29 octobre 2013

Noam Chomsky de passage

Comme la vidéo de Radio Canada n'est plus disponible, je vous propose ce qui suit :
http://www.youtube.com/watch?v=-wJDf9gAWW4
Version française
A l'occasion du 19e congrès international des linguistes qui a lieu à Genève, le linguiste américain Noam Chomsky a donné une conférence, le jeudi 25 juillet à Uni Dufour.



De la GRANDE visite! 
Noam Chomsky a révolutionné la linguistique tout en étant l'un des activistes les plus pertinents de notre époque, l'un des observateurs les plus lucides du monde sociopolitique. Il fait une visite québécoise et commente au micro de Franco Nuovo les récents événements du printemps érable qu'il a jugés très importants dans le contexte de déresponsabilisation de l'État partout dans le monde. Anarcho-syndicalisme, grandes menaces à l'humanité et démocratisation du savoir sont également au menu de la conversation.
       Il se montre particulièrement critique du Canada, qui s'allie aux États-Unis pour nier les dangers du réchauffement climatique et tarder à y chercher des solutions. Les activistes d'aujourd'hui devraient, à son avis, faire de ces enjeux environnementaux une priorité, de même que se préoccuper des catastrophes nucléaires. Et, il ne faut pas agir, bien sûr, au détriment de la lutte pour une meilleure répartition de la richesse dans le monde. 
(Source : Dessine-moi un dimanche, Ici Radio Canada Première, 27.10.13) 

Quelques citations de N.C. :

«Cette société durera, avec ses souffrances et ses injustices, tant et aussi longtemps qu'on prétendra que les engins de mort créés par les hommes sont limités, que la Terre est inépuisable et que le monde est une poubelle sans fond. A ce stade de l'histoire, il n'y a plus qu'une alternative. Ou bien la population prend sa destinée en main et se préoccupe de l'intérêt général guidée en cela par des valeurs de solidarité ou bien c'en sera fait de sa destinée tout court.» (1974)

«Il me semble que, au moins dans les sociétés occidentales riches, la démocratie et le marché libre déclinent à mesure que le pouvoir se concentre, chaque jour davantage, dans les mains d'une élite privilégiée.»

«J’essaie d’encourager les gens à penser de façon autonome, à remettre en question les idées communément admises. Ne prenez pas vos présomptions pour des faits acquis. Commencez par adopter une position critique envers toute idée ‘politiquement correcte’. Forcez-la à se justifier. La plupart du temps, elle n’y arrive pas. Soyez prêts à poser des questions sur tout ce qui est considéré comme un fait acquis. Essayez de penser par vous-même. Il y a beaucoup d’information en circulation. Vous devez apprendre à juger, à évaluer et à comparer les choses. Il vous faudra faire confiance à certaines choses, sinon vous ne pourriez pas survivre. Mais lorsqu’il s’agit de choses importantes, ne faites pas confiance. Dés que vous lisez quelque chose d’anonyme, il faut se méfier.»

«Nous pensons qu'entre autres fonctions, ces médias se livrent à une propagande qui sert les intérêts des puissantes firmes qui les contrôlent en les finançant et dont les représentants sont bien placés pour orienter l'information. Une telle intervention est généralement assez subtile : elle passe par la sélection de tout un personnel bien-pensant et par l'intériorisation, chez les journalistes et les rédacteurs, de certaines définitions de ce qu'il convient d'imprimer en priorité, conformément à la ligne politique de l'institution.» (La Fabrique de l'Opinion publique - La Politique économique des médias américains) 

«On avait parfaitement compris, longtemps avant Georges Orwell, qu'il fallait réprimer la mémoire. Et pas seulement la mémoire, mais aussi la conscience de ce qui se passe sous nos yeux, car, si la population comprend ce qu'on est en train de faire en son nom, il est probable qu'elle ne le permettra pas.» (La doctrine des bonnes intentions)

«Par miracle économique, on entend un ensemble intégré de belles statistiques macroéconomiques, de grands profits pour les investisseurs étrangers et de vie de luxe pour les élites locales ; avec, en petits caractères, un accroissement de la misère pour la majorité de la population.» (L'an 501 : La conquête continue) 


Le bien commun
Noam Chomsky*
Éditions Écosociété; 2013

Doit-on revendiquer l’égalité des revenus pour tous les citoyens? La mondialisation est-elle inéluctable? Les termes gauche et droite ont-ils encore un sens? Les médias peuvent-ils être progressistes? Devons-nous avoir une idée claire de nos objectifs à long terme pour élaborer une stratégie politique? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles tente de répondre Le bien commun.
(...)

* Noam Chomsky est linguiste, analyste des médias et professeur au Massachusetts Institute of Technology. Il est célèbre dans le monde entier pour ses écrits, notamment les livres suivants aux Éditions Écosociété : L’an 501, Le pouvoir mis à nu, Le nouvel humanisme militaire; Les dessous de la politique de l’Oncle Sam, Propagandes, médias et démocratie; Quel rôle pour l’État?; Israël, Palestine, États-Unis : le triangle fatidique; et La poudrière du Moyen-Orient.

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Résumé de librairies :

S'initier à la pensée de Chomsky permet de déboulonner plusieurs idées. Qu'il soit question de relations internationales, d'économie ou de démocratie, on ne voit généralement plus le monde de la même façon après avoir lu Chomsky!

Publié initialement en 2008, Le bien commun ne fait pas exception à la règle. Construit autour d'entretiens réalisés en 1996 et 1997 avec le journaliste indépendant étatsunien David Barsamian, l'ouvrage couvre un large spectre des questions sur lesquelles Chomsky s'est penché et qui ont fait sa renommée. Véritable condensé de la pensée politique de Chomsky, ce livre frappera le lecteur par l'actualité criante du propos.

Remontant aux fondements de la pensée politique - aussi bien chez Aristote que les chez les Pères fondateurs états-uniens - Chomsky réfléchit dans cet opuscule à l'état actuel de la démocratie états-unienne et y analyse les faux-fuyants des élites politiques et économiques. Détournement de la notion de «liberté» au profit du concept de «libre-marché», transfert de richesses des pauvres vers les riches, montée en puissance de multinationales définies comme des «institutions totalitaires» et des «tyrannies privées», justice différenciée entre les riches et les pauvres, imposition de la logique de marché à l'ensemble des institutions, autant d'éléments qui définissent notre monde et qui sont mis en lumière par Chomsky.

Revenant également sur la critique des médias qu'il a élaborée avec Edward S. Herman, Chomsky démontre à quel point les idéaux démocratiques ont depuis longtemps été dévoyés par la puissance de l'argent et les intérêts particuliers, nous éloignant toujours davantage du «bien commun». Un mise au rencart des principes démocratiques qui trouvent également son corollaire sur la scène internationale, la politique étrangère étatsunienne étant depuis toujours guidée par une implacable logique du «deux poids, deux mesures» menée au seul profit de la grande entreprise.

Mais fidèle à sa posture rationnelle, en aucune façon Chomsky ne voit là les résultats d'un quelconque complot. Il s'agit plutôt «d'un capitalisme d'État ordinaire. C'est l'évolution naturelle d'un système qui subventionne le développement industriel et cherche à maximiser les profits à court terme pour une poignée d'individus au détriment de la majorité».

Mais l'espoir de changer les choses n'est jamais loin. Chomsky aborde en conclusion les diverses formes de résistance et la nécessité de travailler à des perspectives de changement sur le long terme plutôt que d'espérer une quelconque formule magique à même de régler tous les problèmes.

26 octobre 2013

Boucar Diouf : le devoir de mémoire


«Les identités c’est comme les amis, tu peux en avoir plusieurs. Tu peux tenir compte de tes racines, mais il faut que tu puises aussi dans les racines du pays qui t’as accueilli. Un pays c’est trop lourd pour être transporté ailleurs. Émigrer c’est voyager léger. Y’a des choses qu’on amène, mais quand on voit que la situation n’est pas propice on les laisse dans sa valise, sinon on les laisse à la maison. Ce que je veux dire c’est que si je dérive jusqu’à une place «X» et si je ne veux pas changer, que je veux amener la majorité à s’adapter à moi, eh bien ça ne marche pas.»
(Extrait/adaptation; Bazzo.tv, 3 octobre 2013, épisode 338 http://zonevideo.telequebec.tv/media/7218/edito-3-octobre-2013/bazzo-tv )

La superbe lettre qui suit, adressée à Fatima, a été largement diffusée, et mérite de l'être! Rappelons que Boucar est originaire du Sénégal et que sa famille était de confession musulmane…

Fragile, la liberté féminine
Boucar Diouf

Dans cette saga qui divise profondément la société québécoise, les médias nous montrent régulièrement des figures de jeunes femmes qui, dans leur désir légitime de contestation identitaire, affirment très fort être femme voilée et libre. La dernière que j'ai entendue s'appelait Fatima et elle se disait aussi féministe.

Je ne veux absolument pas philosopher sur le voile, sa symbolique ou son histoire parce qu'il est vrai que la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. Loin de moi donc, Fatima, l'idée de poser un quelconque jugement sur tes valeurs ou de m'insurger contre tes certitudes.

Ceci dit, je ne peux résister à la tentation de te rappeler qu'être à la fois jeune, femme voilée et libre dans ses choix est un grand privilège qui impose aussi un certain devoir de mémoire à celle qui le scande.

Il est en effet long et laborieux, Fatima, le chemin vers cette liberté féminine aujourd'hui à la portée de toutes. Si on veut comprendre toute l'histoire, disait mon grand-père, mieux vaut avoir lu celle qui précède avant d'écrire celle qui suit.

Elle a commencé en Occident avec les assauts des penseurs des Lumières contre l'obscurantisme et la superstition. Ils étaient philosophes, architectes, intellectuels et humanistes de toutes disciplines à rebondir sur les idées de la Renaissance et à harceler le christianisme pour le rendre plus égalitaire et moins violent. Lorsqu'en 1095, le pape Urbain II a béni les chevaliers à partir de la ville de Clermont, devenue Clermont-Ferrand, le «tu ne tueras point» biblique, aujourd'hui universel, n'incluait pas le camp des infidèles qui avaient le croissant lunaire comme symbole. Au contraire, dans leur désir de libérer Jérusalem, les croisés avaient pour mission de les massacrer.

Il a donc fallu, Fatima, le travail colossal de bien des catalyseurs de changement pour faire basculer la chrétienté du Moyen Âge à la Renaissance et ensuite au Siècle des Lumières. Une lumière qui allait rester très terne pour les femmes, jusqu'à ce que le mouvement féministe déclare une guerre de tranchées aux phallocraties occidentales. Son objectif? En finir avec l'assujettissement, l'infantilisation, la marginalisation et la mise sous tutelle dont les femmes ont toujours été victimes, en grande partie à cause de la religion.

Parce qu'il faut savoir, Fatima, que les trois religions abrahamiques que sont l'islam, le christianisme et le judaïsme n'ont pas été très tendres avec la féminité. Si tu ne me crois pas, je te conseille de retourner dans la Genèse revisiter l'épisode de Sodome et Gomorrhe, où le personnage de Loth offre en pâture ses deux filles vierges à la population pour protéger les anges qui séjournaient chez lui. Ou mieux encore, regarde comment Abraham terrorisé s'est comporté avec sa femme Sarah devant le pharaon!

Cette supposée volonté divine de faire de la femme une servante de son homme sera la principale cible de cette révolution féminine. Une injustice qui amènera Simone de Beauvoir à proclamer que la féminité était plus le fait d'une construction sociale que d'une prédestinée génétique. Dans Le deuxième sexe, cette grande dame écrira d'ailleurs la tirade la plus subversive du féminisme : on ne naît pas femme, on le devient.

Des Simone de Beauvoir, Fatima, il y en a eu dans tous les pays. Au Québec, elles s'appellent Marie Gérin-Lajoie, Thérèse Casgrain, Idola Saint-Jean, Madeleine Parent, Simone Monet-Chartrand, Janette Bertrand... Si tu veux saluer le travail de ces militantes, dont certaines ont consacré leur vie à te préparer le terrain, je te conseille de lire le merveilleux bouquin de Micheline Dumont Le féminisme raconté à Camille. C'est un concentré d'une grande clarté de la longue marche vers cette précieuse, mais ô combien fragile, égalité des sexes dont nous profitons tous aujourd'hui sur cette terre d'accueil.

Fatima, si on peut aujourd'hui, au Québec ou au Canada, choisir sa liberté et son féminisme dans le voile ou à découvert, non seulement on a un devoir de mémoire envers les artisans de cette liberté, mais on a aussi une obligation de solidarité avec ces consoeurs vivant dans des pays où les mêmes dogmes religieux qui les empêchent encore de voter et d'avoir un permis de conduire, les obligent aussi à se couvrir.

Le 21 septembre 2013, La Presse

(Boucar Diouf est océanographe, humoriste, conteur et animateur)

25 octobre 2013

Qu'attendons-nous pour transformer nos déchets de plastique en pétrole?!

Au lieu d’inverser des vieux pipelines…

J’ai parlé de cet ingénieux japonais Akinori Ito il y a déjà deux ans, eh bien là, j’en remets.



Un Canadien du Yukon n’y croyait pas, alors il a essayé la technique. Et ça marche!



WHITEHORSE, YUKON (CBC NEWS/CNN) - Recycling advocates in the Canadian territory of the Yukon showed off the technology that makes plastic turn into oil.

The machine is owned by Yukon College and the first of its kind in North America. It cost about $200,000 with both the college and federal government kicking in money.

The machine comes from Japan and its inventor is in Whitehorse to oversee the installation. He says it bothered him that so much plastic was being thrown away. A local researcher first read about it more than a year ago. Then he pitched it to Cold Climate Innovation at Yukon College's research center.

"I just couldn't believe that such a thing could exist, taking waste plastic, turning it into oil, at such an economical rate," said Andy Lera, the project manager.

The machine has been installed at P&M Recycling. Its owner has been stockpiling plastics all summer and is looking for more sources. He says people in the Whitehorse area are throwing out more than 900,000 kilograms of waste plastics every year. The machine can turn 10 kilograms of plastic into 10 liters of synthetic diesel.

"I do believe it can pay for itself, but I also believe it takes care of a larger problem, which is the waste plastics, quite frankly, are getting thrown in the garbage. Now if we can close the loop on that, I think that's every recyclers' goal," said Pat McInroy, of P&M Recycling.

The machine will be here for the next two years. Over that period it will be monitored and tests done on the crude oil. McInroy will use the oil to heat his plant. He says it should work in any furnace that has an inside tank. After the test period the project will be reviewed to see if a bigger machine is warranted.

Vu comme ça (humour)

Après plus de 75 ans de suspension,
pourquoi ne pas libérer le crucifié du Salon bleu?

À chacun son minus... 

Déversement pétro : sauve qui peut! 

 Alternative occidentale du cover up.


Ça me rappelle l’Ugly Bag des années 60/70. Les machos de l’époque disaient : «Si la fille est moche, tu lui mets ça sur la tête avant de la baiser.» Méchant, méchant. On en vend encore des reproductions sur Internet. Bref, nous ne sommes pas au bout de nos peines.

20 octobre 2013

Questions pour les croyants

Enfer chrétien fait de feu;
Enfer païen également fait de feu;
Enfer mahométan fait de feu;
Enfer hindou fait de flammes.
À en croire les religions,
Dieu est un rôtisseur.

À regarder évoluer l’humanité,
je veux bien croire que Dieu
est l’auteur de la pièce,
mais Satan est le directeur
du théâtre.

Un homme n’est grand
que lorsqu’il ne tient sa grandeur
ni de l’obéissance
ni du commandement.

~ Victor Hugo

Le fanatisme est un monstre mille fois plus dangereux que l'athéisme philosophique. 
Celui qui soutient sa folie par le meurtre, est un fanatique. 

~ Voltaire


Questions pour ceux qui croient à la Bible
Si l'auteur derrière la Bible est bel et bien
un être omniscient, omnipotent et parfait,
alors pourquoi ce livre reflète-il uniquement
la culture, la science, l'histoire, la littérature,
la technologie, la morale et les valeurs
de l'époque à laquelle il a été écrit?
Et pourquoi y a-t-il autant de versions?
Et pourquoi contient-il tellement
d'inexactitudes et d'incohérences?
Et pourquoi est-il ouvert à tant
d'interprétations différentes?
Et pourquoi inclut-il la lapidation, la torture,
le meurtre, le bûcher, l'esclavage,
l'homophobie, le fanatisme et le chauvinisme?
Et pourquoi doit-on se poser tant de questions
à propos de la Bible puisqu’elle est censée
être la référence en matière de vérité
et l’ultime guide de la morale?
Quelqu'un peut répondre?

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La laïcité
Pierre Foglia 
(Le 17 octobre 2013, La Presse)

«Qu'est-ce que la laïcité? C'est un peu tout le contraire de ce qu'on en dit en ce moment. Ce n'est pas la répression de la religion, du religieux, du sacré, de la spiritualité. C'est la liberté de pratiquer toutes les religions en y ajoutant, très important, la liberté si rare dans les pays islamiques de ne pas avoir de religion.

La laïcité consacre essentiellement la séparation de l'Église et de l'État ainsi que ses institutions ou, si vous préférez, sépare le religieux du politique.»

Extrait de :
http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/201310/17/01-4700476-la-laicite.php

18 octobre 2013

À l’heure de l’irresponsabilité


Mais qui donc aujourd’hui, en politique et en affaires, veut répondre de ses actes et en assumer les conséquences? Hum… 

Je pense, donc je suis… responsable!
Alain Etchegoyen* (1951-2007)

Répondre de ses actes et de leurs conséquences, devant sa famille et ses enfants, tel sera le principe moral de l’après 2000. Jamais le métier de parent n’a été plus difficile. À cause de la multiplicité des influences extérieures : télévision, cinéma, Internet, école… Mais aussi parce que les familles sont de plus en plus recomposées. Résultat, il faut improviser, quand ce n’est pas tout réinventer, car il n’y a pas de modèle de ce que nous sommes actuellement ni de ce nous sommes en train de devenir.

De quoi et de qui est-on responsable? Le premier territoire, c’est la famille. Qu’elle soit traditionnelle, décomposée, recomposée, c’est la première responsabilité que l’on a parce qu’elle est immédiate. On est responsable de ses enfants et de ses proches.

Éduquer les enfants à la responsabilité, cela veut dire de ne pas se contenter de leur imposer des recettes de comportement, mais leur en montrer en permanence le sens par rapport aux conséquences de ce comportement.

La responsabilité c’est pouvoir répondre de ses actes et de leurs conséquences devant autrui. Être responsable de ses actes devant soi-même également.

Les femmes sont plus responsables que les hommes. C’est la raison principale pour laquelle les femmes, en général, ne font pas de politique. Elles sont beaucoup plus sensibles à leurs responsabilités familiales que les hommes. 

Certains s’occupent des problèmes mondiaux et peu de leurs enfants. Souvent ceux qui recherchent une responsabilité veulent en réalité un pouvoir. Dans une démocratie, tout le monde clame : «Moi je désire assumer un poste à responsabilités». Personne ne dit : «Je veux du pouvoir». Pourtant, lorsqu’il s’agit d’assumer des responsabilités… il n’y a plus personnes en vue. 

Le risque est inséparable de la responsabilité, il en constitue même l’un des premiers ingrédients.

L’enfant devient adolescent en s’échappant, en vous échappant. Il grandit sans étayer sur un tuteur unique. Il agit et réagit à des sollicitations qui viennent de tous les côtés et de tous les horizons. Combien de fois on entend «il faut éduquer les enfants à l’écologie, à la paix». Il faut se méfier de souhaiter pour les autres une pratique que nous ne sommes pas capables de nous imposer. La responsabilité s’enseigne dans la pratique. 

La vraie morale se moque des traditions qui donneraient des solutions toutes faites du genre «Ça ne se fait pas!». 

Le contraire de la responsabilité c’est la lâcheté.

On n’est pas responsable de tout. On est d’abord responsable de soi-même devant les autres, de ce qu’on fait et de ce qu’on décide les concernant. Ensuite, on est responsable sur un territoire sur lequel on a un pouvoir. Chacun doit avoir un espace sur lequel il exerce une responsabilité. Et ce principe aujourd’hui fonctionne dans tous les domaines.

Dans la responsabilité ce qui compte, c’est la notion de progrès. Il est essentiel dans notre société que chacun ait conscience qu’il joue un rôle, que l’impact de ses actes personnels a un effet sur un collectif.

Quand nous sommes désorientés face à une décision ou une action, il faut faire subir à celle-ci l’épreuve de la responsabilité : de cette décision ou de cette action, voudrons-nous répondre devant ceux qui sont concernés par elle ou par ses conséquences? Ce principe exprime notre époque. Ce n’est ni du prêt-à-penser ni du prêt-à-agir. Il ne donne pas des réponses clés en main. C’est en ce sens que la vraie morale se moque de la morale. Elle se moque des traditions qui donneraient des solutions toutes faites. C’est pourquoi je la compare à la cuisine. Il ne s’agit pas de suivre des recettes mais de perpétuellement improviser. C’est une morale plus exaltante que celle de l’ordre et de la conservation.

La vraie morale se moque de la morale, Être responsable
Éd. Du Seuil, 1999

* Écrivain, philosophe, il a publié de nombreux ouvrages dont La Valse des éthiques, qui a obtenu le prix Médicis Essai.

16 octobre 2013

Le gaspillage alimentaire


Un tiers de la production alimentaire mondiale se retrouve chaque année… dans nos poubelles. C’est l’étude de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) parue en 2011 qui a sonné l’alarme, à l’heure où des millions de personnes meurent de faim.
       À l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, les plateformes télé, radio et internet de Radio-Canada ont proposé une programmation spéciale Manger sans gaspiller afin de sensibiliser le grand public au problème du gaspillage alimentaire.
       Explora y participe en diffusant le documentaire Global gâchis.
http://www.exploratv.ca/dossier/gaspillage-alimentaire 
http://exploratv.ca/emissions/global-gachis


Alors qu’un milliard d’êtres humains souffrent de malnutrition sur notre planète, un tiers de la production mondiale de nourriture est gâchée. L’ensemble des producteurs, distributeurs et consommateurs des pays occidentaux jette une quantité de nourriture qui pourrait nourrir 7 fois la population qui a faim dans le monde.
       En 2050, nous serons 9 milliards d’habitants sur terre et autant de bouches à nourrir. La production agricole doit réussir un tour de force : répondre à la forte hausse de la demande tout en préservant les ressources naturelles.

 
Photos piquées sur le site de Global gâchis
 
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Une occasion en or pour démolir quelques mythes au sujet des protéines.  

Mythes et vérités  
Par Diana Herrington
(Source : Care 2)

En Amérique du Nord, nous sommes obsédés par les protéines.
Voici donc quelques mythes et vérités surprenantes.

Mythe 1 : Vous avez besoin de plus de protéines pour être en santé et fort.

Vérité : L'homme moyen aux ÉTATS-UNIS mange 175 % plus de protéines que l'apport journalier recommandé, et la femme moyenne mange 144 % de plus. (Surgeon General’s Report, 1988)

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Mythe 2 : Les protéines végétales sont incomplètes et doivent faire partie d'un régime carné pour fournir des protéines adéquates.

Vérité : Tous les légumes et les céréales contiennent huit acides aminés essentiels et les 12 autres sont superflus. Les haricots contiennent plus de protéines par calorie que la viande.

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Mythe 3 : Pour construire du muscle vous avez besoin de beaucoup de protéines par jour. (Soit absorber de 30 à 40 % de protéines ou plus !)

Vérité : Les athlètes et les personnes très actives ont uniquement besoin de 1,6 à 1,8 g/kg de leur poids corporel par jour selon une recherche. Les personnes sédentaires encore moins. Le lait maternel contient seulement environ 6 % de protéines, pourtant, le bébé qui grandit produit beaucoup de tissu maigre s’il est nourrit exclusivement de lait maternel.

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Mythe 4 : La meilleure source de protéines est la viande.

Vérité : La consommation modérée de viande rouge, aussi peu qu’une seule portion par jour, pose un risque plus grave pour la santé qu'on ne le pensait. (Recherche de Harvard School of Public Health)

Nous avons trop poussé sur la consommation de protéines 

Les protéines sont certes indispensables aux cellules vivantes. Mais, nous avons également besoin de glucides, de vitamines, de minéraux, d’antioxydants phytochimiques et d’huiles saines pour que le corps fonctionne pleinement. Une alimentation équilibrée, incluant une gamme d'aliments entiers, est nécessaire pour avoir un corps sain.

L'une des raisons majeures pour lesquelles le régime alimentaire moyen est si pauvre, est que nous associons protéines à bonne nutrition, et qu’on pense que les produits animaux sont les seuls à nous fournir des protéines.

Les légumes, les grains entiers, les légumineuses, les noix et les graines sont remplis de bonnes protéines. Les légumes verts, les pois et les fèves sont plus riches en protéines par calorie que la viande, et les protéines des légumes sont riches en nutriments et substances phytochimiques, et faibles en calories. Même les fruits ont de petites quantités de protéine. Il n'y a ni antioxydants ni éléments phytochimiques dans les aliments d'origine animale.

Les gens ne meurent pas de carence en protéines dans le monde occidental.

Visitez les hôpitaux américains et demandez aux médecins :
«Y a-t-il ici des patients qui ne mangent pas suffisamment de protéines?»
La réponse sera «zéro».

Les hôpitaux sont remplis d’Américains qui ont trop mangé de protéines animales.

Une alimentation trop riche en protéines peut affecter le cerveau, favoriser l’embonpoint, et augmenter les risques d’avoir la maladie d'Alzheimer plus tard.

Manger plus de protéines que ce que le corps a besoin crée un surcroît de travail pour le foie. «Les résultats de recherche montrent assurément que beaucoup de cancers résultent d’une alimentation trop riche en protéines.» (Dr Colin Campbell)

Trop de protéines dans l’alimentation peut provoquer de la cétose. La cétose peut entraîner une défaillance des organes, la goutte, des pierres aux reins ou une insuffisance rénale, selon de spécialistes en nutrition de Cleveland Clinic.

«La véritable cause de la maladie cardiaque est l’absorption d’une quantité excessive de protéines animales transformées en glucides et en sucre.» (Uffe Ravnskov, MD, PhD., scientifique suédois)

Nous consommons trop de protéines. Oui, beaucoup trop!

Quelle est la quantité quotidienne suffisante?
- Un homme pesant 160 lb a besoin d'environ 58 grammes
- Une femme de 120 lb besoins environ 43 grammes
(Académie Nationale des Sciences)

Mangez 2 à 4 portions de fruits, 3 à 5 portions légumes et 6 à 11 portions de grains entiers, et votre alimentation inclura une quantité suffisante de protéines végétales.

Quelques sources de protéines végétales

Les sources de protéines végétaliennes sont nombreuses, et si en vous mangez une variété tout au long de la semaine, vous n'aurez pas besoin de vous soucier de vos protéines! Consultez le guide USDA Nutrition Database pour vérifier la teneur en protéines de vos aliments. Par exemple : le tempeh (fèves de soya fermentées) contient 41 g de protéines par tasse; les lentilles, 18 g par tasse; les haricots noirs, 15 g par tasse…

14 octobre 2013

L’arme d’épaule… au féminin


Les femmes perdent-elles leur sensibilité – que d’aucun appelle sensiblerie ou Syndrome Bambi (compassion et attendrissement exagérés envers les animaux) quand on parle de chasse? Ont-elles oublié qu’elles sont parfois elles-mêmes le gibier?

Possible car selon les dernières statistiques de plus en plus de femmes vont à la chasse après avoir suivi un programme de formation/initiation appelé «Fauniquement femme» (wow!). On en fait aussi une activité familiale : «les femmes veulent passer du temps avec leur conjoint et l’un des seuls temps pour le faire est durant les vacances prises en période de chasse

ANNONCE CLASSÉE 
(Les hommes peuvent désormais féminiser le texte)
       CONJOINT À VENDREPas cher : vient avec équipement complet de chasse et pêche, une paire de jeans, deux chemises, une veste orange, des bottes, un chien Labrador, et 50 lb (22,6 kg) de gibier. Un bon gars, mais absent d’octobre à décembre et d’avril à octobre. Considérerais échange.
       Ayant reçu une multitude d’appels, le lendemain, la dame publiait :
RÉTRACTATION «CONJOINT À VENDRE - Pas cher» : tout le monde veut le chien, pas le conjoint!


CHARTE DE LA TERRE (Voyez l’onglet ci-haut)
IV. Démocratie non-violence et paix
Article 15. Traiter tous les êtres vivants avec respect et considération.
a. Empêcher la cruauté envers les animaux domestiques et d’élevage, et atténuer leurs souffrances.
b. Protéger les animaux sauvages des techniques de chasse, de trappe et de pêche qui causent des souffrances extrêmes, prolongées ou inutiles.
c. Éviter ou éliminer dans la mesure du possible la capture ou la destruction d’espèces non ciblées.

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Chasse
Thierry Maricourt (1960- )

Une journée limpide
des balafres d’ajonc
le vent calmit

un coup de feu
deux coups de feu
trois coups de feu

se plaindre à toutes griffes
à toutes dents
à toutes peurs

des pièges des pièges
pattes blanches
pattes rouges sang

s’envoler
galoper
simplement s’enfuir

chaque année
une guerre inédite
la chasse

Délit de vie 


Pitié
Géo Norge (1898-1990) 

Qui la flèche ou le gibier
Qui la dent, qui l’aloyau.
Pitié pour la chair, pitié!
Qui le mangé, le mangeur,
Le tueur et le tué.
De ces barèmes loyaux,
Un bon sang sait les rigueurs.
Qui la balle, qui la cible.
L’homme est aussi comestible
Que les autres animaux.

Les Coq-à-l’âne

Source :
Cent poèmes pour l’écologie
Choisis par René Maltête
Le cherche midi éditeur; 1991

L’homme, qui aime le gibier faisandé, traite les vautours de mangeurs de charognes.
~ Jules Renard

En guise de conclusion

Le suspense de Claude Chabrol «Une invitation à la chasse» (qu’on dit inspiré d'une nouvelle de George Hitchcock) m’avait marquée au point d’en écrire un condensé. Ce récit n'a pas du tout l'impact du film, mais il peut susciter une prise de conscience. Le film illustrait avec beaucoup de réalisme et d'efficatité la panique que la victime (un humain dans ce cas-ci) d’une traque peut ressentir. Les animaux poursuivis par des chasseurs en mal du «plaisir de tuer» éprouvent la même chose.

Il faut se mettre dans la peau de l’autre pour comprendre… préférablement en imagination.


Dans la mire

Le président d’une illustre compagnie française décide un beau jour d’inviter officiellement son comptable à une chasse à courre qui doit se dérouler à son château.
       L’employé, flatté, ne porte plus sur terre. Voilà notre homme qui part visiter les plus célèbres boutiques spécialisées pour dénicher un costume et des accessoires dignes de cet événement grandiose. Tous les rêves sont permis. Doit-il cet honneur à son travail dévoué? Est-ce la promesse d’une promotion? Il a beau questionner ses collègues, impossible de savoir. Il attend donc impatiemment l’éventuelle gloire de cette journée, se demandant sans cesse quel effet produira ce costume dernier cri minutieusement ajusté par son tailleur et qu’il essaye tous les soirs.
       Le comptable s’amène donc le jour dit, au volant de sa Peugeot 404 rouge qu’il parque au milieu des Rolls Royce et Mercedes de couleurs sobres. Marchant allègrement vers le château, il croise quelques chasseurs qu’il salue timidement. Il ne récolte que regards condescendants et sourires narquois. Il est vrai que sa veste à carreaux assez voyante détonne parmi les costumes austères des invités.
       Venu à pied du parking, il se présente à l’écurie au moment où les derniers cavaliers, déjà en selle, se dirigent vers la forêt. Apercevant le palefrenier, notre ami lui réclame une monture. Le valet répond qu’il ne reste ni cheval ni fusil disponibles. Notre comptable s’inquiète un peu, mais il accepte de participer, ne voulant surtout pas froisser son hôte et ainsi compromettre un quelconque avancement au sein de l’entreprise. D’ailleurs le palefrenier s’empresse de le guider rapidement vers le lieu de départ. On entend déjà au loin les cors d’appel et les aboiements des chiens courants.
       Voilà notre homme qui accélère le pas afin de rejoindre la troupe de chasseurs. Il a beau faire, il n’y parvient pas. Bientôt, il a tellement chaud, qu’il retire sa bombe, son foulard de soie et ses gants, puis sa veste. À quoi bon s’en embarrasser? Les ampoules causées par ses bottes neuves le font tellement souffrir à chaque pas, qu’il se résigne à les ôter malgré la rudesse du terrain; une succession d’ornières, de ronces et de marécages. De guerre lasse, il s’assoit par terre. Un répit bien mérité après au moins deux heures de marche harassante à tourner en rond.
       Tout à coup, il entend le chien d’arrêt hurler tout près. Le Braque allemand accourt et laisse tomber un gant blanc maculé de boue à ses pieds. «Espoir! se dit le comptable, ils ne doivent pas être très loin.» Derrière lui, le bruit se met à escalader. En effet, la meute libérée, aboie à tout rompre et ne tarde pas à le rejoindre. L’homme tente péniblement de se lever, mais voilà qu’un des chiens le prend à la gorge tandis qu’un autre lui mord le talon. Affolé, il court afin d’échapper aux assauts répétés. Il erre dans tous les sens en vain car ces chiens sont entraînés à courir des heures durant sans lâcher prise, flairant les pistes d’une proie qu’ils amèneront coûte que coûte à leurs maîtres.
       Étrangement, notre comptable reconnaît les ornières et les marécages où il était tombé, et retrouve… son autre gant! Le pauvre homme est écorché vif sous les lambeaux de sa chemise, ses pieds saignent abondamment et sa propre sueur l’aveugle. C’est l’épuisement total. Il pue de sa propre odeur et de l’eau corrompue du marais.
       Soudain, une pensée  effroyable le saisit : «Le gibier, c’est moi?!» murmure-t-il. Il s’écroule par terre dévasté par une peur sans nom; c’est lui qui est aux abois. Il abandonne, envahi par un monstrueux sentiment d’impuissance.
        Malgré son désespoir et sa peur, il ouvre lentement les yeux. La meute est là, désormais silencieuse; c’est la culmination : “le hallali”. Les nobles veneurs, du haut de leurs montures, encerclent et visent le «gibier» pour éviter que les chiens ne le déchiquètent.
       Le jeu est terminé, c’est le temps de la curée.

 

13 octobre 2013

Smart Quotes


Frank Lloyd Wright * (1867-1959) :

- Un expert est un homme qui a cessé de penser. Pourquoi penserait-il, puisqu'il est un expert?

- Good usability is not an accident: it’s a decision. 

- Les bâtiments, aussi, sont des enfants de la terre et du soleil.

- La simplicité, c’est l’harmonie parfaite entre le beau, l’utile et le juste.

- An idea is salvation by imagination.

- Form follows function - that has been misunderstood. Form and function should be one, joined in a spiritual union.

- Freedom is from within.

- If it keeps up, man will atrophy all his limbs but the push-button finger.

- I go to nature every day for inspiration in the day’s work. I follow in building the principles which nature has used in its domain.

- New York City is a great monument to the power of money and greed... a race for rent.

- TV is chewing gum for the eyes.

- Organic architecture seeks superior sense of use and a finer sense of comfort, expressed in organic simplicity.

- Organic buildings are the strength and lightness of the spiders’ spinning, buildings qualified by light, bred by native character to environment, married to the ground. 


* Frank Lloyd Wright a la réputation d’avoir été le maître de l’architecture organique.

Ses maisons usoniennes se voulaient des constructions à faible coût destinées en principe au public le plus large possible. Plus que des réponses à des commandes particulières, ces maisons étaient des sortes de prototypes de la maison américaine telle que Wright l'envisageait. Les projets réalisés entre les années 1939 et 1940 proposaient ainsi un sens nouveau de l'espace, de la lumière, de la liberté. L'organisation de l'espace tenait toujours à éliminer les compartiments traditionnels de la maison (attique, cave, etc.) afin de donner le plus d'espace possible au séjour qui devevait une pièce largement ouverte sur l'extérieur et la vue vers le paysage.
       La conception de ces maisons intégrait fortement les aspects relatifs au confort thermique et lumineux en toute saison. Elles reprenaient pour cela un certain nombre de dispositifs déjà employés dans d'autres réalisations de l'architecte tels notamment les décollements (fenêtres en hauteur) et avancées de toit.
       Wright définissait son style architectural ainsi : «Alors, prêchant l’architecture organique, je déclare que l’architecture organique devrait être l’idéal moderne, et son enseignement nécessaire, si nous voulons voir la vie en entier, et à partir de maintenant servir la vie dans son intégralité. Il ne faut chérir aucune forme préétablie nous liant au passé, au présent ou au futur, ni suivre les principes de la «tradition» architecturale, mais plutôt exalter les lois simples du bon sens, ou d’un sens supérieur si vous préférez, et nous adapter à son environnement par le biais de la nature et des matériaux.
       Les bâtiments organiques doivent être capables de «servir la vie dans son intégralité», c’est à dire que tous les besoins vitaux doivent pouvoir être satisfaits grâce à lui sans l’aide de soutien extérieur. Cette architecture ne conçoit pas les édifices comme «des machines à habiter». L’édifice est alors unique et s’adapte parfaitement au terrain, comme s’il en était le prolongement. Cet état de fait lui impose alors d’être aussi totalement flexible et mouvant, pour être capable de suivre les multiples transformations de son environnement et exister en même temps que lui.»  

11 octobre 2013

L’aide à mourir

Tous les vieillards n’ont pas la chance d’avoir autant plaisir à cet âge, oh que non!

Énième article. Pf! «Qu’ossa donne?» comme dirait Yvon Deschamps.

J’observe les à moitié-morts du foyer d’accueil et ça me fait penser aux animaux prisonniers des zoos. Que font ces animaux? Ils développent des tics nerveux, deviennent fous, se grattent sans arrêt, hurlent, jacassent, ont de violentes colères et se masturbent. Pourquoi? Ils s’ennuient à mourir parce qu’ils ne sont pas dans un environnement sain et ne peuvent pas s’adonner à des activités qui leur sied.

En prolongeant la vie (souvent contre leur gré) des personnes âgées et des patients atteints de maladies dégénératives ou de problèmes psychologiques insupportables et incurables, on en fait des singes de zoos. Voilà.

Et une fois de plus, je constate à quel point nous sommes ARRIÉRÉS. Comme si tout d’un coup, on allait se mettre à donner des injections létales à tout venant. L’on craint les dérapages. Mais voyons donc, regardons tous les gens qui se font tuer en quantité astronomique avec des armes ou des objets, partout au pays et à tous les jours!
Give me a break!

Plusieurs articles à ce sujet : libellé «Euthanasie».
Il reste les témoignages... 

Si Georges C. était un chien
Mylène Moisan, Le Soleil 

[Extrait]

Si Georges C. était un chien, sa maîtresse le ferait euthanasier. Pendant l’injection fatale, elle lui tiendrait la patte, verserait une larme. Elle se consolerait en se disant que son chien ne souffre plus.

Mais Georges C. est un humain et il n’a pas de maîtresse. Il est avec la même femme depuis 48 ans. À 71 ans, il est condamné à mort, la sclérose latérale amyotrophique grignote tranquillement ses neurones, paralyse un à un ses muscles.

Georges C. veut arrêter de souffrir, il veut mourir. Il ne peut pas. Il passe ses journées avec sa femme à attendre la mort à l’unité des soins palliatifs de l’Enfant-Jésus.

«Mon épouse et moi, on veut en finir. On achève les animaux, mais quand t’es un humain, on te laisse souffrir jusqu’au bout. À quoi ça me sert de me réveiller chaque matin pour rien?»

Ça lui rappelle sa mère. «J’ai vu ma mère mourir, elle était branchée de partout, elle avait hâte. Elle a demandé à ma soeur : “Qu’est-ce qui arrive si j’arrache tout ça?” Ma soeur l’a convaincue de ne pas le faire, et ma mère a demandé : “Est-ce que je vais mourir quand même si je n’arrache rien?” C’est imbécile les sornettes qu’on nous raconte, qu’il faut souffrir jusqu’à la fin. Je refuse d’être prisonnier de mon corps

Article complet : http://www.collectifmourirdigneetlibre.org/documents/GeorgesC1.pdf

À visiter, articles de médecins en faveur de l’aide à mourir, entre autres :  
http://www.collectifmourirdigneetlibre.org/blog.php

Encyclopédie sur la mort – La mort et la mort volontaire à travers les pays et les âges :
http://agora.qc.ca/thematiques/mort/Index/Ressources&Associations

Association québécoise pour le droit de mourir dans la dignité :  
http://www.aqdmd.qc.ca/page1.php

10 octobre 2013

Bon voyage M. Desmarais

Et bon examen de passage...
 

«Nous courons après des valeurs qui, à la mort, tombent zéro. À la fin de votre vie, personne ne vous demande combien de diplômes que avez obtenus, combien de manoirs vous avez construits ni combien de Rolls Royce vous pouviez vous payer. Voilà ce que vous enseignent les mourants.»

[We run after values that, at death, become zero. At the end of your life, nobody asks you how many degrees you have, or how many mansions you built, or how many Rolls Royce you could afford. That’s what dying patients teach you.]

«Lorsque vous effectuez votre transition, en principe, l’on vous demande deux choses : d’abord, combien d’amour avez-vous pu donner et recevoir, et puis, dans quelle mesure avez-vous rendu service.
       Et, vous connaîtrez les moindres conséquences de tous vos gestes, de toutes vos paroles et de toutes vos pensées. Et cela, symboliquement, c’est l’enfer car vous voyez toutes les occasions que vous avez ratées. Mais, vous verrez aussi comment un seul geste de bonté a pu toucher des centaines de vies, entièrement à votre insu.»

~ Elisabeth Kubler-Ross (On Life After Death

Auteure réputée (elle a écrit plus de seize livres), Elisabeth Kubler-Ross était médecin et philosophe, conférencière et professeur. Ses recherches sur la mort, l’agonie et la transition (vers l’autre côté du voile) ont fait progresser notre façon d’aborder ces sujets fascinants mais controversés.

8 octobre 2013

L’intelligence en 5 minutes


Albert Jacquard :
     «Pour devenir idiot, tu n’as qu’à acheter une bonne provision de bonbons et à t’installer devant la télévision. Pour devenir idiot, il suffit d’être passif. Pour peu à peu fabriquer son intelligence, il suffit de faire fonctionner son cerveau.»
     «Comparer les intelligences n’a pas de sens.»

Vaut la peine de prendre 5:38 minutes...

6 octobre 2013

Compréhension


Si l’on enseignait aux gens à reconnaître le côté obscur de leur propre nature, on pourrait espérer qu’ils apprennent à davantage comprendre et aimer leurs semblables. Un peu moins d’hypocrisie et un peu plus de tolérance envers soi ne peut donner que de bons résultats en matière de respect d’autrui; car nous sommes tous enclins à projeter sur les autres l’injustice et la violence que nous imposons à nos propres travers.

Connaître la face obscure de sa propre âme est la meilleure préparation qui soit pour savoir comment se comporter face aux parties obscures des autres âmes.

On ne devient pas illuminé en imaginant des symboles de lumière, mais en prenant conscience de l’obscurité.

~ Carl G. Jung

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L'amour sans condition étape par étape : 

Tolérance

Acceptation

Empathie

Compassion

Amour inconditionnel

5 octobre 2013

En écho à la Commission Charbonneau

Devise des témoins :  


Le mandat de la commission d'enquête Charbonneau est :

- d'examiner l'existence de stratagèmes et, le cas échéant, de dresser un portrait de ceux qui impliqueraient de possibles activités de collusion et de corruption dans l'octroi et la gestion de contrats publics dans l'industrie de la construction, y compris des liens possibles avec le financement des partis politiques;

- de dresser un portrait de possibles activités d'infiltration de l'industrie de la construction par le crime organisé;

- d'examiner des pistes de solution et de faire des recommandations en vue d'établir des mesures permettant de repérer, d'enrayer et de prévenir la collusion et la corruption dans l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction ainsi que l'infiltration de celle-ci par le crime organisé.

(Source : Ici Radio-Canada)

Le réseau routier de Montréal s’effrite dramatiquement : on peut facilement abimer sa voiture ou se casser le cou à vélo. Il paraît qu'à Saint-Léonard le réseau est en bien meilleur état que dans les autres arrondissements. Bizarre, bizarre.

4 octobre 2013

Des arguments forts

Une autre journée à l’Assemblée nationale du Québec…
(Crédit photo : Christophe Finot/Wikipedia)

Si nous parlons et que
Vous n’aimez pas mon opinion...
N’élevez pas la voix,
Améliorez votre argumentaire. 

Ils rabâchaient ainsi les mêmes arguments, chacun méprisant l’opinion de l’autre, sans le convaincre de la sienne.  
~ Gustave Flaubert

Cessons de croire que nos différences
Nous rendent supérieurs ou inférieurs aux autres.

Strong people don’t put others down...
They lift them up.
~ Michael P. Watson

3 octobre 2013

Bien dans votre assiette?


À l’occasion du World Day for Farmed Animals*, le 2 octobre dernier, des militants d’Animal Naturalis (Espagne) ont présenté une assiette de chair humaine devant Mercat del Born à Barcelone.

Slogan : Quelle quantité de cruauté pouvez-vous avaler?

* World Day for Farmed Animals (WDFA), founded in 1983, is dedicated to exposing the needless suffering and death of sentient animals raised and slaughtered for food. World Day for Farmed Animals will continue until animals are no longer seen as commodities, raised for their flesh and by-products.

http://www.dayforanimals.org/index.php/mediacoverage

Toutes les manifestations jusqu’au 12 octobre :
http://org2.salsalabs.com/o/7379/p/salsa/event/common/public/search.sjs?distributed_event_KEY=299

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C’est en 1912 que Kafka devient définitivement végétarien.
«Sans cesse l’image d’un large couteau de charcutier qui, me prenant de côté, entre promptement en moi avec une régularité mécanique et détache de très minces tranches qui s’envolent, en s’enroulant presque sur elles-mêmes tant le travail est rapide.»

Franz Kafka
Journal de Kafka ; année 1913
Éditions Bernard Grasset, Paris,1954 (réédition 1977), p 275

Source : http://www.vegactu.com/actualite/carte-des-vegetariens-dans-le-monde-6921/

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