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25 septembre 2018

Changera, changera pas

«Il n’est pas nécessaire d’éteindre la lumière de l’autre pour que brille la nôtre.» ~ Gandhi

Toutes nos formations politiques affirment représenter «le» changement. Oui, «faisons du neuf avec du vieux»! Ainsi entendons-nous des tonnes de promesses emballées sous vide et réchauffées au four à micro ondes.

Où nous mènera la prochaine cohorte au pouvoir? 


Qu'est-ce que la proportionnelle mixte?

Le PLQ est le seul à s'opposer à la refonte du mode de scrutin. 

«C'est encore nous, dans les régions, qui allons passer à la casserole.» ~ Philippe Couillard, chef du PLQ
   Les Québécois votent actuellement pour le candidat d'un parti dans une circonscription, et le parti qui réussit à faire élire le plus de députés est appelé à former le gouvernement.
   Avec un mode de scrutin mixte, le projet envisagé par les trois autres partis, les électeurs voteraient toujours pour un député dans leur circonscription, mais il y aurait également des candidats proposés par les partis sur des listes régionales, élus en fonction du pourcentage des votes obtenu par chacune des formations.
   Un autre chef de parti avait promis que les élections fédérales de 2015 seraient les dernières sous ce mode de scrutin : Justin Trudeau. Le gouvernement Trudeau avait toutefois renoncé à l'idée, ce qui a suscité la colère de plusieurs électeurs.
(Source : ICI Radio-Canada Info)

Il n’y a malheureusement pas de candidats du Parti vert dans toutes les circonscriptions. Et, le Parti Nul n’a pas eu le temps d’inscrire des candidats. Si la réforme du scrutin n’a pas lieu, nous verrons encore les mêmes têtes sur les poteaux dans quatre ans. Mais, peut-être que la Parti nul réussira à présenter plusieurs députés – ce qui serait une option par défaut des plus respectables.

Mission du Parti nul
La démocratie, au Québec comme dans plusieurs pays occidentaux, est en perte de légitimité, au point où de plus en plus de citoyens jugent inutile d’exercer leur droit de vote. Il y a là un grave problème qui demande toute notre attention.
   Pourquoi un Parti nul? Parce que l’électeur ne dispose d’aucun moyen d’exprimer son vote de manière à signifier sans équivoque son insatisfaction à l’égard des partis politiques, du système électoral ou des institutions politiques en général. D’une part, l’abstention consiste à ne pas se prévaloir de son droit de vote, ce qui, même lorsqu’il s’agit d’un geste de protestation volontaire et réfléchi, risque toujours d’être interprété comme un simple désengagement politique ou, pire encore, comme un acquiescement tacite à la situation sociale et politique actuelle. D’autre part, le bulletin de vote délibérément annulé sera assimilé à la catégorie des «votes rejetés», non considérés dans le résultat de l’élection.
   On comprend donc la nécessité de mettre en place un medium d’expression de l’insatisfaction citoyenne efficace qui ne trahisse pas l’opinion authentique de l’électeur. C’est précisément cette faille démocratique que le Parti nul se donne comme mandat de corriger. Pour que l’insatisfaction populaire puisse être prise en compte de façon significative dans les résultats électoraux, le Parti nul propose de présenter un candidat nul dans chaque circonscription électorale. Ainsi, une case «Parti nul», symbolisant l’annulation du vote, apparaîtra sur chaque bulletin de vote, permettant aux électeurs désireux d’exprimer leur insatisfaction d’être réellement considérés dans le résultat de l’élection.
   Le Parti nul existe pour mettre au jour un malaise démocratique dont il faut selon nous tenir compte. Nous croyons que cette insatisfaction est significative et qu’elle mérite d’être exposée puisqu’elle est la manifestation du fossé qui sépare la classe politique, qui exerce dans les faits le pouvoir, et la volonté du peuple, qui est sensé, dans une démocratie, exercer ce pouvoir. Reconnaître collectivement l’existence de ce malaise démocratique, notamment par la comptabilisation des votes annulés, n’est qu’une des étapes qui peut nous mener vers l’instauration d’une véritable démocratie. 

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Prenons donc un moment pour réfléchir à tous nos défis individuels, collectifs et planétaires, à la lumière de cet article.

[Les passages en bold sont de mon initiative.]

Parlons du changement
Patrick Estrade (psychologue, écrivain)  


J’adore parler du changement. J’en parle dans tous mes livres. J’adore parler du changement, dis-je, parce dans le mot changement, j’entends : transformation, évolution, mûrissement, grandissement, bref tous ces mots qui indiquent qu’une personne est vivante, qu’elle vit dans un monde bien vivant lui aussi. J’aime le changement car j’aime le nouveau. Le nouveau, c’est ce qui n’est pas encore là, mais qui pourrait – ou qui pourra – bientôt arriver. Le nouveau, c’est comme un voyage, comme une aventure. Le nouveau, c’est la vie

Changer ou ne pas changer telle n’est pas la question

À la base de toute nécessité de changement, il y a une «crise». Ce mot vient du grec «krisis». Attention : Krisis, ce n’est pas la galère, la catastrophe. Krisis signifie : en examen. Et, par extension, ce sera le jugement, le choix, la décision. On est en crise, donc tant mieux, il va falloir s’arrêter pour réfléchir et faire le point. On est en crise? Tant mieux, c’est que quelque chose doit changer, qui va nous conduire à adopter une autre attitude ou un autre regard sur les choses ou sur la vie.

Les deux besoins fondamentaux

Pour ma part, j’en distingue deux : un chez la femme, un chez l’homme. Bon, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Je ne suis pas en train de prétendre que les besoins humains se réduiraient à ces deux seules questions. Je dis juste que si l’homme et la femme vivant en couple conjugal comme le disait si élégamment Marguerite Yourcenar, pouvaient reconnaître ce besoin respectif, un grand pas serait fait dans leur compréhension réciproque et dans leur respect mutuel, seuls ferments véritables de l’amour.

Pour définir la crise, je n’ai jamais trouvé de meilleure définition que celle d’Antonio Gramsci : «La crise, c’est quand le vieux ne veut pas mourir et que le neuf ne peut pas naître». Là est le noeud gordien du changement. Si celui-ci nous paraît si difficile, c’est parce que nous essayons toujours de remettre au plus tard possible le moment où il nous faudra effectivement faire mourir l’ancien pour que le nouveau puisse naître, pensant naïvement que tant que nous n’agirons pas, rien ne se passera. Or, ne rien faire a un nom, c’est s’abstenir. C’est donc une action, et elle a des conséquences.

Le changement, c’est troquer hier pour demain

Par conséquent, le vrai problème n’est pas de savoir si je peux m’abstenir de changer mais de savoir que, que je m’abstienne ou non de changer, les deux auront des conséquences. Si j’opte pour changer de mon plein gré, je pourrai choisir mon moment, mes modalités et surtout, développer mes efforts de changement au rythme qui me convient de façon à en garder la maîtrise. À l’opposé, si j’attends que la vie m’y contraigne, cela se fera généralement dans les pires circonstances et dans un moment où je n’aurai pas le choix des modalités. Mon obligation de changement se fera dans une telle urgence qu’il y a fort à parier que je le vivrai très mal et qu’il me déstabilisera, chose que, précisément je voulais éviter en reculant le moment de changer. C’est ainsi que nombre d’entre nous se cantonnent dans des positions masochistes et frileuses, perpétuant au quotidien des mondes de frustrations et de perspectives gâchées juste parce qu’ils n’ont pas vu – ou pas su voir – les perspectives que pouvait contenir la crise qu’ils traversaient.

Le changement est une épreuve, mais ce n’est pas une plaie.

Plus nous inscrirons notre vie dans une perspective d’évolution, moins nous aurons à le redouter. Et de même, plus nous irons de notre plein gré vers lui, l’accueillant comme une vitale nécessité, moins nous nous sentirons frappé par ce que nous croyons être le destin.

Lorsque nous nous angoissons à l’idée de changer quelque chose dans notre vie, nous devrions nous arrêter un moment sur cette angoisse et nous demander si c’est réellement le changement que nous redoutons, ou si ce ne serait pas plutôt la perte de quelques «fantômes» du passé ou de quelques privilèges que la vie nous a consentis plus longtemps qu’elle ne l’aurait dû. En analysant avec un autre oeil ces situations, peut-être nous apercevrons-nous que ce que nous considérions comme des «avantages acquis» n’en étaient plus depuis longtemps, mais étaient devenus de bien mauvais compagnons de vie entravant la route d’un épanouissement bien plus prometteur. Alors, cette crise existentielle qu’est le changement deviendra pour nous une porte qui pourra s’ouvrir vers un autre avenir.

Copyright © Francis mise à jour du 01 Juin 2017

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«Il ne faut jamais se tromper de vie. Il n’y a pas de marche arrière.»
~ Jean-Paul Dubois (La succession, 2016)
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En complément

Je crois que ce livre peut être utile à tous, alors que les agressions physiques, verbales, et les misérables trolls du web, sont monnaie courante...


Être soi 
Et ne plus se faire tondre la laine sur le dos
Patrick Estrade
Éditions Robert Laffont – Collection Réponses (2017)

Pourquoi est-on vulnérable? Comment se laisse-t-on fragiliser?
Comment reconquérir son territoire et son identité?

Dans une société de plus en plus dure et concurrentielle, chacun d’entre nous est soumis quotidiennement à des rapports de force et à des luttes de territoires. Quand certains sortent magistralement leur épingle du jeu, d’autres peinent à s’affirmer et à prendre leur place, malgré des efforts jugés démesurés. Pour eux, bien sûr, «l’enfer, c’est les autres».
   Or, pour Patrick Estrade, l’humanité ne se partage pas entre d’un côté «les écraseurs», et «les écrasés» de l’autre. Force est de constater, au contraire, que les premiers ne sont forts que dans la mesure où les seconds acceptent d’être faibles et de leur concéder du terrain. En raison d’une éducation trop stricte, de traumatismes ou d’accidents de parcours, on peut laisser la loi des autres s’imposer et sombrer dans la culpabilité, la frustration et l’autodénigrement. Pour échapper à ce cercle vicieux, Patrick Estrade nous guide pas à pas dans un nécessaire travail de recentrage sur soi émotionnel, relationnel et intentionnel. Grâce à des analyses de cas, des outils faciles à utiliser et des exercices pratiques, il nous aide à déjouer les stratégies invasives et les mécanismes psychologiques invalidants, de façon à trouver un terrain sur lequel jouer enfin à égalité avec les autres. Et donner le meilleur de soi-même!

Extraits disponibles :

22 août 2018

Que signifie être honnête?

Vous croyez peut-être que les notions d’honnêteté et de confiance me préoccupent. C’est vrai, j’en cause souvent. Aucune relation ne peut tenir la route sans confiance mutuelle; et si elle a été ébranlée par le mensonge, la trahison, la tromperie, il est impossible de revenir en arrière.

«Les ouvrages de psychologie, de philosophie et de religion parlent tous de la nécessité de l’honnêteté et de la vérité. Nous avons un besoin vital de croire qu’on nous dira toujours la vérité. Pourtant, il serait intéressant de nous demander si nous connaissons quelqu’un qui soit absolument intègre. ... Mais que veut dire honnête? Honnête comment? Dans quelles circonstances? Avec qui? Honnête pour les choses importantes? Autant de questions qui suggèrent qu’il y a plusieurs sortes et plusieurs degrés d’honnêteté.
   Quelle que soit la définition que l’on en donne, il reste que la malhonnêteté est la grande coupable de l’échec des relations. Les familles se séparent, les amants s’agressent physiquement et commettent des ‘crimes passionnels’. Les commerces se dissolvent, les gouvernements s’écroulent et les nations se livrent à des guerres sanglantes. Il est souvent moins ‘grave’ de dire un mensonge pour éviter de graves crises. On se dit : ‘Tant que cela ne blesse personne’...
   Les exemples de malhonnêteté sont légion dans presque tous les secteurs de notre société, à tous les niveaux. On les retrouve dans les relations les plus ordinaires, comme au sein des politiques internationales les plus complexes. Si les gens ne mentent pas carrément, on peut dire qu’ils pratiquent des semi-vérités.
   Les publicistes nous déclarent avec une vulgarité criarde que leurs produits sont les meilleurs. Ils promettent la guérison, un soulagement instantané, si nous achetons leurs produits. Même les plus naïfs savent que ce sont des mensonges, mais nous les entendons si souvent que nous finissons par être désensibilisés; ils ne nous choquent plus.
   Les journalistes qui se vantent de porter la vérité aux yeux du public n’hésitent pas à mentir pour avoir accès à la vérité. Les promesses électorales des politiciens ne sont pas tenues. On nous promet d’équilibrer le budget, de faire disparaître la criminalité, de mettre fin aux guerres, d’éliminer la pauvreté... Certains promettent même de donner un regain de vitalité à la famille et de réintroduire la morale dans notre société décadente. Après plus de cent ans de rêve américain de liberté, de justice et d’égalité pour tous, nous avons encore de l’espoir. Nous ne sommes pas stupides mais conditionnés à ne pas être trop exigeants dans le domaine de la vérité.
   Un mensonge ‘fait son chemin’. Si, comme c’est le cas pour la vérité, le mensonge ne suscitait qu’une réaction, nous n’aurions qu’un choix à faire : y croire ou non. Mais le mensonge nous laisse généralement dans un état de confusion, de crainte, d’incertitude, de doute, de ressentiment. On a sous-évalué l’importance de dire la vérité. Les doutes qui naissent du mensonge ont une grande influence sur la durabilité de la confiance. Elle est au cœur de toute relation. Il n’y a pas de confiance sans vérité.
   Le besoin de croire est très humain. Nous avons besoin de nous faire mutuellement confiance. Je crois que nous deviendrions fous si nous ne pouvions avoir confiance en personne. La vérité procure un sentiment de sécurité qui nous rend plus ouverts.»
~ Leo Buscaglia (Loving Each Other, 1984)

Or les mensonges et les escroqueries de l’industrie pharmaceutique menacent la vie même des consommateurs de médicaments. C’est quand même terrifiant. Sauf en cas de nécessité absolue, je me tiens loin des pilules, par expérience personnelle et instinct de survie. Et aussi parce que j’ai vu des gens de mon entourage aux prises avec des effets secondaires néfastes, souvent pires que les symptômes qu’on cherchait à traiter – par exemple, les anxiolytiques de la catégorie des benzo qu’on administre comme des bonbons en CHSLD. Je me méfie du made in China puisqu’on ne peut compter sur de quelconques normes de salubrité, de qualité et de sécurité d’utilisation. Raison de plus en matière de produits pharmaceutiques : des tas de lumières rouges clignotent! De toute façon, les grands laboratoires pharmaceutiques ne souffrent pas d’une overdose d’honnêteté; le problème est international (1).

L'industrie pharmaceutique ne crée pas des remèdes... elle crée des clients.

Je ne voudrais être dans les souliers des «clients» qui prennent ces médicaments :  

Huit lots supplémentaires de médicaments à base de valsartan seront rappelés «par précaution» a indiqué Santé Canada. Plusieurs produits avaient déjà fait l’objet d’un rappel en juillet pour les mêmes raisons, le N-nitrosodiméthylamine (NDMA) classé comme une substance cancérogène probable par l’Organisation mondiale de la santé.

Le Devoir, le 4 août 2018 :
Le rappel de médicaments à base de valsartan est la goutte qui fait déborder le vase pour l’Ordre des pharmaciens du Québec. Ce médicament destiné aux patients cardiaques, qui a été prescrit à plus de quatre millions de Canadiens en 2017, a fait l’objet d’un rappel mondial le mois dernier et lève une fois de plus le voile sur les risques associés aux monopoles dans l’industrie pharmaceutique.
   Du N-nitrosodiméthylamine (NDMA), une substance classée comme cancérogène probable par l’Organisation mondiale de la santé, a été retrouvée dans des médicaments à base de valsartan dont l’ingrédient actif, sous forme de poudre, a été produit par la pharmaceutique Zhejiang Huahai en Chine.
   Le hic, c’est que le laboratoire pétrochimique de l’entreprise est l’unique fournisseur de cette poudre pour la plupart des grandes compagnies pharmaceutiques. Zhejiang Huahai a fait son mea culpa cet été en disant que la contamination était probablement due au fait qu’elle a modifié son processus manufacturier en 2012.
   La valsartan est l’ingrédient actif de plusieurs médicaments destinés aux personnes atteintes de maladies cardiovasculaires, comme l’insuffisance cardiaque et l’hypertension artérielle. La contamination pourrait être présente dans certains médicaments depuis 2012.

De la poudre au comprimé
L’usine chinoise fournit la majorité des géants de l’industrie. C’est pourquoi on retrouve ces médicaments sous plusieurs noms dans les pharmacies, tels que Act-Valsartan, Teva-Valsartan, Sandoz Valsartan, Valsartan de Sanis, Valsartan de Pro Doc Limitée et Valsartan de Sivem produits pharmaceutiques.

La liste complète des produits rappelés est disponible sur le site de Santé Canada.


Alliances intéressées, alliances dangereuses pour la santé

Pierre Biron
Agora | Dossier : Système de santé


Joel Lexchin. Doctors In Denial : Why Big Pharma And The Canadian Medical Profession Are Too Close For Comfort. Toronto : Lorimer; 2017 - ISBN 978-1-4594-1244-6 (imprimé) - ISBN 978-1-4594-1245-3 (EPUB)

L’auteur, urgentologue et expert en politique du médicament, peint une fresque historique des alliances entre la profession médicale, l’industrie et les gouvernements au Canada. Ces alliances entre tous les acteurs du médicament se font au détriment des consommateurs, volontaires ou obligés. Voici quelques observations et réflexions choisies dans son livre :

a) Cette «alliance» est antérieure à l’amorce du néolibéralisme ouvertement mise en œuvre par Reagan aux É.-U. et Thatcher au R.-U.; elle en fut renforcée et continue de l’être. En même temps la privatisation de la santé a commencé à s’installer au pays dans les années 1980 et continue de le faire : frais accessoires en cabinet et à l’hôpital; privatisation de la collecte de sang, de la radiologie pointue, des polycliniques, de laboratoires biomédicaux; désaffiliation du régime public par des médecins; PPP dans la construction et la gérance d’hôpitaux (pourtant avérés désastreux à l’étranger et au pays), PPP ou financement privé en recherche clinique et en formation médicale continue; tous des indicateurs fermement dénoncés par Médecins québécois pour un régime public (Canadian Doctors for Medicare dans le reste du Canada).

b) L’alliance et la privatisation convergent pour justifier que l’on trouve éthiquement normales de nombreuses situations conflictuelles liées aux soins, à la formation, à la recherche et à la santé publique. L’alliance et les PPP se ressemblent en assumant que des fonds privés soient nécessaires pour «servir le public», une aberration en soi car le privé ne vise que le profit et le public vise le meilleur service au meilleur coût.

c) Toute bonne pratique de soins doit reposer sur un savoir médical et une habileté clinique dont l’objectif doit demeurer soignant alors que les pharmaceutiques dominées par le marketing n’hésitent pas à enfreindre leurs propres codes, à tricher, à encourir des condamnations civiles et criminelles, à corrompre politiques, agences, médias, instances médicales, revues savantes, chercheurs cliniques, associations de patients et prescripteurs. Les engagements de l’industrie à se comporter en firmes socialement responsables ne sont que des fausses promesses alors qu’on y pratique une marchandisation socialement irresponsable.
[...]
Article intégral :

Image : © Wildpixel (via Searcy Law)

(1) Les études médicales
L'une des questions critiques à se poser lorsqu’on lit un article de revue médicale est : qui a financé l'étude? Dans la plupart des revues, les chercheurs doivent identifier leurs sources de financement. Alors c’est quoi le problème? Eh bien, les chercheurs peuvent masquer la véritable origine du soutien financier : le cacher, le camoufler, ou même blanchir l'argent par le biais d'un groupe de façade. Pourquoi la source de financement est-elle importante? Sur les milliers d'études, une sur huit serait financée par l'industrie et publiée pour ses conclusions favorables. Mais nous ne pouvons pas le certifier puisque 77 % des auteurs ne révèlent pas leurs sources de financement. Le problème est que la responsabilité de divulguer les vraies sources de financement est laissée à l’entière discrétion des auteurs. Alors, combien de chercheurs divulguent la vérité?
   Un rédacteur en chef de longue date au New England Journal of Medicine a écrit un article cinglant sur les sociétés pharmaceutiques et les médecins qui ont omis de déclarer les centaines de milliers de dollars qu’ils ont reçus des sociétés pharmaceutiques telles que GlaxoSmithKline. Cette société a été poursuivie et condamnée à des milliards de dollars d’amendes pour des activités de corruption et de suppression de données. Quand GSK obtenait des résultats «commercialement inacceptables», elle les enterrait, tout simplement. Des amendes de milliards de dollars, mais pour les entreprises pharmaceutiques cela fait partie des coûts pour faire des affaires. Aussi répréhensibles que soient les pratiques de l'industrie pharmaceutique, une grande partie des membres de la profession médicale est encore plus coupable. Nous pouvons nous attendre à ce que les sociétés pharmaceutiques accordent la priorité aux résultats financiers, mais nous atendons plus d’honnêteté de la part des professionnels de la santé. ~ Michael Greger, MD., Care2

23 août 2017

Manifestations pacifiques anti-rodéo, 24 au 27 août, Montréal

Que dire de plus sur cet infâme divertissement. J’ai déjà exprimé ma répulsion et mes objections, et critiqué les abrutis qui terrorisent et brutalisent des animaux paniqués pour combler leur obsession de dominer et démontrer leur prétendue virilité. (Voyez le libellé Zoofriendly) Ça me fait penser à l’investiture de Trump – personne n’y croyait et pourtant c’est arrivé... parce qu’un tas de (...) ont voté pour lui.

Je le répète : il n’existe aucune façon éthique de brutaliser.


La maltraitance envers les chevaux commence avec des instruments de torture tels que le mors, la selle, les sangles, les étriers, les éperons, les fers, le fouet, etc. Le cheval se soumet parce qu’il sait qu’en refusant les ordres du cavalier, il subira pire supplice – s’il se rebiffe parce qu’il souffre, on le frappera! C’est en visitant des écuries qu’on voit à quel point le milieu est malsain : plusieurs pensions, ranchs western, écoles de haute compétition et fermes d’élevage pour les rodéos exploitent les chevaux avec une cruauté psychotique. Encore une fois, le problème se résume au manque d’information, de sensibilisation et d’éducation. Nous sommes mûrs pour un changement de paradigme.

Association Terriens et KARA 
vous invitent aux manifestations pacifiques anti-rodéo durant le NomadFest de Montréal du 24 au 27 août.

Nous devons créer un mouvement sans précédent contre l’utilisation des animaux à des fins de divertissement. Toutes les personnes sensibilisées à la cause devraient se présenter à ces manifestations pacifiques!
   Les élections approchent à grands pas! Nous devons montrer à l’administration Coderre que nous ne voulons pas de rodéo à Montréal! C’est inacceptable! Montréal mérite mieux! Unis, nous serons plus forts!

Seriez-vous terrifié si vous étiez à sa place? 

Joignez-vous à nous pour exprimer votre désaccord à la Place Jacques-Cartier (en face du 257, rue de la Commune Est) à l’endroit même où se tiendront les rodéos.
   Nous ferons une haie de déshonneur pour sensibiliser les spectateurs qui assisteront à ces événements qui promeuvent la cruauté animale.
   Nous aurons des affiches et des bannières sur place, mais n’hésitez pas à en créer des originales portant un message en lien avec les rodéos.
   Les activistes sont invités à informer et à sensibiliser la population dans le calme et le respect.

Les animaux ont besoin de nous! Venez en grand nombre!
Quatre événements :
Le jeudi 24 de 18 h 30 à 20 h 30
Le vendredi 25 de 18 h 30 à 20 h 30
Le samedi 26 de 18 h 30 à 20 h 30
Le dimanche 27 de 12 h 00 à 14 h

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Mustangs sauvages dans les plaines américaines.
Source de toutes les magnifiques photos ci-après : 
http://cochise67.easy4blog.com/categorie-chevaux-4101-3.html
À visiter si vous aimez les chevaux...

Pour compenser l’horreur des jours qui viennent, je propose des messages qui mettent l’accent sur la dignité, la beauté et la magnificence des chevaux, ainsi que leur contribution extraordinaire au mieux-être des humains, dont l’équitation thérapeutique, éducative, sportive et récréative (1).

Laissons parler le cœur. Une fois qu’on a obtenu la confiance du cheval par la douceur, il s’établit une connexion de cœur à cœur entre nous – littéralement.


Si vous ne connaissez pas les chevaux, vous pourriez commencer par le documentaire de Stormy May : des témoignages émouvants et inspirants de la part de cavaliers qui aiment et respectent les chevaux. Par ailleurs, le film pourrait susciter un changement de perception chez certains cavaliers, une sensibilisation pouvant les aider à changer leurs attitudes envers leurs montures. On y décrit clairement en quoi consiste la sensibilité physiologique, émotionnelle et psychologique du cheval.


«C’est une question de perception; on peut regarder la même montagne et ne pas du tout percevoir la même chose.» ~ Stormy May

Sur la Voie du Cheval – documentaire complet (sous-titrage français)  

Le documentaire «Sur la Voie du Cheval » explore l'avenir des chevaux dans le contexte de leur relation avec les humains.  L’auteur, Stormy May, entraînait des chevaux, enseignait l’équitation et était juge lors de compétitions. Un beau jour, elle a remis en question la façon d’entraîner et d’enseigner. Elle a vendu son ranch et a parcouru le monde pour interroger les enseignants d'aujourd'hui, des leaders et des visionnaires qui se sont penché sur ce que les chevaux pouvaient nous enseigner au lieu de ce que nous pouvions leur enseigner. Elle a rencontré entre autres Alexander Nevzorov, Klaus Hempfling, Linda Kohanov, Mark Rashid, Carolyn Resnick, et l’artiste Kim McElroy. Le documentaire met l'accent sur la création de nouveaux moyens pacifiques de réunir les humains et les chevaux pour nous guérir les uns les autres, ainsi que la planète.



Extrait d’un autre documentaire :
Honoring Consent with Horses – Ren Hurst

What does honoring consent mean with a horse? How do we set boundaries compassionately? How can we walk the path of unconditional love in our daily lives? How can our animal companions help us truly realize our dreams?
   Freedom lies in this moment when we step out of our stories and meet others without exploitation or control. The choice is ours to make. This is an excerpt of a workshop by Ren Hurst.


Comment by Valerie, Feb.27, 2017: I stopped riding my horses a number of years ago. I hung on to my tack until recently. I do not want to promote riding or any sort of equine exploitation but my saddles were expensive and I sold them. I threw out my horse books telling all the ways to ‘train’ a horse. If I do not promote riding I cannot condone giving these books to those who will exploit horses. I see nothing admirable about riding horses for any reason. If people would take the time to discover the wonderful relationship they could have with their horse(s) without riding they’d be more than thrilled.

Site de Stormy May : http://ourhorses.org/


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Maintenant, qu’arrive-t-il au cheval qui soi-disant ne sert plus à rien?
Plutôt que de l’envoyer à l’abattoir pensez à cette alternative :

Le Refuge RR  
Willy and Mikey

À travers l’histoire, l’homme a mesuré la valeur du cheval en fonction de ce qu’il pouvait faire pour lui. Les chevaux nous ont fourni un moyen de transport, ils ont accompli de rudes labeurs, ont transporté des soldats au champ de bataille, ont performé en tant qu’athlètes, nous ont divertis et ont procuré du plaisir à des millions de personnes. Quelque part en chemin, l’homme a oublié la vraie valeur du cheval…
   Lorsque nous regardons nos chevaux être simplement des chevaux, nous ne pouvons qu’apprécier leur valeur intrinsèque. Ce sont de magnifiques créatures à contempler. Nous sommes souvent émerveillés par leur bravoure et leur loyauté envers leurs pairs. Nous sommes quotidiennement inspirés par leur intelligence, leur curiosité et leur enjouement.
   Nous croyons que nous avons une dette de reconnaissance envers ces êtres magnifiques. Donc, de la part de l’humanité, le Refuge RR leur retourne leur liberté, ce qui n’aurait jamais dû leur être enlevé, et leur apporte la protection qui leur est due.
   Vous avez besoin de nous rejoindre?  L’horaire pour prendre soins du grand nombre d’animaux étant très chargé, il est préférable de nous rejoindre par courriel à l’adresse suivante : refugerr@xplornet.ca .  Vous pouvez rejoindre Rose en cas d’urgence seulement au 438.837.1155.  Vous pouvez aussi contacter Lisa, une de nos bénévoles dévouées au 613.674.1461

21305 Concession 10 RR 2, Alexandria ON, Canada K0C 1A0

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Poèmes de chevaux
Paradis 04

Un étalon d'argent
Toi qui brises le vent
Ta couleur argentée
Donne envie à tous les cavaliers
De grimper
Et de galoper
Les cow-boys veulent te ligoter
Pour t'apprendre le «respect»
Ne te laisse pas attraper
Tu a le droit à ta liberté

 
Cheval couché
Derrière quatre bouts de barbelé
Personne ne vient jamais le voir
Dans le brouillard
Du soir
Un hennissement retenti
L'humain a encore une fois menti
Être avec lui
Ce n'est pas forcément la belle vie


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Les bienfaits de l’équitation thérapeutique
Fédération québécoise d’équitation thérapeutique

Les bienfaits de l’équitation thérapeutique pour les personnes ayants une déficience sont: amélioration de la mobilité articulaire, de l’équilibre et de la coordination; augmentation du tonus et de la force musculaire; prévention des contractures; assurance et estime de soi rehaussées; amélioration de la capacité de concentration; mise en valeur de l’autonomie; amélioration de l’intégration sociale ... La recherche a montré des résultats bénéfiques pour la réadaptation à la suite d’un accident vasculaire cérébral, de sclérose en plaques, d’un traumatisme crânien et de lésions cérébrales traumatiques... Grâce à la recherche internationale, les programmes d’équitation thérapeutique continuent de progresser au Canada et font une énorme différence dans la vie d’enfants et d’adultes ayant une mobilité réduite ou qui sont aux prises avec une déficience cognitive, visuelle ou auditive.
   L’équitation thérapeutique est un terme générique pour désigner toutes formes d’activités équestres conçues à l’intention des personnes ayant une déficience et qui mettent l’accent sur l’apprentissage de techniques fonctionnelles d’équitation à des fins thérapeutiques. Un professionnel qualifié, par exemple un physiothérapeute ou un ergothérapeute, un psychologue ou un éducateur spécialisé, collabore avec le cavalier et son instructeur d’équitation à la définition des objectifs physiques, psychologiques, éducationnels et techniques visés et à la conception d’un programme sûr et logique en vue de les atteindre. Dans ce contexte, le cheval tient lieu d’assistant au cavalier et à son instructeur et les aide à parvenir à leurs objectifs.
   L’équitation thérapeutique contribue à rehausser chez la plupart des personnes ayant une déficience le bien-être physique, mental, émotif et/ou social. ... Aux personnes dont la mobilité est réduite en raison d’un handicap, le cheval procure une liberté de mouvement et libère de l’obligation d’utiliser des aides et accessoires fonctionnels, tels fauteuil roulant, béquilles et cannes. ...
[...]  
   Les instructeurs d’équitation thérapeutique sont les principaux responsables de l’élaboration du programme de formation et les professionnels de la santé et de l’éducation sont généralement sollicités en qualité de consultants.
   Par professionnel de la santé, en entend les physiothérapeutes, les ergothérapeutes, les orthophonistes et autres spécialistes de la pathologie du langage, les audiologistes, les psychiatres, les psychologues, les infirmières, les travailleurs sociaux et les médecins.
   Par spécialiste de l’éducation, on entend les éducateurs spécialisés, les enseignants, les professeurs d’éducation physique adaptée et les récréologues.



Comme en tout domaine, méfiez-vous des charlatans...

S’improviser thérapeute équestre
Annie Bourque

En naviguant sur le web, Éliane Trempe, directrice du Centre d'apprentissage en thérapie équine-Québec (CATEQ), découvre une multitude de sites internet où des gens s'improvisent thérapeutes. «Cela peut être dangereux s'ils n'ont pas la formation d'instructeur en équitation thérapeutique. Certains propriétaires profitent de la naïveté des parents qui veulent tout essayer pour améliorer le bien-être de leur enfant.»
   L'équitation thérapeutique, ajoute-t-elle, n'a rien à voir avec les tours de poney. L'Association canadienne d'équitation thérapeutique (ACET) forme des instructeurs spécialisés qui doivent subir une série d'examens rigoureux. «Cela demande en moyenne une formation de deux ans, jumelée à des stages dans les centres équestres.»
   Le Dr Louis Freyd, psychologue spécialisé en santé mentale, recommande à plusieurs de ses patients de suivre une thérapie avec le cheval. Lui aussi dénonce le manque de rigueur et l'amateurisme de certains centres. «Ici, au Québec, c'est un peu le Far West. L'équitation thérapeutique mériterait d'être mieux encadrée. Parfois, il n'y a même pas de formation, ni en équitation ni en santé mentale. Cela peut être dangereux.»
   Le Dr Freyd a eu la chance de réaliser un stage dans un hôpital psychiatrique de Bourges, en France. L'équivalent, selon lui, de l'hôpital Douglas de Montréal. «En France, les psychoses, les dépressions anxieuses sont traitées dans les centres équestres. La pratique est extrêmement encadrée.»

Ce dont il faut se méfier
[...] Comment le public peut-il démêler le vrai du faux? «Il suffit de vérifier sur le site de l'ACET ou de la Fédération québécoise.» Une douzaine de membres au Québec détiennent les certifications requises pour enseigner les rudiments de l'équitation thérapeutique.

 

 

 

 


7 octobre 2016

L’oncologie : parlons-en!

La journaliste Josée Blanchette a répété dans toutes ses interviews que le refus de la chimiothérapie est un choix personnel et que le but de son essai n’est pas de pousser les patients à la refuser. Son message est pourtant clair : elle nous propose de réfléchir et d’oser questionner les dictats, même bien intentionnés, du pouvoir pharmaco-médical. Au lendemain de l’émission Tout le monde en parle, plusieurs médecins et oncologues ont protesté. «Mais je n’ai jamais prétendu que la chimio n’est pas efficace pour certains cancers. Les oncologues devraient commencer par lire mon livre plutôt que de réagir à une entrevue tronquée à TLMEP», a commenté l’auteure, aussi chroniqueuse au Devoir. En réalité, il faudrait la remercier de contribuer à ouvrir les yeux des gens qui en auraient besoin. Je salue son audace et son courage, et j’ai hâte de lire son livre.

Titre : Je ne sais pas pondre l’œuf, mais je sais quand il est pourri 
Billets, dérives, témoignages; Flammarion Québec, 2016 

Résumé : Essai, récit, exercice de réflexion, ce travail journalistique minutieusement documenté aborde la question du cancer à travers l'expérience personnelle de Josée Blanchette et les témoignages qu'elle a reçus. Cette enquête sur un sujet majeur donne la parole à de nombreux spécialistes lucides et parfois critiques. L'auteure remet en question les accointances entre l'oncologie et les compagnies pharmaceutiques, effectue une incursion en médecine intégrative et propose des pistes de prévention et de postvention. Au coeur de sa démarche, elle place le discernement de chaque personne et son pouvoir d'agir.

Diffusion web des segments de l’émission :
http://ici.radio-canada.ca/tele/tout-le-monde-en-parle/2016-2017/segments/entrevue/9285/josee-blanchette?isAutoPlay=1


«Dans les journaux scientifiques, il y a des controverses, mais à ma connaissance, il n’y a pas de controverses sur les données probantes oncologiques.»
~ Gaétan Barrette, médecin et ministre de la Santé et des Services sociaux
(Photo : Jacques Boissinot, La Presse canadienne)

Au départ, être à la fois médecin et ministre de la Santé est plutôt ambigu et peut-être propice aux conflits d’intérêts. Le milieu médical est une forteresse blindée contre les irradiations citoyennes, de sorte que nous évoluons dans un univers distinct de celui de l’État, à notre grand dam.

En juin 2014, j’ai reproduit l’article de Josée Blanchette intitulé «La chimio pour les nuls». J’ai également inclus le témoignage d’une amie qui a refusé la chimio/radio; en passant, elle se porte très bien. À son dernier examen l’oncologue lui a dit : «Vous avez bien fait de refuser la chimio et la radiothérapie». Nous étions étonnées qu’il ose le dire; néanmoins ça prouve qu’il y a des oncologues honnêtes... Et puis, soulignons qu’il y a des charlatans et des profiteurs tant en médecine dure qu’en médecine douce. On doit vivre avec.  
http://situationplanetaire.blogspot.ca/2014/06/le-cancer-sans-chimioradiotherapie.html

Beaucoup de gens de mon entourage, proches, amis et connaissances, ont eu un cancer. Certains ont prolongé leur vie quelque temps avec la chimio, d’autres sont morts rapidement quand même, et d’autres, qui n’ont pas subi de chimio, vivent encore 10 ans après un verdict de mort. C’est le jeu de la roulette russe.



En santé, comme en tous domaines, certaines choses marchent et d’autres pas. Je me permets une analogie. Pensons à une relation de couple qui ne fonctionne plus depuis longtemps. À l’approche de la rupture inévitable, l’on peut s’entêter en se disant «j’ai investi tellement de temps et d’énergie, enduré tellement de choses, je ne peux pas abdiquer». C’est à ce moment-là que les vrais problèmes commencent. 
     J’ai été témoin d’expériences traumatisantes dues notamment à l’acharnement. Il y a plusieurs années, un voisin avec qui je causais parfois, mentionna qu’il avait déjà subi des traitements de chimio pour un cancer du poumon. Un jour, il vint me voir en fin d’après-midi. Il me raconta que sa nouvelle chimiothérapie «agressive» le rendait si malade et souffrant qu’il voulait y renoncer. Je lui ai demandé pourquoi il ne le faisait pas. Il m’a répondu que l’oncologue et sa famille mettaient beaucoup de pression pour qu’il continue : «tout ce que tu as enduré ne sert à rien si tu abandonnes maintenant». Il avait l’air extrêmement épuisé. Il ne savait pas quoi faire, mais il voulait désespérément cesser de souffrir. Je l’ai encouragé à en discuter avec son médecin tout en lui disant qu’il était le seul à pouvoir choisir de tourner à gauche ou à droite au bout du chemin. Quand il a quitté, j’ai ressenti comme un adieu dans son attitude. Tôt le lendemain matin, plusieurs auto-patrouilles étaient stationnées devant sa propriété. Des agents accompagnés de chiens renifleurs interrogeaient les voisins. La famille avait signalé sa disparition. En fin de journée, les policiers l’ont retrouvé dans un boisé des environs – le pauvre homme s’était pendu durant la nuit. Une option tout aussi horrible que le jeûne auquel se soumettent les malades à qui l’on refuse l’aide à mourir parce le personnel médical ne leur pas assignés une date d’expiration imminente.

Quand ta maison tombe en ruine, tu la quittes...

Les risques plus importants que les bénéfices

Je le répète une fois de plus, je ne suis pas anti chirurgies, médicaments et traitements oncologiques; et je comprends celles et ceux qui tentent le tout pour le tout.
     Il n’en reste pas moins que l’accumulation des substances toxiques et des irradiations peut ronger définitivement ce qu'il reste de sain dans l’organisme. Un organisme vulnérable en raison de la quantité de polluants que nous hébergeons déjà. Si le corps est une merveilleuse machine biologique, sa capacité d’éliminer des toxines est limitée. Je suggère aux personnes concernées de consulter la liste des effets secondaires des traitements oncologiques car les médecins ne crient pas sur les toits que d’autres médicaments s'ajouteront pour contrer ces effets :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chimioth%C3%A9rapie#Effets_secondaires
https://fr.wikipedia.org/wiki/Radioth%C3%A9rapie#Effets_secondaires

Science où est ta victoire?

Notre médecine traditionnelle a certes résolu certains problèmes de santé. Mais on ne peut nier l’augmentation constante des cancers, des maladies cardiovasculaires et chroniques dus à un ensemble de facteurs perturbants. Les systèmes immunitaires ne réagissent plus positivement à la pénicilline, aux antibiotiques et médicaments chimiques entre autres à cause de la surconsommation.
     Comme par hasard, nous apprenions hier que «trois millions de Canadiens reçoivent chaque année une ordonnance pour des antibiotiques de la famille des fluoroquinolones, mieux connus sous les noms de Cipro, d'Avelox et de Levaquin. Or ces patients ne savent peut-être pas que ces puissants médicaments comportent des risques d'effets secondaires graves et potentiellement permanents. En juin 2015, la vie d'Eric Elliott a basculé. À l'urgence, on lui a prescrit de la ciprofloxacine pour prévenir une infection. En quelques jours, son état de santé s'est dégradé au point où un médecin de l'urgence lui a recommandé de cesser le médicament après avoir diagnostiqué une réaction allergique sévère. Quelques semaines plus tard, d'étranges symptômes ont continué à se manifester. L'homme de 46 ans a perdu beaucoup de poids, ses muscles ont faibli et il a subi brusquement une rupture de tendon. «J'ai senti mon biceps lâcher comme un spring!», raconte-t-il. Dix-sept mois plus tard, son quotidien est fait de douleurs articulaires chroniques, de fatigue, d'insomnie, de dépression. Incapable de travailler, il a même dû abandonner son métier de grutier. En faisant des recherches sur Internet, il a découvert que tous ses maux pourraient être des effets secondaires du médicament pris pendant 10 jours seulement. (ICI Radio-Canada Info, 06/10/2016)

Voulant supprimer la maladie et la mort, ils la provoquent

Si nous mourons pour la plupart d’un cancer, d’un infarctus, d’une maladie incurable ou d’un accident de voiture, étonnement, selon une étude américaine, le nombre de décès causés par des surdoses de médicaments dépassent ceux causés par des accidents de voiture (1) extrêmement fréquents; et la septicémie tue plus de patients dans les hôpitaux que n’importe quelle autre maladie. 
     Alors, il est peut-être temps d’explorer d’autres solutions. C’est un défi similaire à celui des énergies fossiles, qui d’ailleurs contribuent abondamment à la dégradation de notre état santé. 
     Nous avons tellement peur de la mort que nous sommes prêts à endurer les pires supplices, ainsi qu’à torturer inutilement quantité d’animaux en laboratoire, croyant que cela peut nous sauver – ces pratiques sadiques et non probantes n’empêchent personne de mourir à son heure car à la fin, les vrais cobayes c’est nous. Retour de boomerang. 
     Mes amis-animaux sont donc les premières victimes des hommes de science sans conscience. L’exploitation des animaux pour la vivisection constitue un enjeu financier d’une telle ampleur qu’il est difficile d’en évaluer les retombées car il faudrait tenir compte de la fabrication du matériel de torture (instruments, cages et innombrables accessoires), de l’achat des virus, bactéries et germes cultivés en labo, de la production de cobayes en usine (extrêmement lucrative), des frais d’entretien, de l'embauche, et ainsi de suite. 
     Dans des laboratoires blindés, dont on refuse l’accès aux «profanes», chercheurs, médecins, vétérinaires, biologistes, chimistes et toxicologues font subir une panoplie de tortures physiques et psychologiques aux animaux, au nom de la science, de la recherche médicale, industrielle, pharmaceutique et militaire, à la poursuite de l’ultime «réussite» scientifique! L’élite scientifique continue d’affirmer qu’il n’y a pas de grandes découvertes ou «miracles de la médecine» sans le recours aux animaux de laboratoire pour les tests. «Pauvres p’tites bêtes, elles sont si mignonnes, elles sont sacrifiées pour nous. Mais nous n’avons pas le choix», disait récemment une biologiste qui teste sur les animaux. Faux : les tortionnaires disposent d'alternatives depuis un bon moment *. 


Lapin angora (tests de cosmétiques et produits ménagers, et ce n'est pas la pire image!)

De sorte que des millions d’animaux – chats, chiens, singes, bovins, chevaux, rats, souris, lapins, oiseaux... – sont quotidiennement brûlés, empoisonnés, mutilés, privés de nourriture, de sommeil, soumis à des décharges électriques, greffés, tués. On teste sur eux des cosmétiques, des produits ménagers, des gaz toxiques, des défoliants et des radiations nucléaires. On provoque des tumeurs en les frappant. On transmet à des animaux en santé des virus et des germes infectieux de maladies habituellement réservées aux humains. En outre, ces tests barbares sont toujours effectués sur des animaux conscients, c’est-à-dire non préalablement anesthésiés. 
     Or aucune loi n’oblige à tester de façon aussi archaïque et cruelle sur les animaux. Les industries testent par crainte des poursuites légales et non par souci du bien-être des consommateurs. Ni la santé ni la beauté ne peuvent justifier ces souffrances intolérables et inexcusables infligées à des êtres vivants et sensibles – ce ne sont pas des objets!

On ne réglemente pas la torture, on l’abolit!

* Le Comité scientifique de Pro Anima a mis au point un programme scientifique dont l'objectif est de remplacer l'utilisation d'animaux en toxicologie tout en apportant une plus grande fiabilité des résultats. Des progrès scientifiques fulgurants permettent d'envisager sérieusement une science plus éthique : modélisation de micro organes à base de tissus humains, création de bases de données ultra sophistiquées permettant de reproduire avec une plus grande exactitude des réactions chimiques, logiciels permettant de tester des substances directement à partir d'une simple prise de sang sur le patient, les progrès de la biologie moléculaire, cellulaire, génomique, bio marqueurs... 
     Les alternatives aux expérimentations animales sont des méthodes de recherche n'incluant aucune utilisation d'animaux vivants ou tués à cet effet. On parle généralement de recherche in vitro (tests cellulaires) ou in silico (logiciels informatiques). Il ne s'agit pas d'un test mais d'un ensemble d'outils pouvant réduire ou remplacer avantageusement l'expérimentation sur des animaux.

«L’expérimentation animale porte aussi préjudice à l’homme.» http://www.proanima.fr/

Recherches sur primates : l’inquiétante frénésie des pays asiatiques (23 juin 2016) – Le singe marmouset est un singe des régions de forêts humides du Pérou, Brésil ou Bolivie. Réputé pour sa petite taille – certaines sous espèces pygmées mesurent à peine 15 centimètres de long –, il est aussi connu sous le nom de ouistiti. Dernièrement un marmouset génétiquement modifié pour avoir la maladie de Parkinson vient d’être créé. Aussi petit qu’un rongeur mais avec des capacités plus évoluées, un cerveau plus proche du nôtre et une espérance de vie de 18 ans en captivité : ce sont autant de qualités qui le rendent attractif auprès des chercheurs du Centre Universitaire de Médecine Keio à Tokyo, désireux d’en faire leur nouveau «bio réacteur» préféré (c’est ainsi que l’on nomme les modèles animaux). 
     Une équipe menée par Hideyuki Okano se vante d’avoir utilisé l’ingénierie génétique afin de créer de nouveaux modèles de singes parkinsoniens. [...] 
     Si certains scientifiques sont enchantés par cette nouvelle, d’autres confirment qu’il n’y a aucune garantie de corrélation entre la maladie artificiellement créée sur l’animal et celle survenant chez l’humain. [...] 
     La maladie de Parkinson est une maladie typiquement humaine, multi factorielle. Dans le cas d’une maladie créée artificiellement en laboratoire, le contexte favorable au développement de celle-ci n’est pas reproduit.

Pro Anima :
http://www.proanima.fr/blog/recherches-primates-linquietante-frenesie-pays-asiatiques/

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(1) La face cachée de l'industrie pharmaceutique

Source : Dessine-moi un dimanche, ICI Radio-Canada Première, 17/05/2015 

L'industrie pharmaceutique a infiltré et corrompu tous les systèmes de santé publique dans le monde à tous les niveaux : médecins, instituts de recherche, publications scientifiques prestigieuses de même que les agences gouvernementales comme la FDA. Très peu de gens tirent avantage des médicaments qu'ils consomment. En fait, les médicaments seraient la troisième cause de décès dans les pays riches
     Pour sortir de cette situation intenable, il faudrait rien de moins qu'une révolution : abolition des brevets en pharmacie; interdiction de tout marketing et de toute recherche clinique à l'industrie; disqualification systématique de tout expert ayant un conflit d'intérêts, qu'il soit financier ou simplement intellectuel. Notre système de santé serait donc menacé non pas par le vieillissement de la population, mais bien par l'explosion de la pharmaceutique.

À lire : Remèdes mortels et crime organisé : comment l'industrie pharmaceutique a corrompu les services de santé
Peter C. Gøtzsche M.D., traduit par Fernand Turcotte M.D.; Presses de l'Université Laval, 2015

Dans cette veine : libellé Zoofriendly

19 octobre 2014

Musique et système immunitaire

Peut-être qu’on pourrait essayer les suggestions du Dr Frances Le Roux dans les dispensaires où l’on traite l’Ébola, tant pour le bénéfice des patients que du personnel soignant. Bien sûr, la bronchite et la pneumonie ne posent pas les mêmes problèmes que l’Ébola. Mais, rien à perdre à utiliser la musique en complément, c’est dans l’ordre du pari de Pascal : «l'acte de foi n'est pas moins raisonnable que beaucoup de gestes que nous posons dans la vie quotidienne dont le fondement ne paraît pas plus certain». 

La musique : un remède?

«Oubliez la pomme par jour; pour être en santé, essayez 20 minutes de musique classique par jour.» ~ Dr Frances le Roux

La physiothérapeute Frances le Roux, a fait des recherches pour voir si la musique pouvait améliorer l’état des patients atteints de maladies pulmonaires infectieuses.

Dr Le Roux, dont l'étude a été récompensée par l'Université de Stellenbosch, affirme que l'utilisation de la musique comme soutien au traitement médical est récente en Afrique du Sud, mais qu’elle est courante en Allemagne et aux États-Unis, qu’il s’agit d’un domaine de recherche établi sur les normes professionnelles de l'International Music-Medicine Association.

En physiothérapie, la spécialité du Dr Le Roux, la musique contribue à améliorer le résultat d’un traitement. Elle souligne que toutes les musiques ne conviennent pas – une musique spécifique a des effets spécifiques – et que pour son étude elle a utilisé le chant choral, en particulier le Magnificat de J.S. Bach.

J.S. Bach - Magnificat BWV 243; Coro del Friuli Venezia Giulia
(Plusieurs versions complètes sont disponibles sur Youtube, d'une durée de 28 minutes)
J'ai tellement écouté cette pièce quand j'étais jeune, c'est quasi insensé; mais je vais m'y remettre... Vous aimerez peut-être:
http://artdanstout.blogspot.ca/2014/10/melomanie-du-jour.html 



L'électroencéphalographie a prouvé que la musique en mode majeur renforçait l’humeur positive ou le sentiment de bonheur, tandis que la musique en mode mineur renforçait le sentiment de tristesse.

Les patients du Dr Le Roux souffraient de bronchite et de pneumonie; la moitié ont été traités avec de la musique, et l'autre sans musique.

Elle étudiait les effets de la musique sur le système immunitaire, le système endocrinien (changements hormonaux) ainsi que sur l'état psychologique des patients; elle nota un changement significatif, car la musique exerçait une influence positive sur les émotions, diminuait le niveau de cortisol (l’hormone du stress) et améliorait les marqueurs du système immunitaire. «La recherche confirme l'effet de réciprocité entre le cerveau et le système immunitaire», dit-elle.

On a utilisé des tests sanguins pour mesurer les marqueurs hormonaux et immunitaires, ainsi que les variations de l’humeur selon le protocole de Profile of Mood Scale de San Diego (États-Unis). Le Roux affirme qu'il est vital que les gens sachent que lorsqu'ils ont une maladie infectieuse, le processus physiologique de l'infection entraîne des changements dans le système immunitaire de l'organisme, résultant en émotions négatives, stockées dans l’amygdale du cerveau.

«Si les émotions négatives risquent de bloquer le processus de guérison, en revanche, nous avons pu démontrer qu'avec un certain type de musique, des émotions positives pouvaient être stimulées, entravant ainsi les effets négatifs de la colère et de l'hostilité, et conséquemment favorisant la guérison. Les émotions négatives peuvent affaiblir le système immunitaire et entraîner des changements de comportement», ajoute-t-elle. 

Étant donné que ces maladies infectieuses suscitent des émotions négatives, la dépression, l'anxiété, la colère et l'hostilité surgissent souvent. Tandis que le mécontentement entraîne un blocage alpha dans le cerveau, le sentiment de bonheur stimule des substances chimiques comme la dopamine et la sérotonine, qui influencent positivement le système immunitaire. «Cela signifie que la musique peut non seulement inhiber les émotions négatives, mais également altérer la production des substances chimiques et hormonales du cerveau, et stimuler le système immunitaire.»

Apparemment, la musique contribue aussi à augmenter la présence d'anticorps dans le système immunitaire. Et, le fait de reconnaître les émotions réprimées peut non seulement améliorer le système immunitaire, mais aussi renforcer le niveau d’énergie, de vitalité, dans le corps.

«La musique renforce effectivement vos systèmes de sécurité immunitaires, donne à vos gardiens un meilleur contrôle de leurs armes, et si vous écoutez du chant choral régulièrement, vous vous prémunissez contre les cambrioleurs.»

Renforcement

«On peut conditionner le système immunitaire, car il a la capacité d'apprendre. Cela signifie qu'avec le temps le système immunitaire finit par associer automatiquement le chant choral avec amélioration de la santé, et le système immunitaire continuera ainsi de se renforcer», affirme le Dr Le Roux. «On a choisi la musique classique parce que ses rythmes s'adaptent aux rythmes naturels du corps – l’incohérence rythmique. On a remarqué qu’elle facilitait une expression plus intense des émotions que le rythme régulier. La musique classique c’est comme les montagnes russes – flux et reflux, élévation et descente, course et arrêt, puis elle respire avant de recommencer le cycle.»

Non seulement l’écoute régulière peut aider à renforcer l’immunité, mais elle stimule aussi l'esprit et l’imagination.

(Di Caelers, journaliste spécialisé en médicine, 2005) 

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Le Hard Rock est dangereux pour les poumons

Écouter du Hard Rock (ou Rock Métal) peut être dangereux pour la santé. Une équipe de scientifiques de la faculté de médecine de l'Université de Bruxelles ont tiré cette conclusion à la suite de travaux de recherche très étendus.

Selon les résultats, les compositions musicales de ce type peuvent causer des dommages pulmonaires incurables. Plus précisément, un pneumothorax : les poumons s’affaissent et perdent leur capacité d’emmagasiner l'air. Les scientifiques ont relevé des cas chez les jeunes qui assistaient régulièrement à des concerts de musique rock; et également chez des individus qui écoutaient constamment du Hard Rock dans leur voiture.

Conclusion : les médecins recommandent aux gens qui souffrent de problèmes pulmonaires d’éviter d'écouter du Hard Rock et d’assister à des concerts.

(Source : British Medical Journal, 2004)

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Le bruit et la Nature

Le bruit affecte aussi la nature. ABC Science News a rapporté que tous les bruits provenant des superpétroliers, de l'exploration pétrolière, et du matériel sonar militaire brouillent les systèmes de communications de la vie maritime. Le rapport avertit que la pollution sonore subaquatique a occasionné des changements dans les voies de migration et de reproduction des espèces marines. Un article intitulé Sound and Fury (bruit et fureur) de Garret Keizer (Harper's Magazine, mars 2001) signale que certaines espèces d'oiseaux n’arrivent pas à apprendre leurs chants d’accouplement dans les environnements bruyants; conséquemment ils ne se reproduisent pas.

Le son des jouets pour enfants sont très bruyants; certains peuvent atteindre 110 dB. Deux heures d’écoute d'une perceuse électrique équivaut à trente minutes d’écoute en continu dans une salle de jeux vidéo et cela peut provoquer la perte de l’ouïe.

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Autres effets du bruit

Les effets de la pollution sonore ne se limitent pas à la perte de l'ouïe. Les bruits forts persistants entraînent des maux de tête et d'estomac, des acouphènes, de l’irritabilité, de l’insomnie, des difficultés d'apprentissage, et même des maladies cardiaques et de l'hypertension artérielle. On rapporte que les médicaments antistress sont notamment testés sur des sujets exposés à des bruits et des sons à haut volume.

Le magazine Time a publié en 1998 un récit troublant intitulé "Mad about Noise". Il débute ainsi : «Avez-vous déjà eu envie de tuer votre voisin parce que le volume de sa musique est trop fort? C'est exactement ce que l’agriculteur Lambrinos Lykouresis, âgé de 78 ans et retraité, a fait à Lithakia, une île grecque de Zabynthos.» Lambrinos se plaignait du bruit à son voisin depuis des mois, en vain. Un soir pendant le bulletin de nouvelles qu'il avait continuellement du mal à entendre, il a soudain explosé. Il a pris son fusil de chasse et a sonné à l’appartement. Quand la femme a répondu, il a tiré trois coups à bout portant, la tuant instantanément et blessant son fils de 24 ans. Lambrinos est maintenant dans un endroit plus silencieux, une prison à sécurité maximale. C'est un exemple extrême. Mais qui n’a jamais ressenti d'irritation par rapport aux sons et aux bruits nuisibles et indésirables?

La NACD (National Academy for Child Development) étudie et expérimente des façons d’améliorer l’environnement sonore, en particulier pour les enfants. Les chercheurs décrivaient l’environnement commun de l’écolier ainsi : Max essaie de faire ses devoirs – son frère aîné écoute du rock à l'étage, une voiture passe dans la rue, des lumières fluorescentes flashent, il entend le ronflement de l'ordinateur, le son d'un avion au-dessus de la maison et sa mère qui parle au téléphone. Si en plus Max est hypersensible à certains sons il aura encore plus de mal à se concentrer, et il éprouvera de gros problèmes d’apprentissage.

Des chercheurs allemands ont noté les mêmes difficultés d'apprentissage chez les enfants qui vivent à proximité d'un aéroport. Divers chercheurs rapportent que les enfants semblent particulièrement vulnérables au bruit excessif. Même les écoles qui ne sont pas situées à proximité d'un aéroport, d’un chemin de fer ou d’une autoroute, sont soumises à beaucoup de bruit au quotidien. S’ajoutent aux bruits parasitaires comme le faible bourdonnement de l’éclairage, ceux du système de climatisation, des machines, des voix à la cafétéria ou dans les salles de gym, etc.

Pour les enfants qui sont sensibles, la pollution sonore peut être une source permanente de stress. C'est pourquoi Advanced Brain Technologies, en collaboration avec la NACD, ont cherché des moyens de créer un environnement sonore plus sain. Sur une période de plus de 20 ans, la NACD a expérimenté de nombreuses manières de filtrer le bruit, incluant le bruit blanc, des sons de la nature et plusieurs formes de musique. La NACD a parallèlement étudié le développement neurologique. Elle a conclu que les meilleurs filtres étaient la musique classique et certains sons de la nature; contrairement au bruit blanc, ils n’affectent pas la fonction auditive, et en plus, ils stimulent le fonctionnement neurologique.

Sons/bruits en décibels

Le seuil critique pour endommager ou perdre l'ouïe (si le bruit dure trop longtemps ou est constant) se situe à environ 85 dB.

Sèche-cheveux: 75-90 dB
Tondeuse à gazon : 90-100 dB
Souffleur de feuilles : 95-115 dB
Concert Rock : 110-120 dB
Stéréo portable (au plus haut volume): 115 dB
Circulation urbaine : 80-100 dB
Moteurs d’avion : 140 dB
Wagons de Métro : 100 dB
Feux d’artifice : 130-190 dB
Pistolets/carabines : 160-170 dB

Dans la même veine et plus d'info : onglet «Changement de fréquence» ci-haut.