31 décembre 2017

Quel pays! Quel avenir!

Dernier message de l'année. Quand on est gelé (quelle que soit la cause – pot ou froid polaire) la colère tombe.

Depuis la diffusion de ce clip en 1974, beaucoup d’eau a coulé sous et par-dessus les ponts, et les problèmes persistent, même s’aggravent (1).

Alors, blâmons :
– l’hiver  
– les Anglais, les Canadiens-français, les Noirs, les Juifs, les Italiens, les Indiens...  
– l’économie  
– l’exploitation des consommateurs  
– l’influence de la culture américaine  
– la menace du séparatisme  
– les gouvernements qui se renvoient la balle  
– le socialisme  
– les fantômes du passé collectif
– le drapeau  
– la pollution
– les immigrants
– les religions...
– les pipelines   
Nous avons 22 millions de problèmes et 22 millions de solutions...

Très drôle ce clip; bilingue of course.
Réalisation / direction, conception / design,  animation : Barrie Nelson
Production ONF / NFB  – 1974 | 13 min

Message de propagande

Un film sur le mélange hétérogène du Canada et des Canadiens, et la façon dont l'adhésif invisible appelé fédéralisme les tient ensemble. Les voix dissidentes sont nombreuses et clairement mises en évidence, en anglais et en français. Mais ce message animé indique également que les Canadiens peuvent rire d'eux-mêmes et résoudre leurs problèmes de manière objective.

Propaganda Message

A cartoon film about the whole heterogeneous mixture of Canada and Canadians, and the way the invisible adhesive called federalism makes it all cling together. That the dissenting voices are many is made amply evident, in English and French. But this animated message also shows that Canadians can laugh at themselves and work out their problems objectively.



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(1) Les Canadiens ont ramené le Parti Libéral au pouvoir en 2015, espérant des changements favorables radicaux. Certaines promesses ont été tenues, dont celle d’augmenter la production pétrolière et gazière entre autres pour favoriser les «bonnes relations» avec nos voisins et préserver l’accord de libre-échange nord-américain, tout en réduisant nos émissions de GES bien sûr – quelle joke! Croissance économique oblige, mais il existe pourtant d’autres chemins.

J’ai écouté «Quand la radio dérape», le bêtisier d’Olivier Niquet (l’un des animateurs à La soirée est encore jeune, ICI Radio-Canada Première). Accrochages, lapsus et autres erreurs de langage entendus en ondes sur différents médias. Déprimant. Beaucoup de citations proviennent de chroniqueurs et animateurs de la radio-poubelle, même d’élus et ex-élus. Si beaucoup de Québécois «s’éduquent» en écoutant ces dangereux sociopathes, c’est très inquiétant.

Héritière d’André Arthur, la radio-poubelle a pris le devant de la scène, entre autres, avec son dauphin Jeff Fillion qui s’est distingué par son discours ordurier et misogyne. La radio-poubelle est devenue de plus en plus politique. CHOI 98,1 Radio X et FM 93 se démarquent. Au nom de la «liberté d’expression», cette radio propage les idéologies à la Trump de ses animateurs (Richard Martineau, Pierre Mailloux, Éric Duhaime, Denis Gravel, Dominic Maurais, Jeff Fillion, Sylvain Bouchard, Jérôme Landry) et chroniqueurs (Reynald Du Berger, Jacques Brassard, Réjean Breton, Ulrich Genisson, Adrien Pouliot, Frédérick Têtu, Lise Ravary, Jonathan Trudeau, Denise Bombardier).

Exemples de dérapage infâme :

Le chroniqueur André Arthur propose de frapper des cyclistes
C’est à la table de l’ex-vice première ministre, Nathalie Normandeau, qu’André Arthur s’exprime fin mars en ces termes : «Moi, ma définition d’un idiot, c’est quelqu’un qui fait du bicycle en hiver (…) Aujourd’hui, quelqu’un en bicycle, frappez-le, soulagez-le, faites quelque chose.» Et Normandeau de répondre par un gloussement de plaisir.

Voyez la rétrospective 2017 du site «Sortons les radio-poubelles»

L’année se termine sur Fillion qui, bouclant la boucle de toutes ses déclarations précédentes au sujet de la réduction du nombre d’élus, de l’interdiction des syndicats dans la fonction publique et de son anticommunisme virulent, en vient à réclamer un dictateur sanglant comme Duterte : «Duterte? Ça nous prendrait un gars de même!» (Jeff Fillion).
    Rendu là, il ne reste plus personne pour s’en indigner.
    De toute façon, apparemment, tout le monde s’en tape.
    Et pour changer les choses, on l’a vu, il ne suffit pas de s’indigner. Il faut aussi passer aux actes. Et ça implique une mobilisation large de tous les secteurs de la société et impliquant toutes les armes à notre disposition.

La Coalition sortons les radio-poubelles de Québec a pour but de mobiliser, sensibiliser et informer la population de Québec par rapport aux propos haineux véhiculés par ces radios et à l’impact qu’elles ont sur la société. Loin de viser la compréhension des enjeux de société, cette radio diffuse de la propagande haineuse culpabilisant des boucs émissaires : les femmes, les homosexuels, les handicapés, les environnementalistes, les minorités, les pauvres, les immigrants etc. Nous revendiquons une information de qualité et l’abandon du style «trash radio».

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Un documentaire en préparation  


The Power of Protest will explore how social movements and acts of resistance have shaped America's past and are essential to preserving our nation's future. By tracing the roots of the American traditions of protest and civil disobedience, the documentary will show how a new generation of activists are leading the charge for social, environmental and racial justice. https://twitter.com/billmckibben


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Triple bravo! Après sept années de lutte, les permis Gard-Ardèche de la plaine d’Alès et de Nacelles sont abrogés. Des habitants de Cévennes ... sont heureux d’avoir réussi à sauver leur région des hydrocarbures non conventionnels. Pour l’occasion, ils ont pris une photo autour de la plaque de la rue au nom de Josh Fox, réalisateur de Gasland. Ils ont envoyé la photo à Josh Fox lui-même pur le remercier de son travail.

VICTORY!! All #fracking and shale gas permits have been banned in the south of France!!  Thank you to these amazing activists who stopped the oil industry in its tracks (and, in perhaps the greatest honor of my life, named a street after me there...) VIVE LA FRANCE! #banfracking Josh Fox 26 déc.

Drill. Frack. Pillage. Loot. Destroy. Refute history. Refuse to learn from our mistakes. Burn down the world. Race the climate apocalypse along. Just another day under #Trump's obscenity. Josh Fox 29 déc.
    The New York Times WASHINGTON — The Trump administration is poised to roll back offshore drilling safety regulations that were put in place after the 2010 Deepwater Horizon oil rig disaster in the Gulf of Mexico that killed 11 people and caused the worst oil spill in American history. By Lisa Friedman and Hiroko Tabuchi Dec. 28, 2017

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La nature aux abois 

Please do something. Paul Jimerson 27 déc. (via twitter / Josh Fox)

29 décembre 2017

Internet : un mariage arrangé/forcé?

Pour le meilleur et pour le pire  

Internet est comparable au mariage arrangé, voire forcé (où l’un des conjoints est contraint de se marier sous la pression sociale ou la menace). L’union s’accompagne bien sûr d’une perte notoire d’autonomie et de liberté.

«Ainsi, vous avez acheté ce nouvel iPhone... Si vous êtes comme le propriétaire typique, vous utiliserez votre téléphone environ 80 fois par jour, selon des données recueilles par Apple. Cela signifie que vous consulterez votre petit rectangle lumineux près de 30 000 fois au cours de l'année à venir. Votre nouveau téléphone, tout comme l’ancien, sera votre compagnon assidu et votre fidèle factotum – votre professeur, secrétaire, confesseur, gourou. Vous serez tous deux inséparables.»
(In How Smartphones Hijack Our Minds; Research suggests that as the brain grows dependent on phone technology, the intellect weakens; Wall Street Journal Oct. 6, 2017) 

«Je pense que nous sommes de plus en plus stupides parce que nous ne faisons plus travailler notre cerveau, notre mémoire et notre intelligence. Si l’on vous retire l’accès à internet, vous ne savez plus rien.» ~ Dominic O’Brien (non textuel) Autrement dit, la tête est vide.


Le phénomène peut entraîner des problèmes fonctionnels psychologiques, mais aussi physiques. Le poids moyen de la tête d'un adulte pèse entre 5 et 8 kilos – le cerveau peut à lui seul peser jusqu’à 1,5 kilo. De sorte que l'habitude de courber l’échine en marchant et/ou en fixant des écrans peut causer de sérieux problèmes de cervicales... Par ailleurs, 65 % des Américains déclarent avoir des symptômes de fatigue oculaire numérique. Ce qui n'est pas étonnant puisque près de 60 % des gens utilisent des appareils numériques pendant plus de cinq heures par jour, et 70 % plus de deux appareils simultanément.

Vous ne verrez plus Internet de la même manière 

La dépendance aux écrans est aussi comparable à la malbouffe : «c’est plein de sucre, de gras et de sel, mais c’est tellement bon!». Conditionnés comme des rats de laboratoire, nous cliquons pour obtenir une récompense. Le gavage renforce notre dépendance. Chaque click retient temporairement notre attention, puis nous sautons d’un lien à un autre, de sorte que nous restons branchés indéfiniment. Or la dispersion mentale croît avec l’usage et persiste au-delà de l’utilisation. Le bombardement d’informations pousse notre cerveau à fonctionner autrement : il devient incapable de se concentrer, de réfléchir, d’analyser, de mémoriser et de développer une forme d’esprit critique. Certains passent plus de huit heures pas jour à jouer et texter. Or, pour réfléchir, il faut s’arrêter.

Si vous êtes capable de vous concentrer pendant plus de dix minutes, ce documentaire (de deux heures) pourrait vous aider à sortir du somnambulisme et à rétropédaler vers le monde réel, malheureusement en train de disparaître. De même qu’à réaliser que vous êtes un produit de consommation pour des financiers qui ne veulent qu’amasser toujours plus d’argent. «Tout ce que vous faites avec un ordinateur produit une transaction. Les gens ont l’impression que tout est gratuit, mais c’est faux. Que vous utilisiez un portable, un smartphone, un guichet bancaire, une carte de crédit ou autre, tout ce qui passe par internet est enregistré, permet de vous traquer et de vous attribuer une valeur marchande. Le produit en ligne n’est pas le contenu, le produit en ligne, c’est vous! Le produit en ligne, ce sont les yeux qui regardent le contenu, et le but est de collecter le plus d’information possible pour influencer les mains qui sont connectées à ces yeux.» ~ David Rushkoff (non textuel) http://www.rushkoff.com/blog/

Le plus ironique dans ce documentaire ce sont les gens qui s’en prennent au vidéaste parce qu’il les filme. Un type sur la terrasse d’un café, en train de parler sur son smartphone, est très en colère et le menace «Hé!, arrête de filmer, c’est une conversation privée, ferme ta caméra, éloigne-toi!» Comme le vidéaste continue, probablement pour le tester, l’homme s’éloigne en lui disant «Fu**k you!» Aille-oille. Voilà le problème, nous oublions que nous sommes constamment traqués, surveillés, enregistrés partout, où que nous soyons...

Stare Into The Lights My Pretties...  
(Regardez les lumières mes jolis...)
Écrit et réalisé par Jordan Brown | 2017

Présentation
Un documentaire à propos du monde des écrans dont nous sommes submergés. Comment en sommes-nous arrivés là? Qui en profite? Quels sont les impacts cumulatifs sur les personnes, la société et l'environnement? Ce qui pourrait arriver est-il ce que nous voulons?


Introduction
Nous vivons dans un monde d'écrans. Nous serions plus nombreux à le savoir, si nous levions la tête et regardions autour de nous. Les écrans sont partout, omniprésents : les doigts collés à l’écran, les yeux collés à l'écran et l’écran collé aux yeux. Nous les utilisons pour travailler, pour jouer. Mais c'est beaucoup plus que cela. Les écrans nous utilisent aussi. L'adulte moyen passe la majeure partie de ses journées devant un écran ou un appareil électronique quelconque. Nous sommes captivés, nous sommes dépendants de ces machines. Comment en sommes-nous arrivés là? Et où ce voyage nous conduit-il? De quoi avons-nous l’air? Est-ce ce que nous voulons? Cette culture de la technologie nous change-t-elle, ainsi que nos sociétés, pour le mieux? Nous donne-t-elle du pouvoir – comme on le prétend – ou donne-t-elle du pouvoir à un petit nombre de privilégiés au détriment de la majorité? Quel est le prix à payer pour vivre dans ce monde électronique omniprésent?
    Cette ère est sans précédent, et peut-être que la technologie n'a jamais été aussi prolifique à façonner si intimement notre vie. Mais il y a un côté sombre dont nous ne parlons pas. Pourquoi? Est-ce parce que nous sommes trop rivés à nos écrans? Pourquoi avons-nous peur de nous interroger sur notre dépendance collective? Qu'est-ce qui se cache sous la surface? Se pourrait-il que les enjeux soient si élevés que nous ayons tout faux?
    Stare Into The Lights My Pretties étudie ces questions avec l’envie d’un retour au vrai monde physique, et pose un regard critique sur l'escalade technologique régentée par les intérêts financiers d’entreprises rapaces et omniprésentes. Couvrant des thèmes tels que la dépendance, la vie privée, la surveillance, la manipulation de l'information, la modification des comportements et le contrôle social, le film établit les bases d’une réflexion : pourquoi nous avons l’impression d’être des somnambules dans un cauchemar dystopique où les machines sont au contrôle? Parce que c’est ce que nous sommes si nous ne détournons pas volontairement notre regard afin d’éviter que cette culture ne détruise ce qui reste du monde réel.

Objectif
Ce film indépendant a été réalisé sans financement (ce qui ajoute à son authenticité) ni affiliations, n'est pas à but lucratif, et est diffusé gratuitement au monde pour susciter un discours critique, éduquer et initier un changement social et politique radical.

«La personnalisation d'internet en fonction des cookies de l'utilisateur et de l'analyse systématique de la data force l'internaute à demeurer dans une vision spécifique du monde.» ~ Eli Pariser

Parmi les conséquences du système 

La distance crée l’indifférence

En ces temps de grande turbulence, plusieurs se demandent ce qu'est devenue l'empathie. Les gens semblent avoir perdu la capacité de comprendre avec le coeur les sentiments et les souffrances des autres. L’empathie, autrefois considérée comme faisant partie de la nature humaine, est en train de disparaître sous nos yeux.
    Pourquoi ce manque d'empathie? Plusieurs personnes, normalement compatissantes, se coupent de leurs émotions parce qu’elles éprouvent une sorte d'usure, d’overdose sensorielle. Nous nous sentons épuisés, dépassés, accablés et impuissants face aux crises qui secouent le monde, et dont les causes sont multiples.
    Pourtant, l'empathie est une qualité humaine essentielle pour améliorer les relations personnelles et avec le monde. L'empathie nous permet de voir les similitudes chez tous les êtres humains, pas seulement les différences. Même si nous sommes en désaccord avec les autres, nous pouvons écouter leur point de vue. L'empathie ne signifie pas que nous sommes naïfs ou privés de tout discernement. Mais l'empathie simplifie la communication parce que pour arriver à une entente il faut surmonter nos différences. L’empathie est l’une de nos plus précieuses ressources. Cette approche positive stimule les endorphines, peut améliorer notre santé, notre bien-être et nos rapport avec autrui.

Quelques astuces
– Prenez congé des médias : télévision, radio, internet. Prenez le temps de méditer, de marcher dans la nature, etc.
– Écoutez avec le cœur au lieu de la tête aide à comprendre ce que l’autre éprouve.
– Laissez tomber le ressentiment : la rancune détruit l’empathie. Au lieu de cultiver l’intense polarisation, cherchez un terrain d’entente et faites la paix.

(Inspiré de article de Judith Orloff, auteure de The Empath’s Survival Guide: Life Strategies for Sensitive People (Sounds True, April 4, 2017). Un guide de survie pour aider les personnes sensibles  à naviguer dans un monde souvent insensible.

26 décembre 2017

La tyrannie confessionnelle

«Parfois, la vérité doit être mise à l’envers pour être vue à l’endroit. Il n’y a ni fossé ni champ de mines dans le monde de la réflexion. Les tyrans et les dictateurs le savent bien. Ils redoutent la liberté que représente la faculté de penser chez leurs concitoyens.
   Est-ce un rêve outrancier que d’imaginer une civilisation à l’échelle mondiale qui ne soit pas fondée sur l’oppression? Outrancier ou non, c’est un rêve nécessaire. Il est clair que la prochaine génération ne sera sans doute pas beaucoup plus avancée que la nôtre. Mais il est possible que ceux qui viendront plus tard soient moins stupides que nous. » ~ Henning Mankell (Sable mouvant, Fragments de ma vie; Éditions du Seuil, 2015)

«Chaque siècle a son moyen-âge.» (Stach)

On se penserait au temps de l’Inquisition. Les gens peuvent bien pratiquer les religions qu'ils veulent, mais il est inadmissible qu'ils tentent de les imposer aux non-croyants.

Des enfants retirés à leur mère pour cause d’athéisme

Une femme musulmane avec ses deux enfants, au Caire, en juin 2017. L'athéisme pourrait bientôt être puni par la loi. Photo : SAMER ABDULLAH / AFP

Il ne fait pas bon être athée en Égypte. Dans un contexte de dénonciation de la croissance de l’athéisme, particulièrement chez les jeunes, une mère a perdu la garde de ses deux enfants en raison de son absence de foi.
   Au Caire, une mère a été privée de ses deux enfants parce qu’athée. C’est le tribunal des affaires familiales de la ville qui a prononcé dimanche 24 décembre ce jugement sans précédent. La décision de justice intervient en pleine campagne de chasse à l’athéisme dans le pays.
   «L’extrémisme et l’athéisme sont les deux faces d’une même pièce». Une affirmation martelée sur plusieurs chaines de télévisions par des ulémas de l’islam dans ce qui ressemble à une campagne nationale contre l’athéisme.
   Campagne déclenchée par un rapport de la très officielle direction générale des Fatwas, qui affirme que l’athéisme est un mal qui se répand de manière alarmante au sein de la jeunesse. Avec la bénédiction de la Grande Mosquée d’al-Azhar, la commission des affaires religieuses du Parlement s’est aussitôt saisie de l’affaire. Elle a décidé d’élaborer une loi qui pénalise l’athéisme.
   Toute personne affirmant publiquement son athéisme ou sa sympathie pour les athées pourrait se retrouver passible d’amende ou de prison. Le projet de loi prévoit une surveillance d’internet et notamment des médias sociaux. Pour les laïcs et les libéraux, cette loi viole la Constitution, qui garantit la liberté de croyance.

Avec notre correspondant au Caire,  Alexandre Buccianti, 24 décembre 2017


Photo : en-tête du site L’observatoire de l’athéophobie   

Un musée de la Bible à Washington
Un reportage de Christian Latreille | Lundi 25 décembre 2017

Un musée consacré à la Bible a ouvert ses portes, il y a quelques semaines, à Washington. Les visiteurs peuvent y accéder gratuitement pour découvrir les secrets du livre le plus connu.  
   Entrer au Musée de la Bible à Washington, c'est pénétrer dans une cathédrale, où l'on découvre l'histoire et l'impact du livre le plus lu et le plus vendu du monde. [...]
   Construit au coût de 500 millions de dollars, le Musée a été financé par la famille Green de l'Oklahoma. Il s'agit de milliardaires évangéliques qui ont fait fortune dans le commerce de détail.

Basically every religion explained in one book title “Revised edition”. 
~ David G. McAfee

La Nativité version 2017

Le 25 décembre, à l’aube, un agriculteur québécois découvre un couple avec un nouveau-né (sans papiers d’identité) dormant dans sa grange. Il appelle la police, qui demande à la DPJ d’assurer la sécurité du bébé. La jeune fille étant mineure et l’homme avoisinant la cinquantaine, celui-ci pourrait être soupçonné de pédophilie ou de détournement de mineure. La jeune fille prétend que le bébé vient de Dieu. La SQ tente de connaître leur identité. Des voisins, alertés par les gyrophares des autos-patrouilles, disent avoir rencontré un homme étrange vêtu de blanc (un extraterrestre?) en se rendant sur les lieux – ils ont peut-être trop bu au party du solstice d'hiver. Trois étrangers guidés vers le couple par GPS, sont arrêtés au poste frontalier de Lacolle pour possession d’or, de colis suspects et de produits illicites. S’agit-il d’un réseau de vente de stupéfiants?  Après examen médical à l’hôpital, la jeune fille est reconnue vierge, de sorte que le couple est placé en garde à vue et pourrait être accusé de rapt d’enfant et demande de rançon. Le premier ministre crée une cellule de crise, craignant un complot de l’UPAC.

Le Chapelet en famille 

En 1950, la chaîne radio CKAC commença à diffuser quotidiennement, à 19 h, la récitation du chapelet avec Mgr Paul-Émile Léger jusqu'à son départ pour l'Afrique en 1967. La diffusion prendra fin en 1970. Le Chapelet en famille était si populaire qu'en 1953 Radio-Canada doit changer l'heure de diffusion du feuilleton Un homme et son péché, initialement présenté à la même heure.
   Certains parents obligeaient leurs enfants à réciter le chapelet à genoux, les bras en croix -- un bon 15 minutes de torture... Débile! Cela fait partie des raisons (il y a pire) pour lesquelles beaucoup de Québécois ne veulent rien savoir des religions -- aucune. À ma connaissance, dans ces années-là, les membres de certaines communautés religieuses devaient encore se flageller pour expier leurs péchés (une vieille coutume moyenâgeuse qui perdurait). Le clergé ne se gênait pas pour mettre son nez dans la vie sexuelle des familles; et la mainmise cléricale n'excluait pas les actes de pédophilie. La religion (ou la peur du péché et de l'enfer) est supposée rendre les gens meilleurs, plus charitables, compatissants, vertueux...


Les raisons de ne pas croire en un dieu sont les mêmes que celles de ne pas croire au Père Noël

Dans une tribune au «Monde», Franck Ramus, spécialiste des sciences cognitives, regrette que la liberté de conscience des enfants soit bafouée.

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Men without beards “cannot be distinguished from women” and can provoke “indecent thoughts” 
an Islamic preacher in Turkey told the religious television station Fatih Medreseleri. 
 

“Men should grow beards. [Beards are] one of the two body parts that separate men from women," Murat Bayaral said Saturday. "For example, if you see a man with long hair from afar, you may think he is a woman if he does not have a beard. Because nowadays, women and men dress similarly. God forbid! You could be possessed by indecent thoughts,” he explained, expressing fear that men might look at members of the same sex with sexual interest.

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Simplement renversant... 

Quelques extraits du dossier discrimination contre les athées (Wikipédia)  

La discrimination contre les athées est une forme d'intolérance religieuse à l'encontre des non-croyants. Elle est parfois désignée sous le nom d'athéophobie.

Afghanistan
La constitution afghane appelle au respect des conventions internationales que le pays a signées, comme la Déclaration universelle des droits de l'homme dont un article prévoit la liberté de religion. Mais elle oblige toute loi à être conforme à l'islam, dont l'interprétation traditionnelle réserve la peine de mort aux musulmans ayant renoncé à leur religion.

Algérie
Un non-musulman ne peut pas se marier avec une femme musulmane (Code de la famille algérien I.II.30). Les apostats sont déshérités (Code de la famille algérien III.I.138).

Arabie saoudite
En Arabie saoudite l'accès aux villes saintes de La Mecque et de Médine est interdit aux athées (comme d'ailleurs à tous les non-musulmans). De plus, le fait pour un ancien musulman de se déclarer athée (apostasie) est passible de la peine de mort par décapitation. Selon le décret royal 44, «l’appel à la pensée athée sous toutes ses formes» relève du terrorisme, et est puni de trois à vingt années de prison.

Égypte
En Égypte, se déclarer athée peut être considéré comme une insulte à l'islam, et conduire à des arrestations. En milieu rural, ou traditionnel, il peut entraîner des crimes dits d'«honneur», l'un des membres de la famille d'une personne se déclarant athée pouvant être désigné pour assassiner la personne, pour laver l'honneur, de ce qui est vu comme une forme de honte.

États-Unis
En 1994, au cours du procès intitulé Board of Education of Kiryas Joel Village School District v. Grumet, la cour suprême de justice statue que «le gouvernement ne devrait pas préférer une religion à une autre, ou la religion à l'irréligion». Le procès Everson v. Board of Education a d'autre part établi que «Ni un État ni le gouvernement fédéral ne peuvent faire entrer en vigueur des lois qui aident une religion particulière, qui aident toutes les religions, ou qui préfèrent une religion à toutes les autres». Cette clause s'applique aussi bien aux États qu'au gouvernement fédéral. Cependant, de nombreuses constitutions étatiques laissent conditionnelle la protection des personnes vis-à-vis de la discrimination religieuse, et notamment sur la question de l'existence d'une divinité, ce qui laisse les athées dépourvus de leur droit à la liberté de religion, ou plus exactement liberté d'irréligion. (Voyez le lien pour plus de détails)

Indonésie
Le droit de ne pas avoir de religion n'est pas reconnu en Indonésie. Toute personne critiquant ou contestant l'une des religions reconnues (islam, christianisme [catholique ou protestant], hindouisme, bouddhisme ou confucianisme), et diffusant cette critique, encourt jusqu'à onze ans de prison. Chaque personne doit faire figurer sa religion sur sa carte d'identité. L'obligation d'être croyant est «le premier pilier de la philosophie d'État en Indonésie Pancasila». Endy Bayuni, rédacteur en chef du Jakarta Post, rapporte que l'obligation légale imposée à chacun d'être croyant a été incorporée à la constitution dans les années 1940, lors de la lutte contre une insurrection communiste. L'athéisme est ensuite réprimé sous le régime du Président Suharto (1967-1998), «qui traita l'athéisme comme ennemi de l'État» en l'assimilant au communisme. Les athées doivent alors se déclarer officiellement membres d'une religion pour échapper aux persécutions. [...] (Voyez le lien pour plus de détails)

Iran
De tradition chiite, l'Iran a condamné à mort des musulmans ayant apostasié sur la base de la charia non codifiée. Des peines sont régulièrement prononcées. Avant 1989, se déclarer athée en Iran conduisait directement à la potence. Depuis la fin des années 1990, la mort n'est plus prononcée pour les athées, mais les peines de prison sont toutes aussi pénibles, et lourdes, pas très enviables, avec des peines de travaux forcés, et l'attitude du régime est tout aussi sévère. Pour confondre un athée, la torture peut toutefois être utilisée et entraîner des «bavures» pouvant déboucher sur la mort d'un individu. De nos jours, être athée en Iran se fait dans la clandestinité, pour éviter des souffrances, et celui qui n'est pas croyant va éviter de le revendiquer, même s'il est notoire qu'il ne fréquente pas la mosquée, ce qui montrerait presque une certaine forme de tolérance. En revanche, si un athée injure la religion musulmane, c'est alors vu comme du blasphème, et entraîne automatiquement la peine de mort.

Malaisie
L’article 11 de la constitution fédérale de Malaisie garantit à chacun le droit de choisir sa religion, mais l’article 3 dispose que l’islam est la religion officielle, et qu’on ne doit pas en prêcher d’autre aux musulmans. La majeure partie des États ont adopté la Loi de contrôle et de restriction, qui prévoit une amende de 10 000 ringgits, ou une peine d’un an de prison, pour ceux qui induisent un musulman à changer de religion. La critique de l’islam est considérée par la loi comme un acte de sédition (Sedition Act hérité de la période coloniale). Il est donc très difficile aux musulmans (essentiellement les Malais considérés comme musulmans de naissance) d’abandonner leur religion car ils doivent pour cela faire entériner leur choix par un tribunal religieux musulman, seule juridiction compétente en la matière depuis 1988. La demande est presque toujours refusée, et une peine peut être imposée pouvant aller jusqu’à la prison ou l'enfermement dans un camp de «réhabilitation» jusqu'au renoncement de leur projet d'officialisation de leur apostasie. [...] La question de l’apostasie fait l’objet de débats animés entre les musulmans libéraux qui estiment qu’il n’y a aucun avantage à maintenir de force un non-croyant dans l’islam, et une forte et active minorité de fondamentalistes désireux d’imposer encore plus de restrictions, comme des peines de prison obligatoires, voire la peine de mort. [...] (Voyez le site pour plus de détails)

Mauritanie
En Mauritanie, le Code pénal de 1984 dit : «Toute personne qui aura commis un outrage public à la pudeur et aux mœurs islamiques, ou a violé les lieux sacrés ou aidé à les violer, si cette action ne figure pas dans les crimes emportant la Ghissass ou la Diya, sera punie d'une peine correctionnelle de trois mois à deux ans d'emprisonnement et d'une amende de 5.000 à 60.000 UM. Tout musulman coupable du crime d'apostasie, soit par parole, soit par action de façon apparente ou évidente, sera invité à se repentir dans un délai de trois jours. S'il ne se repent pas dans ce délai, il est condamné à mort en tant qu'apostat, et ses biens seront confisqués au profit du Trésor. S'il se repent avant l'exécution de cette sentence, le parquet saisira la Cour suprême, à l'effet de sa réhabilitation dans tous ses droits, sans préjudice d'une peine correctionnelle prévue au 1er paragraphe du présent article. «Toute personne coupable du crime d'apostasie (Zendagha) sera, à moins qu'elle ne se repente au préalable, punie de la peine de mort.»

Libye
Le rejet de l'islam peut être sanctionné par la perte de la citoyenneté.

Soudan
Le Soudan, à l'exception du Soudan du Sud, applique la charia qui, selon l'interprétation individuelle, peut condamner à mort les musulmans apostats.

Suède
En Suède, pourtant considéré comme l'un des pays les plus séculiers du monde, il existe des lois qui peuvent être considérées comme discriminatoires contre les athées : dans les écoles publiques, le début de chaque semestre se tient dans une église et un prêtre délivre son sermon; de même, les écoles organisent des sorties à l'église avant certaines périodes de vacances scolaires. Lorsque les athées suédois se sont opposés à cette tradition, les politiciens sont intervenus pour la défendre. Ainsi, le 26 octobre 2006, le ministre suédois de l'éducation, Jan Björklund, fit savoir que «Nous ne devrions pas avoir de règles en Suède qui feraient que les gens ne continueraient pas les débuts d'années scolaires et les cérémonies à l'église. Il n'y aura pas de changements sur ces règles.» [...]

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Sites d’intérêt sur l'athéisme :

L’observatoire de l’athéophobie 

Association humaniste du Québec; La voix des humanistes athées et agnostiques

Athéisme L’Homme debout

The Thinking Atheist

25 décembre 2017

La paix : une menace pour l’économie mondiale

Si tous les budgets des États alloués aux dépenses militaires étaient transférés à la restauration/préservation de la Terre, il y aurait peut-être effectivement un effondrement économique temporaire, mais cela changerait le monde – assurément pour le mieux, car on pourrait éradiquer la pauvreté.

Les dépenses militaires mondiales en 2016 s’élevaient à 1.570.000.000.000. Celles des États-Unis représentaient 40 % du budget mondial; avec Trump, elles ont sûrement pété des scores en 2017. Les détails ahurissants de cette arnaque mondiale :

«Se laisser mourir de faim n’est pas un choix»

[...] Avoir la possibilité de choisir ce à quoi on consacre son existence est un grand privilège. Pour la très grande majorité des habitants de la planète, la vie est fondamentalement une affaire de survie, dans des conditions dramatiques. [...] Au cours des millénaires, très rares sont ceux qui ont pu se consacrer à autre chose qu’à la survie. Ils n’ont certes jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui. La moitié de l’humanité, de nos jours, vit encore sans aucune possibilité de choix. [...] Pouvoir «changer de vie» leur est un luxe inaccessible.
   Ceux qui n’ont pas été contraints de consacrer leur temps à la survie ont aussi généralement été ceux qui détenaient le pouvoir, quelle que soit la forme de société dont on parle. [...] Les révoltes et les révolutions ont toujours eu le même enjeu. Lorsqu’on ne peut survivre alors qu’on s’échine au travail jusqu’au bout de ses forces, il ne reste pas d’autres solution que de se révolter. C’est après le passage à la révolte que la question du «droit à autre chose» s’affirme et se précise. [...]
   Ceux qui vivent dans les marges extrêmes d’une société n’ont aucun choix.
   Se coucher dans la rue pour mourir n’est pas un choix. Se laisser mourir de faim n’est pas un choix. Nous avons aujourd’hui tous les moyens nécessaires pour éradiquer la misère absolue et hisser l’ensemble des êtres humains vivants au-dessus du seuil de malnutrition. Nous choisissons de ne pas le faire. C’est un choix que je ne peux considérer autrement que comme un acte criminel. Mais il n’existe pas de tribunal habilité à poursuivre, à l’échelle globale, les criminels responsables du fait que la faim et la misère ne sont pas combattues à l’aide de toutes les ressources disponibles. Et qui nous entraînent tous à être complices et à avoir notre part de responsabilité dans ce choix. [...]

~ Henning Mankell (SABLE MOUVANT Fragments de ma vie; traduit du suédois par Anna Gibson; Éditions du Seuil, septembre 2015)  

Quel que soit le statut de Jérusalem (la cité à trois têtes!), la vieille bataille pour «quelques arpents de sable» n’est pas à la veille de se terminer. Toutes les tentatives d’accord de paix ont échoué et viré aux bains de sang les unes après les autres (1). Le plus étonnant est qu’Israël, malgré le climat aride, a obtenu des résultats spectaculaires en matière d’agriculture. Ils auraient pu partager leurs connaissances avec les Palestiniens au lieu de les affamer. Mais non.  

«Un vrai ennemi ne te laisse jamais tomber. Le plus difficile, c’est incendier l’enfer.» ~ Stanislaw Jerzy Lec 

Donald Trump is convinced that the Mideast should no longer be driven by violence and that peace is within reach. "I want to see peace with Israel and the Palestinians,” he told Reuters in an interview. “There is no reason there's not peace between Israel and the Palestinians – none whatsoever.” But according to Ghassan Khatib, a professor of political science at Birzeit University in the West Bank, Trump may be underestimating the task at hand. "The main concern for Palestinians is to make him understand that there are two sides ... and that the second side is important," he said.  https://www.nbcnews.com/news

Voulant comprendre l’incompréhensible, j’ai trouvé quelque chose d’accessible à mon niveau de connaissance limité de l’histoire complexe de cette région. Merci à l’auteur de cet article :  

Petite histoire de la Palestine pour les nuls
Par Camille Pollet | le 29 juillet 2014

Non, le conflit israélo-palestinien n’est pas une guerre de religion à proprement parler, même si sa dimension religieuse est fondamentale. Non, le sionisme ne relevait pas du complot. Non, les États-Unis n’ont pas été systématiquement favorables aux initiatives d’Israël. Non, aujourd’hui comme hier, les Palestiniens et les Israéliens n’approuvent pas tous les actions de leurs dirigeants. Non, l’évacuation de la bande de Gaza par les Israéliens en 2005 ne reflétait pas une volonté de dialogue avec les Palestiniens.
    Malgré l’importance du traitement médiatique de ce conflit, j’entends très fréquemment des inexactitudes sur le sujet. Je crois qu’il faut embrasser les 2500 dernières années pour bien comprendre. Ce que je vous propose ici, à grands traits. [...]
Suite :

Si les activités des fêtes grugent tout votre temps, voici un résumé en vidéo :

Un demi-siècle de conflit à Jérusalem expliqué en 5 minutes
Le Monde (2015)

Depuis l'été 2014, les épisodes sanglants se sont multipliés à Jérusalem et les symboles religieux, particulièrement l'esplanade des mosquées, cristallisent les tensions. Pourtant, au-delà d'un conflit entre religions, la lutte pour Jérusalem est avant tout une bataille pour un territoire, dont le découpage est devenu extrêmement complexe au fil des années. Décryptage. 



Si nous le voulons
Mahmoud Darwich*
Traduit par Elias Sanbar

  Nous serons un peuple, si nous le voulons, lorsque nous saurons que nous ne sommes pas des anges et que le mal n’est pas l’apanage des autres.
  Nous serons un peuple lorsque nous ne dirons pas une prière d’action de grâces à la patrie sacrée chaque fois que le pauvre aura trouvé de quoi dîner.
  Nous serons un peuple lorsque nous insulterons le sultan et le chambellan du sultan sans être jugés.
  Nous serons un peuple lorsque le poète pourra faire une description érotique du ventre de la danseuse.
  Nous serons un peuple lorsque nous oublierons ce que nous dit la tribu, que l’individu s’attachera aux petits détails.
  Nous serons un peuple lorsque l’écrivain regardera les étoiles sans dire : notre patrie est encore plus élevée… et plus belle!
  Nous serons un peuple lorsque la police des mœurs protégera la prostituée et la femme adultère contre les bastonnades dans les rues.
  Nous serons un peuple lorsque le Palestinien ne se souviendra de son drapeau que sur les stades, dans les concours de beauté et lors des commémorations de la Nakba. Seulement.
  Nous serons un peuple lorsque le chanteur sera autorisé à psalmodier un verset de la sourate du Rahmân dans un mariage mixte.
  Nous serons un peuple lorsque nous respecterons la justesse et que nous respecterons l’erreur.

Revue Mouvement, oct.-déc. 2008, p 109  
Source de la sélection : http://brisdemots-amaryllis.blogspot.ca/

* Mahmoud Darwich, né le 13 mars 1941 à Al-Birwah (Palestine sous mandat britannique) et mort le 9 août 2008 à Houston (Texas, États-Unis), est une des figures de proue de la poésie palestinienne.

Le «cas» de Raïf Badawi 

On dit qu’il serait sur une liste de pardon royal. À quand sa libération? Le Canada vend des chars d’assaut à l’Arabie saoudite – très mauvaise posture pour donner des leçons sur le respect des droits et libertés...

Ensaf Haidar, l'épouse de Raïf Badawi, s'insurge contre le fait que le gouvernement du Canada lui demande d'écrire une lettre à son beau-père lui demandant de dire au roi d'Arabie saoudite qu'il pardonne à son fils.

Elle affirme que c'est le député libéral fédéral Omar Alghabra qui lui a fait cette demande à la suite d'une rencontre avec l'ambassadeur de l'Arabie saoudite. Selon Mme Haidar, si Raïf Badawi obtenait le pardon de son père, il serait automatiquement libre. «On sait que Raïf est condamné à 10 ans de prison, mais j'ai une copie du jugement qui dit que Raïf est condamné à cinq ans de prison uniquement pour cette affaire de droit privé où son père a porté plainte contre lui pour désobéissance parentale. Comme il a déjà purgé cinq ans et six mois de prison, il devrait être libre à l'heure actuelle», analyse-t-elle.
Texte intégral de Geneviève Proulx :

Colonialisme, tyrannie, oppression

Extrait de Mangeriez-vous votre chat? 25 dilemmes éthiques et ce qu’ils révèlent sur vous; Jeremy Stangroom; Les Éditions de l’Homme, 2015  

Faut-il toujours s’opposer au mal absolu?
La résistance à l’oppression et à la tyrannie vaut-elle tous les sacrifices?

Contexte 

Un peuple vit sous le joug d’oppresseurs. Il a été contraint par la force d’abandonner son mode de vie traditionnel pour adopter sans réserve tous les aspects sociaux, culturels et religieux de la morale des oppresseurs. La majorité s’est résignée. Toutefois, un mouvement de résistance est parvenu à s’organiser pour lancer plusieurs attaques contre les cibles ennemies. Malheureusement, la violence de la riposte a fait des milliers de morts parmi les d’innocents civils. En supposant que le mouvement de libération n’ait vraiment aucune chance de victoire, faut-il considérer la poursuite du combat comme une erreur morale?

Réponse

La question est de savoir si le mouvement de libération doit abandonner le combat contre les affreux oppresseurs. Deux concepts s’affrontent : un calcul d’ordre conséquentialiste et le sentiment qu’il est un devoir moral de s’opposer au mal. En pratique, si vous pensez qu’il est juste de combattre une tyrannie et tout aussi juste d’éviter les actions susceptibles d’engendrer des souffrances, vous êtes devant un dilemme moral, sachant que le fait de s’opposer au mal provoquera un autre mal.

Les craintes des représailles

Prenons plutôt l’exemple d’un fait réel. En juin 1942, Reinhard Heydrich, l’un des grands inspirateurs de la Shoah, meurt des suites de ses blessures après une tentative d’assassinat perpétrée contre lui. En représailles, les nazies réduisent en cendres le village de Lidice, dans l’actuelle République tchèque, fusillant tous les hommes de plus de seize ans et déportant femmes et enfants vers des camps d’extermination (où la plupart d’entre eux trouvèrent la mort). Plus de dix mille autres personnes sont arrêtées, emprisonnées ou tuées. Ce sont les membres de la résistance tchèque qui ont assassiné Heydrich. La question qui vient à l’esprit est la suivante : si les résistants avaient pu imaginer les conséquences de leurs actes, se seraient-ils sentis en droit de les mettre à exécution?
    Un adepte du conséquentialisme répondra qu’ils n’en avaient pas le droit, à moins d’avoir de bonnes raisons de penser que la mort de Heydrich écourte la guerre ou que le coup porté à l’abomination nazie soit au moins équivalent en proportion aux souffrances causées par une éventuelle riposte.

Une question de dignité

Si l’on devait systématiquement baisser les bras devant l’oppresseur par crainte de représailles, celui-ci aurait toute latitude pour exercer son pouvoir de sujétion. En d’autres termes, pour rester dans la logique conséquentialiste, il serait plus judicieux de résister à l’oppresseur, ne serait-ce que pour limiter ses exactions, même si cela doit entraîner des souffrances immédiates.
    En second lieu, le conséquentialisme passe largement à côté d’une somme considérable de réflexions sur le sens de la vie. L’existence humaine – le fait d’être en vie – n’est pas notre seule et unique préoccupation. On peut parfaitement imaginer des situations où certaines personnes préféreront mourir que de supporter qu’on porte atteinte à leur dignité ou à leurs droits les plus élémentaires en tant qu’êtres humains.

Le poids du devoir

Enfin, devant certaines abominations, l’acte de résistance peut être considéré comme un devoir moral qui, sans faire totalement abstraction des conséquences, irait certainement bien au-delà du simple calcul manichéen. Le souvenir de l’Allemagne nazie est encore vivace, mais l’actualité brûlante du monde arabe nous fournit tous les jours des sujets de réflexions du même ordre.

Ndlr : On ne compte plus les peuples victimes du colonialisme – nos Premières nations en sont un exemple. Les réfugiés Rohingyas en sont un autre.

Photo : Reuters/Danish Siddiqi. Des réfugiés Rohingyas tentent d'attraper les denrées des organisations humanitaires.

Un rapport de l'ONG Human Rights Watch estime que les très nombreux viols commis contre des femmes et des filles Rohingyas, ainsi que d'autres atrocités, peuvent être considérés comme des crimes contre l'humanité. Le document a été réalisé sur la base d'entretiens avec des victimes, des organisations humanitaires et des responsables du secteur de la santé du Bangladesh.
    «Le viol a été un outil important et dévastateur dans la campagne de nettoyage ethnique de l'armée birmane contre les Rohingyas», a dénoncé Skye Wheeler, auteur du rapport de l'ONG Human Rights Watch. «Les actes de violence barbares de l'armée birmane ont laissé d'innombrables femmes et filles blessées et traumatisées», a ajouté cette chercheuse. (Source : RTL)

Birmanie: Six questions pour mieux comprendre la tragédie des Rohingyas, victimes de nettoyage ethnique

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(1) Le cul-de-sac de la violence. Neighbours (1952) est le plus célèbre court métrage d'animation de Norman McLaren, pour lequel il remporta un Oscar. Le film raconte l'histoire de deux voisins vivant dans l'amitié et le respect jusqu'à ce qu'une fleur pousse à la ligne mitoyenne de leurs propriétés. S'ensuit une querelle qui mènera les deux voisins au tombeau. 

22 décembre 2017

Le «NOUI» canadien aux GES

Notre ministre fédérale de l’Environnement, Catherine McKenna, ne semble pas comprendre qu’on ne peut pas dire oui à deux choses diamétralement opposées ou contradictoires. Par exemple, on ne peut pas marcher pendant qu’on conduit une voiture. Qui dit augmentation de la production des sables bitumineux, dit augmentation de la production de GES. Mais le rôle de la ministre est de suivre la ligne (ou le pipeline) du parti; «c’est une poupée qui fait non...non...non...non...» aux gaz à effet de serre, mais «qui fait oui...oui...oui...oui...» à l’industrie pétrolière et gazière.

Avant, maintenant (Alberta)

«Aucun pays ne trouverait 173 milliards de barils de pétrole dans son sous-sol et les laisserait là. La ressource sera exploitée», déclarait M. Trudeau à la conférence CERAWeek, réunissant des dirigeants de l'industrie internationale de l'énergie et des représentants gouvernementaux en mars 2017.
    L'autorisation accordée par le président américain Trump pour construire l'oléoduc Keystone constitue une bénédiction pour le pétrole des sables bitumineux canadiens, qui s'écoulera vers les raffineries américaines et arrivera, à terme, sur le marché.
    M. Trudeau a aussi approuvé le projet de prolongement de l'oléoduc Trans Mountain. En contrepartie, Kinder Morgan, a accepté de payer annuellement au gouvernement de la Colombie-Britannique entre 25 et 50 M$, montants qui alimenteront un fonds de protection de l'environnement.
    Le paradoxe de la taxe carbone : «payer peu pour polluer davantage et faire plus de profits», voilà le hic.

Le Canada n’aurait pas dû signer l’Accord de Paris. Quand on ne peut pas tenir sa parole, il vaut mieux se taire. Donald Trump a d’exécrables comportements, mais au moins on sait à quoi s’attendre, il a ouvertement affirmé qu’il n’avait pas l’intention de réduire sa production d’énergies fossiles, mais plutôt de l’augmenter.


La France appelle le Canada à renoncer à exploiter ses énergies fossiles

Alexandre Shields à Paris | 15 décembre 2017

L’Association canadienne des producteurs pétroliers prévoit que la production quotidienne de pétrole passera de 3,8 millions barils aujourd’hui à 5,1 millions de barils en 2030.

Le gouvernement français d’Emmanuel Macron estime que le Canada devra faire preuve de «courage» et renoncer à exploiter ses énergies fossiles, au nom de l’engagement international à lutter contre les changements climatiques. C’est ce qu’a déclaré l’Élysée au Devoir en marge du One Planet Summit de Paris.
    «La situation du Canada est une illustration du courage qu’il faut avoir aujourd’hui pour renoncer à certaines richesses qui se trouvent sous nos pieds», a ainsi soutenu «la présidence de la République française».
    «C’est tellement tentant d’utiliser ces ressources, surtout que vous avez de tout au Canada. Vous avez du gaz naturel, vous avez du pétrole, vous avez les sables bitumineux. Ce sont des milliards de dollars qui dorment», a ajouté l’Élysée.
    Uniquement pour le pétrole, l’Association canadienne des producteurs pétroliers prévoit que la production quotidienne passera de 3,8 millions barils aujourd’hui à 5,1 millions de barils en 2030. Cela équivaut à plus de 1,8 milliard de barils par année. La plus grande part de cette croissance doit provenir des sables bitumineux, dont la production quotidienne doit passer de 2,4 millions de barils, l’an dernier, à 3,7 millions de barils en 2030. Il s’agit d’une hausse d’un peu plus de 50 %.
    «En même temps, a ajouté la présidence française, vous savez que si vous continuez à exploiter ces ressources, vous allez augmenter les émissions de gaz à effet de serre. […] Vous avez donc toutes ces ressources auxquelles il faut renoncer. Ça, c’est le courage des dirigeants qui doit être de dire : “Quelles sont les stratégies à prendre pour ‘décarboner’ notre économie?”» L’Élysée a d’ailleurs reconnu que le Canada «est dans une situation qui est très difficile».
    «Il y a une conscience climatique qui est très élevée au Canada, a-t-on toutefois souligné au lendemain du One Planet Summit de Paris. Les gens voient les effets du réchauffement climatique dans le Grand Nord, dans les océans.»
    La présidence de la République a fait référence à la fonte du pergélisol de l’Arctique, une situation qui risque de libérer des quantités très importantes de méthane au cours des prochaines décennies. Or, ce gaz à effet de serre, qui n’a jamais été pris en compte dans les prévisions climatiques sur lesquelles s’appuient les engagements de l’Accord de Paris, peut être au moins 30 fois plus puissant que le CO, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
[...]

Les craintes

«On sait que la situation est déjà très grave, a-t-on fait valoir au Devoir. Mais la crainte des scientifiques, c’est que la situation devienne de plus en plus grave, en raison de l’effet d’emballement des changements climatiques. [...] La bataille n’est peut-être pas perdue d’avance, mais elle est très difficile.» [...]
    Plusieurs intervenants ont profité de l’occasion pour plaider en faveur d’une sortie rapide des énergies fossiles. «Les énergies fossiles appartiennent au modèle économique du passé. Elles ne sont plus la solution, elles sont le problème.» [...]


Ottawa confiant

Interpellé sur la cohérence d’une exploitation pétrolière accrue dans un contexte de lutte contre les changements climatiques, le cabinet de la ministre de l’Environnement Catherine McKenna a réitéré les engagements pris par le gouvernement Trudeau.
    «Nous sommes engagés à éliminer les subventions aux combustibles fossiles pour 2025. Cela fait partie d’un engagement du G20», a souligné sa porte-parole, Marie-Pascale Des Rosiers, dans une réponse écrite. Dans un rapport publié en mai dernier, le vérificateur général avait toutefois souligné que le gouvernement fédéral n’avait toujours pas de «plan» pour parvenir à éliminer ces soutiens, évalués à 1,6 milliard de dollars par année par les groupes environnementaux.
    «Nous sommes engagés et déterminés à atteindre nos cibles, a ajouté le cabinet de Mme Mckenna. C’est pourquoi nous avons mis en place des réglementations strictes sur le méthane ainsi que sur les émissions du secteur pétrolier et gazier. De plus, le gouvernement de l’Alberta a mis un plafond d’émissions fermé sur les sables bitumineux.»
    Comme les émissions de gaz à effet de serre du secteur représentent actuellement environ 70 millions de tonnes par année, ce plafond fixé à 100 millions de tonnes permettra une croissance de la production au cours des prochaines années.
    Plus tôt cette année, devant un parterre de représentants du secteur des énergies fossiles, le premier ministre Justin Trudeau avait par ailleurs déclaré qu’«aucun pays ne laisserait dans son sol 173 milliards de barils de pétrole sans les exploiter». Il faisait ainsi référence aux réserves d’or noir du Canada, les troisièmes en importance dans le monde.

Le Devoir | Actualités sur l'environnement

Le pétrole des sables bitumineux albertains parmi les plus polluants au monde

Publié le jeudi 5 octobre 2017

Le pétrole des sables bitumineux de l'Alberta est l'un des plus polluants au monde, selon un classement de l'Institut de recherche ARC Energy, de Calgary. Le rapport se veut un guide pour les investisseurs de l'industrie pétrolière.
    «Certaines sortes de pétrole peuvent produire quatre fois plus de gaz à effet de serre que d’autres sortes», a déclaré Jackie Forrest, directrice de recherche à l’Institut.
    Le document précise que sur 75 sources de pétrole dans le monde, celui extrait des sables bitumineux albertains arrive en troisième position des plus polluants, derrière le pétrole indonésien et le pétrole lourd de la Californie. Il produit 24 % de gaz à effet de serre de plus que la moyenne du pétrole raffiné aux États-Unis, peut-on y lire.
[...]

Dieu Pétrole, merci pour l’abondance de plastique!   


«Des bouteilles en plastique échouées sur la plage. Des sacs d'épicerie emmêlés dans les branches d'arbres. Des emballages de bonbons roulant le long des trottoirs du centre-ville – une nuisance quotidienne familière. Malheureusement, ce n’est qu’une infime partie d’un problème de plus en plus grave : la pollution au plastique. On utilise le plastique pour fabriquer d'innombrables produits d’usage quotidien des brosses à dents aux pots de fleurs. Il sert à fabriquer nos téléphones portables, nos contenants de stockage alimentaire, nos ustensiles, nos bouteilles de lotion, nos calendriers, nos chaussures... Quand on se lasse de ces produits, les matières plastiques bon marché vont tout droit à la poubelle, elles ne sont pas recyclées. Elles aboutissent dans les océans où elles s’accumulent, se fragmentent, puis reviennent sur nos plages côtières. Elles contaminent notre eau souterraine, et nos cours d’eau sont remplis de microparticules impossibles à filtrer.»
~ Lauren Bowen

Wikipédia :

La matière de base (la résine) du plastique est un polymère. Les résines des matières plastiques sont issues de produits intermédiaires (éthylène, propylène, acétylène, benzène, etc.) dont les matières premières sont le pétrole (notamment grâce au procédé de vapocraquage du naphta), le gaz naturel et le charbon. Des déchets plastiques très stables peuvent rester des siècles durant dans l'environnement et cheminer dans l’ensemble des organismes.
    La production mondiale de plastiques augmente régulièrement; 1,5 Mt en 1950, 280 Mt en 2011, 311 millions de tonnes en 2014, 322 millions de tonnes en 2015. La production mondiale de plastiques cumulée depuis 1950 se monte à 8,3 milliards de tonnes (6,3 sont des déchets, dont seuls 9 % ont été recyclés, 12 % ont été incinérés et 79 % accumulés dans des décharges ou dans la nature) et pourrait atteindre 25 milliards de tonnes d’ici à 2050, selon une étude publiée 19 juillet 2017 dans la revue Science Advances.
    Le plastique utilisé à des fins éphémères représente plus de 44 % du total; les activités de packaging (emballage) forment la plus grande partie de cet usage «jetable» des plastiques et, au sein du packaging, l’emballage à usage agroalimentaire représente plus de la moitié, en poids, du total.
    En 2012, outre le packaging, les secteurs du bâtiment, de l'automobile, de l'électricité, de l’électronique et de l'agriculture sont des forts consommateurs de plastiques.
Les combustibles fossiles (pétrole en particulier) utilisés pour la fabrication des matières plastiques sont des sources importantes de gaz à effet de serre.
    La mise en œuvre d'une matière plastique utilise souvent des granulés industriels semi-finis. Une quantité importante de ces granulés plastiques se retrouve dans le milieu naturel. Cette matière plastique de synthèse est présente sur les plages de toutes les mers du globe. Ces petites billes, cylindres ou pastilles de plastique sont appelés poétiquement «larmes de sirène». L'origine de ces granulés dans l'environnement est connue : les déversements accidentels, le transport ou les utilisations inappropriées sont en cause.

«D'ici 2050 il y aura plus de plastique dans les mers que de poissons.»
~ Erik Solheim, chef de l'agence de l'ONU pour l'environnement

De nombreux additifs toxiques (plomb, cadmium en particulier) ont été utilisés pour la fabrication de certaines matières plastiques courantes, telles le PVC. La directive 2000/53/EC de l'Union européenne interdit désormais l'utilisation du plomb, cadmium, mercure, chrome VI.
    La combustion volontaire ou accidentelle de matières plastiques libère d'importantes quantités de fumées souvent épaisses et toxiques, ainsi dans certains cas que des produits tels les métaux lourds (plomb, cadmium, etc.) qui servaient à les stabiliser et/ou à les colorer. Selon les pompiers, «dix kilos de plastique qui brûlent, cela fait 25 000 mètres cubes de fumées».
    La combustion de la plupart des matières plastiques libère de nombreux polluants et émanations toxiques, en particulier lorsqu'il s'agit de PVC (organochlorés dont dioxines et furanes, mais aussi des métaux lourds, comme additifs anti-UV et colorants).