27 février 2013

La prison des croyances

Illustration : Padma, Tarot Zen
Êtes-vous ouvert d’esprit? 
 
Évidemment, vous savez si vous êtes croyant, sceptique ou agnostique. Et si vous observez les gens autour de vous, vous voyez qu’ils peuvent adhérer à des systèmes de croyance très différents du vôtre. Mais, vous pourriez être étonné de savoir que vous avez tous raison.
 
Après la mort, les croyants peuvent aller au paradis ou à l’enfer qui correspond à leur background religieux. Dans l'au-delà, ils rencontreront leur version préférée de Dieu ou de leurs dieux. Ils se retrouveront entourés d'anges ou de bodhisattvas. La tonalité émotionnelle de la vie après la mort pourrait être le bonheur total si c'est ce qu'ils anticipaient, ou cela pourrait être plus ambiguë, voire triste.
 
L’on peut même expérimenter le néant. Les sceptiques peuvent se retrouver dans un au-delà totalement vide et dépourvu de sensation consciente. Pour eux, mourir peut entraîner un long sommeil sans aucune perception de soi. L’on peut se demander alors combien de temps durera cette situation ou ce qu’elle deviendra. 
 
Pour les agnostiques, l'au-delà reste problématique. Ils pourront avoir l’impression de rester eux-mêmes, et dans une sorte de limbes où leurs bonnes et mauvaises actions forment un nuage flou qui ne se dissout jamais complètement. Dans ce genre de vie après la mort, les mêmes soucis et ambiguïtés qui se trouvaient au centre de leur vision agnostique du monde peuvent persister longtemps.
 
Qu’arrive-t-il aux gens indécis ou ouverts d'esprit? Ils pourraient avoir de grandes surprises, car si quelqu’un est vraiment ouvert d'esprit, il meurt sans aucune attente. Si vous avez l’habitude de vivre un jour à la fois, le dernier jour ne sera pas différent.
 
Bref, la capacité qu'a la conscience de façonner notre vie est ce qu’il y a de plus permanent en nous; en fait, c’est le seul aspect du mental qu'on peut s’attendre à voir perdurer.
 
Deepak Chopra
Life After Death: The Burden of Proof
Harmony Books, 2006
 
 
«Si quelqu’un croit que la vie continue après la mort du corps physique, et que c’est vrai, tant mieux pour lui… Et s’il n’y a rien, eh bien, ce n’est pas grave, il ne s’en rendra pas compte puisqu’il n’existera plus!»
~ Jacques Languirand 
 
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COMMENTAIRE
 
Gardons la porte ouverte 
 
Nous sommes libres de douter de toutes les croyances de la conscience sociale (incluant les nôtres) et d’en changer à notre gré si elles ne nous conviennent plus. Ce faisant nous pouvons nous ouvrir à de nouvelles idées. L’ouverture d’esprit nous permet d’accepter le changement et des nouvelles possibilités auxquelles nous n’avions pas songé.
 
Sans toucher à nos valeurs profondes (j’entends ici des valeurs non religieuses ou socioculturelles ou issues de la peur), il est bon de régulièrement faire le ménage de nos croyances. Cela nous permet d’accepter nos erreurs, de voir nos préjugés différemment, d’apprendre de nouvelles choses, etc. Parfois, nos croyances sont si incrustées qu’il est difficile d’être honnête et intègre par rapport à nos intuitions véritables. Par contre, si nous prenons la peine de les écouter et de les tester, nous gagnons en confiance et le désir d’avancer par d’autres chemins devient facile.
 
Par ailleurs, il n’est pas recommandé de se sacrifier ou de mourir pour des croyances, ni même pour des valeurs profondes, car, un jour, ces dernières pourraient également se modifier…
:-)

“I would rather have a mind opened by Wonder that one closed by Belief.”
~ Gerry Spence  

Putting power back into the hands of the people:
http://www.gerryspence.com/
https://en.wikipedia.org/wiki/Gerry_Spence

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Vous aimerez peut-être «Nos dogmes» :
http://situationplanetaire.blogspot.com/2010/05/nos-dogmes.html

25 février 2013

Impeccabilité sexuelle


Bien sûr, dans le contexte de la traite humaine**, l’esclavage sexuel et la prostitution ont toujours existé sur cette planète. De nos jours, le phénomène prend une ampleur inouïe, sans doute proportionnelle à la quantité d’individus actuellement en incarnation.
 
Promouvoir la chasteté est peine perdue, et nous en voyons les lamentables conséquences chez les prêtres pédophiles. Il faudrait éduquer, c’est-à-dire proposer une perception différente de l’amour et de la sexualité, non religieuse ou morale, mais éthique. Il serait approprié d’apprendre aux jeunes à prendre conscience des aspects subtils, énergétiques et spirituels impliqués dans leurs interrelations (même si on ne les voit pas, ces énergies ont un puissant impact sur le champ électromagnétique individuel).
 
Sommes-nous prêts à vivre verticalement plutôt que horizontalement? C’est-à-dire, à cesser de ramper pour enfin accéder à l’amour vrai, à une sexualité responsable, à l’inspiration, la compassion, la créativité, la joie, la santé... En choisissant cette option, nous sortons du gouffre karmique, et nous pouvons déjà vivre dans la fréquence de notre choix tout en encourageant les autres à suivre leur propre vision.
 
(Article à classer dans «changement de fréquence»)
 
Voici donc une approche inspirante, au-dessus du ras-le-sol 
 
L'amour véritable est une fréquence. Ce n'est pas une passion émotionnelle, ce n'est pas une romance et ce n'est pas sexuel, tel que vous le concevez. Au delà de la dualité, au centre de votre essence véritable, vous êtes androgyne, intégral, complet et non sexué. L’orientation ou la polarité sexuelle n’existe que sur le plan physique. Votre espace temporel et votre plan d'existence actuels font en sorte que la pulsion sexuelle physique orientée sur la fécondation est inscrite dans votre ADN afin de préserver la survie de l'espèce. Cela n’est ni nécessaire ni présent chez votre moi supérieur, puisqu’il existe en dehors de la dualité.
 
Les liens plus profonds de l'amour biologique et spirituel sont à la base de toutes les relations personnelles et culturelles, mais il existe un amour supérieur qui transcende le conditionnement culturel et religieux autour de la sexualité.
 
Dans votre paradigme actuel, la religion et les standards moraux imposés par la culture suscitent énormément d'oppression en matière d'expression sexuelle. L’orientation sexuelle trop spécifique qui en résulte se manifeste par une forte division à l’intérieur de la conscience. Non seulement on coupe l’homme de ses impulsions de nurturing, mais on coupe la femme de sa liberté d’exprimer sa force et son intelligence. Ce phénomène génère une culture restrictive où l’esprit et le cœur, la force et le nurturing sont polarisés via le genre sexuel.
 
Ainsi, à l'heure actuelle, la sexualité reste pour plusieurs un domaine très complexe, déroutant, et une source de confusion. Depuis des temps fort reculés, partout sur la planète et en plusieurs cultures, il y a eu de nombreux systèmes de croyance, de nombreuses modalités d’expression sexuelle et quantité d’expériences biologiques. Certains individus étaient très inhibés par rapport aux normes de certaines époques tandis que d'autres étaient extrêmement libéraux. Nous comprenons très bien la difficulté que représente le fait d'être humain; et en conséquence, notre propos sur la question est sans jugement.
 
L’intimité et la sexualité sont des modes d’expression physique de l’énergie non physique. La sexualité peut être sacrée ou elle peut être simple luxure. Lorsqu’elle exprime l’union spirituelle de deux âmes, elle dépasse largement l’aspect physique  et s’accomplit à travers les chakras supérieurs. En l'occurrence l’énergie vitale déployée s’amplifie, se raffine, et retourne aux champs électromagnétiques des personnes; ce faisant, elle augmente leur vitalité et leur équilibre. Chacun enregistre l'empreinte de l'âme de l'autre.
 
Néanmoins, ce n'est pas le cas lorsque l’acte est motivé par un désir physique ayant comme but unique d’en tirer du plaisir sexuel. Lorsque la sexualité est utilisée exclusivement pour satisfaire les appétits, l'énergie vitale est simplement dilapidée, perdue, et ne circule pas dans le champ électromagnétique des personnes. L’acte sexuel basé uniquement sur l'égoïsme et la gratification laisse le champ électromagnétique fragmenté, et souvent, une hémorragie énergétique s’ensuit.
 
La plupart des humains de la société actuelle vivent des conflits par rapport à leur expression sexuelle. La sexualité est un système qui peut fusionner deux âmes en une, dans une union bénéfique, et elle peut aussi exprimer/refléter l'un dans l'UN. C'est l’aspect qualitatif de l'intention des personnes qui détermine l’activation des chakras supérieurs.
 
Dit sans ironie, vous pouvez atteindre le plus haut niveau d’équilibre de votre vie seulement lorsque le corps cesse de produire des hormones sexuelles.
 
Il n’en reste pas moins que la kundalini (le chi), qui compte parmi les plus puissantes énergies disponibles à l'humanité, peut se libérer à travers l'acte sexuel. Elle peut servir pour le bien mais aussi être gaspillée parce que mal utilisée. La clé c’est l'intention.
 
Lorsque l’attraction consensuelle inclut une affection et un respect mutuels, l’acte sexuel peut être délicieusement sensuel, beau et sacré. Il peut transporter l'esprit vers les règnes supérieurs, et unifier la trinité corps/esprit/âme. Lorsque cela se produit, en particulier entre membres d’un même groupe d'âmes, l’empreinte énergétique qui se transfert a un effet synergique extrêmement bénéfique à plusieurs niveaux.
 
La sexualité est une expression naturelle de l'amour qui fleurit entre les âmes. Elle peut devenir la plus haute expression naturelle de l'amour entre humains, sans distinction de sexe. Par contre, elle peut devenir une source de culpabilité, de contrôle, de partialité et de jugement. Elle peut devenir une source d’autoglorification,  et de dépendance plus particulièrement chez les hommes dont l’instinct de reproduction est puissamment ancré dans la corporéité pour ainsi dire. Ainsi, est-elle souvent mal comprise et encore plus souvent mal utilisée.
 
Les relations devraient reposer sur un accord mutuel; et la liberté d'expression devrait être honorée, et parfaitement alignée aux chakras supérieurs. La domination de l'un sur l'autre n'est pas congruente au véritable amour dans les relations de toutes natures.
 
Une intention élevée en sexualité est extrêmement bénéfique à tous les niveaux –  physique, mental et spirituel. Elle peut être une source de rajeunissement et de régénération. Pourtant, certains choisissent des expressions sexuelles proches de la débauche, donnent dans la manipulation, la cupidité, l’autoglorification, le contrôle et dans une dépendance à l'orgasme physique malheureusement déséquilibrée.
 
Sans porter de jugement, nous aimerions pourtant vous dire que l'énergie sexuelle est un cadeau provenant d’une énergie exquise et sublime, et que si elle est utilisée dans un but élevé, elle offre un aperçu du bonheur orgasmique sacré des règnes supérieurs. Cette force vitale devrait être employée avec sagesse, et englober âme, esprit et corps.
 
Lorsque l'expression sexuelle est dûment choisie, son épanouissement responsable dans un but d’élévation, à travers un partage au niveau du cœur et de l’amour revêt une forme de d'impeccabilité cristalline...
 
~ Michael Teachings  
http://www.itstime.com/index.html
http://www.itstime.com/feb2013.htm  

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** Source : http://www.unodc.org/toc/fr/crimes/human-trafficking.html 

La traite des êtres humains, un problème mondial qui affecte la vie de millions de personnes dans pratiquement tous les pays, les privant de leur dignité, est l'un des crimes les plus honteux du monde. Par la contrainte et la tromperie, elle s'en prend à des femmes, des hommes et des enfants de toutes les régions du monde qu'elle met chaque jour dans des situations d'exploitation. Si la forme la plus connue est l'exploitation sexuelle, des centaines de milliers de personnes sont aussi réduites à des pratiques comme le travail forcé, la servitude domestique, la mendicité des enfants ou le prélèvement de leurs organes.

Données essentielles

La traite des êtres humains touche presque tous les pays du monde, comme pays d'origine, de transit ou de destination, et des victimes d'au moins 127 pays seraient exploitées dans 137 États.

En Europe, la traite des êtres humains est l'une des activités illicites les plus lucratives : elle rapporterait aux groupes criminels 3 milliards de dollars par an environ. Cela en fait un marché considérable pour les criminels qui profitent des personnes les plus marginalisées.

En Europe, plus de 140 000 victimes sont prises au piège dans le cercle vicieux de la violence et de la dégradation à des fins d'exploitation sexuelle et près d'un travailleur du sexe sur sept aurait été asservi à la prostitution par la traite.

À l'échelle mondiale, une victime sur cinq est un enfant, ce taux pouvant être plus élevé dans les régions plus pauvres, comme l'Afrique et le Mékong, où la majorité des victimes de la traite sont des enfants. L'innocence des enfants est exploitée à des fins de mendicité forcée, et leur corps est exploité à des fins pornographiques ou sexuelles. Sur le marché du travail, les enfants sont parfois recrutés en raison de leurs petites mains, qui sont plus agiles pour démêler les filets de pêche, coudre des articles de luxe, ou cueillir le cacao. Dans les zones de conflit, les enfants sont aussi exploités comme enfants-soldats.

Les femmes représentent deux-tiers des victimes de la traite dans le monde. La majorité sont des jeunes femmes qui sont violées, droguées, séquestrées, battues ou menacées de violence, se voient imposer des dettes fictives, ont leur passeport confisqué, subissent des chantages, ou sont trompées par de fausses promesses d'emploi.

Les hommes et les garçons sont aussi victimes de la traite des êtres humains, sous différentes formes : travail forcé, mendicité forcée, enfants-soldats et exploitation sexuelle. La proportion d'hommes est significativement inférieure, pour plusieurs raisons, notamment le fait que pendant des années, la législation de lutte contre la traite dans le monde était axée sur la traite des femmes et des enfants ou la traite à des fins d'exploitation sexuelle.

Compte tenu de la diversité des types de traite, il n'existe pas de profil unique de la victime type. Aucune région du monde n'est épargnée et les victimes sont choisies indépendamment de leur sexe, de leur âge ou de leur situation. Ainsi, des enfants d'Europe orientale peuvent être acheminés vers l'Europe occidentale à des fins de mendicité ou de vol à la tire; des jeunes filles - comme celles qui viennent d'Afrique en Occident - peuvent être leurrées par de fausses promesses d'emploi comme modèle ou comme jeune fille au pair et se retrouver piégées dans un monde d'exploitation sexuelle et pornographique; des femmes asiatiques, leurrées par des promesses d'emploi légitime, peuvent se retrouver en réalité dans une situation de servitude domestique, où elles sont séquestrées et maltraitées; et des hommes et des femmes originaires d'Amérique du Sud, peuvent par exemple, dans l'espoir de trouver une vie meilleure, être transportés pour travailler dans des exploitations agricoles en Amérique du Nord dans des conditions exténuantes.

23 février 2013

Traçabilité de l’énergie


Actuellement, l’on se préoccupe beaucoup de la traçabilité agroalimentaire, mais très peu de celle des énergies que dégagent les personnes, les lieux et les objets autour de nous; c’est normal, elle est invisible, comme l’électricité…

Pourtant ces énergies, dépendant de leur qualité vibratoire, perturbent ou bonifient notre champ magnétique individuel (aura). Toutes les énergies, bénéfiques ou toxiques s’accumulent dans un espace donné.

Les êtres vivants et les objets absorbent et retransmettent de l’énergie. Il s’agit d’un processus incontournable, hors de notre contrôle. Les espaces apparemment vides s’imprègnent de l’énergie que dégagent les objets que nous manipulons. Elles ont un immense impact sur notre champ magnétique personnel.

Êtes-vous collectionneur d’antiquités? Eh bien, sachez que chaque objet conserve l’énergie de tous les propriétaires précédents et de tous les lieux où il a séjourné… et même celles de son créateur.

Certains matériaux de construction, certains métaux utilisés dans la fabrication des objets peuvent endommager notre champ vibratoire et par conséquent causer des problèmes de santé. Les énergies de l’aluminium par exemple vibrent à un niveau bien en dessous de la limite acceptable pour l’être humain; sa présence dans notre environnement abaisse notre niveau d’énergie. Par contre, le ciment est plutôt neutre et n’affecte pas vraiment notre champ magnétique. Si l’endroit où nous habitons est bien fenêtré et que les plafonds sont suffisamment hauts, les pièces se rechargeront d’énergie, et nous serons moins affectés par le métal. Le bois reste le matériau idéal. Quant au plastique, nous savons maintenant à quel point il est toxique. (J’ai déjà publié plusieurs articles sur la pollution magnétique – tours de transmission et bidules électroniques).

Un endroit réservé à la médiation cumulera des énergies de paix, de tranquillité et de bienêtre. Un lieu où le conflit règne perpétuellement – psychique ou physique – cumulera des énergies néfastes.

Lorsque la nature n’est pas perturbée, elle reste en équilibre avec toutes les énergies de la terre. Ces énergies de la nature chargent notre champ aurique et celui-ci s’équilibre avec l’environnement. Dans les endroits naturels sains, notre champ magnétique se synchronise spontanément aux énergies bénéfiques de la planète. Notre nourriture énergétique reste primordiale pour maintenir – ou restaurer – notre bienêtre.

Les lacs non pollués possèdent un formidable effet de guérison et de détente. Les forêts de pins pulsent à un taux très similaire à celui de l’aura humaine. Les montagnes sont une source d’enracinement au règne minéral et peuvent nous aider à nous connecter à des niveaux de conscience plus élevés. L’énergie fabuleuse des déserts peut expanser notre perception de l’être humain. Passer du temps dans la nature avec les animaux nous permet d’absorber leurs énergies de sorte que nous pouvons mieux nous synchroniser à la sagesse de toutes les autres espèces. Les jardins nous aident à nous connecter aux esprits de la nature. Et ainsi de suite…

Les grandes villes sont certes d’immenses pools de créativité et de savoir, mais leur taux de pollution physique et psychique tellement élevé les rend sinistres au plan vibratoire.

Notre environnement peut donc être une source de perturbation ou de stimulation énergétique. Si vous ne pouvez pas habiter l’endroit idéal, vous pouvez éliminez le surplus d’objets nuisibles et compensez en allant vous ressourcer dans la nature. Ce sera toujours ça de gagné! Nous sommes en tout temps soumis à toutes sortes d’influences cosmiques, psychiques et physiques, et il nous appartient de les choisir dans la mesure du possible...


Après avoir vu le reportage «La sale guerre des terres rares», je me disais que la Chine était en train de s’étouffer dans sa propre soupe de pollution, et que pour continuer à fabriquer des armes et des jouets électroniques (comme les inessentiels téléphones intelligents qu’on doit changer aux deux ans), elle doit rechercher des sources de terres rares «ailleurs»; par conséquent il est probable qu’elle reproduira le même scénario polluant «ailleurs». Selon une marketeuse chinoise interviewée, la Chine se serait «sacrifiée pour nourrir le monde». Selon ma plate perception, les téléphones intelligents et les jouets de guerre ne se mangent pas…! 

Un de mes amis va occasionnellement enseigner en Chine. Il me disait récemment que la pollution est si extrême que le smog ambiant est «brunâtre» et à couper au couteau… cent fois pire qu’à Mexico ou Los Angeles.

Si avez accès à la zone de Radio Canada, c’est un documentaire fort intéressant à voir :
Émission «Enquête»
http://www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2012-2013/ 

COMMENTAIRE

À la suite de commentaires, j'aimerais ajouter que si nous choisissons de nous incarner dans une région particulière, c'est soit que nous sommes en affinité avec ce contexte ou que nous avons à en tirer des apprentissages d'évolution. Quant aux objets, si vous vous sentez confortables avec les antiquités, aucun problème!

22 février 2013

Paranormal paradoxal

Cartooniste : Oguzgurel

«Veuillez noter que la rencontre avec des clairvoyants et des mediums organisée pour demain soir est annulée en raison de circonstances imprévisibles.» 
(Auteur inconnu)

:-)

"Please be aware that the meeting of clairvoyants and mediums scheduled for tomorrow evening has been cancelled due to unforeseen circumstances."
(Author unknown)

21 février 2013

Pas différents de nous!

Mésange bleue; photographe inconnu

Ou nous ne sommes pas différents d'eux...

Les mésanges bleues parfument leur nid

En Corse, des chercheurs ont noté que les mésanges bleues femelles garnissaient le bord de leur nid avec des végétaux odorants comme la lavande ou la menthe.

En ménagères avisées, elles les remplacent dès que ceux-ci viennent à perdre leur parfum.

Ces plantes aromatiques protègeraient les oisillons grâce à leurs vertus insecticides, fongicides et désinfectantes.

Rossignol; Alex et Marie Beauquenne

Les oiseaux d’une même espèce ne chantent pas de la même façon

Un rossignol alsacien ne chante pas comme un rossignol berrichon et les vocalises d’un merle breton sont différentes d’un merle auvergnat.

Les scientifiques ont découvert que ces «dialectes» diffèrent non seulement d’une région à l’autre, mais aussi d’une forêt à l’autre.

Ce qui laisse soupçonner que le chant des oiseaux n’est pas inné et qu’il se transmet par les parents à leur progéniture.

Source : pps

COMMENTAIRE

How about that?
C’est toujours une question de milieu d’apprentissage social, quel que soit le règne…

20 février 2013

Le fleuve aux grandes eaux

Holy Schiste, allons-nous comprendre?!
Comme disait Mark Twain «si vous êtes en colère, isolez-vous et sacrez, ça soulage!» 

Cinq siècles de l’histoire du fleuve Saint-Laurent À VOIR JUSQU’AU BOUT.
Ce film d’animation de Frédéric Back produit par Radio Canada a été présenté la première fois en 1993 – il y a 30 ans!

Qu’avons-nous fait pendant les trente années subséquentes?   
Le Grand Fleuve, le Grand Nord, même triste scénario.  



À visiter : http://www.radio-canada.ca/sujet/monfleuvemonhistoire/
 
Vous aimerez peut-être :
Le libellé «Série noire»
«Clips de fin d’année» (30 déc. 2012), notamment «Man – L’homme» par Steve Cutts.  

19 février 2013

Montaigne 2

Photo pps, photographe non identifié … dommage

J’ai reçu «Peur de la mort» (message 18 fév.) d’une amie qui m’écrivait : «Aïe! t’as vraiment la même perception de la mort que Montaigne toi!»

J’ai lu Les Essais de Montaigne au collège. Je ne me souviens pas ce que j’en ai pensé car à l’époque les écrivains contemporains tels que Boris Vian, Camus, Prévert, etc. nous captivaient davantage.

Pourtant… 

Montaigne et Prévert n’étaient pas très éloignés l’un de l’autre, notamment par rapport à leur perception des animaux. «Il paraît que vers la fin de sa vie, Prévert était tout prêt de devenir végétarien…», disait récemment Normand Baillargeon (philosophe, professeur, et auteur, entre autres, de L’Arche de Socrate, Petit bestiaire philosophique).

Hier donc, j’ai fouillé les écrits de Montaigne sur le Net, et j’ai trouvé quelques passages reflétant sa révérence envers les animaux et la nature.

Source : http://laterredabord.fr/articles9/montaigne.html
(J’ai repiqué seulement les citations, mais les commentaires de l’internaute sont très pertinents.) 

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Montaigne : un précurseur

«Quand je joue avec ma chatte, qui sait si je ne suis pas son passe-temps plutôt qu'elle n'est le mien? Nous nous taquinons réciproquement.»

«Même les animaux dénués de voix ont entre eux des systèmes d'échange de services qui nous donnent à penser qu'il existe entre eux un autre moyen de communication : leurs mouvements expriment des raisonnements et exposent des idées.
       Ce n'est pas loin de ce que l'on voit chez les enfants,
       qui compensent du geste la déficience de leur langage.
       [Lucrèce, V, 1030]
       Le silence même sait prier et se faire entendre.
       [Le Tasse, Aminte, acte II]»

«Je ne prends guère de bête vivante à qui je ne redonne la clé des champs. Pythagore en achetait aux pêcheurs et aux oiseleurs pour en faire autant.»

«Je crois que c'est du sang des bêtes sauvages,
que le fer a été maculé tout d'abord.
[Ovide, Métamorphoses, XV, 106]
       Un naturel sanguinaire à l'égard des bêtes témoigne d'une propension naturelle à la cruauté.
       Quand on se fut habitué, à Rome, aux spectacles de mises à mort d'animaux, on en vint aux hommes et aux gladiateurs.
       La Nature, je le crains, a donné à l'Homme un penchant à l'inhumanité.
       Personne ne prend plaisir à voir des bêtes jouer et se caresser - et tout le monde en prend à les voir s'entre-déchirer et se démembrer.»

«Qu'on ne se moque pas de la sympathie que j'ai pour elles: la théologie elle-même nous ordonne d'avoir de la mansuétude à leur égard.
       Elle considère que c'est un même maître qui nous a logés dans ce palais pour être à son service, et donc que les bêtes sont, comme nous, de sa famille; elle a donc raison de nous enjoindre d'avoir envers elles du respect et de l'affection.
       Si on peut discuter de tout cela, il n'en reste pas moins que nous devons un certain respect et un devoir général d'humanité, non seulement envers les animaux, qui sont vivants et ont une sensibilité, mais envers les arbres et même les plantes.
       Nous devons la justice aux hommes, et la bienveillance et la douceur aux autres créatures qui peuvent les ressentir.
       Il y une sorte de relation entre nous, et des obligations mutuelles.
       Je ne crains pas d'avouer la tendresse due à ma nature si puérile qui fait que je ne peux guère refuser la fête que mon chien me fait, ou qu'il me réclame, même quand ce n'est pas le moment.»

«Mais quand je rencontre, parmi les opinions les plus modérées, des raisonnements qui tendent à prouver combien nous ressemblons étroitement aux animaux, combien ils participent de ce que nous considérons comme nos plus grands privilèges, et avec quelle vraisemblance on peut les comparer à nous, certes, j'en rabats beaucoup de notre présomption, et me démets volontiers de cette royauté imaginaire qu'on nous attribue sur les autres créatures.»

«La manière de naître, d'engendrer, de se nourrir, d'agir, de se mouvoir, de vivre et de mourir qui est celle des animaux est si proche de la nôtre que tout ce que nous ôtons aux causes qui les animent, et que nous ajoutons à notre condition pour la placer au-dessus de la leur ne peut relever d'une vision raisonnée.
       Comme règle pour notre santé, les médecins nous proposent en exemple la façon de vivre des animaux, car ce mot a été de tout temps dans la bouche du peuple :
       Tenez chauds les pieds et la tête;
        Au demeurant, vivez en bêtes.»

«Chrysippe était aussi méprisant que tout autre philosophe en ce qui concerne la condition des animaux. Mais il avait observé à un carrefour de trois chemins les mouvements d'un chien à la recherche de son maître égaré ou poursuivant une proie qui fuyait devant lui.
       L'ayant vu essayer un chemin après l'autre et, après s'être assuré qu'aucun des deux premiers ne portait la trace de ce qu'il cherchait, s'élancer dans le troisième sans hésiter, il fut contraint de reconnaître qu'en ce chien-là s'était opéré un raisonnement du genre : ‘J'ai suivi mon maître jusqu'à ce carrefour, il faut nécessairement qu'il ait pris l'un de ces trois chemins; puisque ce n'est pas celui-ci, ni celui-là, il faut donc forcément qu'il soit passé par le troisième’.  
       Fondant sa certitude sur ce raisonnement, le chien n'a plus besoin alors de son flair pour le troisième chemin et n'y fait plus d'enquête, il s'en remet à la raison.
       Cette attitude proprement dialecticienne, cet usage de propositions divisées puis reconstruites, l'énumération complète des termes suffisant à entraîner la conclusion - ne vaut-il pas mieux dire que le chien tire cela de lui-même plutôt que de Georges de Trébizonde?»

«Nous voyons bien dans la plupart de leurs ouvrages à quel point les animaux sont supérieurs à nous, et combien notre artisanat peine à les imiter.
       Nous pouvons toutefois observer dans nos travaux, même les plus grossiers, les facultés que nous y employons, et comment notre âme s'y implique de toutes ses forces. Pourquoi en serait-il autrement chez eux ?
       Pourquoi attribuer à je ne sais quelle disposition naturelle et servile les ouvrages qui surpassent tout ce que nous parvenons à faire, que ce soit naturellement ou par le moyen de l'art?
       En cela d'ailleurs, nous leur reconnaissons un très grand avantage sur nous, puisque la nature, avec une douceur maternelle, les accompagne et les guide, comme si elle les prenait par la main, dans toutes les actions et les agréments de leur vie, alors qu'elle nous abandonne, nous, au hasard et au destin, contraints que nous sommes alors d'inventer les choses nécessaires à notre conservation ; et qu'elle nous refuse parfois les moyens de parvenir par quelque organisation et effort de l'esprit que ce soit, à l'habileté naturelle qui est celle des animaux : leur stupidité de bêtes surpasse très facilement pour toutes les choses utiles, tout ce dont est capable notre divine intelligence.»

«Les divers oiseaux ont des chants différents
Selon le temps et certains font varier leur chant rauque
en fonction de l'atmosphère...
[Lucrèce, V, vv. 1078, 1081 et 1083-84]»

«Pourquoi les animaux ne se parleraient-ils pas entre eux, puisqu'ils nous parlent, et que nous leur parlons? De combien de façons parlons-nous à nos chiens! Et ils nous répondent !... Nous conversons avec eux en usant d'un autre langage et d'autres mots que nous ne le faisons pour les oiseaux, les pourceaux, les bœufs, les chevaux : nous changeons d'idiome selon les espèces auxquelles nous nous adressons.»

«Ainsi, au milieu de leur noir bataillon
Les fourmis s'abordent-elles
S'enquérant peut-être de leur route et de leur butin.
[Dante, Purgatoire, XXVI]»

Au sujet de la Nature :
«Et pourtant la saveur et la délicatesse de divers fruits de ces contrées, qui ne sont pas cultivés, sont excellentes pour notre goût lui-même, et soutiennent la comparaison avec ceux que nous produisons.
       Il n'est donc pas justifié de dire que l'art l'emporte sur notre grande et puissante mère Nature.
       Nous avons tellement surchargé la beauté et la richesse de ses produits par nos inventions que nous l'avons complètement étouffée.
       Et partout où elle se montre dans toute sa pureté, elle fait honte, ô combien, à nos vaines et frivoles entreprises.
       Et le lierre vient mieux de lui-même
       Et l'arbousier croît plus beau dans les lieux solitaires,
       Et les oiseaux, sans art, ont un chant plus doux,
       [Properce, I, 2, 10.]»

Montaigne 3

Photo pps, photographe non identifié … dommage  

Pour clore ce mini festival Montaigne, voici un écrit de Rémy de Gourmont (un auteur parmi mes tops…)

Source : http://www.remydegourmont.org/rg/biographie_rapide/notice01.htm
http://www.remydegourmont.org/index2.php

Montaigne et les animaux

Il y a présentement une tendance très sérieuse à ne plus considérer Montaigne comme le type même du scepticisme et à chercher dans les Essais, au contraire, ses traces, que l'on trouve certaines, de son esprit positif, de son esprit scientifique même. Le sceptique pur et simple n'existe pas, ou bien ce n'est qu'un imbécile. La nature, qui est remplie de mystères, ne l'est pas moins d'évidences. Ce n'est pas faire acte de foi que de les admettre, mais seulement acte de bon sens. La vraie forme du scepticisme philosophique, c'est l'esprit critique, qui est une qualité rare. Le scepticisme vulgaire n'en est que la caricature. La réputation sceptique de Montaigne s'est surtout établie aux siècles de foi qui ont opposé son esprit à l'esprit religieux, à l'esprit de soumission, et de crédulité. Mais on ne jugera bien Montaigne qu'en le considérant au milieu de son époque, qui n'est pas sans quelque ressemblance avec la nôtre. « Il importe d'abord, dit le docteur Cancalon, dans sa récente étude sur Montaigne de situer l'auteur des Essais à l'époque précise de l'évolution philosophique où il a vécu, époque critique où les opinions qui avaient régné pendant tant de siècles étaient ruinées et dépassées et continuaient à dominer pratiquement, n'étant pas remplacées. » Montaigne ne fit guère que de formuler les doutes où se débattaient alors les esprits. Son scepticisme ne fut négateur qu'envers les idées qui s'en allaient. Il fut libérateur à l'égard des idées qui venaient. « Déblayer le champ intellectuel encombré de survivances, désarmer le dogmatisme persécuteur en lui enlevant toute autorité morale, faire appel au bon sens et à la bonté, prendre l'attitude non du doute inactif, mais du doute expectant et enquêteur, telle fut en gros l'œuvre de Montaigne. » J'ai tenu à citer ce passage parce qu'il précise bien l'importance de ce rôle critique d'un homme qui sut, au milieu de tant de querelles, garder la liberté de son jugement et qui n'écrivit jamais qu'avec bonne foi, avec mesure, avec sagesse. Montaigne, parmi toute son érudition et toutes ses citations latines, se met toujours en face de la vie qu'il regarde avec tendresse. Il aime autant les animaux que les hommes et probablement davantage. Ne voilà-t-il pas de quoi être particulièrement accusé de scepticisme ? Oyez ce qu'il dit de la cruauté, en un temps où la cruauté régnait : « Je hais entre autres vices, cruellement la cruauté, et par nature et par jugement, comme l'extrême de tous les vices : mais c'est jusques à telle mollesse, que je ne vois pas égorger un poulet sans déplaisir, et ois (entends) impatiemment gémir un lièvre sous la dent de mes chiens, quoique ce soit un violent plaisir que la chasse. Je ne prends guère bête en vie à qui je ne redonne les champs. Il y a un certain respect qui nous attache et un certain devoir d'humanité, non aux bêtes seulement qui ont vie et sentiment, mais aux arbres même et aux plantes. Nous devons la justice aux hommes et la grâce et la bénignité aux autres créatures qui en peuvent être capables ; il y a quelque commerce entre elles et nous et quelque obligation mutuelle. » On voudrait voir un scepticisme de ce genre à tous les hommes, mais bien peu en sont capables.

Montaigne n'a pas une grande admiration pour l'orgueil humain qui lui paraît plutôt le fruit de la présomption, et c'est cela que les hommes lui ont le plus reproché. En attendant que la planète fut enfin mise à sa place naturelle et non plus considérée comme le centre du monde, les navigateurs viennent de l'enrichir de terres, de nations et de religions nouvelles, qui ne sont pas sans diminuer beaucoup l'importance des anciennes. A son esprit sagace, les civilisations européennes, ou pour mieux dire, la grande civilisation chrétienne n'apparaît plus aussi lumineuse et aussi incontestable. Elle n'est pas la seule. Cela suffirait à jeter des doutes sur sa légitimité. L'architecture du monde se trouve bouleversée et du même coup les vieilles conceptions de la vie. Montaigne en profite pour dire aux hommes : quelle différence essentielle trouvez-vous donc entre vous et les animaux ? Il n'y a partout qu'une même nature sous des aspects différents. Et il entreprend de le prouver. L'homme a la parole, mais la parole n'est qu'une des manières du langage et le langage appartient à tous les animaux. Il y a là-dessus, dans Montaigne, un long chapitre qu'il est inutile de résumer, car les faits sur lesquels il s'appuie ne sont plus toujours ceux que l'on invoquerait maintenant, mais le principe n'est pas réfutable. La faculté de la parole n'a été qu'un événement heureux et dont tous les hommes ont été loin de profiter également. La civilisation, d'ailleurs, ne repose pas sur la parole articulée, mais plutôt sur l'écriture, qui l'a peut-être précédée, et des hommes, presque muets, mais intelligents, en seraient plus capables que des hommes seulement abondants en paroles, comme le sont certains sauvages. Il reste que, en ce qu'il a d'essentiel, le langage est commun aux animaux et à l'homme, qui ne saurait à bon droit « se tirer soi-même et séparer des autres créatures, tailler les parts des animaux ses confrères et compagnons et leur distribuer telle portion de facultés et de forces que bon lui semble. » Un grand amateur de Montaigne, M. Villey, ne veut pas prendre trop au sérieux ce qu'il a dit de l'intelligence des animaux. Cela, c'est un point de vue tout moderne. Du temps de Montaigne, les observations étaient encore trop imparfaites pour que l'on pût choisir à coup sûr entre toutes les anecdotes rapportées à ce sujet par Plutarque ou par Pline. Montaigne les accueille toutes sans beaucoup de critiques, mais il n'avait aucun moyen de faire autrement et d'ailleurs la crédulité générale était encore bien supérieure à la sienne. L'intérêt de toutes ces histoires, c'est l'interprétation qu'il leur donne, c'est le but en vue duquel il les rassemble, qui est de rabaisser la vanité de l'homme et de remettre l'ancien roi de la création à son rang dans la nature. La seule supériorité est de croire qu'il la comprend, mais c'est encore une vanité, car malgré toutes les explications qu'il en donne, il n'est pas beaucoup plus avancé que les autres animaux, ses frères, qui ont au moins la sagesse de vivre ou de tâcher de vivre tout simplement. C'est ce que Montaigne admire lui-même, et sans plus se préoccuper des anciens, en se promenant dans la campagne, en bon observateur : « Selon mon opinion, qui contrôlera de près ce que nous voyons de près ordinairement ès animaux qui vivent parmi nous, il y a de quoi y trouver des effets autant admirables que ceux qu'on va recueillant ès pays et siècles étrangers. C'est une même nature qui roule son cours, qui en aurait suffisamment jugé le présent état, en pourrait sûrement conclure et tout l'avenir et tout le passé. » Ce sentiment de la continuité et de la permanence des choses n'est pas médiocre.

C'est Montaigne qui a fait entrer dans le grand courant de la littérature française l'étude des animaux et toutes les questions que soulève leur instinct et leur intelligence. Il aura, au dix-septième siècle, où l'on s'occupa tant de ces problèmes, une influence au moins aussi grande que celle de Descartes, dont les opinions mécanistes soulevaient l'indignation de La Fontaine et aussi celle du public, qui ne put jamais, malgré d'illustres autorités, arriver à admettre que les animaux ne sont que des machines, « des machines qui aiment, dit Mme de Sévigné, des machines qui ont une élection pour quelqu'un, des machines qui sont jalouses, des machines qui craignent. Allez, allez, vous vous moquez de nous. » C'est le bon sens. Si les animaux sont des automates, l'homme aussi est un automate. Cette extension de la doctrine cartésienne a d'abord été soutenue par La Mettrie. En un certain sens, c'est la suprême conséquence de l'opinion de Montaigne. Ce n'est pas le contredire, bien au contraire, que d'affirmer qu'il n'y a qu'une psychologie de valable, celle qui ne sépare pas l'intelligence humaine de l'intelligence animale. Il est possible, selon les plus récentes études sur la matière vivante, que nous ne soyons que des machines chimiques. Tout n'est que chimie dans la nature, dont, redisons-le, nous ne sommes qu'un des atomes.

REMY DE GOURMONT.

[Texte communiqué par Mikaël Lugan]

18 février 2013

Peur de la mort

Le «coin écriture» de Montaigne

Peur de la mort
Michel de Montaigne (1533-1592)

Qu’il est sot de nous tourmenter à propos du moment où nous serons dispensés de tourment !

C’est par notre naissance que toutes choses sont nées ; de même la mort fera mourir toutes choses. Il est donc aussi fou de pleurer parce que  nous ne vivrons pas dans cent ans que de pleurer parce que nous ne vivions pas il y a cent ans. La mort est l’origine d’une autre vie. Il nous en coûta d’entrer en celle-ci et nous en avons pleuré. Car nous avons dû dépouiller notre ancien voile en y entrant.

Rien ne peut être vraiment pénible si cela n’a lieu qu’une seule fois. Y a-t-il une raison de craindre si longtemps quelque chose qui dure aussi peu ?

Vivre longtemps ou peu de temps, c’est tout un au regard de la mort. Car ni le long ni le court ne peuvent s’appliquer aux choses qui ne sont plus.

La nature d’ailleurs nous y contraint : « Sortez dit-elle, de ce monde, comme vous y êtes entrés. Le passage qui fut le vôtre de la mort à la vie, sans souffrance et sans frayeur, refaites-le de la vie à la mort. Votre mort est l’un des éléments de la l’édifice de l’univers, c’est un élément de la vie du monde. »

Pourquoi changerais-je pour vous ce bel agencement des choses ? La mort est la condition de votre création : elle fait partie de vous, et en la fuyant, vous vous fuyez vous-mêmes. Cette existence dont vous jouissez, appartient également à la mort et à la vie. Le jour de votre naissance est le premier pas sur le chemin qui vous mène à la mort aussi bien qu’à la vie.

Tout ce que vous vivez, vous le dérobez à la vie, c’est à ses dépens. L’ouvrage continuel de votre vie, c’est bâtir la mort. Vous êtes dans la mort pendant que vous êtes en vie, puisque vous êtes au-delà de la mort quand vous n’êtes plus en vie.

Ou, si vous préférez ainsi : vous êtes mort après la vie, mais pendant  la vie même, vous êtes mourant ; et la mort affecte bien plus brutalement le mourant que le mort, plus vivement et plus profondément.

Si vous avez tiré profit de la vie, vous devez en être repu, allez vous-en satisfait.

Si vous n’avez pas su en profiter, si elle vous a été inutile, que peut bien vous faire de l’avoir perdue ? À quoi bon la vouloir encore ?

La vie n’est en elle-même ni bien, ni mal. Le bien et le mal y ont la place que vous leur y donnez.

Et si vous avez vécu ne serait-ce qu’un seul jour, vous avez tout vu : un jour est égal à tous les autres. Il n’y a point d’autre lumière ni d’autre nuit.

Ce soleil, cette lune, les étoiles, cette ordonnance du monde, c’est de cela même que vos aïeux ont joui, et qui s’offrira à vos petits-enfants.

Et de toute façon, la distribution et la variété des actes de ma comédie se présente en une année.

Avez-vous remarqué que le mouvement de mes quatre saisons embrasse l’enfance, l’adolescence, l’âge mûr et la vieillesse du monde ? Quand il a fait son tour, il ne sait rien faire d’autre que recommencer. Il en sera toujours ainsi.

Faites de la place aux autres comme les autres en on fait pour vous. L’égalité est le fondement de l’équité. Qui peut se plaindre d’être inclus dans un tout où tout le monde est inclus ? Vous aurez beau vivre, vous ne réduirez pas le temps durant lequel vous serez mort : cela n’est rien en regard de lui.

La mort est moins à craindre que rien – s’il peut y avoir quelque chose de moins que rien.

Elle ne nous concerne ni mort, ni vivant : vivant, puisque vous existez, et mort puisque vous n’existez plus. Personne ne meurt avant son heure. Le temps que vous abandonnez n’était pas plus le vôtre que celui d’avant votre naissance : il ne vous concerne pas plus que lui.

Quel que soit le moment où votre vie s’achève, elle y est toute entière. La valeur de la vie ne réside pas dans la durée, mais dans ce qu’on en a fait. Tel a vécu longtemps qui pourtant a peu vécu. Accordez-lui toute votre attention pendant qu’elle est en vous. Que vous ayez assez vécu dépend de votre volonté, pas du nombre de vos années. Pensiez-vous ne jamais arriver là où vous alliez sans cesse ? Il n’est pas de chemin qui n’ait d’issue. Et si la compagnie peut vous aider, le monde ne va-t-il pas du même train que vous?

Tout ne va-t-il pas du même mouvement que le vôtre ? Y a-t-il quelque chose qui ne vieillisse pas en même temps que vous ? Mille hommes, mille animaux, et mille autre créatures mourront à l’instant même où vous mourrez.

À quoi bon reculer devant la mort si vous ne pouvez vous y soustraire ? Vous en avez bien vus qui se sont bien trouvés de mourir, échappant ainsi à de grandes misères. Mais quelqu’un qui n’y ait trouvé son compte, en avez-vous vu ? C’est vraiment d’une grande sottise que de condamner une chose que vous n’avez jamais éprouvée, ni par vous-même, ni par l’entremise d’un autre. Pourquoi te plaindre de moi, et de ta destinée ? Te faisons-nous du tort ? Est-ce à toi de nous gouverner ou à nous de le faire de toi ? Même si ton âge n’a pas atteint son terme, ta vie, elle, est achevée. Un petit homme est un homme complet, comme l’est un grand.

Pourquoi craindre ton dernier jour ? Il ne donne pas plus de sens à ta mort que chacun des autres. Ce n’est pas le dernier pas qui fait cause de lassitude ; il révèle seulement. Tous les jours mènent à la mort : le dernier y parvient.

Je crois, en vérité, que ce sont les mines que nous prenons et les cérémonies effroyables dont nous l’entourons, qui nous font plus de peur qu’elle-même.

Une toute nouvelle façon de vivre, les cris des mères, des femmes et des enfants, la visite de personnes stupéfaites et émues, l’assistance de nombreux valets pâles et éplorés, une chambre obscure, des cierges allumés, notre chevet assiégé par des médecins et des prêcheurs : en somme, effroi et horreur tout autour de nous.

Nous voilà déjà ensevelis et enterrés. Les enfants ont peur même de leurs amis quand ils les voient masqués. De même pour nous. Il faut ôter le masque, aussi bien des choses que des personnes ; quand il sera ôté, nous ne trouverons dessous que cette même mort par laquelle un valet ou une simple chambrière passèrent dernièrement sans peur. Heureuse la mort qui ne laisse le temps d’un tel appareillage !

Écriture de Montaigne

17 février 2013

Anecdote karmique

Capilano, Vancouver; photographe inconnu

J’écoute «Chants de liberté» à la Première Chaîne de Radio Canada.
Un documentaire passionnant disponible sur le web :  
http://www.radio-canada.ca/emissions/chants_de_liberte/2012-2013/a_propos.asp

Sommaire 
Dans cette série de cinq épisodes, Stanley Péan et André Champagne retracent, en parallèle, l'histoire du mouvement noir aux États-Unis ainsi que l'histoire du jazz, du blues et du soul. Ces trois formes d'expression musicale ont non seulement incarné l'art et la culture des Noirs américains, mais elles représentent également la contribution la plus originale des Noirs à la culture américaine. La question noire hante l'Amérique depuis la création de la république en 1776. Comment un pays qui prétend incarner la liberté et la démocratie a-t-il accepté de traiter 20 % de sa population comme des citoyens de seconde classe jusqu'au milieu des années 1960?
       Voici les thèmes abordés pour chaque épisode : L'Amérique noire au début du 20e siècle; De la grande dépression au boycottage de Montgomery; Les années King et les droits civiques; De Malcom X aux Black Panthers; Des années 1970 à Obama. 

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À chaque épisode, je ne peux m’empêcher de me rappeler une anecdote survenue en thérapie de régression (vies antérieures).

Habituellement, les farouches détracteurs de la réincarnation ne manquent pas de ridiculiser cette notion en disant : «Mais oui, les réincarnationnistes s’imaginent tous avoir été des personnages célèbres comme Jules César, Louis XIV, Cléopâtre, etc.»

Ce n’est pas tout à fait ce qui se produit…
       1. Si quelqu’un en cours de régression s’identifie à une célébrité, la plupart du temps, c’est qu’il a tout simplement vécu dans l’entourage du personnage – un phénomène de transfert – on voit ça à tous les jours dans le présent...
       2. En régression nous retrouvons surtout des identités tout à fait anonymes, habituellement sans éclat. Et puis, personne n’a été totalement méchant ni totalement bon durant ses cycles d’incarnation – nous expérimentons les deux côtés de la médaille. Nous alternons entre les rôles de bourreaux, victimes et sauveurs, et de temps en temps nous sommes au «neutre». Ce faisant, nous acquérons des qualités (des défauts aussi), développons des talents, etc. Certains participants aux ateliers de régression bloquent l’information en rapport à leurs vies de bourreaux car ils ne sont pas prêts à y faire face. Parce que lorsqu’on est ouvert, on a parfois de méchantes surprises!  :-) 

Donc, lors d’un atelier de régression, nous revisitions des vies «marquantes» - bonnes ou mauvaises selon notre perception linéaire limitée.

À un certain moment, une participante a commencé à gémir sourdement. On sentait que ça venait directement des entrailles, comme si elle se faisait harakiri. L’animateur a aussitôt cessé de nous guider verbalement pour permettre à la personne, vivement perturbée, d’aller au bout de son expérience; cela faisait partie de l’exercice de groupe. Inutile de dire que nous sommes spontanément sortis de notre propre exploration, à l’écoute de ce qui se passait, allongés immobiles sur nos tapis de yoga. Silence de mort dans la salle.

Les gémissements de la femme se transformèrent bientôt en cris et hurlements, puis en pleurs d’une intensité peu commune. Je vous le jure, je n’ai jamais entendu, de ma vie, quelqu’un pleurer de cette façon et aussi longtemps. L’instructeur s’est doucement approché d’elle pour l’aider à réduire l’impact émotionnel – il voyait clairement le scénario dans son aura. Les choses se sont un peu calmées et nous sommes sortis de la salle pour laisser l’animateur poursuivre la thérapie individuelle.

Durant l’atelier de soirée, avec la permission de la participante, l’animateur nous a brièvement raconté l’histoire. En résumé, cette femme avait été un homme, membre du Ku Klux Klan, durant une vie antérieure. Revoyant en détail ses actes de cruauté envers les esclaves noirs et leurs conséquences, elle regrettait amèrement et n’arrivait pas à y croire. Voilà, ayant évolué entretemps, elle ne voyait plus les choses comme à l’époque où elle se pensait dans son bon droit d’agir de la sorte en raison de ses croyances.

Alors, les personnes qui se trouvent bonnes, justes et honnêtes dans cette vie-ci, n’ont pas de quoi se faire péter les bretelles, car c’est juste qu’elles ont appris leurs leçons. Quant à celles qui auraient envie de donner dans la machette et la gâchette, elles pourraient y réfléchir à deux fois, s’épargnant ainsi de désolantes vies futures à tenter de réparer

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Mortels, ils accomplissent l’immortalité.
~ Rig Veda

Extraits de : Renaissance et karma
Sri Aurobindo
Éditions du rocher, 1983

La première conclusion à laquelle nous sommes parvenus au sujet de la réincarnation est que la renaissance de l’âme dans des corps terrestres successifs, est une conséquence de la signification originelle de la manifestation dans la nature terrestre et de son processus; mais cette conclusion entraîne de nouveaux problèmes et de nouvelles conséquences qu’il est nécessaire d’élucider. La première question qui se pose est celle du processus de la renaissance; si celle-ci ne se produit pas en succession rapide, la naissance suivant immédiatement la mort du corps de manière à maintenir une série ininterrompue de vies pour la même personne, s’il y a des intervalles, cette question en entraîne une deuxième, celle du principe et du procédé de ce passage vers d’autres mondes où doivent se dérouler ces intervalles, et du retour à la vie terrestre. Une troisième question concerne le processus de l’évolution spirituelle elle-même et les mutations que l’âme subit lors de son passage de naissance en naissance, à travers les étapes de son aventure.
       Si l’univers physique était le seul monde manifesté, ou s’il était un monde complètement à part, la renaissance en tant que partie du processus de l’évolution se limiterait à une succession constante de transmigrations directes d’un corps à un autre; la mort serait immédiatement suivie d’une nouvelle naissance sans aucune possibilité d’intervalle : le passage de l’âme serait une circonstance spirituelle dans le déroulement ininterrompu d’une procédure matérielle obligatoire et mécanique. L’âme serait liée à la Matière; elle serait perpétuellement sous l’influence du corps, son instrument, et dépendrait de lui pour la continuité de son existence manifestée. Mais nous avons découvert qu’il y a une vie sur d’autres plans après la mort et avant la renaissance suivante, une vie qui est une conséquence de l’ancienne étape de l’existence terrestre et une préparation de la nouvelle.
       D’autres plans coexistent avec le nôtre, font partie d’un système complexe unique et agissent constamment sur le physique qui est leur état final et le plus bas, reçoivent ses réactions, admettent une communication secrète et un commerce avec lui. L’homme peut devenir conscient de ces plans, peut même, dans certains états, y projeter son être conscient, partiellement dans la vie, et donc – on peut le présumer – pleinement après la dissolution du corps. La possibilité d’une telle projection dans d’autres mondes ou plans d’être prend alors suffisamment de réalité pour devenir pratiquement une nécessité, cette projection suivant immédiatement et peut-être invariablement la vie humaine sur terre si l’homme est dès le début doué de ce pouvoir de se transférer, et plus tardivement s’il n’y parvient que par une progression graduelle. Car il se peut qu’au début il ne soit pas suffisamment développé pour transporter sa vie ou son mental dans de plus vastes mondes de la Vie ou du Mental, et qu’il soit contraint d’accepter une transmigration immédiate d’un corps céleste dans un autre : ce serait alors sa seule possibilité de subsister.
       La nécessité d’un interrègne d’une naissance à l’autre et d’un passage dans d’autres mondes découle de deux causes : l’être mental et l’être vital, dans la nature composite de l’homme, sont attirés vers d’autres plans en raison de leur affinité avec eux; un intervalle est utile ou même nécessaire à l’assimilation de l’expérience de la vie qui vient de se terminer, à la liquidation de ce qui doit être écarté, à la préparation de la nouvelle incarnation et de la nouvelle expérience terrestre.
       […] Notre croyance en la naissance d’une âme s’élevant jusqu’à la forme humaine et en sa renaissance répétée dans cette forme sans laquelle elle ne peut achever son évolution humaine se fonde, du point de vue de l’intelligence raisonnante, sur l’idée que le transit progressif de l’âme vers des degrés de plus en plus élevés de l’existence terrestre et ses naissances humaines répétées une fois qu’elle a atteint le niveau humain composent une séquence nécessaire à la croissance de sa nature; une vie humaine unique et brève sur la terre est évidemment insuffisante pour le dessein de l’évolution.
       […] L’oubli complet qui accompagne le retour de l’âme à la naissance n’est pas une règle générale. Particulièrement chez les enfants, de nombreuses impressions de la vie passée peuvent être assez vives et fortes, mais l’éducation et l’influence matérialisante de l’entourage empêchent leur vraie nature d’être reconnue. Un grand nombre de gens ont même des souvenirs précis d’une vie passée. Mais cette capacité, n’étant pas encouragée par l’éducation et l’atmosphère, ne peut demeurer ou se développer; dans la plupart des cas, elle est étouffée et disparaît. En même temps, il faut noter que ce que l’être psychique emporte avec lui et rapporte, c’est ordinairement l’essence des expériences qu’il a eues dans les vies précédentes, et non les détails, de sorte qu’on ne peut pas s’attendre à trouver là une mémoire semblable à celle que l’on a dans l’existence actuelle.
       […] Il est nécessaire de comprendre clairement la différence entre l’âme qui évolue (être psychique) et le pur Atman, Moi ou Esprit. Le moi pur est non-né, il ne passe pas par la mort et la naissance, ne dépend ni de la naissance ni du corps, ni du mental ni de la vie, ni de la Nature manifestée. Il n’est pas lié par ces choses, n’est ni limité, ni affecté par elles, bien qu’il s’en revête et les soutienne. L’âme, au contraire, descend dans la naissance et passe, au moyen de la mort – bien qu’elle ne meure pas elle-même, car elle est immortelle – d’un état à un autre, du plan terrestre à d’autres plans, puis revient à l’existence terrestre. Elle poursuit, par cette progression de vie en vie, une évolution ascendante qui la conduit jusqu’à l’état humain et fait évoluer, à travers tout cela, un être d’elle-même que nous appelons l’être psychique, qui soutient l’évolution et élabore une conscience humaine physique, vitale et mentale instrument de son expérience du monde et d’une expression d’elle-même travestie, imparfaite, mais croissante. Tout cela, elle le fait de derrière un voile, laissant paraître quelque chose de son moi divin seulement dans la mesure où le lui permet l’imperfection de l’être instrumental.
       […] Le karma n’est pas un mécanisme, il n’est pas la cause fondamentale de l’existence terrestre; il ne peut pas l’être car lorsque l’âme est entrée pour la première fois dans l’existence ici-bas, elle n’avait pas de karma. L’âme ne peut pas perdre toute conscience, car sa nature même est conscience. La conscience n’est ni perdue, ni abolie, elle est simplement recouverte d’abord par la prétendue Inconscience de la Nature matérielle, ensuite par l’ignorance à demi consciente du mental, de la vie et du corps.

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