31 mai 2017

Moins de bombes, plus d’éducation!

C’est à peine si l’on peut suivre les attentats en rafale qui se succèdent quasiment à la vitesse d’une mitraillette qui se vide. Il faut être drogué pour se désensibiliser au point de commettre pareilles boucheries; ces types n'ont ni coeur ni tête. Mais c'est à l'image du Dieu vénéré à la fois par les juifs, les musulmans et les chrétiens :  
     "Ce qui frappe à la lecture de l'Ancien Testament, c'est le climat général de haine et de violence. Une sourde terreur est présente à chaque page. La menace de ce Dieu sanguinaire et vengeur se fait sentir à chaque ligne. ...
     Dans Drunk With Blood: God's Killing in the Bible, Steve Wells a recensé le nombre de meurtres attribués à Dieu. Le despote céleste serait impliqué dans 158 tueries d'amplitudes variables allant d'une seule victime à plus d'un million. En comptabilisant les meurtres dont on donne des chiffres précis dans la Bible, Wells arrive au total de 2 821 364 victimes! En incluant le total approximatif de victimes des tueries, souvent plus retentissantes, mais pour lesquelles on ne peut avancer de chiffres précis (comme le Déluge, le meurtre des enfants égyptiens, etc.), on s'approche probablement de 25 millions de victimes. ...
     Un spécialiste du comportement qui se pencherait sur le cas du Dieu de l'Ancien Testament en particulier diagnostiquerait un narcissisme pervers. S'il n'est pas le centre d'attraction, si on le néglige un seul instant, le dénommé Yahvé pète les plombs et passe sa colère sur la pauvre humanité, se vengeant de l'affront en abusant de ses superpouvoirs à travers des actes de vengeance disproportionnés." (Michel Morin, Ne dites pas à ma mère que je suis athée; Perro Éditeur, 2015; p. 124/127)

Et les fidèles croyants s'empressent d'imiter Dieu :
  Irak, Bagdad, 30 mai 2017. Bilan : plus de 40 personnes tuées et près de 140 blessés. La capitale Bagdad a été frappée par deux attentats revendiqués par le groupe djihadiste sunnite État islamique (ÉI), qui résiste aux troupes gouvernementales à Mossoul, deuxième ville d’Irak. Un troisième attentat suicide a eu lieu dans la soirée à Hit, une ville située à environ 200 kilomètres à l’ouest de Bagdad.

Afghanistan, Kaboul, 31 mai 2017. Premier bilan : 90 morts, 450 blessés. Des blessés fuient les lieux de l'explosion au centre de Kaboul. Photo : Reuters/Omar Sobhani

Le témoignage d’une Québécoise :
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1037056/attentat-bombe-kaboul-consultante-quebecoise-miriam-lindsay-pres-explosion

L’histoire de la planète? Des guerres qui ne se termineront qu'avec l’extinction de l’espèce humaine.

«Depuis qu’il y eu deux hommes sur la terre, cela a été un écœurant spectacle de les regarder agir; cela n’a pas changé depuis et ne changera vraisemblablement jamais. Le plus surprenant dans ce scénario qui se déroule dans un Olympe quelconque et qui a pour personnages de petits dieux qui s’ennuient, c’est que l’actualité y est présente dans ce qu’elle a de plus horrible : la bombe atomique qui a réduit à néant Hiroshima et que les Français viennent d’expérimenter à Bikini. Les petits dieux jouent à la bombe atomique et se bousculent pour mieux voir ‘le spectacle d’annihilation’.» ~ Alexandra David-Néel (Correspondance, 1946)

Pour les gens qui ridiculisent la «théorie du complot», voici la définition du Larousse. Comploter : préparer secrètement une action, en général hostile, néfaste, former des projets secrets, mystérieux; avoir un comportement qui prête à penser qu'on prépare une action dirigée contre quelqu'un, quelque chose; manigancer. Ça existe dans toutes les couches de la société, à petite et grande échelle.

Quelques preuves de plus que la terre fut – et est – souvent gérée par des psychopathes. Voici une liste non exhaustive d’armes conçues par des esprits tordus et machiavéliques, dont certaines furent peaufinées et utilisées.

Le canon à vortex – Les nazis voulaient insérer des explosifs à combustion lente dans les cellules d’orages afin de créer un vortex de petites tornades.

Bombes à l’anthrax – Les Britanniques prévoyaient lâcher sur l’Allemagne nazie des bombes remplies de métal contaminé à l’anthrax.
[Des armes chimiques ont récemment été utilisées en Syrie – chlore et phosphore blanc. Un million de tonnes de bombes chimiques dorment encore dans les océans. De 1917 à 1970, pour se débarrasser des stocks d’explosifs hautement toxiques, les armées des grandes puissances mondiales les ont larguées dans les océans. Les décharges d'armes chimiques sous-marines représentent une véritable menace : des poisons mortels encore actifs s’échappent peu à peu dans la mer, menaçant les pêcheurs, les baigneurs, les poissons et tout l’écosystème. (Documentaire Armes chimiques sous la mer de Nicolas Koutsikas, Eric Nadler et Bob Cohen, France 2013, produit par ARTE) Ne réveillons pas les bombes qui dorment près de la côte atlantique canadienne et dans le fleuve Saint-Laurent...]

Bombes à séismes – Ces bombes britanniques causaient des dommages encore plus terribles lorsqu’elles s’enfouissaient profondément dans le sol.

Le canon à son – Ce canon nazi devait produire un son pur tellement intense qu’il devait être mortel pour les humains dans un rayon de 50 mètres.


[Je n’ai pas oublié les photos et les vidéos d’une violence inouïe lors du G20 à Toronto en 2010, ni la facture de 930 millions de dollars seulement pour assurer la sécurité des 20. Quatre blindés anti-émeute étaient équipés de canons soniques. Citadins, animaux, oiseaux, etc., allaient en subir les effets dans un rayon d’au moins 1,5 km. Le canon émet un son de haute fréquence extrêmement strident qui peut bousiller irrémédiablement le système auditif – il fragmente les osselets de l’oreille moyenne. L’arme policière a servi à disperser les manifestants pour la première fois en Amérique du Nord lors du Sommet du G20 à Pittsburgh en 2009 – Long Range Acoustic Device (LRAD) Ear-Splitting Siren. Faut-il rappeler que pareils engins ont été déployés par les forces armées américaines à Standing Rock.]

«L’arme miraculeuse» – C’est le surnom du canon V3 des nazis, long de 150 mètres, qui devait pouvoir atteindre la Grande-Bretagne à partir du continent européen. 

Manipulations climatiques – Les Américains sont soupçonnés d’avoir tenté de détruire à leurs fins le climat de certains pays avec le projet HAARP.
[HAARP (High Frequency Active Auroral Research Program) a toujours eu la réputation de jouer avec les conditions climatiques en vue de créer des bouleversements géopolitiques et économiques. Le programme de recherche sur l’ionosphère est à la fois scientifique et militaire. La station HAARP, située près de Gakona en Alaska, a cessé ses activités en 2013. Un autre site est situé près de l'observatoire d'Arecibo à Porto Rico, et un autre près de Fairbanks en Alaska, la station HIPAS. La station de recherche européenne EISCAT est située près de Tromsø, en Norvège. Une station similaire se trouve en Russie près de Nijni Novgorod, la station Sura.]

Des insectes mortels – L’armée américaine a mené en 1955 l’opération Big Buzz pour tester le taux de survie d’insectes infectés par la terrible fièvre jaune.
[On peut donc légitimement se demander comment se sont propagés les insectes porteurs du virus Zika et du virus du Nile qui s’attaquent aux populations tant animales qu’humaines.]

Le Status 6 – Une fuite du Kremlin a révélé les projets d’un missile sous-marin censé pouvoir détruire des régions côtières entières par contamination radioactive.

La Star Bomba – Cette bombe à hydrogène de 100 mégatonnes a été testée par les Russes une seule fois à la moitié de sa capacité, mais elle a fait des ravages.

Arme à l’antimatière – Pendant la guerre froide, les Américains ont tenté de canaliser l’antimatière pour en faire une arme de destruction massive.

Source : diaporama Sympatico.ca

Moins de bombes et de religions, plus d'éducation!

Extraits de l’ouvrage Les yeux ouverts : entretiens avec Marguerite Yourcenar par Matthieu Galey; Éditions du Centurion, 1980

C’est le principe de la démocratie que vous condamnez.
Je condamne l’ignorance qui règne en ce moment dans les démocraties aussi bien que dans les régimes totalitaires. Cette ignorance est si forte, souvent si totale, qu’on la dirait voulue par le système, sinon par le régime. J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant. Je pense qu’il faudrait des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de tous les êtres vivants, et que la moindre erreur où la moindre violence risque de tout détruire.

Papillons en liberté, Jardin Botanique de Montréal

Il apprendrait que les hommes se sont entre-tués dans des guerres qui n’ont jamais fait que produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon à flatter son orgueil. On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui l’ont précédé́, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non plus que du présent ou d’un hypothétique avenir. On essaierait de le familiariser à la fois avec les livres et les choses; il saurait le nom des plantes, il connaîtrait les animaux sans se livrer aux hideuses vivisections imposées aux enfants et aux très jeunes adolescents sous prétexte de biologie; il apprendrait à donner les premiers soins aux blessés; son éducation sexuelle comprendrait la présence à un accouchement, son éducation mentale la vue des grands malades et des morts. On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent plus donner dans ce pays [États-Unis]. En matière de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celles du pays où il se trouve, pour éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés. On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre à l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs. Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait

Pour vous, le grand péché du présent, c’est le gaspillage?
Songez que nous perdons chaque jour, dans le monde, des centaines d’hectares de terre arable. Les régions désertiques augmentent chaque année dans tous les continents. Cela tient à la croissance démesurée des villes, à une culture trop intensive, à des méthodes artificielles qui ruinent la terre et l’épuisent, au trop grand nombre de bétail qui détruit l’herbe, à l’abus de l’eau. Voyez la Sardaigne, par exemple. Les promoteurs se sont emparés de cette île, ils y ont construit des villas ou des immeubles de luxe, avec salles de bains, piscines, etc., et la Sardaigne n’a plus assez d’eau; elle ne peut pas supporter une telle consommation. Il y avait certainement d’autres moyens de remédier à la pauvreté du pays.

À la clé de tout cela, il y a la surpopulation, autre mal.
– Le pire de tous. L’équilibre ne sera possible que si l’on détruit ces cités artificiellement peuplées et ces monstrueux développements côtiers qui engendrent une forme d’avilissement et de déséquilibre dont la nature même est nouvelle pour nous. Il n’y a pas seulement pour l’humanité la menace de disparaître sur une planète morte, il faut aussi que chaque homme, pour vivre humainement, ait l’air nécessaire, une surface viable, une éducation, un certain sens de son utilité. Il lui faut au moins une miette de dignité et quelques simples bonheurs. Créer des terrains vagues où grouillent des millions d’enfants abandonnés, c’est déshonorer l’espèce.

C’est la conséquence inévitable de l’évolution.
– Dans ce cas, elle jouerait pour la pensée moderne le rôle de «la volonté de Dieu» chez les croyants les plus obtus! Mais laissons ces abstractions, qui sont à notre époque une des formes favorites de l’imposture, et regardons à nu la cupidité d’une part, la crédulité et l’ignorance de l’autre, qui ont construit ce monde où l’air, l’eau, la terre, les aliments, le silence même, sont pollués; où les gadgets remplacent les réalités; où les tensions et les frustrations causées par une démographie incontrôlée préparent les guerres «absolues» de l’avenir... Trop nombreux dans un sac de farine, les charançons s’entre-dévorent.

29 mai 2017

Consommation, recyclage et réparation : où en sommes-nous?

Nous savons que les réunions du Groupe des Sept (G7) ne règleront pas le sort de la planète. Deux à trois jours de discussions néolibérales sur la santé, l'éducation, l'énergie, l'environnement, la justice, la sécurité nationale et alimentaire, ne régleront pas les énormes défis socioéconomiques auxquels nous faisons face.

Nous ne pouvons pas compter sur les décideurs politiques / législatifs à la merci des grandes industries qui semblent résolues à bannir tout changement de cap (1). 

Nous subissons les dictats des manufacturiers depuis des décennies. Néanmoins, nous sommes de plus en plus nombreux à modifier notre style de vie et notre mode de consommation, sachant que c’est la seule façon de limiter le gaspillage et le remplissage des dépotoirs de déchets industriels et résidentiels.

Ce qui précède nous renvoie donc à nos choix individuels en tant que consommateurs. 

Quel gâchis.

Qui n’a pas un jour été frustré d’avoir acheté un appareil électrique ou électronique qui a lâché au bout de quelques mois? Le marchand vous a dit que le réparer coûterait plus cher qu’en acheter un neuf.  Alors, vous l'avez jeté ou donné au recyclage. L’obsolescence planifiée signifie que les manufacturiers s’assurent que les objets cesseront de fonctionner avant d’être usés et qu’ils ne seront pas réparables – on ne fabrique pas de pièces de rechange. Voici ce qu’en dit Pierre-Yves McSween, dans son ouvrage En as-tu vraiment besoin? : 
  Il y a deux grands types d’obsolescence planifiée : 
  Le produit cesse de fonctionner prématurément. 
  L’utilisation du produit sera limitée ou anachronique avec la sortie séquentielle planifiée d’une suite logique de produits. On n’a qu’à penser aux ordinateurs. Aussitôt qu’on en a acheté un, on nous sort un modèle plus beau, plus rapide, plus pratique, plus léger, etc. (...) Il faut savoir sauter des cycles technologiques. Ce faisant, on finance notre prochain achat pour le moment où notre vieil objet sera vraiment désuet ou brisé. Avoir les technologies dernier cri dans tous les domaines est un abonnement assuré à la précarité financière. (...) Celui qui achète toujours le dernier modèle et qui renouvelle constamment ses biens demeure l’esclave d’un système basé sur une consommation renouvelable et programmée. (...) Je ne dis pas de refuser la technologie. Je dis : sois patient.

Nous vivons dans une société de consommation où l’on nous incite à acheter, jeter puis racheter toujours plus. À chaque année, ce sont 1000 kilos de déchets par habitant qui sont produits au Canada, pour plus de 25 millions de tonnes au total qui se retrouvent dans les sites d’enfouissement ou d’incinération. Or, beaucoup d’objets jetés sont encore fonctionnels et parfaitement utilisables.

LA POU BELLE PROVINCE :
http://poubelleprovince.radio-canada.ca/Etat-des-lieux/Quebec

La Gang des 3R; statistiques (2002) sur la consommation et le recyclage (!!) : 
http://eav.csq.qc.net/lebac/pdf/statistiques.pdf

Mouvement Makers : les débrouillards à l’assaut de la surconsommation

Armés d'imprimantes 3D, de découpeuses au laser et de logiciels ouverts, les bricoleurs et artisans ont trouvé l'antidote à la surconsommation et aux produits à usage unique. À l’émission Médium large, la chroniqueuse économique Diane Bérard et l'économiste Éric Pineault décrivent le mouvement Makers, qui consiste à produire à petite échelle ce que les grandes compagnies ne manufacturent plus, ou à inventer des produits.

Avantages économiques et environnementaux
«On vit dans un monde virtuel et tout à coup, on veut recommencer à faire des choses de nos mains, et non pas seulement vivre dans une réalité abstraite, souligne Diane Bérard. Montréal a perdu 75 % de sa capacité manufacturière au fil des ans. Le manufacturier comme on l’a connu ne reviendra pas à Montréal, mais on voit revenir le manufacturier urbain, c’est-à-dire de petite série. Beaucoup d’entrepreneurs ont des idées pour fabriquer des objets qui pourraient se vendre et créer des emplois, mais ils n’ont pas accès à de l’équipement. Quelle est la solution? Créer un lieu où on trouve de l’équipement de fabrication industrielle.» 
     Elle précise qu’un tel lieu ouvrira sous peu à Montréal : l’Espace Fabrique, où les bricoleurs et inventeurs auront accès à 300 000 $ d’équipement industriel. «Grâce à l’accès à cet équipement, on peut baisser le coût d’un prototype de 90 à 95 %.»

Contre la culture de l’obsolescence
«Ça ne va pas révolutionner la consommation, mais ça fait partie d’une réaction à une tendance, depuis les années 90, qui est qu’on ne sait plus comment fabriquer les objets qu’on utilise», indique Éric Pineault. «Ce sont des objets à usage unique, non réparables, qu’on doit jeter. C’est en réaction à cette culture d’obsolescence. Entre les années 1960 et aujourd’hui, la quantité de déchets de biens durables qu’on génère – laveuses, sécheuses, fers à repasser... – s’est multipliée par quatre.»

Audiofil :
http://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/medium-large/segments/chronique/24096/mouvement-makers-pineault-berard

Dans son ouvrage Le piège Énergie Est l’économiste Eric Pineault expose les pièges économiques et écologiques des sables bitumineux dans un contexte de changements climatiques. Énergie Est n’est pas qu’un simple tuyau où couleraient 2000 litres de pétrole à la seconde...

Diane Bérard, Les Affaires
http://www.lesaffaires.com/auteur/diane-berard/682

La première coopérative en milieu manufacturier au Québec

Espace Fabrique est un espace de création, de formation et de fabrication industrielle. Plus qu’un atelier d’usinage et de soudure, plus qu’un «makerspace» manufacturier, Espace Fabrique est un lieu de rencontre où naissent les produits de demain. Espace Fabrique, c’est l’accès à des machines-outils de qualité industrielle, des espaces de travail privés, des formations, du support à la production et du service-conseil.
https://espacefabrique.com/

Repair Café (Café-réparation) : un atelier pour réapprendre à réparer.

Tout au long de l'été, Gérald Guimond apprend gratuitement aux adultes et aux enfants à réparer de petits objets. Photo: TC Media - André Desroches

Gérald Guimond, un résident du Sud-ouest, mène une lutte contre l’obsolescence programmée des objets en apprenant aux citoyens à réparer différents articles défectueux plutôt que de les mettre à la poubelle. 
   Au «Café-réparation» situé dans Côte-Saint-Paul, il inculque gratuitement aux adultes et aux enfants des notions pour effectuer des réparations simples sur des jouets, des articles de sport, des appareils électriques, tels des grille-pain, cafetières et fers à repasser. Ils peuvent aussi s’initier à de petits travaux mécaniques et de menuiserie.
   Pour Gérald Guimond, c’est une façon de lutter contre l’obsolescence programmée, ce concept voulant que des fabricants déploient des techniques visant à réduire la durée de vie de leurs produits afin d’en augmenter le taux de remplacement.
   Ce projet découle aussi pour l’homme qui aura bientôt 70 ans d’un désir de transmettre ses connaissances et de poser un geste pour l’environnement. 
   Il mettait en pratique les 3R – réduction des déchets, recyclage et réemploi – bien avant que ce soit à la mode. L’homme a grandi à la campagne. «Quand j’étais jeune, mon père a démoli une grange. Il me donnait les clous pour que je les décrochisse. On ne jetait rien», se souvient-il. Ces principes de récupération et de réemploi l’ont suivi toute sa vie.

Article intégral (juillet 2016) :
http://journalmetro.com/local/sud-ouest/actualites/995664/un-atelier-pour-reapprendre-a-reparer/

La petite histoire des Repair Cafés en Europe :
https://repaircafe.org/fr/a-propos-du-repair-cafe/

Comment réparer – ne jetez plus, réparez; une foule d’informations et de liens utiles https://www.commentreparer.com/

~~~

Why Repair? Repair is noble.
Repair saves you money.
It saves the environment. And it connects us to our things. Ditch the throwaway economy. Join the repair revolution.

Repair is Freedom
You bought it, you should own it. Period. You should have the right to use it, modify it, and repair it wherever, whenever, and however you want. Defend your right to fix.

Repair creates Jobs
Products that can be repaired, should be repaired. Refurbished cell phones can be sold to someone new. Repaired computers bridge the digital divide. Even better, repair jobs are local. They won’t ever be shipped overseas.

Repair is Sustainable
Our stuff used to be made to last. Now it’s made to last only a couple of years. Repair is green. It keeps the stuff you love in service, and out of a landfill.

It’s Time for a Repair
Jobs Revolution. Fostering repair will give people access to affordable products, make a huge dent in the e-waste problem, and create jobs.

Recycling isn’t the Answer; It’s the Last Resort
Millions of consumer electronics reach the end of their life every year. Recycling them isn’t nearly as effective as you’d think.

Electronics Manufacturing Eats a Hole in the Earth Every Day
Mining materials for short-lived products has long-term consequences on people, our pocketbooks, and our planet.

Fix it yourself http://ifixit.org/
The world needs fixing. Some people don’t have clean water because they don’t know how to repair their water pumps. Many companies don’t make parts and manuals available to independent repair experts. We’re fixing that.
iFixit is the free repair manual.
Fix your things. We’ll teach you how.

~~~

(1) La chasse militarisée contre les environnementalistes anti-oléoducs :
Leaked Documents Reveal Counterterrorism Tactics Used at Standing Rock to “Defeat Pipeline Insurgencies”
https://theintercept.com/2017/05/27/leaked-documents-reveal-security-firms-counterterrorism-tactics-at-standing-rock-to-defeat-pipeline-insurgencies/

Le sort de la main-d’oeuvre dans les pays émergeants. Jeudi dernier, la température à Dhaka atteignait 36 degrés Celsius, et l’indice humidex (température ressentie) indiquait 50 degrés Celsius (120F). Dans les 18 manufactures de vêtements desservant des entreprises occidentales, plusieurs employés se sont évanouis. Selon l’administrateur d’un hôpital de Gazipur, la malnutrition, le manque de repos, la chaleur excessive et les pannes de courant sont à l’origine des incidents. Le Bangladesh compte plus de 4500 manufactures de vêtements dont plusieurs n’ont pas de système de ventilation ni de climatisation. Plus de 4 millions de femmes y travaillent au salaire minimum, c’est-à-dire 68$ par mois.
'Panic' in Bangladesh factories as workers collapse in heatwave
http://www.thestar.com.my/news/regional/2017/05/26/panic-in-bangladesh-factories-as-workers-collapse-in-heatwave/

27 mai 2017

Si Trump était destitué

Même plus nécessaire de caricaturer; les cartoonistes vont perdre leur job.

Correction 29 mai 2017 : faux, les caricaturistes risquent d'avoir de plus en plus de boulot.

Caricature : Serge Chapleau, La Presse 25 mai 2017

Caricature : Dave Granlund. Le type qui a frappé un journaliste du Guardian a remporté la victoire - ce politicien est un généreux bienfaiteur du Creation Museum d'Alabama...

Destituer Trump : est-ce une bonne idée?

Ordre de succession en cas de mort, de démission, d’incapacité ou de destitution du président, du vice-président, et ainsi de suite, par ordre de préséance.

Destituez Donald Trump
Mike Pence devient président.
Vice-président. Protestant évangéliste Born again, raciste, climatosceptique, créationniste, homophobe, et opposé à toute loi en faveur des droits et libertés des femmes. Il est probable que les enfants blancs américains seraient contraints de séjourner à Jesus Camp avec le support inconditionnel de Betsy DeVos, secrétaire à l’Éducation. Pour avoir une idée de la propagande évangéliste Born again, voyez ce documentaire (1). Il est évident que Pence a été choisi par les républicains pour obtenir le vote des États très religieux et racistes.

Destituez Mike Pence,
Paul Ryan devient président.
Président de la Chambre des représentants. Catholique militant opposé à l'avortement, partisan du libéralisme économique, d'une diminution de la dépense et des recettes publiques et de la privatisation de la couverture santé et des retraites.

Destituez Paul Ryan,
Orrin Hatch devient président.
Président pro tempore du Sénat. Membre de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours (mormonisme). 

Destituez Orrin Hatch,
Rex Tillerson devient président.
Secrétaire d’État. Virulent défenseur de la production d’énergies sales. Chrétien, membre d’une Église congrégationaliste au Texas. 

Destituez Rex Tillerson,
Steven Mnuchin devient président.
Secrétaire du Trésor. Ancien cadre de la banque Goldman Sachs et responsable des finances de la campagne de Trump. De confession juive.

Destituez Steve Mnuchin,
James Mattis devient président.
Secrétaire à la Défense. Surnommé le «moine guerrier» parce qu’il est toujours resté célibataire. On ignore s’il appartient à une confession religieuse ou pas.

Destituez James Mattis,
Jeff Sessions devient président.
Procureur général. Membre de l’Église Méthodiste Unie. Raciste notoire et virulent opposant à l’immigration illégale.

Why rock the boat? Il va chavirer de lui-même. Et puis quatre ans, c'est vite passé.

Si la terre était plate, les chats auraient déjà tout balancé par dessus bord.

(1) Jesus Camp – vidéo-réalité par Heidi Ewing et Rachel Grady (2006). Ce documentaire s'efforce d'être impartial; les vidéastes filment ce qui se passe sans commenter.

On voit de jeunes évangélistes du Missouri qui participent au «Kids On Fire Camp» (alias Jesus Camp) au Dakota du Nord. C’est assez terrifiant de regarder des enfants se faire endoctriner de la sorte. Le but est de les amener à faire du prosélytisme, à laisser Dieu ou Jésus gérer leur vie, et à travailler fort pour «rétablir l'Amérique du Christ».

Becky Fischer dirige le centre de formation Jesus Camp. Sa présence imposante et sa voix retentissante font en sorte que les enfants écoutent attentivement et s'accrochent à chacune de ses paroles. De plus, elle renforce son discours avec du matériel visuel propre à les impressionner et leur faire peur. Les enfants crient le nom du Seigneur, pleurent, tremblent, tombent en transe, ont des spasmes et parlent en langues. Fischer dit elle-même que c’est entre l’âge de 5 et 9 ans que les enfants sont les plus malléables; ce qu’ils absorbent les marquera pour le reste de leur vie.

Après une séance d’endoctrinement, le pasteur Ted Haggard dit à la vidéaste : «Nous prenons énormément d’expansion. En Amérique [aux États-Unis s’entend] il naît une église comme celle-ci à tous les deux jours. Et quand les évangélistes votent, ils déterminent le cours des élections. C’est fabuleux.»

Eh bien, on constate que le pasteur avait raison : les chrétiens évangélistes ont pris le contrôle de la Maison Blanche aux dernières élections, et les jeunes endoctrinés remplaceront sans doute un jour ceux qui sont au pouvoir en ce moment.

(Traduction/adaptation de la description accompagnant la vidéo)


C’est du lavage de cerveau, de la radicalisation à la sauce chrétienne. Du child abuse pur et simple, avec les mêmes techniques qu'on trouve dans les sectes (Témoins de Jéhovah, Scientologie, etc.). Poor kids.  

Pensées du jour :

«En général, la croyance en une fin des temps proche et au retour du Christ est beaucoup plus forte aux États-Unis que dans le reste du monde! Le sociologue connu J.W. Nelson a dit : ‘Les idées d’apocalypse sont aussi américaines que le hot-dog!’» ~ Ian McEwan

On Science: http://www.ianmcewan.com/science.html

~~~
«Il y a selon moi une sérieuse faille dans la moralité de Jésus-Christ : il croyait à l’enfer. Je n’ai personnellement pas le sentiment qu’une personne profondément et sincèrement humaine puisse croire en un châtiment éternel.»
~ Bertrand Russell (Why I am not a Christian

~~~
«On ne s’entre-tue pas pour les mathématiques, ni pour aucune science, ni même une vérité de fait, lorsqu’elle est bien établie. On ne s’entre-tue que pour ce qu’on ignore ou qu’on est incapable de prouver. Les guerres de religion font pour cela un formidable argument contre tout dogmatisme religieux.» 

«Sincèrement, est-ce que vous avez besoin de croire en Dieu pour penser que la sincérité vaut mieux que le mensonge, que le courage vaut mieux que la lâcheté, que la générosité vaut mieux que l’égoïsme, que la douceur et la compassion valent mieux que la violence et la cruauté, que la justice vaut mieux que l’injustice, que l’amour vaut mieux que la haine? Bien sûr que non!»

~ André Comte-Sponville (L’esprit de l’athéisme, introduction à une spiritualité sans Dieu)

http://andrecomte-sponville.monsite-orange.fr/

En complément :

Association humaniste du Québec http://assohum.org/

The Thinking Atheist https://twitter.com/thinkingatheist

La misogynie des textes religieux http://www.infologisme.com/fr/article.php?AIndex=49

Atheist Empire http://www.atheistempire.com/

25 mai 2017

Si la vie avait un sens, on ne se poserait pas de questions

Oui, c’est horrible ce qui s’est passé à Manchester. Et l’on pleure avec raison car ces jeunes ne sont pas responsables des choix politiques de leur gouvernement et des conséquences. Les déclarations du parlement britannique étaient prévisibles : indignation et condamnation mêlée de défiance.

On ne peut écouter ces discours sans éprouver un profond malaise à cause de l’hypocrisie. Les pays membres de la coalition antiterrorisme attribuent des budgets démesurés à la défense militaire, et en outre, ils vendent sans discrimination des armes aux pays en conflit, des deux côtés de la clôture. Inutile de commenter les comportements des djihadistes...   

Vous avez peut-être déjà vécu des retours d’ascenseur (positifs et négatifs) consécutifs à vos actes. Il est rare que le retour provienne des personnes qu’on a aidées ou lésées. Les réactions en chaine ne sont pas sélectives ni assujetties au temps linéaire, mais elles sont implacables. Nos moindres gestes ont un impact à petite échelle. Cependant, lorsque des actes politiques touchent la vie de centaines de milliers de personnes, on peut s’attendre à des réactions proportionnelles qui ne se produiront pas nécessairement dans l’immédiat, mais des décennies plus tard. Malheureusement, les grandes nations et corporations engrangent actuellement d’infinis retours catastrophiques. On n’y peut pas grand-chose.

Tout ça pour dire qu’il est possible que le Royaume-Uni soit en train d’essuyer un quelconque backlash . À titre d’exemple, dans les années 1960/70, les britanniques entendaient vider les îles Chagos de leurs insulaires (les indigènes considérés avec arrogance comme des inférieurs ou des animaux). Le but était d’installer des bases militaires. Ils exigeaient que les insulaires renoncent à tous leurs droits. Pour les y contraindre et leur faire peur, ils ont commencé par gazer tous les chiens de compagnie des insulaires, probablement en les menaçant du même sort s’ils n’acceptaient pas la déportation. Chic, n’est-ce pas? Ironiquement, dans les années 1980, Thatcher a dépensé deux millions de livres pour défendre les droits des insulaires blancs installés aux Malouines. Un bel exemple de «fairplay»...  

Stealing a Nation – How the UK/US Stole the Diego Garcia Island
Stealing a Nation is a 2004 Granada Television documentary written and directed by John Pilger, produced and directed by Christopher Martin and with reconstruction footage directed by Sean Crotty. The documentary is about the expulsion of Chagossians from the Chagos Archipelago, chiefly from Diego Garcia Island, forcibly removed by the British government between 1967 and 1973 to Mauritius, 1,000 miles away, so that the island could be used as an American and British airbase.
https://www.youtube.com/watch?v=PjNfXK6QpqY

Alors, comment les gouvernements peuvent-ils condamner le terrorisme tout en étant eux-mêmes les instigateurs de conflits civils et d'actes de terrorisme, se faisant les complices d’un stratagème qui a toutes les caractéristiques d’une opération «fausse bannière». À chaque attaque, les grands médias, payés pour ne jamais regarder de l'autre côté ni poser de questions embarrassantes, publient des messages jouant sur le sentiment d’indignation (légitime) de la population occidentale de manière à susciter la haine et la révolte qui justifieront les interventions militaires et l’assassinat de centaines de milliers de personnes, dont beaucoup d’enfants.

Sgraffite chez le fabricant d'armes L. Sevart, à Liège. (via Wikipédia)

Il est plus que temps d’ouvrir les yeux. Ce que nous voyons résulte d’une multitude d’alliances et de conflits d’intérêts (passés et présents) entre plusieurs pays riches. L’évolution de la démocratie est en crise car les nations sont de moins en moins démocratiques, de plus en plus impérialistes et toujours menées par de grandes corporations qui chuchotent à l’oreille des rois, des présidents et des premiers ministres. C’est ainsi que dans le cadre de la mondialisation, des pays entiers sont vendus à des conglomérats d’entreprises privées qui s’opposent, entre autres, au sevrage des énergies fossiles. Dès qu’il y a des richesses quelque part, les requins arrivent par bandes et compétitionnent pour s’approprier le territoire. De sorte que les populations deviennent les esclaves de nouvelles «gouvernances» (1).

Donc, toute proportion gardée, en chiffres, la menace d’extinction des enfants en certaines régions du monde est extrêmement alarmante.

Collage: Joe Webb Art  http://www.joewebbart.com/

Les conflits menacent la vie de 24 millions d'enfants, selon l'UNICEF
Près de six millions d'enfants sont menacés en Syrie, dont plus de deux millions qui habitent des secteurs assiégés ou difficiles d'accès où l'aide humanitaire n'est que peu ou pas disponible. (...) L'agence onusienne a déclaré par voie de communiqué que le Yémen arrive en tête de liste, avec 9,6 millions d'enfants dans le besoin. Le Yémen est suivi de la Syrie, de l'Irak, du Soudan, de la bande de Gaza et de la Libye, selon l'UNICEF. (...)
http://www.lapresse.ca/international/201705/24/01-5100815-les-conflits-menacent-la-vie-de-24-millions-denfants-selon-lunicef.php

~~~

(1) Extrait du livre «Les passagers clandestins, Métaphores et trompe-l’oeil de l’économie», IANIK MARCIL, Éditions Somme toute, 2016; (p. 127-132)

L’auteur commentait précédemment l’accident survenu en 2013 à l’usine Rana Plaza (Bangladesh), qui a fait 1127 morts. 
     La gouvernance de ces entreprises n’est rien d’autre qu’un trompe-l’œil occultant largement leurs pratiques ayant un impact majeur, parfois tragique, sur la vie de plusieurs femmes et hommes qui y travaillent. Il y a bien sûr de nombreuses entreprises administrées par des femmes et des hommes soucieux du respect des droits de l’homme, de la préservation des écosystèmes et de la sécurité de leurs travailleurs. Il s’agit sans doute de la majorité d’entre elles – ne serait-ce que par calcul, afin d’éviter que leur image ne soit entachée par un comportement inadéquat. En revanche, plusieurs d’entre elles se rendront coupables d’activités douteuses, malgré leurs politiques de responsabilité sociale. Cela est souvent le cas de grands projets industriels dont les impacts écologiques ou sociaux peuvent être potentiellement très grands. Compte tenu de la taille des investissements en jeu, on dépensera des sommes importantes pour «vendre» les projets aux populations concernées. Politiciens et gens d’affaires chercheront à s’assurer de l’acceptabilité sociale du projet, ce qui, trop souvent, ne se traduit que par une efficace campagne de relations publiques auprès des parties prenantes – trompe-l’oeil vague, à dessein, désignant à peu près n’importe quelle personne pouvant être touchée par le projet, mais dont on n’identifiera à peu près jamais explicitement la place qu’elle occupe dans la société ni les contraintes qu’elle subit. Par exemple, des citoyens et citoyennes d’une communauté pourraient se dire favorables à un investissement industriel parce qu’il créera de nombreux emplois, argument généralement mis de l’avant par les promoteurs comme par le gouvernement, mais fermeraient les yeux sur les impacts environnementaux à long terme. L’entreprise pétrolière TransCanada se débat avec à peu près tous les niveaux de gouvernement au Canada et aux États-Unis, en plus des groupes citoyens et militants, pour faire accepter ses projets d’oléoducs transportant le pétrole extrait des sables bitumineux d’Alberta. Une enquête de Radio-Canada en novembre 2014 montrait que l’entreprise était prête à tout pour faire passer son projet. TransCanada a embauché l’une des plus grandes firmes de relations publiques au monde, Edelman, à cette fin. Le plan préparé par Edelman visait notamment à mobiliser 35000 citoyens influents dans leurs communautés afin qu’ils appuient publiquement le projet, notamment dans les médias sociaux, contre rémunération. Le recours à cette armée d’influenceurs montre à quel point les médias sociaux peuvent se mettre au service de la propagande pure et simple, au-delà des grands principes d’acceptabilité ou de responsabilité sociale (TransCanada publie d’ailleurs annuellement un «Rapport de responsabilité sociale d’entreprise»).

Pareillement, on affirmera que les projets industriels doivent respecter les principes du développement durable, expression vide de sens, s’il en est. Le philosophe Luc Ferry note que personne ne plaiderait en faveur d’un «développement intenable» et que «l’expression chante plus qu’elle ne parle», étant «si floue qu’elle ne dit rien de déterminé» (Luc Ferry, Protéger l’espèce humaine contre elle-même, Revue des deux mondes, oct.-nov. 2007). On nage en pleins bons sentiments, le moindre projet industriel ou commercial se targuant de respecter le développement durable. Malgré d’innombrables normes ou meilleures pratiques, on s’en remet généralement à une pétition de principe plutôt qu’à de véritables actions respectant les écosystèmes. L’économie verte n’est, plus souvent qu’autrement, qu’une fumisterie – les anglophones dénoncent le subterfuge par le terme greenwashing, enverdissement en français. Un des exemples les plus absurdes de ce greenwashing a été le rebranding de l’image de marque de la pétrolière British Petroleum (BP) ... à la suite de l’échouement du navire pétrolier Exxon Valdez (1989). Dix ans plus tard, le 20 avril 2010, la plate-forme pétrolière lui appartenant dans le Golfe du Mexique, Deepwater Horizon, explose, causant l’une des plus grandes catastrophes écologiques de l’histoire. L’entreprise ayant été condamnée à des amendes record (12 milliards de factures judiciaires en 2013), son image «verte» a été profondément écorchée. (...)

Du développement durable à l’acceptabilité sociale pour aboutir au concept global de gouvernance, non seulement les entreprises, mais aussi les gouvernements, usent de trompe-l’œil qui cherchent à ennoblir le vocabulaire afin de faire oublier les conséquences concrètes et souvent désastreuses des projets de développement économique. Cette terminologie de l’entreprise privée a, en effet, été largement récupérée par la sphère  politique. Ces concepts occultent non seulement de grands pans du réel, mais justifient également le retrait de la responsabilité publique. Comme le note le philosophe Alain Deneault, l’État n’est plus l’organisation politique d’une société ou d’un peuple, constituée de diverses institutions, mais un ensemble d’organisations publiques qu’on doit soumettre aux mêmes «règles de gouvernance» que les entreprises privées. Le gouvernement est alors «restreint lui-même au simple rôle de partenaire dans l’ordre de la gouvernance, n’encadre plus l’activité publique, mais y participe à la manière d’un pair» (Alain Deneault, Gouvernance : Le management totalitaire, Montréal, Lux Éditeur 2013).

La vie politique se soumet, dès lors, aux règles du management et de la gestion efficace – et, ultimement, à celles de la concurrence. On met en concurrence les diverses composantes de l’administration publique avec les entreprises privées, forçant les organismes gouvernementaux à singer la logique du secteur privé, mais surtout les coinçant dans un double rôle insoutenable : adopter les règles du privé tout en prétendant continuer à servir l’ensemble de la communauté et à préserver le bien commun. Véritable aporie, le langage lisse et neutre de la gouvernance évacuera en douce la véritable vie politique de nos sociétés.

Éliminer le politique de la vie publique implique une annihilation radicale de la dissidence et de la pensée critique, les dogmes de la gouvernance «revêtant des airs de pensée critique» (Alain Deneault). L’élément le plus fondamental de la vie démocratique se vide de sa substance, on délibère à vide. À la délibération, au cœur même de la vie politique, se substitue le choix du meilleur gestionnaire, celui ou celle qui réussira à appliquer avec le plus d’efficacité et de rigueur les règles de bonne gouvernance et l’administration la plus rentable.

Ce qui au départ ne semble fondé que sur de bonnes intentions – qui s’opposerait à la gestion efficace des affaires publiques? – bâillonne au final toute dissidence, toute pensée critique, toute lutte sociale au profit d’un silence imposé par les élites économiques et politiques et des think tanks divers et variés qui relaient une rhétorique anesthésiante nous rendant insensibles au débat politique et à la délibération démocratique.

Réflexion du jour

Pouvez-vous imaginer un instant ce que serait notre monde si à l’échelle mondiale nous pouvions récupérer tout l’argent des impôts et des placements boursiers/bancaires investis dans l’armement depuis la Deuxième guerre mondiale? Si ces sommes, dont on ne peut même pas se figurer le total, avaient servi à l’éducation, au mieux-être de tous, à la coopération, au partage de connaissances, à l’entraide, à des soins de santé adéquats, au commerce vraiment équitable, à la préservation de la nature, etc., à quoi ressemblerait la planète? Il y a des individus hautement créatifs, talentueux et qualifiés qui sont capables de créer des changements, mais les pouvoirs en place leur mettent des bâtons dans les roues. Les événements politiques récents ont réveillé un grand nombre de gens, maintenant plus conscients, proactifs et prêts à se regrouper pour faire pression auprès des autorités (élues démocratiquement ou non). L’important est de continuer, sinon il sera impossible de renverser la vapeur.

21 mai 2017

À bas les CALÈCHES (bis) et le RODÉO du 375e MTL


Deux chevaux de calèche indisposés en moins d'une heure
Collaboration spéciale Steve Jolicoeur
Le Soleil, 20 mai 2017

(Québec) Deux chevaux de calèche ont été indisposés en moins d'une heure samedi, et ce, à quelques centaines de mètres l'un de l'autre dans le Vieux-Québec. 
   Le premier aurait pris «le mors aux dents» samedi après-midi alors qu'il circulait tout près du Château Frontenac, selon ce que rapporte le lieutenant Marc-André Desbiens, du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ). La conductrice, blessée lors de l'incident, «n'était pas capable de le contrôler», ajoute-t-il.
   Le cheval a terminé sa course dans la pente entre la rue des Carrières et la terrasse Dufferin. La caléchière a été transportée à l'hôpital pour y traiter des blessures mineures aux jambes. 
   Le deuxième événement s'est produit très peu de temps après, devant la place d'Armes. Un cheval de calèche est demeuré étendu sur la chaussée pendant plus de deux heures après avoir trébuché sur la chaîne de trottoir, indique le lieutenant Desbiens. 
   Plusieurs responsables ont tenté de le relever, sans succès. C'est finalement un vétérinaire qui y est parvenu en lui administrant une dose d'adrénaline. Le cheval n'a pas été blessé, assure le SPVQ. 
   Un cheval de calèche est demeuré étendu sur la chaussée devant la place d'Armes pendant plus de deux heures après avoir trébuché sur la chaîne de trottoir.

Voyez la vidéo : 
http://www.lapresse.ca/le-soleil/justice-et-faits-divers/201705/20/01-5100007-deux-chevaux-de-caleche-indisposes-en-moins-dune-heure.php

Les chevaux sont toujours prisonniers de l’inconscience des promoteurs et des touristes. C’est horrible et révoltant. Hé, on est en 2017!

~~~

Tradition n’est pas synonyme de bon sens... Beaucoup de grandes villes dans le monde ont banni la stupide tradition des tours de calèches.

En mai dernier, le maire Coderre avait tenté en vain de les bannir (1). Mais, les cochers ont eu gain de cause... L’avocat Audi Gozlan a invoqué la défense des droits de la personne et le droit au libre commerce. On n'a pas invoqué la nouvelle loi pour le bien-être et la protection des animaux, adoptée en décembre 2015. Celle-ci condamne les mauvais traitements, et les menaces à la santé et à la sécurité des animaux; d'après la nouvelle loi, les propriétaires doivent s'assurer que leurs animaux reçoivent des soins correspondant à leurs besoins biologiques.
   Plus stupide encore : en juillet dernier un cocher a commencé à utiliser une calèche électrique. Une idée brillante que l’administration de la ville, qui se prétend innovatrice, a désapprouvée.

Calèche électrique


Jacques Prud'homme, un cocher de Montréal, a voulu mettre en circulation dans les rues du Vieux-Montréal une calèche électrique sans chevaux, mais il s'est vu refuser son projet en raison de la non-conformité de son véhicule. 
   «Ce n’est pas une calèche», déclara la Ville. Après avoir été averti verbalement par des inspecteurs de l'arrondissement de Ville-Marie, le cocher Jacques Prud'homme a dû retirer sa calèche des postes d’attente pour les véhicules hippomobiles.
   Il ne peut pas non plus «circuler sur la voie publique étant donné qu’il n’a pas fait la démonstration qu’il détenait les autorisations et certificats d'homologation requis à cet effet», a expliqué Anik de Repentigny, porte-parole de l'arrondissement de Ville-Marie. (ICI Radio-Canada Première, TVA nouvelles, 21 juillet 2016)

On attend toujours une forme «d’illumination» chez les membres de l’administration de l’arrondissement Ville-Marie...  

Festival Western de St-Tite (lien de cause à effet...)

Imaginez que NomadFest Rodéo Urbain, vivement désapprouvé par la SPCA, des vétérinaires (objectifs) et le public, a réussi à se faufiler dans la programmation! Les promoteurs ont peut-être attrapé M. Coderre avec un quelconque lasso...

Du site de la ville de Montréal – Le Quai Jacques-Cartier sera le port d’attache de la première édition du NomadFest Rodéo Urbain du 24 au 27 août 2017. Durant quatre jours, cowboys et cowgirls pourront évoluer dans un environnement immersif country «nouveau genre». Conçu par TKNL Productions, en collaboration avec le Festival Western de St-Tite, ce festival se décline en trois volets : la programmation musicale, le volet gastronomique ainsi que le rodéo.
   Cet événement urbain a pour but de faire vivre une expérience authentique et instructive aux visiteurs. La zone interactive permettra d’explorer, à travers plusieurs activités, la vie d'un cowboy dans son quotidien et dans ses racines les plus profondes. C'est là que les visiteurs pourront s'adonner au lancer du fer ou encore se familiariser avec le lancer du lasso. Plusieurs exposants complèteront le menu de ce rendez-vous festif unique en son genre. 
   RODÉO – Aussi, les activités se déploieront autour de la présentation de quatre soirées de rodéos de haut calibre au sein d’une arène pouvant accueillir plus de 5000 spectateurs. Des épreuves de dressage et d’habileté seront présentées : la monte de cheval avec et sans selle, la monte du taureau, la course entre barils, la course de sauvetage, et l’échange de cavaliers. Sur leur monture, quelques 150 professionnels issus de plusieurs villes en Amérique du Nord démontreront tout leur savoir-faire.

Ce n’est rien d’autre que de la cruauté déguisée en divertissement. Il y a de quoi ruer dans les brancards... À quoi servent ces spectacles sinon à prouver que les cow-boys et les spectateurs sont sadiques?   

Nous n’avons aucune tradition «Rodéo» à Montréal. Il est sans doute trop tard pour faire annuler les représentations, mais vous pouvez au moins manifester votre désaccord en signant la pétition de la SPCA http://www.nonaurodeo.com/

Extrait de la lettre de Marc Bekoff adressée au maire Coderre 
(Source : SPCA de Montréal) 

   ...Personnellement, j'ai rapporté en 2013 le cas horrible d'un cheval de rodéo qui, sous l'effet des électrochocs qu'on lui avait fait subir pour l'agiter, était si terrifié au moment d'entrer dans l'arène qu'il s’est précipité contre un mur, avant de mourir quelques instants plus tard. Des cas si flagrants d'abus et de souffrance ne se voient évidemment pas dans tous les rodéos, mais toujours lors de ces événements, les animaux éprouvent un stress et une peur énormes, et subissent aussi des blessures. De plus, comme c'est le cas pour la plupart des sports, il y a de la triche dans les rodéos. Dans les coulisses, de façon dissimulée, toutes sortes d'incitatifs sadiques sont utilisés pour agiter les animaux; ce type d’événement éveille le «goût du sang» à la fois des participants et des spectateurs. En un mot, les animaux de rodéo n'aiment évidemment pas être traités de la sorte et ils en éprouvent de la douleur profonde et intense, qui perdure bien au-delà de l’événement. (...)

C'est de la torture. Photo : Avant leur course, les chevaux sont souvent forcés d'ingérer un mélange de liquides et de bicarbonate de soude pour améliorer leurs performances. Ce mélange élève leur rythme cardiaque, les faisant courir plus vite, mais il peut aussi provoquer des crises cardiaques sur la piste ou peu après la fin de la course. Le saignement de nez indique qu’on a administré ce mélange au cheval.

Un rodéo n'est pas une façon de souligner fièrement l'histoire d'une ville, d'autant moins si cette ville n'a pas historiquement de lien avec une activité si cruelle, comme c'est le cas de Calgary. (...) 
   Nous ne permettrions jamais que nos chiens ou nos chats adorés soient traités de la sorte. Les animaux forcés de participer à ces divertissements inutiles ne sont pourtant pas différents : ils ne ressentent pas moins la souffrance que les animaux avec qui nous partageons nos maisons. Eux aussi ont un système nerveux leur permettant d’éprouver la peur et la douleur. Ce sont des êtres conscients et sensibles. (...) 
   Je comprends que plusieurs organismes internationaux voués à la protection des animaux font actuellement pression sur la ville, et sur les commanditaires du 375e, pour que le rodéo soit annulé et remplacé par un autre événement à saveur éthique et positive, qui reflète réellement l'héritage de Montréal.
   J'espère que vous les écouterez. Annuler publiquement le rodéo serait non seulement très favorable à l'image de Montréal à travers le monde, mais cela viendrait également appuyer les efforts visant à mettre fin à cette activité barbare et archaïque ailleurs dans le monde. Je vous demande de montrer l’exemple et d’exiger l’annulation de ce rodéo. Ce geste de compassion vous honorerait et rejaillirait sur votre si belle ville. Et de mon côté, c'est avec plaisir que je le ferais connaître au monde entier.

Bien à vous,

Marc Bekoff, Ph. D.
Professeur émérite d’écologie et de biologie évolutive, Université du Colorado, Boulder

 
«Le rodéo n’est pas un hommage à Montréal mais une insulte à la ville et au Québec. Le rodéo est fondé sur la violence, ainsi que le stress et la peur engendrés chez les animaux qui sont utilisés dans les épreuves de lutte et de domination par l’être humain. Ces activités brutales engendrent une réponse de fuite chez les animaux et c'est de la peur ainsi que de cette fuite du danger que dépend le succès du spectacle. ... Les animaux utilisés lors des rodéos sont des êtres sensibles, capables de ressentir la souffrance, aussi bien psychologique (trop souvent ignorée ou négligée) que physique, et c'est cette capacité de ressentir la souffrance qui est exploitée par les adeptes des rodéos, c'est une caractéristique hautement désirée et nécessaire pour la réussite de ce genre d'activité brutale. En effet, quel intérêt y aurait-il à faire des épreuves sur des animaux figés, statiques, qui ne fuiraient pas ni ne se débattraient!» ~ Dr Jean-Jacques Kona-Boun, vétérinaire 
Sa lettre adressée au maire de Montréal : 
https://situationplanetaire.blogspot.ca/2017/02/svp-pas-de-rodeo-au-375e-de-montreal.html

La SPCA de Montréal vous encourage à choisir des activités récréatives ou des loisirs qui ne sont pas basés sur l’exploitation des animaux.

-----

(1) Des faits sur cette tradition barbare qui n’a aucune raison d’être dans la circulation et la pollution du Vieux Montréal (du Vieux Québec ou autre...). 

Ces fameuses calèches «patrimoniales» 
https://situationplanetaire.blogspot.ca/2016/05/ces-fameuses-caleches-patrimoniales.html
Suite :
https://situationplanetaire.blogspot.ca/2016/05/ces-fameuses-caleches-suite.html

À bas les calèches
https://situationplanetaire.blogspot.ca/2016/12/a-bas-les-caleches.html

Les calèches en ville : une institution barbare et désuète
https://situationplanetaire.blogspot.ca/2015/07/les-caleches-en-ville-une-institution.html

19 mai 2017

Les Géants de Nantes à Montréal (375MTL)


La petite géante et son chien se réveillent au Parc Jeanne-Mance (Photo ICI Radio-Canada)

J'ignore ce que la venue des Géants de Nantes coûte, mais tant qu’à donner dans la grandeur, au moins en matière de créativité, ce spectacle est à la hauteur de ses personnages. C’est une œuvre collective où chacun joue un rôle indispensable. J’aime voir le travail colossal des nombreux Lilliputiens responsables de faire bouger les yeux et les membres, de créer des expressions faciales, des mises en situation. Lorsque que les géants s’animent et nous regardent, il y a quelque chose d’indéfinissable qui se produit en nous. On est touché. En tous cas, si vous avez la possibilité d’aller les voir, ça vaut le déplacement. Le directeur/concepteur et ses collaborateurs ont ma plus grande admiration.

Pour connaître le parcours des géants (samedi et dimanche) :
http://www.375mtl.com/wp-content/uploads/2017/05/MM3P17-041-LesGeants_Dep_telechargeable_FR_REV1_HRC-compressed.pdf

Le suivi proposé par la ville est diffusé uniquement sur application téléphone intelligent. Mais les youtubeurs ont commencé à publier des vidéos – pratique pour les gens qui ne peuvent pas se rendre à Montréal ou qui n’ont pas de smartphone.

J’ai trouvé quelques vidéos sur Youtube :
https://www.youtube.com/watch?v=vtMWTPAxX68
https://www.youtube.com/watch?v=uEQ-CCsqkLM
https://www.youtube.com/watch?v=hjPUSeUYYX0


~~~
Par contre, l’illumination du Pont Jacques-Cartier... ouille. Une prouesse technologique de clics lumineux vraiment ennuyante, que j’ai regardée sur le net vu le marketing médiatique. Rien de saisissant, de touchant ou de magique. Esthétique et froid. 


Le coût de 40 millions de dollars est assumé par le gouvernement fédéral semble-t-il. Quoiqu’il en soit ce sont toujours les contribuables qui paient la note. Mais, il y a aussi une facture environnementale non amortissable causée par les feux d’artifice accompagnant la démonstration. D’abord la pollution sonore (entre 130 à 190 dB), puis le cocktail de produits chimiques (non filtrable) directement largué dans le fleuve. 
     RAPPEL : Le souffre, le baryum, le magnésium, le chlore et le sulfure sont les principaux éléments entrant dans la fabrication des pièces pyrotechniques. Placées dans des mortiers, les bombes sont propulsées dans l’air grâce à une poudre noire – un mélange de souffre (10%), de charbon (15%) et de salpêtre (75%). Cette poudre, originaire de Chine, permet la propulsion, la couleur, le bruit, l’allumage, la propagation et le retardement. Elle permet aussi la combustion qui fait particulièrement souffrir l’environnement. En explosant, la bombe libère des millions de particules de poussières très fines et du gaz qui peuvent se rabattre sur les spectateurs en raison du vent où se maintenir dans l’atmosphère quelques jours puis se déposer dans l’environnement (cours d’eau, forêts, champs, mer…).Ces particules issues de l’explosion d’un feu d’artifice, seraient 5 fois plus polluantes que celles du smog, selon une étude menée par la ville de Montréal
     Donc, ils le savent, mais ils s’en fichent. Pourquoi cette pollution toxique et pétaradante pour quelques minutes de Hooooo/Haaaaa ahuris? C’est comme attraper le sida pour 5 minutes de fun sans protection...  

Un proverbe dit : «ne critique pas ce que tu n’as pas fait toi-même». Bien d’accord, mais il y a des limites. Le coût de cette «œuvre d’art» prétendument géniale sera amorti sur dix ans, à coups d’illuminations répétées, dit-on.

Faut-il perpétuer des traditions à contre-courant de l’amélioration de notre qualité de vie? Comment faire entendre raison à une administration qui mise sur le divertissement polluant – courses de Formule1, compétition de feux d’artifice à la Ronde, concerts en plein air abrutissants et bousilleurs de système nerveux, calèches en pleine pollution urbaine, etc. Il existe une multitude d’autres façons créatives d’attirer des touristes. Dommage que le conseil d’administration de la ville ne soit pas «illuminé».