700 milliards par an d’ici 2025». Dans trois ans… la CAQ maintiendra le statu quo.

Source : chronique de Josée Blanchette / Si j'avais les ailes d'un ange / Le Devoir, 17 juin 2022

https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/723972/chronique-si-j-avais-les-ailes-d-un-ange

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En complément : Le gène de Caïn

D’après l’une des interprétations religieuses du mythe de Caïn et Abel, la lignée de Caïn (le tout premier assassin psychopathe!) aurait pris fin au moment du Déluge, à l’époque de Noé. C’est une blague?!

       Les tueries entre «frères» rivaux n’ont jamais cessé. Le gène Caïn s’est transmis sans obstacle d’une génération à l’autre, a résisté à l’épreuve du temps et continue de ravager la planète.

        Et si les bombardements stratégiques sont plus précis grâce au progrès de la technologie militaire, il n’en reste pas moins que ce sont les populations civiles qui paient la facture.

En passant, celles et ceux qui croient à l'histoire farfelue d'Adam et Ève semblent oublier que le couple n'ayant pas de filles, on imagine qu'il a fallu que les fils pratiquent l'inceste avec leur mère pour obtenir une quelconque descendance…Chic!

https://situationplanetaire.blogspot.com/2014/07/le-gene-cain.html

12 mars 2023

C'est le monde à l'envers!

Les psychopathes et les tyrans imputent toujours leurs propres actes malveillants à leurs opposants ou à ceux qu'ils considèrent comme leurs ennemis. Ce sont les champions de la calomnie et de la contrevérité. 

«Y a-t-il un 'Brutus' dans l'entourage de Poutine? Ou un groupe qui pourrait organiser un coup d'État militaire?» ~ Axel de Tarlé (Émission C dans l'air / 11 mars 2023)  

Rappel : 'Brutus' est un sénateur romain, juriste et philosophe de la fin de la République romaine. Il participa, avec quatre(?) conjurés, à l'organisation d'un attentat contre le dictateur et porta le dernier coup de poignard à Jules César le 15 mars 44 av. J.-C. Brutus possède à la fois l'image du traître par excellence, pour sa participation à la mort du dictateur romain, et celle d'un homme vertueux, qui préféra toujours le salut de la République au sien.

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Sergueï Lavrov accuse l'Ukraine d'avoir attaqué la Russie

Contrevérité :

«Vous savez, la guerre que nous tentons d'arrêter et qui a été déclarée contre nous… ce n'est rien d'inhabituel.» (Vu et entendu au G20 de New Delhi – 2-4 mars 2023)

Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov porte le discours officiel de l'État russe (qualifié de propagandiste et mensonger par une grande partie de la communauté internationale). Il insiste sur la volonté du gouvernement russe de «dénazifier» l'État ukrainien (les partis pouvant s'apparenter au nazisme en Ukraine ne faisant pas plus de 2 % aux élections, ce narratif serait hautement contestable). Il nie également les frappes russes sur une maternité à Marioupol, et rejette la responsabilité sur l'Ukraine. Sergueï Lavrov multiplie les mensonges durant cette crise, et sa crédibilité internationale, longuement construite au fil des décennies, en est grandement affectée. Ses interventions à l'ONU sont boycottées par des centaines de pays, en signe de solidarité avec le peuple ukrainien.

On peut dire qu'il ne manque pas de toupet et qu'il a bien appris les leçons de son boss Poutine. Mais, le public du G20 s'est permis de rire de ses mensonges en masse. Bravo! 

Photo LBC News

Putin's foreign minister Sergei Lavrov ridiculed by crowd after telling event 'Ukraine launched war against Russia'

Andrew Castle / LBC News, Britain / Updated: 4 March 2023, 10:56

Russia's foreign minister Sergei Lavrov provoked scores of laughter after claiming his country is the victim in the war with Ukraine.

Speaking at the Raisina Dialogue 2023 series in New Dehli, India, Lavrov falsely claimed the war in Ukraine was "launched against us".

It is a claim that has been repeated by a series of Russian officials, but Lavrov seemed stunned when his propaganda claims were met with laughter.

"The war, which we are trying to stop, which was launched against us using Ukrainian people, of course, influenced the policy of Russia, including energy policy," he said.

"And the blunt way to describe what changed: we would not anymore rely on any partners in the West. We would not allow them to blow the pipelines again," Lavrov added.

One person at the conference shouted: "Come on!" - as several more laughed at his claims.

https://www.lbc.co.uk/news/putin-foreign-minister-sergei-lavrov-says-russia-victim-ukraine-war/

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Les envahisseurs sont parmi nous. XI Jinping ne manque pas de toupet lui non plus! La plupart des entreprises canadiennes d'envergure, avec des noms de façade, sont en réalité bourrées d'investisseurs chinois souvent majoritaires. Nous ne sommes pas les seules victimes de leurs arnaques. N'oublions pas que Xi Jinping veut devenir le Maître du monde d'ici 2050 (1).

Photo : Xi Jinping voulait servir une remontrance à Justin Trudeau; mais ce dernier ne s'est laissé impressionner et a répondu très calmement au dictateur.  

Contrevérité :

La Chine accuse le Canada de salir sa réputation avec les postes de police

Lors d'un point de presse, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a déclaré que le Canada devrait cesser de faire du sensationnalisme et du battage médiatique sur la question et arrêter les attaques et les calomnies contre la Chine.

Le sergent Charles Poirier, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), a déclaré jeudi que des Canadiens d'origine chinoise avaient été victimes d'activités menées par les stations.

Il a souligné que le Canada ne tolérera "aucune forme d'intimidation, de harcèlement ou de ciblage préjudiciable à l'endroit de communautés ou de personnes en diaspora au Canada", ajoutant que l'équipe intégrée de la sécurité nationale de la GRC avait ouvert des enquêtes sur les postes de police présumés de Montréal et de Brossard.

L'organisation espagnole de défense des droits de l'homme Safeguard Defenders soutient que la Chine possède des dizaines de stations de ce type à travers le monde, dont trois dans la région du Grand Toronto.

Dans un rapport publié en septembre dernier, elle avait déclaré que les stations étaient utilisées pour "harceler, menacer, intimider et forcer des cibles à retourner en Chine pour y être persécutées".

Les postes de police ont alimenté les inquiétudes mondiales selon lesquelles le Parti communiste chinois cherche à contrôler ses citoyens à l'étranger, souvent en utilisant des menaces contre leurs familles et leur sécurité.

Ces méthodes leur permettraient aussi de saper les institutions démocratiques des autres nations tout en recueillant des renseignements économiques et politiques.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1962202/espionnage-pekin-diplomatie-intimidation-harcelement-pressions

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Ingérence chinoise dans la politique canadienne

Agence France-Presse

«Nous continuerons à investir en matière de lutte contre l'ingérence électorale, contre l'ingérence étrangère dans nos démocraties et nos institutions», a promis Justin Trudeau.

«Malheureusement, nous voyons des pays, des acteurs étatiques du monde entier, que ce soit la Chine ou d'autres, continuer à se livrer à des jeux agressifs avec nos institutions, avec nos démocraties», a-t-il ajouté.

Citant des sources anonymes, Global News a révélé que des responsables du renseignement avaient informé le gouvernement Trudeau que Pékin cherchait à influencer ou à saboter le processus démocratique canadien.

Selon la chaîne, la Chine a réalisé des transferts de fonds, par l'intermédiaire d'un parlementaire et d'autres personnes, à au moins 11 candidats pour des élections fédérales, ainsi qu'à des agents chinois travaillant pour leur campagne.

Toujours selon Global News, Pékin a cherché à placer des agents auprès des députés afin d'influer sur leur politique.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1931107/chine-trudeau-canada-democratie-interference-institutions

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(1) Nouvelles routes de la soie : Le vrai plan de Xi Jinping

Michel de Grandi / Les Échos

Le gigantisme du plan des nouvelles routes de la soie ne doit pas faire oublier les risques qu'il fait peser. Derrière un vaste projet économique qui doit conduire la Chine à investir hors de ses frontières se cache une autre ambition : celle de façonner une mondialisation à la chinoise. Le plan est titanesque, avec un budget oscillant autour de 1.000 milliards de dollars, des projets qui courent sur quasiment tous les continents, partagés entre des lignes de transport terrestres ou maritimes. Du côté financier, plusieurs fonds sont à la manœuvre, une banque de développement qui réunit plus d'une soixantaine de pays : les nouvelles routes de la soie véhiculent des chiffres à donner le vertige. Le plan, lancé en 2013 par Pékin, a eu du mal à arriver jusqu'en France. Mais depuis l'arrivée d'un train reliant Wuhan (centre de la Chine) à Lyon, puis le voyage du chef de l'État en Chine où le sujet a été officiellement évoqué, l'intérêt s'est notoirement accru. Les réunions d'information se succèdent et les intervenants rivalisent d'arguments pour inciter les entreprises à participer à «ce formidable plan Marshall», comme on peut l'entendre. Il y a pourtant dans cette démarche plusieurs dangers, notamment celui d'un aveuglement occidental favorisé par une approche trop simpliste, où seuls le court terme et ses opportunités d'affaires sont pris en compte.

Les nouvelles routes de la soie ont été conçues comme un concept évolutif. Trois ans après leur lancement, le plan chinois n'a cessé d'étendre sa couverture géographique : de 60 pays concernés au début, le nombre est passé à une centaine. Le continent africain, par exemple, est aujourd'hui clairement intégré au plan, tout comme l'Arctique, qui aura sa propre «route de la soie» ou encore l'Amérique du Sud, continent où la Chine renforce sa présence. La liste des secteurs a, elle aussi, grossi. Des seules infrastructures de transports, le périmètre s'est élargi à la coopération culturelle ou touristique. Le nom du plan a changé, délaissant les «nouvelles routes de la soie» pour «Une ceinture, une route» («One belt one road»)» pour devenir aujourd'hui une initiative. La Chine a mis en place, en interne comme à l'étranger, des séances de brainstorming pour donner du contenu à ce cadre général.

Pour la Chine, ce plan reste une projection de puissance à 2050, année du 100e anniversaire de la création de la république populaire (1er octobre 1949). La Chine doit avoir, alors, retrouvé le lustre qu'elle avait perdu au XIXe siècle. Aux projets terrestres s'ajoutent les maritimes. Voilà pourquoi les programmes dûment estampillés touchent aussi bien des câbles sous-marins que des investissements dans les ports. Avec la dimension stratégique que cela sous-tend. La phase ultime du plan est de faire circuler des données informatiques d'une zone à une autre via un réseau de fibres optiques. En parallèle, une dizaine de ports sont dénombrés rien que pour la Méditerranée.

https://www.lesechos.fr/2018/02/nouvelles-routes-de-la-soie-le-vrai-plan-de-xi-jinping-983666