27 juin 2020

Ah, mes amis-animaux!

Misère. Ce n’est parce que je ne parle pas d’eux, que leur sort s’améliore. Jamais de la vie! Bien des maux frappent les humains, mais c’est encore pire chez les animaux.

Des milliers de porcelets sont abattus quotidiennement à l’usine de transformation Fearmans Pork. La militante Regan Russell a été heurtée (délibérément?) et traînée par un camion de transport à l’entrée de l’usine. S’il y a poursuite, on appellera ça un «homicide involontaire». 

 
Le documentaire suivant, incluant photos et témoignages de témoins tend à prouver que le chauffeur voyait très bien et avait l’intention de percuter la militante :
   Recently an animal rights activist named Regan Russell was killed by a slaughterhouse truck driver outside of Fearman's slaughterhouse in Burlington Ontario. Eye witnesses also claim that this wasn't just an unfortunate accident and there is video and photographic evidence corroborating their accounts.

Une activiste tuée alors qu’elle manifestait devant un abattoir au Canada

7 sur 7, 22 juin 2020

Une militante de la cause animale est morte vendredi lors d’une manifestation devant un abattoir porcin de Burlington, en Ontario, au Canada.

 
Regan Russell a été percutée par un camion qui transportait des porcs destinés à l’abattage devant l’usine de transformation de viande de Fearmans Pork à Burlington ce vendredi 19 juin. Un habitant qui prenait son petit déjeuner sur le parking d’un fast-food de l’autre côté de la rue a décrit les faits à la presse locale. «Le camion est resté là pendant quatre ou cinq minutes. Les manifestants étaient là. Puis ils se sont éloignés du camion», a-t-il expliqué. «Puis j’ai vu une femme à l’avant... Je suppose que le chauffeur du camion a pensé qu’il pouvait y aller et qu’il n’avait pas vu la dernière manifestante».

Des dizaines de militants du groupe “Animal Save Movement” se réunissent régulièrement devant les portes de l’abattoir. Les jours de grande chaleur, comme vendredi, les activistes donnent de l’eau aux animaux à l’intérieur des camions, qui s’arrêtent brièvement avant de se rendre à l’abattoir.

Anita Krajnc, la cofondatrice de ce groupe de défense des droits des animaux, a rendu hommage à Regan sur Facebook. «Regan était une personne gentille, élégante, forte et courageuse. Elle était un mentor pour les autres, et elle a toujours fait de l’activisme avec de la gentillesse dans son cœur».

«Elle est morte en faisant ce en quoi elle croyait», a déclaré son mari Mark Powell, qui a dit comprendre pourquoi elle était prête à prendre des risques pour donner de l’eau aux porcs «souffrants» à l’intérieur des camions. «Quel que soit le prix, elle allait le payer... Parfois, c’est de l’argent. Parfois, c’est ça».

Un «crime»

Plusieurs organisations de défense des animaux, dont PETA, ont affirmé que la mort de Regan Russell était «un crime». Sa mort deux jours seulement après l’adoption par la province de l’Ontario d’une loi controversée permettant à la police d’infliger des amendes pour entrave au transport des abattoirs.

«Voilà ce qu'il se passe lorsque le gouvernement ne protège pas les animaux de ferme contre des souffrances atroces. Elle oblige les citoyens à montrer et à documenter eux-mêmes cette souffrance, afin que le public puisse voir ce qu’il se passe derrière les portes closes», a déclaré le président de l’association Animal Justice.

Enquête

La police enquête sur la cause de l’accident et aurait saisi des vidéos filmées par des témoins, selon divers médias canadiens.

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Malheureusement, les êtres animaux ne votent pas

Alain Roy, professeur titulaire (Éthique et droits animaliers) à la faculté de droit de l’UDEM
La Presse / 13 février 2020

Le 7 décembre dernier, des activistes se sont introduits dans une porcherie de Saint-Hyacinthe pour dénoncer les conditions de vie des cochons d’élevage.


Photo : Shay Lee, fournie par l’auteur. Photo prise lors de l’intrusion dans une porcherie de Saint-Hyacinthe le 7 décembre 2019.

L’incident a fait l’objet d’une large couverture médiatique. Il y a quelques jours, les députés de l’Assemblée nationale ont adopté à l’unanimité une motion «réaffirmant le droit de manifester librement dans l’espace public et dénonçant les intrusions illégales et le vandalisme commis par des militants sur la propriété privée de producteurs agricoles et de restaurateurs».

Dans un État de droit, on ne s’étonnera guère de voir les élus du peuple en appeler au respect des lois et des valeurs qui les sous-tendent. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est précisément ce à quoi incitent les intrusions perpétrées dans des fermes d’élevage.

En levant le voile sur des pratiques qui, en elles-mêmes, s’avèrent tout à fait inconciliables avec les principes et les valeurs d’une loi votée à l’Assemblée nationale il y a à peine quatre ans, les actions posées par les activistes ramènent les élus québécois à leurs responsabilités premières.

La Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal

Le 4 décembre 2015, l’Assemblée nationale adoptait la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal (Loi BÊSA). Le préambule de cette loi proclame formellement :

• Que la condition animale est devenue une préoccupation sociétale;

• Que l’espèce humaine a une responsabilité individuelle et collective de veiller au bien-être et à la sécurité des animaux;

• Que l’animal est un être doué de sensibilité ayant des impératifs biologiques.

Comme l’écrivait George Orwell, «tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres». Sous la pression du lobby agroalimentaire, le législateur québécois a délégué aux producteurs agricoles le soin de définir eux-mêmes leurs propres normes de bien-être animal, soustrayant par le fait même les animaux d’élevage à plusieurs devoirs légaux dont les autres animaux bénéficient de plein droit. Sinistre aberration.

Pour assurer la protection des animaux d’élevage, on s’en remet donc à ceux qui ont tout intérêt à les concevoir comme de simples ressources économiques génératrices de profits. Qui plus est, c’est au ministère de l’Agriculture (MAPAQ), dont la principale mission est de favoriser la prospérité du secteur bioalimentaire, que la loi confie la responsabilité d’inspecter et de surveiller les producteurs. Aussi bien demander aux loups de veiller à la sécurité du troupeau de moutons…

Replaçons donc les choses dans leur juste contexte. Le 7 décembre dernier, les activistes qui se sont introduits dans une porcherie de Saint-Hyacinthe n’entendaient pas briser, voler ou se livrer à des actes de vandalisme, mais montrer à la population ce que ni les producteurs ni le MAPAQ ne voudront jamais lui révéler : les effroyables conditions de vie et d’exploitation des cochons d’élevage qui sont tout à fait contraires aux belles valeurs et aux beaux principes que nos élus ont eux-mêmes proclamés en 2015 dans le préambule de la Loi BÊSA. Sachant que les cochons ont des capacités cognitives comparables à celles d’un enfant de 18 mois, voire davantage, l’antinomie est particulièrement saisissante.

Et pourquoi pas une vidéosurveillance?

Alerté par les images de cruauté animale captées en caméra cachée par le groupe Animal Aid, le gouvernement britannique a imposé en mai 2018 l’installation de systèmes de vidéosurveillance dans tous les abattoirs du pays.

Un tel projet pourrait être avantageusement déployé au Québec.

Tant les opérations d’abattage que les conditions d’élevage pourraient être filmées en continu.

Voilà qui devrait intéresser les producteurs québécois qui n’auraient alors plus à craindre les intrusions d’activistes qu’ils jugent non seulement traumatisantes pour leur personnel, mais également dangereuses pour la santé de leurs animaux.

Leur fin de non-recevoir est pourtant sans équivoque. Les fermes d’élevage et les abattoirs, avancent-ils, sont des propriétés privées et ils n’ont de comptes à rendre à qui que ce soit, mis à part peut-être au MAPAQ.

Faux. Derrière les murs des fermes d’élevage et des abattoirs, il y a des individus que le droit québécois définit depuis 2015 comme des êtres doués de sensibilité dont les impératifs biologiques doivent être respectés.

Les êtres animaux ne sont plus des biens meubles qu’on peut assimiler à la brouette qui transporte la moulée et dont l’éleveur pourra disposer à sa guise. Leur bien-être et leur sécurité, comme le proclame la Loi BÊSA, concernent la société tout entière. Quoiqu’en disent les producteurs et le MAPAQ, il s’agit ni plus ni moins d’une responsabilité individuelle et collective.

Un peu de perspective historique

Il est dommage que les députés de l’Assemblée nationale se soient empressés de condamner les activistes qui se sont introduits dans une ferme d’élevage en décembre dernier, sans chercher à comprendre la portée et le sens de leur action.

Les élus sont pourtant bien placés pour savoir que ce sont bien souvent les méfaits commis par les militants d’hier qui expliquent les avancées sociales d’aujourd’hui.

Pensons simplement au délit qu’a commis l’actuel ministre du Patrimoine canadien Steven Guilbeault en 2001 en escaladant la tour du CN pour y accrocher une banderole dénonçant le réchauffement climatique; pensons aux actes qu’a faits le Dr Henry Morgentaler dans les années 80 en violation des dispositions du Code criminel sur l’avortement; pensons aux actions de désobéissance civile perpétrées par Rosa Parks et Martin Luther King dans les années 50 pour combattre la discrimination raciale.

Mesdames et messieurs les députés, contrairement aux producteurs agricoles qui disposent d’imposants moyens pour se faire entendre, les êtres animaux ne peuvent ni s’adresser à vous pour déplorer les manquements à leur bien-être et leur sécurité ni menacer de vous retirer leur confiance aux prochaines élections.

Si vous croyez aux principes et aux valeurs de la loi que vous avez vous-mêmes adoptée en 2015, la moindre des choses serait d’écouter ce qu’ont à dire les personnes qui se donnent la peine de parler en leur nom.


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Maux du jour :

Des touristes prêts à payer 40 000 euros pour tuer un ours polaire est un phénomène qui inquiète les scientifiques.

Chaque jour qui passe, l'humain s'enfonce de plus en plus dans l'arrogance, la stupidité, l'ignorance et la cruauté; à quand l'astéroïde géante pour annuler cette espèce destructrice une fois pour toute...

Les Droits des Animaux  

26 juin 2020

Des touristes comme des bulldozers

La pandémie est une crise humanitaire, non pas une crise économique qui en est une conséquence.

Parmi les avantages du confinement :
– importante réduction de la pollution atmosphérique (smog) et sonore (bruit – construction, transport routier/aérien, etc.)
feux d’artifice polluants interdits (1)
absence de touristes (2)

Dommage, les touristes ont déjà commencé à ravager certains lieux de villégiature de prédilection.

Une cohorte de touristes dépourvus de conscience, de savoir-vivre et de respect ont laissé des ordures dans les rues de Rawdon, sur les trottoirs, les terrains privés, les tables à pique-nique, dans l’eau et la forêt du parc des Cascades. Je comprends les régions qui souhaitent fermer la porte aux abrutis qui souillent leurs territoires.

Pourquoi s’asseoir dans l’eau sur une roche à Rawdon pour texter quand on peut le faire chez soi dans son bain...?

 

 
Photos : vidéo Instagram Marie Soleil Brière 

Aux grands maux les grands remèdes. Envahie durant la fin de semaine par des centaines de visiteurs plus ou moins respectueux voulant profiter des berges de ses bucoliques cascades, la municipalité de Rawdon, dans Lanaudière, a décidé, lundi, que l’accès à ses parcs serait réservé à ses résidants, au moins pour une semaine.
   C’est que la fin de semaine [20-21 juin] a été pénible. Le site du parc des Cascades a été littéralement envahi par des visiteurs. Les mesures sanitaires en ces temps de COVID-19 étaient impossibles à respecter, comme en témoignent de nombreuses photos publiées sur les réseaux sociaux. La police a dû être appelée en renfort, dimanche, pour gérer la circulation hors du commun, et le manque de civisme de nombreux visiteurs éphémères a été dénoncé de toutes parts.

Audrey Ruel-Manseau / La Presse 22 juin 2020

Y’a de quoi devenir touristophobe – un scénario similaire s’est déroulé au parc national du Mont-Saint-Bruno en fin de semaine.

«L’homme descend du singe, non pas du sage.» ~ Boucar Diouf

On a demandé au caricaturiste Serge Chapleau s’il était optimiste ou pessimiste. Réponse : «Très optimiste, car je suis témoin en permanence de la bêtise humaine.»

Rétrospective Chapleau  – Profession : Caricaturiste, au Musée McCord, jusqu’au 7 mars 2021 

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(1) Le feu d’artifice, ce sont 15 minutes de féérie pour 50 à 70 bombes... Réaliser une telle manifestation nécessite une préparation extrêmement précise et rigoureuse car une simple petite erreur peut être mortelle pour un artificier ou un spectateur.

Le feu d’artifice : un cocktail de produits chimiques

Le souffre, le baryum, le magnésium, le chlore et le sulfure constituent les éléments principaux entrant dans la fabrication des pièces pyrotechniques.
   Les projectiles sont nombreux, mais la plus courante est la bombe. Sphérique ou cylindrique, elle est constituée d’une chasse pour la charge explosive, d’une espolette pour le retardement et la prise d’altitude, et d’une sphère d’éclatement pour la composition pyrotechnique.
   Placée dans un mortier, la bombe est propulsée dans l’air grâce à de la poudre noire. Mélange de souffre (10%), de charbon (15%) et de salpêtre (75%), cette poudre, originaire de Chine, permet la propulsion, la couleur, le bruit, l’allumage de la bombe, la propagation et le retardement. Elle permet aussi la combustion, faisant souffrir l’environnement.
   En explosant, la bombe libère des millions de particules de poussières très fines et du gaz qui peuvent se rabattre sur les spectateurs en raison du vent où se maintenir dans l’atmosphère quelques jours puis se déposer dans l’environnement (forêts, champs, mer...).
   Ces particules issues de l’explosion d’un feu d’artifice, seraient 5 fois plus polluantes que celles du smog, estime une étude menée par la ville de Montréal.


(2) Autre avantage du confinement : l’horrible tourisme de masse polluant et destructeur a cessé d’exister temporairement.
   L’industrie touristique a graduellement implanté le tourisme dans tous les pays du monde comme étant une source de revenus indispensable pour les «locaux». Pas un seul centimètre de plage, de parc forestier, de montagne, de ville et de village n’échappe à cette activité mercantile. Pourquoi? Parce que les revenus sont proportionnels aux immenses cruisers et autres moyens de transport qui sillonnent la planète. Si ce n’était pas extrêmement lucratif pour les promoteurs, ça n’existerait pas.

Des mégatendances touristiques à l’image de notre monde

Le tourisme serait responsable d’environ 5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, dont près des trois quarts découlent du transport aérien (40 %) et automobile (32 %). Les événements météorologiques extrêmes frappent, quant à eux, durement les régions côtières où se concentre l’offre touristique de nombreux pays. Et puis, la «surfréquentation touristique» peut aussi infliger des dommages, tant à l’environnement qu’au tissu économique, social et culturel des communautés d’accueil. l’OCDE se demande également si, en cette ère d’hyperconnectivité technologique, mais de tensions géopolitiques et sécuritaires, le monde penchera plus vers «une citoyenneté mondiale» ou «le repli sur soi».


J’opine du bonnet (5/5) :

Tourisme : «L’enfer, c’est les autres»
Benoit Léger / Libre opinion
Le Devoir 19 juillet 2019

 
Photo: Cagkan Sayin / Getty Images. «Les touristes visitent les hauts lieux comme ils vont au Walmart, espérant combler le vide de leur être en consommant toujours davantage dans une boulimie de l’avoir», estime l'auteur.

Demandez aux gens ce qu’ils comptent faire à la retraite et une fois sur deux ils vous diront qu’ils veulent voyager. Or il semble qu’ils tiennent parole à en juger par ce que j’observe depuis que j’y suis, moi, à la retraite. Le tourisme de masse m’assomme, et de plus d’une façon.
   D’abord, il y a tous ces clients d’Airbnb qui prennent la moitié des logements de ma rue du Plateau. Dans un va-et-vient continuel de valises à roulettes, ils se relaient sans que jamais l’on voie l’ombre d’un propriétaire. Ils font la fête jusqu’aux petites heures, mettent leurs déchets à la rue n’importe quand et n’importe comment. Ils viennent d’un peu partout dans le monde pour dépenser leurs dollars chez nous pendant que nous dépensons les nôtres chez eux.
   Que viennent-ils faire ici au juste? Ils auraient pu faire la même chose à la maison. Qu’y a-t-il ici qu’ils n’ont pas déjà à Paris, à Londres ou à Tokyo? Ils se prennent en photo devant les peintures murales de notre immeuble comme s’il s’agissait des grottes de Lascaux. Ils envahissent le mont Royal comme s’ils voyaient un parc urbain pour la première fois. Ils font la queue devant les restos des guides touristiques. Et surtout, activité suprême du touriste de masse, ils font les magasins et achètent les mêmes produits «made in China» qu’ils ont chez eux.
   Ma copine et moi avons décidé cette année de fuir la ville en allant séjourner aux Îles-de-la-Madeleine. Ce havre de paix et de silence allait nous permettre de nous ressourcer. Un peu prévenus, nous avons eu la bonne idée de nous y rendre en juin plutôt qu’en juillet ou en août. Nous avons ainsi évité de justesse les hordes de vacanciers qui envahissent les lieux dès que le thermomètre dépasse un peu les vingt degrés. Déjà, le dernier week-end avant notre retour, nous avons senti la différence. Cap-aux-Meules était devenue Old Orchard.

Remplir le vide
L’avidité des voyageurs ne connaît pas de fin. Avidité comme dans remplir le vide. Avidité comme dans désirer quelque chose avec violence. Ils visitent les hauts lieux de l’humanité comme ils vont au Walmart, espérant combler le vide de leur être en consommant toujours davantage dans une boulimie de l’avoir. Tout cela est en effet très violent.
   J’ai vu aux Îles des gens faire un égoportrait devant les plus beaux paysages du monde sans jamais prendre ne serait-ce que quelques minutes pour les observer et méditer sur la mesure de l’espace et du temps. Ils cochent une liste comme s’ils étaient à l’épicerie et se pressent d’aller ensuite se faire bronzer sur la plage, armés de leur portable. Écouteurs aux oreilles, canette de bière à la bouche, le vide se comble par tous les trous.
   Il en va du tourisme comme du reste. Le plus est l’ennemi du mieux. Huit milliards de Terriens qui s’agglutinent, bougent et consomment constamment, c’est le désastre assuré. Bien sûr, même si je tente de m’y soustraire le plus possible, je participe un peu à tout ça. Le problème, c’est toujours les autres.


Y a-t-il trop de touristes sur la planète?
Yanik Dumont Baron 
ICI Radio-Canada Info 5 septembre 2019

Vous l’avez peut-être remarqué lors de vos vacances estivales : certaines destinations sont submergées de touristes. Une situation particulièrement visible en Europe, le continent le plus visité.
   «Du monde», il y en vient beaucoup à Venise. Plus de 30 millions de touristes chaque année. Soit 500 touristes pour chaque résident. L’équivalent d’un milliard de visiteurs sur l’île de Montréal en un an!
   «Riche et pauvre, tout le monde a le droit de visiter. Il suffit que les personnes se comportent décemment et qu'elles respectent la ville.»
   Justement, avec le tourisme de masse, Venise a découvert qu’ils ne sont pas tous aussi respectueux. «Certains jettent des déchets dans le canal», lance le jeune gondolier Jacomo. «D'autres s’y baignent. Venise, ce n'est pas Disneyland... on ne peut pas faire ça!»
   Il n’y a pas que Venise qui vit des jours surchargés. Lisbonne, Reykjavik, Phuket, Tokyo, des parcs nationaux d’Amérique du Nord. Un peu partout sur le globe, les destinations populaires sont prises d’assaut.
   L’an dernier, 1,4 milliard de personnes ont visité un autre pays, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). C’est environ le cinquième de la population mondiale. Un nombre qui devrait bondir à 1,8 milliard d’ici 2030, d'après l’OMT.
   La baisse des coûts du transport aérien explique en partie cette explosion du tourisme. Plusieurs viennent de pays émergents, comme de l’Inde ou de la Chine.
   Le tourisme est maintenant une industrie mondiale qui pèse lourd : 1600 milliards de dollars américains dépensés en 2017, selon l'OMT. L’équivalent de 10 % de toute la richesse générée sur la planète.

17 juin 2020

Commettre le pire sans se poser de questions

Deux espèces différentes, des couleurs, des formes et même un langage différents... pourtant, assis côte à côte dans un silence confortable, elles profitent du don de l'amitié et de la vie...


Réforme au sein des forces policières présumées racistes?
En tout cas certaines pratiques policières impitoyables et sadiques comme la prise d’étranglement devraient être bannies à jamais.

«Le président américain Donald Trump a lancé la veille une réforme limitée de la police avec un décret interdisant les prises controversées d’étranglement, sauf en cas de danger pour la vie du policier. Des mesures qui ne devraient guère satisfaire les manifestants américains qui réclament entre autres l’interdiction pure et simple de ces prises.»  

Voilà qui confirme ce qui sautait aux yeux :  

Le policier qui a tué George Floyd «savait ce qu’il faisait»
Joy Powell
Agence France-Presse / 16 juin 2020

(Minneapolis) «Il savait ce qu’il faisait» : en regardant la vidéo de l’agonie de George Floyd, Andre Balian, professeur d'arts martiaux, a immédiatement reconnu son ancien élève Derek Chauvin lorsqu’il l’a vu appuyer son genou sur le cou de l’homme noir pendant près de neuf minutes.
   «Il est impensable qu’il n’ait pas su quel type de dommages il était en train de provoquer ou pouvait provoquer dans cette situation», assure à l’AFP l’instructeur, au sujet du policier blanc dont le geste fatal a provoqué un mouvement historique contre le racisme et les brutalités policières.
   Au moment où des appels à réformer la police émanent des quatre coins du pays, de nombreux experts plaident pour un meilleur examen psychologique des agents, avant leur embauche. 
   Le souvenir de celui à qui il a enseigné, il y a 20 ans, les techniques de combat, évoque à Andre Balian un sentiment de malaise. C’était «un abruti», qui dévisageait les bras croisés toutes les personnes autour de lui, se rappelle le professeur de la Southern Praying Mantis Kung Fu Association du Minnesota. 


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Cette vidéo satirique n’est même pas caricaturale :

Police Brutality Training


“You are here to serve and protect by using excessive force against the people that you protect. Except that it is illegal for citizens to protect themselves against you while you are protecting them with violence against them. It makes it easier to protect them without consequences.”

Take action and create change. Make a donation if you can to any of the following organizations creating change:
George Floyd Memorial Fund https://www.gofundme.com/f/georgefloyd  
Black Lives Matter https://blacklivesmatter.com  
American Civil Liberties Union https://www.aclu.org

Pas fou comme plaidoyer :

Why the Lockdown Should Last Longer


Here's why the lockdown should never end. In the global pandemic the lockdown has been used and extended. Many think it should end. Here's why they're wrong and it should potentially never end.


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L’ultime solution pour extraire toutes les énergies fossiles :

ExxonMobil Simplifies Oil Extraction By Cutting Earth In Half

Photo: THE ONION * (satirical magazine)


IRVING, TX – Emphasizing that the new process would revolutionize the fossil fuel industry forever, ExxonMobil announced Friday that they had developed a simpler process of extracting oil that involved cutting the Earth in half. “According to our research, there is no faster, easier, and more painless way to find deep, previously undiscovered oil pockets than to chop the planet clean in half and take a look at the cross section,” said spokesperson Christina Hill, adding that the process involved slicing the Earth along the prime meridian and then extracting the reserves to a giant oil rig. “While we understand that this will create a 90-degree drop-off point between the eastern and western hemispheres, as well as unleash the Earth’s molten core, this is still a much safer alternative to fracking. Also, after the Earth has been cut in half, we at ExxonMobil fully intend to stick it back together.” At press time, ExxonMobil was under fire for reportedly spilling all 2.1 trillion gallons of untapped oil outer space.

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ExxonMobil simplifie l'extraction du pétrole en coupant la terre en deux

IRVING, TX - Soulignant que le nouveau processus allait révolutionner à jamais l'industrie des combustibles fossiles, ExxonMobil a annoncé vendredi qu'ils avaient développé un procédé plus simple d'extraction du pétrole qui impliquait de couper la Terre en deux. «Selon nos recherches, il n'y a pas de moyen plus rapide, plus facile et plus indolore de trouver des poches de pétrole profondes jusque-là non découvertes que de couper la planète en deux et de jeter un coup d'œil à la coupe transversale», a déclaré la porte-parole Christina Hill, ajoutant que le processus consistait à découper la Terre en tranches le long du méridien originel, puis à extraire les réserves dans une gigantesque plate-forme pétrolière. «Bien que nous comprenions que cela créera un point de chute de 90 degrés entre les hémisphères est et ouest, ainsi que libérer le noyau de la Terre, cela reste une alternative beaucoup plus sûre que la fracturation. Aussi, une fois que la Terre aura été coupée en deux, nous, chez ExxonMobil, avons bien l'intention de la recoller.» Au moment de publier, ExxonMobil était sous le feu des critiques pour avoir déversé 2,1 billions de gallons de pétrole non exploités dans l'espace.

* THE ONION est un magazine de satire sociale et politique.