30 novembre 2011

Twain, encore et toujours

Rappel

Étant donné que Google souligne le 176e anniversaire de naissance de Mark Twain (30 novembre 1835), j’en profite pour réitérer l’invitation à voir le documentaire «Mark Twain» de Ken Burns, distribué par la chaîne américaine PBS. On y découvre des aspects moins connus de sa vie personnelle.
Info : http://www.pbs.org/marktwain/

























Site dédié à Mark Twain (traductions en français) Utopia :


À lire : «La prière de la guerre»


Sites en anglais :

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Vous aimerez peut-être :

Une perle dans la boue

Pacifiant de relativiser de temps à autre!


Raconte-moi la Terre...  
(Auteur inconnu)

Si tu demandes à la fourmi de te raconter la Terre,
elle te dira qu'elle est immense et que tout est obstacle...

Si tu demandes à l'aigle de te raconter la Terre, il te dira qu'elle est limitée,
que les grands espaces font partie du Ciel et non de la Terre...

Si tu demandes à un cheval sauvage de te raconter la Terre,
il te dira sa joie d'y galoper en toute liberté ...

Si tu demandes à un cheval de labour de te raconter la Terre,
il te dira sa peine d'y œuvrer en esclave...

Si tu demandes à un cheval de cirque de te raconter la Terre,
il te dira son ignorance, puisque de la Terre il ne voit que des sourires d'enfants ...

Suivant que l'humain est fourmi, aigle, cheval sauvage, de labour ou de cirque, suivant sa nature, son éducation ou son «dressage», il possède un point de vue sur les êtres et les choses qui correspond à son vécu, mais non au réel des êtres et des choses.

29 novembre 2011

Au bout du chaos

En conclusion à la série «Changement de fréquence» je vous propose cette réflexion de la biologiste évolutionniste Elisabeth Sahtouris au sujet de la crise globale actuelle. (Traduction/adaptation libre)
La chenille peut manger 300 fois son propre poids, dévaster quantité de plantes durant son processus de transformation en papillon. Au terme du gavage, elle s’endort, sa peau durcit et se transforme en chrysalide. À l’intérieur de la chrysalide, dans le corps de la chenille qui sommeille, une nouvelle créature très différente, un papillon, prend forme. Ce phénomène a longtemps intrigué les biologistes. Comment un plan génomique pouvait-il exister dans la chenille afin de former cette nouvelle créature? Ils savaient qu’une métamorphose se produisait chez plusieurs espèces d’insectes, mais jusqu’à très récemment on ignorait que la nature avait mixé des configurations génomes/protéines dès les débuts de l’évolution. Durant toute sa vie, la chenille maintient dans sa peau des amas de cellules contenant le génome/protéine du papillon – ce que les biologistes appellent des cellules  ‘imaginales’ – qui ne se développeront qu’au moment de la crise découlant du gavage, de l’épuisement et de la rupture. 
      Une telle métamorphose est une excellente métaphore pour les grands changements de la globalisation, dans le sens de la transformation mondiale qui se produit, tel que Norie Huddle l’a illustré dans son livre pour enfants ‘Butterfly’. Notre vieux système engorgé est en train de mourir  rapidement tandis que la vision d’une société nouvelle et très différente, longtemps maintenue par plusieurs ‘cellules imaginales’ humaines, émergeant comme un papillon, représente les solutions à la crise de prédation, d’hyper consommation et de rupture. Une façon de vivre sur terre plus légère, une société humaine non pas conçue selon les modèles et les mécanismes de notre machinerie sociale bien huilée, mais plutôt en considérant cette société comme un organisme vivant, intelligent et capable de s’organiser. 
      C’est le dernier sursaut d’une civilisation à l’agonie. Ces gouvernements qui promeuvent le nucléaire et veulent contrôler les réserves de pétrole du Moyen-Orient le font par instinct de survie, tout comme la chenille qui se gave pour se développer. Les gouvernements savent qu’il y a mieux à faire, mais ils cherchent uniquement à prospérer, c’est leur job. Si vous aimez les papillons vous ne marcherez pas sur les chenilles. Détester les gouvernements  est inutile. Si vous voulez changer le monde, vous ne pouvez pas exiger la coopération des compagnies oléifères. Nous devons créer un nouveau monde en parallèle. Si vous voulez un monde papillon, n’écrasez pas les chenilles, mais joignez plutôt vos forces à d’autres ‘cellules imaginales’ pour bâtir un meilleur futur pour tous! 

http://sahtouris.com/#1_0,0,

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COMMENTAIRE

Au bout du gavage et de la destruction : le nouveau...
À nous de réveiller nos 'cellules imaginales', car comme le disait Krishnamurti "ce n'est pas l'amour qui sauvera l'humanité, mais la peur de l'extinction"...

D’une certaine manière, cette vision rejoint le propos de Jane Roberts dans son poème WORLDSLATE
En anglais dans «Introduction» :
http://situationplanetaire.blogspot.com/p/introduction.html
En français dans «Aller-retour perpétuel» :
http://situationplanetaire.blogspot.com/2010/08/terre-aux-abois.html

Dans le même ordre d’idée vous aimerez peut-être :
http://situationplanetaire.blogspot.com/2011/05/grands-et-petits-dieux-font-la-pluie-et.html
http://situationplanetaire.blogspot.com/2011/05/wonderings.html

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À lire :
Destruction massive
Géopolitique de la faim
Par Jean Ziegler
Éditions Seuil  

Toutes les cinq secondes un enfant de moins de dix ans meurt de faim, tandis que des dizaines de millions d’autres, et leurs parents avec eux, souffrent de la sous-alimentation et de ses terribles séquelles physiques et psychologiques.

Et pourtant, les experts le savent bien, l’agriculture mondiale d’aujourd’hui serait en mesure de nourrir 12 milliards d’êtres humains, soit près du double de la population mondiale. Nulle fatalité, donc, à cette destruction massive. Comment y mettre fin ?

En prenant d’abord conscience des dimensions exactes du désastre : un état des lieux documenté, mais vibrant de la connaissance acquise sur le terrain par celui qui fut si longtemps en charge du dossier à l’ONU, ouvre le livre. (…)

Suite et vidéo sur Seuil.com : http://www.seuil.com/livre-9782021060560.htm

28 novembre 2011

Water for thought

La Bible rapporte l'histoire de la relation houleuse entre les fils d'Isaac. Jacob, le cadet, devra s'enfuir devant son frère Ésaü, après lui avoir volé la bénédiction de leur père aveugle et mourant, et cela avec la complicité de leur mère, Rébecca. Pour un plat de lentilles que Jacob avait cuisiné, Ésaü, affamé et fatigué après une journée de chasse, lui vend son droit d'aînesse. «C'est ainsi qu'Ésaü méprisa son droit d'aînesse.» Cet évènement serait à l'origine du drame.  

Vendrons-nous nos ressources naturelles, nos terres agricoles et notre eau pour quelques plats de lentilles...?

L’assiette du présent ou du futur... selon les pays, pour l'instant


Nous ne pourrons même plus manger de pissenlits par la racine
une fois enterrés…  
Photo : une des affiches de la Campagne 2008 de
World Food Programme "When you’re starving"

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Eau virtuelle : http://www.terraeco.net/
(Article publié en 2008)

Le savant qui met l’eau à la bouche

Cela fait vingt ans que Tony Allan calcule l’eau cachée derrière les produits de la vie quotidienne, du hamburger à la paire de chaussures. Une «eau virtuelle» qui n’intéressait que les spécialistes jusqu’à ce que les ressources planétaires s’amenuisent. Son invention lui vaut aujourd’hui tous les honneurs.

Un petit noir avalé au coin d’un comptoir. Et nous voilà empruntant 125 millilitres d’eau aux ressources naturelles de la planète. Une broutille, croit-on. Sauf que ce café a, en réalité, nécessité 140 litres du liquide transparent avant d’atterrir au fond de notre tasse. La découverte, signée Tony Allan, scientifique environnemental, remonte à une vingtaine d’années. Elle sera récompensée en août par le très prestigieux Prix de l’eau décerné par la Fondation de l’eau à Stockholm. En attendant son couronnement, le septuagénaire continue de partager sa retraite entre le King’s College et l’École des études orientales et africaines (SOAS) à Londres. Regard brillant et verbe alerte, l’homme est attablé dans une salle de cours où perce timidement le soleil londonien.

Là, il revit en un tournemain la naissance de son idée, en 1988. D’abord nommée «eau intégrée», elle fut rebaptisée «eau virtuelle» quelques années plus tard. «Une appellation moins juste mais plus vendeuse», souligne Tony Allan. L’idée décolle alors. D’autant que son principe est enfantin. En bref, il ne s’agit plus de mesurer sa consommation d’eau au rythme de ses douches et de ses boissons quotidiennes, mais de prendre en compte désormais l’arrosage des vergers d’où proviennent nos fruits, l’eau consommée par des vaches promises à devenir steaks ou encore celle intégrée dans la chaîne de production de notre dernière voiture. En bref, l’eau invisible, cachée derrière le produit.

Pas une simple feuille de calculs

«Chaque année, nous buvons 1 m3 d’eau [ou une tonne] par personne et utilisons 100 m3 pour les travaux domestiques divers. Mais nous consommons près de 1 000 m3 supplémentaires pendant cette même année au détour de la nourriture que nous mangeons», souligne Tony Allan. En 2002, une équipe néerlandaise dirigée par Arjen Hoekstra achève de populariser le concept. Il traduit la théorie d’Allan en chiffres précis. Ainsi, selon ces calculs, une tasse de café exigerait 35 litres d’eau, tandis qu’un hamburger «avalerait» 2 400 litres. Même les produits éloignés des rivages de l’agriculture comme un jean ou une puce électronique se voient dotés d’un poids liquide.

Cet éventail de données permet à tout individu de calculer son empreinte en eau. De chaque côté du spectre, estime Arjen Hoekstra, se tiennent l’Américain et le Chinois moyen. Si le premier consomme 2 480 m3 d’eau par an en moyenne, le second se contente de 702 m3 pendant la même année. Mais l’idée de Tony Allan ne se limite pas à une simple feuille de calculs. Non, elle a son rôle à jouer sur la scène mondiale. Flash-back. En 1988, le concept d’eau virtuelle est né dans l’esprit du scientifique au détour d’une constatation. «Tout le monde prédisait depuis longtemps qu’avec la pénurie d’eau, des conflits violents finiraient par émerger.»

Certes, Israël et la Syrie se sont bien affrontés entre 1962 et 1964 pour le contrôle des eaux du Jourdain. Mais rien d’envergure. Même constat dans les autres régions du monde. «Des agriculteurs ou des villages voisins pouvaient bien s’opposer, mais aucun pays n’entrait en conflit avec un autre autour d’une histoire d’eau.» Un verre au comptoir international Le scientifique se gratte la tête. Et comprend. Là où un pays manque du précieux liquide, il se sert au comptoir du commerce international… en eau virtuelle. Prenons un pays en pénurie d’eau : Israël par exemple. Plutôt que chercher à mettre la main sur les eaux du Jourdain au détriment de ses voisins, le pays peut aller pister l’eau là où elle se trouve : dans un épi de blé américain ou un bol de riz thaï. Ainsi, plutôt que de puiser sur ses maigres ressources pour arroser ses champs, Israël peut réserver son eau à la boisson et aux ablutions de sa population. Une leçon bien comprise par les autorités locales. «Israël était autrefois largement agricole, se souvient Tony Allan. Désormais, le pays importe à 80 % ses produits alimentaires.»

Garder les champs pour les légumes
Cet échange est facilité lorsque le pays est doté lui-même d’une monnaie d’échange, comme le pétrole dans les pays du Golfe, l’industrie high-tech à Singapour, les services à Londres. «Le bassin de la Tamise concentre 17 millions d’habitants. Or, si la région devait vivre en autarcie, ses ressources en eau ne pourraient subvenir aux besoins que de 500 000 personnes.» La solution? Importer de l’eau via les aliments en payant grâce aux recettes réalisées dans le tertiaire. Certes, le schéma corrige les inégalités de ressources aux quatre coins du monde. Mais son équilibre est fragile, car l’eau pourrait bien venir à déserter la surface du globe et ne pas suffire face à une population grandissante.

Tony Allan reste optimiste. Selon lui, fournir de l’eau aux 2 milliards de personnes supplémentaires qui devraient peupler le globe en 2025 grâce à l’eau virtuelle sera, certes difficile, mais néanmoins possible. «À moins bien sûr que l’on se mette à utiliser les champs où poussent aujourd’hui les légumes pour produire de l’énergie. Je ne vois pas comment on pourra s’en sortir si on se lance à fond dans les agrocarburants par exemple.»

Mieux vaut donc assurer ses arrières en limitant la demande. La solution? Apprendre à utiliser l’eau plus efficacement en maîtrisant des technologies de pointe, et limiter la soif des consommateurs. «Auparavant, dans la plupart des pays, on mangeait de la viande deux à trois fois par semaine. Aujourd’hui, il n’y a pas un sandwich qui ne contienne pas un peu de viande. L’empreinte d’eau d’un Américain carnivore s’élève aujourd’hui à 5 m3 par jour : un quart de m3 est réservé à sa boisson, à ses ablutions et au nettoyage de sa maison, le reste – 4,75 m3 – vient de la totalité de la nourriture qu’il ingère et dont il n’a pas vraiment besoin. Si les gens se conduisaient mieux en tant que consommateurs, ils amélioreraient leur santé en même temps que celle de la planète.»

Des États pas tous liquides

L’eau virtuelle contenue dans les aliments est une donnée qui varie fortement en fonction des produits et des pays. Au sein des cultures agricoles, celle du riz est la plus grosse consommatrice d’eau virtuelle avec 2 291 m3 par tonnes, pour 1 334 m3 pour le blé. L’élevage, lui, est encore plus gourmand : il faut nourrir l’animal, l’abreuver et le soigner. Résultat : une note en eau virtuelle plutôt salée. Prenons l’exemple d’un steak saignant consommé sur le Formica de notre cuisine. Avant d’atterrir dans notre assiette, il aura fallu trois ans pour que le bœuf atteigne l’âge adulte et produise environ 200 kg de viande fraîche. Durant cette période, l’animal aura consommé 1 300 kg de grains (blé, maïs, soja, avoine...) et 7 200 kg d’herbe. Or, pour cultiver ces champs, il aura fallu environ 3 millions de litres d’eau.

À cela, ajoutons les 24 000 litres d’eau lapés par le ruminant dans son abreuvoir et les 7 000 litres supplémentaires pour son entretien. Bref, pour obtenir 1 kg de bœuf, il aura fallu 15 340 litres d’eau. Une moyenne, en fait. Car le taux d’eau virtuelle contenue dans un produit change énormément d’un pays à un autre, en fonction du climat, des technologies adoptées ou de la nature des sols. Idem pour les produits industriels qui nécessitent, en moyenne, 80 litres par dollar produit dans le monde. Mais aux États-Unis, ce taux atteint 100 litres par dollar. En Allemagne et aux Pays-Bas, il est d’environ 50 litres. En Chine et en Inde, de 20 à 25 litres. En moyenne, l’empreinte virtuelle s’élève donc à 1 243 m3 par habitant dans le monde. En réalité, elle varie du simple au triple.

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COMMENTAIRE

Vous aimerez peut-être :
http://situationplanetaire.blogspot.com/2011/09/votre-goutte-deau.html
http://situationplanetaire.blogspot.com/2011/03/gastronomie-fastfood-et-faim.html
Voyez aussi le libellé «Série noire»

Quand on songe à la quantité d’eau gaspillée en fabrication de boissons gazeuses diabétisantes et obésifiantes
À glacer l’eau qu’on a dans le corps, brrrrr.

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http://www.dailymotion.com/video/xh0nme_water-makes-money-fr-1-5_news

Water Makes Money

Comment les Multinationales transforment l'eau (comme le reste, légal ou illégal) en argent, et par la complicité des politiciens, syndicalistes, universitaires etc., capitalisent toujours plus de pouvoir et d'argent puisé dans les poches des usagers, véritables esclaves du système...

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ECOJUSTICE
http://www.ecojustice.ca/waterproof-the-essentials 

25 novembre 2011

Changement de fréquence 10

Dernier article de la série Autoguérison par les sons et la musique

Rappelons à quel point le RIRE est une musique indispensable – à utiliser quotidiennement!

De nombreux programmes de recherche en neuroscience utilisent le son et la musique. Voici quelques sites extrêmement riches à fouiller de fond en combles.


J’ai trouvé cet article fort tripatif lors de sa parution…

Le frisson musical : pourquoi il nous enchante
10 janvier 2011

Des chercheurs ont découvert que l’expérience agréable que procure l’écoute de musique libère de la dopamine, un neurotransmetteur important associé à des plaisirs plus tangibles et des récompenses comme la nourriture, la drogue et le sexe. La nouvelle étude de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – de l’Université McGill révèle aussi que même l’anticipation d’une musique agréable libère de la dopamine [comme c’est le cas avec la nourriture, la drogue et le sexe]. Les résultats, publiés dans la prestigieuse revue Nature Neuroscience, avancent les raisons pour lesquelles la musique, dénuée de valeur évidente de survie, est si importante dans la société humaine.

L’équipe du Neuro a mesuré la libération de dopamine en réaction à de la musique qui suscite un « frisson », à savoir des changements dans la conduction cutanée, la fréquence cardiaque, la respiration et la température corrélés avec les degrés de contentement de la musique. Le « frisson musical » est un marqueur bien établi des pics émotionnels ressentis à l’écoute de musique. Une nouvelle combinaison de techniques d’imagerie cérébrales par TEP et IRMf montre que la libération de dopamine est plus grande à l’écoute de musique agréable par opposition à de la musique neutre, et que les niveaux de libération sont corrélés avec le degré d’éveil émotionnel et les degrés de contentement. On sait que la dopamine joue un rôle essentiel dans la constitution et le maintien de comportements biologiquement nécessaires.

Suite de l’article sur NEURO :
http://francais.mni.mcgill.ca/media/news/item/?item_id=170538

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BRAMS  

Le BRAMS (Laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son) est un centre de recherche interdisciplinaire unique au monde, conjointement affilié à l’Université de Montréal et à l’Université McGill. Ce pôle d’excellence est spécialisé dans les recherches centrées sur le cerveau et la musique - ou cognition musicale.

Historique

L’idée du BRAMS est née en Aout 2003, d’un rêve de plusieurs chercheurs Montréalais, affiliés à McGill, Concordia et l’Université de Montréal, de joindre leurs différentes expertises, complémentaires les unes aux autres, pour créer un pôle d’excellence dans le domaine de la cognition de la musique.

Les préoccupations principales du BRAMS consistent notamment à répondre à des questions telles que: Pourquoi le cerveau est-il musical? Comment les structures et les fonctions de notre système nerveux nous permettent d’écouter, de nous souvenir, de jouer et de réagir à la musique? Ces fonctions sont-elles liées à d’autres sphères cognitives, telles que la compréhension de la parole? Comment ces processus évoluent au cours de notre développement, et quelles altérations subissent-ils en cas de maladie?

Suite de la description : http://www.brams.org/laboratoire-international-pour-la-recherche-sur-le-cerveau-la-musique-et-le-son?set_language=fr

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Daniel J. Levitin de l’Université McGill

En résumé : Le musicien et chercheur Daniel Levitin a mené une recherche pour identifier les éléments musicaux qui font qu’une interprétation musicale nous émeut ou nous ennuie. Comme il le dit, ce sont les mêmes instruments, les mêmes notes, les mêmes mesures, etc. Qu’est-ce qui fait la différence?

Il a mis au point un piano-robot ainsi qu'un système pouvant mesurer la capacité de communiquer l'émotion des interprètes. Des cobayes ont écouté des versions des Nocturnes de Chopin modifiées par ordinateur - le degré d'expression variant entre 20 et 80 pour cent. Les auditeurs devaient coter entre 1 et 10 le niveau d'expression. Tous ont identifié sans problème les performances plus ou moins expressives. "Pour communiquer l'émotion musicale, le pianiste habile apprend à allonger, écourter, marteler ou effleurer les notes au bon moment - exactement comme nous le faisons dans une conversation." Levitin en a conclu que les variations d'amplitude, d'intensité et de rythme étaient les principaux facteurs pouvant traduire l'émotion.

Measuring how musicians communicate emotion
Posted on Thursday, March 24, 2011
By Katherine Gombay

The piano keys are moving on their own, but this is ain’t no old honky-tonk player piano. The Yamaha Disklavier that sits in Daniel Levitin’s lab is a sophisticated piece of equipment with motors and sensors, connected to a computer, hooked up to the underside of each of the keys. Levitin, from the Dept. of Psychology and the Director of the Laboratory for Music Perception, Cognition, and Expertise has been using the Disklavier for a series of experiments designed to measure how musicians communicate emotion.

The idea for the research came to Levitin when he was attending a disappointing performance of one of his favourite pieces of music, a Mozart piano concerto. “I love the piece, he’s playing all the notes, but I found myself thinking, ‘why is it that some recordings and performances move us to tears of joy, and others to tears of boredom?’”

Levitin remembered learning as an undergraduate that, because of the physics of the piano, all of the subtlety and expressive nuance of a performance could be reduced to just three factors: how long the pianist holds the notes, how loudly he or she plays them, and then there are the pedal positions. Levitin realized that, given this limited set of parameters, this was information that could be manipulated and measured.

Suite de l’article : http://publications.mcgill.ca/reporter/2011/03/measuring-how-musicians-communicate-emotion/

Levitin’s Homepage : http://daniellevitin.com/publicpage/

Dr. Daniel Levitin earned his B.A. in Cognitive Psychology and Cognitive Science at Stanford University, and went on to earn his Ph.D. in Psychology from the University of Oregon, researching complex auditory patterns and pattern processing in expert and non-expert populations.

He completed post-doctoral training at Stanford University Medical School (in Neuroimaging) and at UC Berkeley (in Cognitive Psychology). He has consulted on audio sound source separation for the U.S. Navy, and on audio quality for several rock bands and record labels (including the Grateful Dead and Steely Dan), and served as one of the “Golden Ears” expert listeners in the original Dolby AC3 compression tests. He worked for two years at the Silicon Valley think tank Interval Research Corporation.

He taught at Stanford University in the Department of Computer Science, the Program in Human-Computer Interaction, and the Departments of Psychology, Anthropology, Computer Music, and History of Science. Currently, he is an Associate Professor of Psychology, Behavioural Neuroscience, and Music at McGill University (Montreal, Quebec).

He is the author of the #1 best-seller This Is Your Brain On Music (Dutton/Penguin, 2006), which was published in eleven languages and spent more than one year on the New York Times Bestseller list. His newest book, The World in Six Songs (Dutton/Penguin, 2008) hit the bestseller lists in its first week of release.

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Robert Zatorre http://www.zlab.mcgill.ca/emotion/

Vous trouverez sur cette page les sélections de musique à effet «dopamine» les plus souvent choisies.
Vous pouvez aussi vous amuser à faire le test «absolute pitch» - hiiiiiiii, bonne chance : http://www.zlab.mcgill.ca/emotion/

Emotion and Music
Salimpoor, V., Benovoy, M., Larcher, K., Dagher, A., and Zatorre, R.J. (2011).

Anatomically Distinct Dopamine Release during Anticipation and Experience of Peak Emotion to Music. Nature Neuroscience.

Music, an abstract stimulus, can arouse feelings of euphoria and craving, similar to tangible rewards that involve the striatal dopaminergic system. Using the neurochemical specificity of [11C] raclopride positron emission tomography (PET) scanning, combined with psychophysiological measures of autonomic nervous system activity, we provide direct evidence for endogenous dopamine release in the striatum at peak emotional arousal during music listening.

To examine the time course of dopamine release we used functional magnetic resonance imaging (FMRI) with the same stimuli and listeners, and found a functional dissociation: the caudate is more involved during the anticipation, and the nucleus accumbens during the experience of peak emotional responses to music.

These results provide clear evidence that intense pleasure in response to music can lead to dopamine release in the striatal system. Importantly, the anticipation of an abstract reward can result in dopamine release within an anatomical pathway distinct from that associated with the peak pleasure itself. These findings help to explain why music is of such high value across all human societies.

«Piano» et «Forte»

En référence à la recherche de Levitin sur la «communication de l’émotion» en musique, certains instruments souffrent d’une limite : quelle que soit la force avec laquelle la touche est frappée, le volume sonore émis par la corde pincée reste à peu près le même - le virginal, l’épinette, le grand clavecin. Difficile de faire passer de l’intensité à travers un instrument à vibration aussi limitée.

Dans le piano, les marteaux transmettent aux cordes l’exacte vigueur avec laquelle est frappée la touche qui les actionne : l’interprète produit des sons faibles ou forts, «piano» ou «forte».

Avec le pianoforte de Cristofori, les doigts pouvaient nuancer le volume sonore; c’était déjà une amélioration.

Finalement le piano nous a offert des possibilités inégalées : une note différente sous chaque doigt, et pour chaque note la plus grande gamme d’intensités; voilà ce qui lui donne tant de richesse expressive.

Exemples de différence entre instruments

J’adore les soeurs Katia et Marielle Labèque. Je pense qu’elles seraient capables de faire vibrer un bloc de béton tant elles mettent d’expression et de joie à jouer…

 


J’ai eu le plaisir de voir Wonny Song en concert.
Il joue littéralement avec son «âme»; d’une grande sensibilité musicale.

23 novembre 2011

Changement de fréquence 6

Autoguérison par les sons et la musique 1 

Matisse

Les médecines alternatives ont parfois mauvaise presse. Beaucoup de gens vont chez le thérapeute une fois et imaginent qu’ils en sortiront guéris. Les miracles ne courent pas les rues et personne ne guérit avant d’être prêt. Inverser le processus prend du temps car cela exige de profonds changements intérieurs. On met du temps à se rendre malade et souvent il en faut autant pour guérir. Et peut-être que nous ne guérirons pas non plus. C’est correct aussi. Personne n’a le même agenda.

La médecine traditionnelle ne nous guérit pas plus que la médecine alternative; on nous bourre de médicaments, on nous enlève des morceaux, etc. Or, les gens ont une confiance aveugle dans le système – les dieux de la médecine sont considérés infaillibles. Pourtant, nous servons de cobayes, exactement comme en médecine alternative. Je ne conteste pas l’utilité de la médecine dure, loin de là, mais je pense qu’il serait plus que temps d’au moins combiner médecine dure et médecine douce.

Le langage phobique des «experts» (traditionnels ou alternatifs) en santé, nutrition, etc., nous disent : «si vous suivez nos directives, votre état s’améliorera, nous avons passé des années à mettre au point ces directives et nous savons ce qu’elles peuvent faire pour vous.» Ce qui comporte du vrai. Mais cela sous-entend aussi que si nous ne faisons pas à la lettre ce que le praticien prescrit nous n’améliorerons pas notre état. La personne en crise est vulnérable et risque d’avoir peur, de perdre son discernement et d’accepter n’importe quel traitement.

Nous avons tout ce qu’il faut à l’intérieur de nous pour faire des choix éclairés. Si nous nous donnons la peine de nous écouter, nous savons ce qui est bon pour nous et ce qui ne l’est pas – que ce soit traditionnel ou alternatif. Il est très important de développer cette écoute intérieure pour retrouver notre pouvoir sur nous-mêmes. La vie physique implique de nombreux défis, mais je reste convaincue que nous naissons avec l’équipement nécessaire pour y faire face.

Je vous encourage donc, comme d’habitude, à suivre votre intuition et à rejeter tout ce qui sonne faux pour vous. Chacun doit respecter ses croyances, sa vérité du moment. Il faut se rappeler que tous les systèmes de croyances (individuels et collectifs) sont des vérités temporaires; on ne s’en aperçoit que lorsqu’on accède à des vérités plus vastes.

S’harmoniser…

Utiliser des sons pour guérir le corps, c’est comme accorder un instrument de musique. L’expression vocale (chanter ou même siffler) et l’écoute de sons particuliers ou certaines musiques peuvent aider à nous accorder.

L’écoute active (chanter ou jouer soi-même d’un instrument) et l’écoute passive (écouter quelqu’un d’autre chanter ou jouer) peuvent nous renseigner sur la manière dont le son, le bruit et la musique affectent nos états d’âme et notre corps.

Le docteur Mitchell L. Gaynor, oncologue, chercheur et auteur de Sounds of Healing: A Physician Reveals the Therapeutic Power of Sound, Voice and Music (1999), disait à propos du son :

«Si nous acceptons que le son est une vibration et que les vibrations touchent chaque partie de notre être physique, alors nous comprenons que le son ne passe pas uniquement à travers nos oreilles mais qu’il voyage à travers chacune des cellules de notre corps. L’une des raisons pour lesquelles le son peut guérir au plan physique, c’est qu’il nous touche et transforme profondément tous les niveaux de notre être. Le son peut corriger des déséquilibres du fonctionnement physiologique et jouer un rôle positif dans n’importe quel traitement ou problème médical car il établit une connexion entre tous les niveaux de notre être. 
      (…) Les résultats obtenus chez les patients, ainsi que que mes propres expériences avec les bols en cristal de quartz, confirment l’hypothèse que les harmoniques qu’ils émettent possèdent des propriétés de résonance et de guérison hors du commun. Les bols émettent des tonalités en accord avec la voix humaine. Les sons pénètrent tous nos systèmes, s’accordent à notre essence, de sorte que la dissonance et le chaos intérieurs se transforment en harmonie presque immédiatement.»

Notre corps fonctionne en vertu de l’énergie subtile qui y circule. Comme pour l’électricité, s’il y a des pannes de courant à certains endroits, le corps est privé d’énergie ici et là. L’énergie circule dans nos différents organes et systèmes physiques à travers sept principaux vortex (chakras). Chacun de ces vortex est couplé à une note de musique spécifique. Par exemple, la note FA correspond à la zone cardiaque. Elle affecte le cœur et le thymus, la poitrine, la circulation, et par extension, les poumons, les bras, les mains. La zone cœur/poumons (4e chakra) est associée à la sphère de l’amour, de la compassion et du service à l’humanité. (Si les corps d’énergie subtile ne vous sont pas familiers voyez Air Karma, La robotique humaine)

Les sons utilisés en guérison peuvent réduire l’activité cérébrale, ralentir la respiration et le rythme cardiaque. En Biofeedback on mesure le rythme cardio-respiratoire – la pulsion cardiaque augmente à l’inspiration et diminue à l’expiration. Ce processus est appelé synchronisme cardio-respiratoire. Les recherches ont démontré que lorsque la respiration et la pulsion cardiaque sont synchronisées, cela crée une fréquence de résonance dans le corps, semblable à celle produite durant une session d’écoute de sons provenant de bols de cristal. Cette fréquence est extrêmement bénéfique pour le cœur. Le stress, les douleurs et autres désagréments peuvent être facilement réduits selon notre capacité d’atteindre et de maintenir cette synchronisation cardio-respiratoire.

Le sujet de l’autoguérison par le son est extrêmement vaste. Voici néanmoins quelques notions qui pourront guider vos propres recherches (vous en trouverez d’autres dans «Réactions à la musique», Changement de fréquence 7, 8, 9 et «Pollution sonore»). Vous pouvez trouver des comptes-rendus de recherche complets à propos de ce qui suit sur Internet.

Corrélation corps et son

D’après Fabien Maman, un compositeur français, acupuncteur et bio-énergiste, chaque individu porte une fréquence vibratoire unique. Cette fréquence, qu’il nomme «son fondamental», peut se vérifier au microscope. Il croit également que certains types de musique ont des effets différents sur l’esprit et le corps dépendant de l’heure du jour ou de la saison où on les écoute. Si cela est vrai, nous devons développer notre sensibilité aux messages que l’esprit et le corps nous transmettent.

Les plantes et les animaux ne mentent pas

En 1973, dans leur livre «La vie secrète des plantes», Peter Tompkins et Christopher Bird ont consacré un chapitre aux effets de la musique sur les plantes. Entre 1950 et 1960 ils avaient mené plusieurs expériences aux États-Unis et au Canada. Celles-ci démontraient que les plantes croissaient plus rapidement lorsqu’on faisait jouer du Bach, du Gershwin ou certaines fréquences sonores. Par contre elles dépérissaient lorsqu’on leur faisait «entendre» du hard rock.

En 1978, le biologiste et professeur de musique Francis Broman et la cantatrice Dorothy Retallack ont voulu pousser les recherches. Ils ont installé des courges d’été dans deux cages différentes. Dans l’une des cages, un poste de radio diffusait de la musique classique, et dans l’autre, du rock. Les courges exposées à la musique de Haydn, Beethoven, Brahms, Schubert et d’autres musiciens du dix-huitième et  dix-neuvième siècle croissaient en s’inclinant vers la source de musique, certaines s’enroulaient même autour du poste de radio. Les courges de la cage où l’on jouait du rock croissaient dans la direction opposée au poste et grimpaient même sur le grillage comme pour s’échapper de la cage.

Plus tard, Dorothy Retallack a répété l’expérience avec du maïs, des pétunias, des zinnias et des œillets, toujours avec des résultats similaires. Elle a également noté que les tiges de certaines plantes exposées au rock poussaient croche et requerraient plus d’eau. L’eau absorbe les énergies négatives. De plus, les racines des plantes exposées au rock étaient plus courtes que celles exposées à la musique classique qui étaient quatre fois plus grosses et plus longues.

La réplique de certains scientifiques de l’époque fut : «Les plantes n’ont pas d’oreilles.»

Ben oui, on le savait ça… Les plantes ne ressentent pas d’émotions, mais étant donné que tout carbure aux vibrations de l’énergie ambiante, il ne faut pas s’étonner qu’elles y réagissent et se défendent contre les agressions. Au début des années 2000, un entomologiste de l'Université de Californie, Richard Karban, a pratiqué des incisions sur des feuilles de sauge pour imiter la morsure d'insectes brouteurs. Résultat : si le vent poussait les enzymes défensifs vers eux, les plants de sauge des environs immédiats se mettaient à en produire eux aussi.

Le chercheur David Merrell ayant fait écouter du hard rock à ses souris disait : «Je n’ai pas pu continuer la recherche parce que les souris exposées au hard rock s’entretuaient. » (!) 

Nous n’avons pas besoin de tester sur des animaux pour comprendre le phénomène, il suffit de reproduire ces tests sur nous-mêmes. Si nous sommes vraiment attentifs aux réactions du corps, nous remarquons qu’il essaie constamment de compenser l’exposition aux sons disharmonieux, aux bruits discordants, et qu’il lutte contre ce chaos.

Le corps ne ment pas

Le docteur John Diamond a fait de nombreuses recherches sur les effets physiologiques de la musique qu’il a publiées, entre autres, dans son bouquin Your Body doesn’t Lie (Votre corps ne ment pas) http://www.drjohndiamond.com/ - un site extrêmement inspirant axé sur toutes les formes d’expression de la créativité en tant que sources de guérison. Son dernier livre (2011) est disponible en e-book : The Pulse of Music – pour une compréhension profonde du pouvoir de la musique et de sa capacité d’améliorer notre vie; un essentiel si le sujet vous intéresse, que vous soyez musicien, éducateur, professionnel de la santé ou amateur de musique. 

John Diamond disait, entre autres, que plus le rock métal est dur, plus il affaiblit le corps. La plupart des gens ne s’en rendent même pas compte. Ils ont au contraire l’impression d’être «énergisés» par ces musiques qui procurent un faux sentiment de pouvoir, au même titre que la vitesse et la rage au volant.

Le malheur c’est qu’on est parfois obligé d’en écouter lorsqu’on attend à un feu de circulation en ville. Da, da, dumb, da, da, dumb. Ce rythme syncopé utilisé dans le rock métal provoque un stress inconscient. Étant donné qu’il est contre-nature, il produit de l’inconfort. Le beat syncopé inverse l’harmonie naturelle de la mesure à trois temps, et conséquemment, il déstabilise. (Dans la mesure à trois temps, utilisée pour la valse par exemple, on met l’accent sur le premier temps : un, deux, trois, un, deux, trois.)

La musique peut donc adoucir les mœurs mais aussi les barbariser… Beaucoup de médecins déconseillent l’écoute du hard rock (au concert ou en voiture) car selon les statistiques, cela provoque chez plusieurs des problèmes pulmonaires pouvant déboucher sur un pneumothorax. Sans parler de l’apparition d’acouphènes chez certains auditeurs après un concert rock métal.

Changement de fréquence 7

Autoguérison par les sons et la musique 2

Pour émettre un son, un objet doit vibrer ou présenter un mouvement de va-et-vient. Le mouvement complet (qu’il s’agisse d’une corde de violon ou d’un diapason) correspond à un cycle. La corde ou le diapason vibre à la fréquence de centaines de cycles par seconde, dépendant de la note de musique jouée. Le nombre de cycles (ou mouvements de va-et-vient) correspond à la fréquence. Le choix des fréquences sonores est un facteur essentiel en thérapie. La résonance est un procédé qui permet à une vibration d’initier une vibration secondaire par sympathie – les deux finissent par vibrer à la même fréquence.

L’effet d’entraînement

Le savant Christian Huygens (1629-1695), dans son ouvrage Horologium oscillatorium, a développé les principes qui ont donné cette grande régularité aux pendules astronomiques et le germe des inventions auxquelles les chronomètres doivent leur perfection actuelle. Lorsque deux pendules placés côte à côte étaient fixés sur un tempo différent, ils finissaient par osciller sur le même tempo après un certain temps. Un effet d’entraînement se produisait. L’effet d’entraînement fait en sorte que deux corps qui oscillent ont tendance à se synchroniser pour vibrer en harmonie. C’est un principe universel qu’on retrouve en chimie, en pharmacologie, en biologie, en psychologie, etc., et en musique, évidemment.

En musique, l’effet d’entraînement a la capacité :
1. de résonner avec les émotions de l’auditeur
2. de transformer le négatif en positif
3. de promouvoir la vitalité et la sérénité

Certains sons spécifiques peuvent transporter un auditeur d’un état émotionnel vers un autre, plus joyeux et positif. Même les cellules en bon état deviennent plus brillantes et vibrantes lorsqu’elles sont exposées à des sons bénéfiques.

Notre corps s’ajuste automatiquement au rythme, à la cadence de la musique. L’effet d’entraînement est un puissant facteur de conditionnement comportemental – qu’il soit positif ou négatif.

La musique peut également être utilisée pour créer une diversion. Elle peut détourner notre attention des situations déplaisantes ou indésirables. Par exemple, on peut écouter de la musique très joyeuse pour réduire l’anxiété, la douleur ou se transporter temporairement vers une autre réalité, en particulier pendant un processus de guérison.

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Le chant des voyelles 

Les Égyptiens, les Chinois et les Indiens utilisaient le chant des voyelles en guérison. La musicienne Hélène Caya, dotée d’une oreille absolue, a fait des recherches et expérimenté largement cette technique thérapeutique. En 1986 elle a publié le résultat de ses recherches dans un ouvrage artisanal intitulé «Du son jaillit la lumière» (le livre n’a malheureusement pas été réédité après son décès).

«Il est difficile par le chemin de la rationalité de régler tous nos conflits intérieurs et de parvenir à l’unification de l’être. C’est pourquoi j’ai repris la démarche que les Égyptiens avaient adoptée il y a de cela plusieurs milliers d’années», écrivait-elle. 

«… par le procédé de la vibration juste il est vraisemblable de garder l’organisme en état d’équilibre et d’harmonie. La pratique quotidienne du Chant des voyelles et de la gamme pentatonique chinoise demeure un moyen de prévenir les déséquilibres graves que l’on nomme maladies. Quand la maladie se manifeste, c’est que depuis longtemps l’organisme vit l’anarchie. Si on sait bien écouter son corps, il nous racontera son histoire et sa condition actuelle. À nous si nous croyons que le jeu en vaut la chandelle d’opter pour une meilleure qualité de vie et de nous discipliner car toute transformation pour un mieux-être exige. J’ai suffisamment fait d’expériences pour conclure que les vibrations communiquent très bien d’un os à l’autre, c’est-à-dire à travers la matière la plus dense de l’organisme – c’est pourquoi il est possible, avec la technique de la vibration juste, de réparer les dégâts causés par l’arthrite et les autres maladies des os.»

La correspondance voyelles, notes, vertèbres et organes ci-après lui paraissait particulièrement efficace.

Chant des voyelles – ordre ascendant (en partant du coccyx)
« a - é - i - u - ou - é - u - é - i - o - u - i » (voyez la portée du diagramme)

Voyelle           Vertèbre                    Organe                     
Note

afa                V 28 (coccyx)           vessie                          
ésol              V 27 (coccyx)           intestin grêle                
ila                 V 25 (lombaires)       gros intestin                 
udo              V 23 (lombaires)       reins                           
ou             V 22 (lombaires)       triple réchauffeurs       
émi bémol   V 21 (dorsales)         estomac                    
ufa               V 20 (lomb/dors)       rate/pancréas            

ufa               V 20 (lomb/dors)       rate/pancréas            
éla bémol    V 19 (dorsales)         vésicule biliaire          
isi bémol     V 18 (dorsales)         foie                            
oré bémol   V 15 (dorsales)         cœur                            
umi bémol  V 14 (dorsales)         maître cœur              
ifa                V 13 (dorsales)         poumons                     


Hélène Caya avait remarqué que lorsqu’elle chantait ces deux séries de voyelles directement sur la colonne vertébrale d’un patient, la vibration se propageait librement d’un organe à l’autre de sorte que le patient se revitalisait après seulement quelques secondes.

Selon ses dires, la voyelle «u» chantée sur un si bémol avait des propriétés purificatrices amenant des sensations d’ouverture et de liberté. Elle basait son chant du cœur sur la tierce sol/si bémol - diastole/systole. Elle recommandait aussi de chanter les voyelles sur n’importe quelle note que notre intuition pouvait nous suggérer.

«À la fin, le son disparaît pour faire place au silence. Dans le silence, l’amour œuvre à la transmutation de notre matière.»

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Traitement à base de silence 

La relaxation, la respiration consciente et le silence sont également des éléments qui peuvent améliorer notre qualité de vie.

1. Les bruits forts qui nous rendent dingues sont nocifs pour le cœur. Des enfants qui crient, les klaxons, les sites de construction – bref, être constamment assailli par les décibels élevés des sons de la vie moderne augmente notre stress cardiaque et menace la santé du cœur. La meilleure solution est d’en bloquer une partie. Utilisez des boules Quiès pour contrer un bruit constant, ou s’il s’agit d’un bruit temporaire, bouchez-vous les oreilles. Votre cœur va ralentir et vos oreilles vont également mieux se porter. Quand je pense au volume des salles de cinéma...

2. Les querelles entre partenaires peuvent interférer avec la capacité de guérir rapidement. Des scientifiques ont infligé de petites coupures mineures à des couples. Chez les couples querelleurs, les blessures ont guéri 40% plus lentement que chez les couples pacifiques. Pratiquez la résolution de conflits en trouvant un terrain d’entente avec votre partenaire, quand cela est possible.

Rappel

Évaluation du volume des sons ou des bruits.

- Sur une échelle de 0 à 130, nous ne percevons pas les sons nettement situés sous les 20 dB.

- Le chuchotement se situe à 25 dB, le bruit d’une conversation atteint 60 dB et à voix haute autour de 70 dB.

- Un orchestre bruyant ou un concert rock atteint facilement 80 à 90 dB et peut-être même 110 dB.

- À 110 dB, le seuil de la douleur est presque atteint car le seuil est à 120 dB.

- Les êtres vivants peuvent mourir s’ils sont exposés à des sons d’intensité supérieure à 150 dB – expression absolue de la puissance du son et des vibrations.