30 avril 2011

Vivre sa vie

Une femme cherche à fuir des tigres qui la pourchassent. Elle court à perdre haleine et les tigres se rapprochent de plus en plus. Arrivée au bord d'un précipice, elle aperçoit une branche un peu plus bas, à laquelle elle arrive à s'accrocher. Elle regarde en bas et se rend compte qu'il y a aussi des tigres au-dessous. Au même moment, elle s'aperçoit qu'une minuscule souris ronge la branche qui la retient. Elle voit de superbes fraises au milieu d'une touffe d'herbe. Elle regarde en haut et en bas et elle regarde la souris, puis elle cueille une fraise, y croque et la savoure pleinement.

Des tigres au-dessous, des tigres au-dessus. C'est la situation malencontreuse dans laquelle on se retrouve le plus clair du temps. On vient au monde et tôt ou tard on meurt. Chaque moment n'est rien d'autre que ce qu'il est. Le ressentiment, l'amertume et la rancune empêchent de voir, d'entendre, de goûter et de se réjouir. Ce moment pourrait être le seul qu'il nous reste, ce pourrait être la dernière fraise qu'on mange. Cette réalité peut décourager quelqu'un ou le porter enfin à apprécier l'instant. On pourrait se réjouir de vivre ce que chaque moment peut offrir de précieux.

Pema Chödrön
Bien-être et incertitude
Cent huit enseignements
Pocket Spiritualité

***
COMMENTAIRE

«Mettez-y du tigre... Grrrr» disait une pub de pétrolière à une certaine époque.

Lorsqu'il fait beau comme aujourd'hui, on dirait qu'une espèce de démence s'empare des conducteurs qui se mettent soudainement à rouler à tombeau ouvert sur les autoroutes. Le bon côté, c'est qu'ils n'ont pas à se soucier de leur taux de cholestérol...

Il s'en est fallu de peu pour que je vive mon dernier moment - à deux reprises en fait. Dommage, je n'avais pas de fraises à portée de la main...

28 avril 2011

La revanche

Le fatidique mois de décembre 2012 nourrit des histoires et superstitions assez farfelues. Notamment la «revanche de la terre». Maintenant, que des Mayas visionnaires aient prévu une 6e extinction du vivant sur la planète est tout à fait plausible.

Quoiqu’il en soit, il y a un principe de base très simple en application sur terre : tout le vivant – quelle que soit sa masse «physique» – réagit à l’agression. Pensons à nos maladies…

Les agressions à répétition, dépendant de leur gravité, peuvent venir à bout de la résistance de n’importe quel organisme.

Cependant, la masse de la terre étant ce qu’elle est, il va sans dire qu’elle fera fi des parasites vivant sur son dos qui l’assaillent à coups de foreuses jusque dans son giron. Une sorte de viol qualifié…  

La terre n'a pas besoin de nous pour exister/fonctionner/tourner - c'est plutôt le contraire!!!

Running the numbers
Photographe : Chris Jordan

Quelques réflexions d’Hubert Reeves :

«Toutes les sources d'énergie ont de graves inconvénients : charbon, pétrole, hydraulique, et maintenant gaz de schiste. Sans oublier l'énergie nucléaire dont l'énorme puissance se révéla à travers les bombes sur Hiroshima et Nagasaki et dont les déchets ont une vie millénaire. Plus que les autres, elle fait peur. Cette peur s'était cependant largement assoupie. Les événements actuels la réveillent et font se dresser deux camps l'un contre l'autre.

Pour surmonter l'épisode de conflit interne, les opinions publiques doivent être éclairées sur les avantages et les risques de chacune des sources d'énergie disponibles. Et les meilleures anticipations peuvent se montrer dérisoires face à l'imprévisible.

Mais les nuages radioactifs n'ont pas de frontières. Des débats s'imposent dans tous les pays possesseurs de centrales ou projetant d'en construire. À l'exemple de l'aviation civile, l'application universelle des conclusions de ces débats est la seule solution réaliste.»  

***
«L'activité touristique des dernières décennies a eu pour résultat la coupe des palétuviers (les mangroves) de certains littoraux pour créer des plages. Or, ces arbres servaient auparavant à casser les ondes liquides engendrées par tout tsunami et ainsi à protéger les rivages et les habitants. Les dommages auraient été beaucoup moins graves s'ils étaient restés en place. De même, la déforestation en Haïti a aggravé les glissements de terrain consécutifs au tremblement de terre.»  

***
«Je ne suis pas préoccupé par une hypothétique et fantaisiste «fin du monde». Le Soleil, qui permet la vie sur Terre a encore des milliards d'années à vivre, et la Terre ne se détruira qu'avec lui. Je suis préoccupé par les conditions de vie sur la Terre, non pas dans 100 000 ans ni dans 10 000 ans, mais avant la fin du siècle qui commence... Il commence mal. Ce ne sont pas les roches des profondeurs que nous malmenons, ce sont nos milieux de vie. Nous répandons tant de pesticides que nous compromettons la fertilité des sols. Nos substances polluantes sont envoyées par les vents et les courants jusqu'aux antipodes. Il n'y a pas de frontières aux pollutions. Alors la vie s'éteint, espèce après espèce... Et ce n'est pas spectaculaire, au contraire. C'est là le drame

27 avril 2011

Se revitaliser gratuitement

Si vous ne connaissez pas ces techniques ou si vous les avez délaissées – c’est mon cas, quand tout va bien je donne dans la paresse – eh bien, essayez cette série. J’ai reçu un feedback positif de mon réseau à qui j’ai envoyé ce lien vidéo.

Des exercices simples qui stimulent et font circuler l’énergie (chi, prâna, etc.) dans tout le corps; à faire chaque matin ou si vous éprouvez une baisse durant la journée.

- Revitalisation et satisfaction garanties.
- Aucun remboursement si vous n’obtenez pas les effets escomptés puisque l’énergie universelle est GRATUITE!

Sous-titrage en français :

Vive youtube!

24 avril 2011

Un an déjà!

Le 23 avril 2010, Mestengo quittait sa paisible écurie pour s’aventurer sur les sentiers parfois cahoteux, parfois planes, de la situation planétaire.

255 pistes franchies.
Bon cheval…





Les humains sont passés maîtres dans l’art de créer leur «monde» à partir de «l’immonde»…

Il n’y a pas que les chiens et les chats de l’entreprise d’euthanasie Le Berger Blanc (voyez le message suivant) qui sont ramassés et tués de manière irresponsable. Tous les animaux «utilitaires» y passent, notamment les chevaux. Je vous épargne les descriptions de mise à mort de ce noble compagnon de voyage qu'est le chaval; c’est à peine imaginable en matière de barbarisme et cruauté.

Et au moment où j’écris ces lignes, j’entends au bulletin de nouvelles que des inspecteurs viennent de vider un ranch de l’ouest canadien : quelque 350 animaux en très piteux état (chevaux, vaches, etc.). Mais il paraît que c’est le Québec qui remporte la palme du barbarisme envers les animaux en Amérique du Nord. Chic! De quoi être fiers.  

Voici donc un texte du Colonel Ottomar Herrmann (1929-2004), cavalier émérite, humaniste et préservateur de la race Lipizzan royal; un texte qui, je l’espère, éveillera un sentiment de bienveillance envers les animaux en général. 

Lipizzan

Où, dans le monde entier,
L’homme peut-il trouver
Noblesse sans orgueil,
Amitié sans jalousie, ou  
Beauté sans vanité?
Là où la grâce est force et muscles
Confinés dans la gentillesse.
Il sert sans servilité,
Il a combattu sans hostilité.
Il n’y a rien de plus puissant,
Rien de moins violent.
Il n’y a rien de plus rapide,
Rien de plus patient.
Notre passé est né sur son dos.
Toute notre histoire
Repose sur son travail.
Nous sommes ses héritiers,
Et lui, notre patrimoine.
Mesdames, Messieurs,
Le Cheval


La prière du Cheval

À toi, mon Maître, j’offre ma prière. Nourris-moi, lave-moi et prends soin de moi, et une fois la journée de travail terminée, procure-moi un abri, une stalle dont le sol est propre et sec, suffisamment spacieuse pour que je puisse m’étendre confortablement.

Sois toujours bon envers moi. Parle-moi. Ta voix est pour moi aussi importante que les rênes. Caresse-moi parfois de sorte que je puisse te servir plus joyeusement et apprendre à t’aimer. Ne donne pas de coups secs sur les rênes et ne me fouette pas lorsque nous escaladons. Ne me frappe jamais, ne me bats pas et ne me donne pas de coups de pied si je ne comprends pas ce que tu veux; donne-moi plutôt une chance de te comprendre. Observe-moi, et si je n’obéis pas à ta volonté, vérifie s’il y a un problème avec mon harnais et mes sabots.

N’entrave pas le libre mouvement de ma tête. Si tu insistes pour que je porte des œillères qui m’empêchent de voir derrière moi, comme je le devrais normalement, je t’en prie, veille à ce qu’elles soient à bonne distance de mes yeux.

Ne me surcharge pas et ne m’attache pas là où de l’eau pourrait dégoutter sur moi. Garde-moi bien ferré. Si je ne mange pas, examine mes dents; je peux avoir un ulcère, et cela, tu le sais, est très douloureux. Ne m’attache pas la tête dans une position contre nature, et ne me coupe pas la queue, ma meilleure défense contre les mouches et les moustiques.

Je ne peux pas te le dire quand j’ai soif, alors donne-moi souvent de l’eau fraîche et propre. Si je suis malade, je ne peux pas te le dire avec des mots, alors observe-moi pour en détecter les moindres indices. Procure-moi un abri pour me protéger des rayons ardents du soleil, et couvre-moi, non pas pendant le travail, mais quand je suis immobile par temps froid. Réchauffe le mors dans tes mains un moment avant de l’installer dans ma bouche.

J’essaie de te porter, toi et tes charges, sans murmurer, et je t’attends patiemment durant de longues heures du jour et de la nuit. N’ayant aucun droit de regard quant au choix de mes fers ou de mon territoire, je tombe parfois sur les dures voies pavées, priant souvent pour qu’elles ne soient pas en bois, mais d’un matériau qui puisse me procurer une foulée sûre et sans danger. Souviens-toi que je dois être prêt à tout moment à perdre ma vie à ton service.

Et enfin, ô mon Maître, quand ma force utile sera épuisée, ne te débarrasse pas de moi en me faisant mourir de faim ou en me laissant brouter, ou en me vendant à un quelconque propriétaire cruel, pour être torturé et affamé jusqu’à ce que j’en meure. De grâce, mon Maître, enlève-moi la vie de la façon la plus bienveillante et humanitaire possible, et ton Dieu te le rendra en ce monde et dans l’autre. Tu ne me trouveras pas irrévérencieux si je te demande cela au nom de Celui qui est né dans une étable.
Amen.

Avant d’adopter un animal

Ou d’en offrir un en cadeau…  


Adaptation d’une mise en garde provenant d’une SPCA

Les animaux ne sont pas des jouets en peluche
Ce sont des êtres vivants comme nous.
Ils ont besoin de soins et d’affection.

Les enfants sont parfois cruels
Volontairement ou non, les enfants sont parfois cruels envers les animaux. Les chiots, les chatons, les lapins, les poussins et autre jeunes animaux sont particulièrement vulnérables. Les enfants sont souvent agressifs et ils peuvent briser leurs os fragiles ou les blesser grièvement. L’affection des enfants pour un animal peut se changer en indifférence et même en hostilité quand ils perdent l’intérêt qu’ils avaient pour lui. L’animal peut manquer de soins et alors les parents ont souvent envie de le porter dans un abri d’animaux ou de le donner. L’animal peut souffrir de stress et développer des troubles de comportement ou être traumatisé.

Pensez-y!
Une famille qui décide d’adopter un animal de compagnie ne doit pas le faire à la légère, c’est un peu comme adopter un enfant car cela représente des années de dévouement et d’attention. Avant l’adoption, songez au temps et à l’argent qu’il en coûtera pour entretenir un animal. Aurez-vous la patience pour répondre à ses besoins, d’en prendre la responsabilité? Serez-vous prêt à payer la nourriture, les accessoires, les jouets, les vaccins, la stérilisation et les frais vétérinaires? Si une famille décide d’adopter un animal, chacun des membres doit se rendre à l’abri d’animaux afin de faire son choix. Auparavant, ils auront discuté des implications à long terme de leur geste.

Les histoires d’amour se terminent souvent mal
Les abris et les organisations qui recueillent les animaux abandonnés sont débordés. Nombre d’animaux qu’ils recueillent ont été achetés dans un pet-shop où l’on se contente de vendre des bêtes sans se soucier de leur sort. Plusieurs personnes pensent que les chiens, chats, lapins, gerboises et hamsters sont des animaux qui se remplacent facilement, aussi n’hésitent-ils pas à abandonner leur animal derrière eux après avoir déménagé. D’autres tentent de les refiler à n’importe qui pour s’en débarrasser. La plupart des gens qui font cela ne ressentent guère de culpabilité, ils n’en ressentent pas davantage quand il s’agit de le porter à un abri pour le faire euthanasier.

Ce que vous pouvez faire
- Ne donnez pas d’animal en cadeau avant d’en avoir discuté avec la personne à qui il est destiné
- Vous devez être sûr que l’animal aura tout ce dont il a besoin
- Si vous connaissez des gens qui veulent abandonner leur animal, faites-leur prendre conscience de leurs responsabilités
- Dites aux gens qui veulent donner une portée de chatons ou de chiots qu’il y a des risques à les laisser au premier venu. Souvent les animaux se retrouvent dans des laboratoires de recherche ou encore chez des éleveurs où ils sont victimes d’abus de toutes sortes.

22 avril 2011

La Discorde

Vénus à la pomme
Oeuvre du sculpteur néoclassique Thorvaldsen 1770-1884;
Musée Thorvaldsen - Copenhague

La Déesse Discorde ayant brouillé les Dieux,
Et fait un grand procès là-haut pour une pomme,
     On la fit déloger des Cieux.
     Chez l'Animal qu'on appelle Homme
     On la reçut à bras ouverts,
     Elle et Que-si-que-non, son frère,
     Avecque Tien-et-mien son père.
Elle nous fit l'honneur en ce bas Univers
     De préférer notre Hémisphère
À celui des mortels qui nous sont opposés;
     Gens grossiers, peu civilisés,
Et qui, se mariant sans Prêtre et sans Notaire,
     De la Discorde n'ont que faire.
Pour la faire trouver aux lieux où le besoin
     Demandait qu'elle fût présente,
     La Renommée avait le soin
     De l'avertir; et l'autre diligente
Courait vite aux débats et prévenait la Paix,
Faisait d'une étincelle un feu long à s'éteindre.
La Renommée enfin commença de se plaindre
     Que l'on ne lui trouvait jamais
     De demeure fixe et certaine.
Bien souvent l'on perdait à la chercher sa peine.
Il fallait donc qu'elle eût un séjour affecté,
Un séjour d'où l'on pût en toutes les familles
     L'envoyer à jour arrêté.
Comme il n'était alors aucun Convent de Filles,
     On y trouva difficulté.
     L'Auberge enfin de l'Hyménée
     Lui fut pour maison assignée.

Jean de La Fontaine

***
Mythologie corrélée
La déesse de la Discorde n'avait pas été invitée au repas de noces de Thétis et de Pélée. Pour se venger, elle jeta au milieu des invités une pomme d'or où était écrit "A la plus belle". Junon, Vénus et Minerve se disputèrent le fruit. Zeus demanda alors à Pâris de départager ces trois déesses. Minerve promit la réussite à Pâris. Junon promit la richesse à Pâris. Aphrodite lui promit l'amour d'Hélène qui était déjà mariée à Ménélas. Pâris enleva alors Hélène, ce qui déclencha la guerre de Troie. La déesse de la Discorde a donc provoqué une guerre en jetant sa pomme.

17 avril 2011

Plus ça change…

Extraits du recueil «L’esprit d’Alphonse Karr»
(Écrivain et journaliste français, 1808-1890)

Pour un convalescent, vivre est un bonheur qui n’en laisse désirer aucun autre; on borne tous ses désirs à respirer, à sentir la douce influence du soleil, à s’enivrer du parfum des fleurs, à écouter le vent dans les arbres, à contempler les longues prairies étendues sur le sol comme un immense tapis de velours vert. Il semble que l’on naît à tout cela; c’est une naissance, mais avec la conscience de la vie et des sensations.

***
L’orgueil, cette force par laquelle on veut faire le bien et on s’efforce vers le beau, parce qu’on a besoin de l’estime de soi-même et de celle des gens que l’on aime et que l’on estime.

Laissons donc les grenouilles coasser dans leur fange; cela accompagne bien la sérénité du soleil couchant.

***
L’homme, de quelque nom pompeux qu’il se décore,
J’en juge par moi-même, est un triste animal.
On fait très-peu de bien, beaucoup de mal; encore
Le peu qu’on fait de bien, on ne le fait que mal.

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On comprend la vanité des vêtements dans certains cas : le Mohican, vêtu d’une ceinture faite de chevelures de ses ennemis tués et scalpés; Hercule, couvert de la peau du lion de Némée, qu’il a étouffé; Apollon, orné des écailles du serpent Python, mort sous ses flèches, peuvent s’enorgueillir de ces trophées. – Mais qu’un élégant de nos jours, vêtu de la dépouille d’un bélier innocent, ou d’un ver à soie qui ne lui a pas résisté, marche la tête haute et regarde les hommes avec dédain, c’est ce qui m’étonne toujours un peu.

***
La plupart des gens entendent par ces mots : être bien mis, être déguisé en quelqu’un de plus riche que soi.

***  
La grande renommée ne s’obtient pas le plus souvent par des grandes vertus et de grands talents, mais par l’art de mettre en œuvre et en lumière, de tailler, de doubler, de sertir, d’enchâsser le très-peu quelque fois que l’on en possède; beaucoup d’hommes dont on s’engoue sont beaucoup moins diamants que lapidaires et bijoutiers.

***
J’ai lu quelque part :
On diminue la taille des statues en s’en éloignant; celle des hommes, en s’en approchant.

***
Les vieillards sont des amis qui s’en vont, il faut au moins les reconduire poliment.

***
Il ne faut pas attribuer à la vieillesse tous les défauts des vieillards. Un vieillard qui radote est né radoteur, et a au moins été bavard dans sa jeunesse. L’on voit si rarement des vieillards aimables que parce qu’ils est peu d’hommes qui le soient.

***
Le vieillard doit faire oublier qu’il a un corps. La logique du langage appelle vieillards, indifféremment les vieux hommes et les vieilles femmes. Le vieillard sera plus heureux et plus considéré s’il se persuade bien qu’il est d’un troisième sexe.

***
Nous vivons dans une sorte d’Arcadie malhonnête, où le vol se contente de s’exercer sous la forme du commerce.

***
Il n’y a presque jamais que les pauvres de généreux. Les riches ne peuvent pas donner : ils ont tant de besoins, tant de superfluités nécessaires, ces pauvres riches!

***
Les vraies richesses, c’est-à-dire les productions de la terre, sans lesquelles les autres ne sont rien et nous laisseraient mourir de faim, sont d’une conservation difficile et par leur volume et par leur corruptibilité De plus, une récolte, malgré le travail et les soins de l’homme, peut manquer par la sécheresse, par une grêle, par une gelée. De plus encore, le prix des fruits de la terre est variable à l’infini. Ce n’est qu’à force de sueurs qu’on les obtient.

L’or et l’argent, au contraire, inaltérables aux éléments, représentent sous un très-petit volume facile à serrer, facile à transporter, facile à cacher, une grande quantité des productions du sol. Bien plus, l’or et l’argent se transforment, au moment même où vous le voulez, en tout ce que vous pouvez désirer. Tous ces avantages ont accru progressivement la valeur su signe, et lui ont fait dépasser de beaucoup la valeur de ce qu’il représente. Quelle est la terre, la richesse réelle, qui rapporte autant qu’une somme équivalente à sa valeur, exploitée à la Bourse, dans l’industrie, dans l’agiotage, dans l’usure? d’où l’abandon de l’agriculture.

***
Entre celui qui livre une marchandise ou un travail, c’est-à-dire une richesse réelle qui donne en retour de l’argent, c’est-à-dire un signe convenu et une représentation arbitraire de cette richesse, c’est le premier qui remercie; et le second s’attend parfaitement à être remercié, il trouverait très-mauvais qu’on ne le remerciât pas, et prend un air de supériorité accepté et reconnu par l’autre.

***
Ce sont ceux qui ont le moins d’argent qui paient le plus cher les objets nécessaires à la vie. J’ai réuni les prix comparés de certaines denrées achetées en gros par le bourgeois aisé, et en détail par le pauvre ouvrier. Il ne faut pas oublier qu’il y a encore plus de différence dans la qualité que dans le prix des choses, et, après avoir examiné et comparé, j’ai dit :
       Il n’y a pas beaucoup de riches qui auraient le moyen d’être pauvres.

***
Il y a une foule de gens riches qui font semblant de s’amuser avec leur argent, exprès pour faire envie aux pauvres gens, et qui cachent soigneusement leur ennui et leurs misères profondes, qui consoleraient les autres.

***
Deux moyens de devenir riche :
Le premier est d’augmenter son revenu jusqu’à ce qu’il se trouve en équilibre avec les désirs et les besoins. C’est le plus commun, le plus difficile, et le seul que l’on essaie.

Le second est de diminuer ses besoins et ses désirs, jusqu’à ce qu’ils se trouvent en équilibre avec le revenu.

***
Les besoins réels, simples, peu nombreux et faciles à satisfaire, que nous avaient donnés la nature et la Providence, avaient d’abord rapproché les hommes pour la défense commune et pour les échanges.

Mais les besoins factices, insensés et sans bornes, que créent tous les jours le luxe, la vanité, l’avarice et l’ambition, rapprochent aussi les hommes, mais comme des dogues autour d’un os, pour se battre, se haïr, se tromper, se voler et se dévorer les un les autres.

***
Souvent on ne se résigne à être soi qu’après avoir pris et arraché successivement une demi-douzaine de masques.

***
Je voudrais savoir si, aux yeux du souverain créateur de toutes choses, il y a quelque différence entre ces deux insectes se disputant un grain d’orge et deux armées richement équipées, conduites par de grands généraux, et se battant avec acharnement; je ne le crois pas; vues du sommet d’une montagne, les vagues furieuses de la mer s’aplanissent et ne paraissent que des rides de l’eau.

***
L’homme qui meurt et la feuille jaunie qui tombe ont précisément la même importance. Dans la nature, la mort n’est pas une chose plus triste que la naissance, c’est un des pas du cercle perpétuel que font les choses créées. Tout meurt pour que tout vive : la mort n’est que l’engrais de la vie.

16 avril 2011

Quand leurs cris emplissent la vallée

Pâques me lève le cœur avec ses boucheries sacrificielles d’agneaux (ou de porcs, dépendant des cultures) et autres orgies «sang pour sang toxiques» (voyez le 2e message au menu du jour).

Tuer les animaux pour se nourrir de leur chair et de leur sang est une des infirmités de la condition humaine.
~ Alphonse de Lamartine

J’ai bien connu l’animal mort dans votre assiette. Sale temps sur la planète.
~ Francis Cabrel


Quand leurs cris emplissent la vallée

Federico Garcia Lorca  
New York (Officine et dénonciation)

À Fernando Vela

Sous les multiplications
gît une goutte de sang de canard ;
sous les divisions
gît une goutte de sang de marin ;
sous les additions, un fleuve de sang tendre.
Un fleuve qui avance en chantant
par les chambres des faubourgs,
qui est argent, ciment ou brise
dans l'aube menteuse de New York.
Les montagnes existent. Je le sais.
Et les lunettes pour la science.
Je le sais. Mais je ne suis pas venu voir le ciel.
Je suis venu voir le sang trouble,
Le sang qui porte les machines aux cataractes
et l'esprit à la langue du cobra.

Tous les jours on tue à New York
quatre millions de canards,
cinq millions de porcs,
deux mille pigeons pour le plaisir des agonisants,
un million de vaches,
un million d'agneaux
et deux millions de coqs,
qui font voler les cieux en éclats.

Mieux vaut sangloter en aiguisant son couteau
ou assassiner les chiens
dans les hallucinantes chasses à courre
que résister dans le petit jour
aux interminables trains de lait,
aux interminables trains de sang,
et aux trains de roses aux mains liées
par les marchands de parfums. 
Les canards et les pigeons,
les porcs et les agneaux
mettent leurs gouttes de sang
sous les multiplications,
et les terribles hurlements des vaches étripées
emplissent de douleur la vallée
où l'Hudson s'enivre d'huile.

Je dénonce tous ceux
qui ignorent l'autre moitié,
la moitié non rachetable
qui élève ses montagnes de ciment
où battent les cœurs
des humbles animaux qu'on oublie
et où nous tomberons tous
à la dernière fête des tarières.
Je vous crache au visage. 
L'autre moitié m'écoute
dévorant, chantant, volant dans sa pureté,
comme les enfants des conciergeries
qui portent de fragiles baguettes
dans les trous où s'oxydent
les antennes des insectes.
Ce n'est pas l'enfer, c'est la rue.
Ce n'est pas la mort, c'est la boutique de fruits. 
Il y a un monde de fleuves brisés et de distances insaisissables
dans la petite patte de ce chat
cassée par l'automobile,
et j'entends le chant du lombric
dans le cœur de maintes fillettes.
Oxyde, fermentation, terre secouée.

Terre toi-même qui nage
dans les nombres de l'officine.
Que vais-je faire, mettre en ordre les paysages ?
Mettre en ordre les amours qui sont ensuite photographies,
Qui sont ensuite morceaux de bois et bouffées de sang?
Non, non : je dénonce.
Je dénonce la conjuration
de ces officines désertes
qui n'annoncent pas à la radio les agonies,
qui effacent les programmes de la forêt,
et je m'offre à être mangé par les vaches étripées
quand leurs cris emplissent la vallée
où l'Hudson s'enivre d'huile.

~ Federico Garcia Lorca, 1930, Un poète à New York,
traduction française modifiée de Pierre Darmangeat, Gallimard, 1961.



Brutality to an animal is cruelty to mankind – it is only the difference in the victim.
~ Alphonse de Lamartine

***

Federico Garcia Lorca
New York (Office and Denunciation)

To Fernando Vela

Under the multiplications,
a drop of duck's blood;
under the divisions,
a drop of sailor's blood;
under the additions, a river of tender blood.
A river that sings and flows
past bedrooms in the boroughs -
and it's money, cement, or wind
in New York's counterfeit dawn.
I know the mountains exist.
And wisdom's eyeglasses,
too. But I didn't come to see the sky.
I'm here to see the clouded blood,
the blood that sweeps machines over waterfalls
and the soul toward the cobra's tongue.


Every day in New York, they slaughter
four million ducks,
five million hogs,
two thousand pigeons to accommodate the tastes of the dying,
one million cows,
one million lambs,
and two million roosters
that smash the sky to pieces.

It's better to sob while honing a blade
or kill dogs on the delirious hunts
than to resist at dawn
the endless milk trains,
the endless blood trains
and the trains of roses, manacled
by the dealers in perfume.
The ducks and the pigeons,
and the hogs and the lambs
lay their drops of blood
under the multiplications,
and the terrified bellowing of the cows wrung dry
fills the valley with sorrow
where the Hudson gets drunk on oil.

I denounce everyone
who ignores the other half,
the half that can't be redeemed,
who lift their mountains of cement
where the hearts beat
inside forgotten little animals
and where all of us will fall
in the last feast of pneumatic drills.
I spit in all your faces.
The other half hears me,
devouring, pissing, flying in their purity,
like the supers' children in lobbies
who carry fragile twigs
to the emptied spaces where
the insect antennae are rusting.
This is not hell, but the street.
Not death, but the fruit stand.
There is a world of tamed rivers and distances just beyond our grasp
in the cat's paw smashed by a car,
and I hear the earthworm's song
in the hearts of many girls.
Rust, fermentation, earth tremor.

You yourself are the earth as you drift in office numbers.
What shall I do now? Set the landscapes in order?
Order the loves that soon become photographs,
that soon become pieces of wood and mouthfuls of blood?
No, no: I denounce it all.
I denounce the conspiracy
of these deserted offices
that radiate no agony,
that erase the forest's plans,
and I offer myself as food for the cows wrung dry
when their bellowing fills the valley
where the Hudson gets drunk on oil.

~ Federico Garcia Lorca, 1930, from Poet in New York,
translated by Greg Simon & Steven F White.

Toxicité de la chaîne

Sang pour sang toxique : des substances aux effets inquiétants
Par Jean-François Narbonne, professeur de toxicologie et expert à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) Références : Éditeur : Thierry Souccar Éditions - 256 pages - ISBN : 978-2-916878-25-6

Lundi 31 mai 2010
Posté par
David Naulin
Dans ce livre, l’un de nos plus éminents toxicologues révèle une réalité choquante et pourtant passée sous silence : nous sommes littéralement imbibés de polluants et de toxiques. Des dizaines de contaminants circulent dans notre sang. Année après année, ils s’accumulent dans notre corps et les mamans les transmettent même aux foetus !


Extrait : "Suis-je contaminé?"
Les responsables? Souvent d’anodins objets du quotidien : plastiques et résines alimentaires, peintures glycéro, détergents respirés à l’école, parfums et cosmétiques, revêtements d’ustensiles culinaires, meubles traités aux retardateurs de flamme, insecticides ménagers, aspartame, mais aussi polluants industriels comme les PCB et les dioxines.

On nous dit que la fréquence des cancers, du diabète, de l’obésité, des maladies neurodégénératives, des problèmes de fertilité explose parce qu’on mange mal, on fume, on ne fait pas assez de sport. Jamais un mot sur la contamination silencieuse de l’homme par cette soupe chimique.

À travers son expérience de chercheur et d’expert, le Pr Jean-François Narbonne établit enfin la réalité des faits :  Quels risques réels pour notre santé et celle de nos enfants?  Quelles mesures prendre au niveau politique?   Que peut-on faire à l’échelle individuelle?

Au-delà des aspects scientifiques, ce livre aide à mieux cerner les véritables enjeux économiques, politiques et médiatiques des débats sur l’environnement. Pourquoi, par exemple, on agite la menace des incinérateurs – aujourd’hui illusoire – alors qu’on occulte celle, réelle, des plastifiants…

Comment expliquer la présence de polluants chimiques dans notre sang?
Jean-François Narbonne : "Notre environnement est contaminé par de nombreuses substances qui se retrouvent dans les aliments que nous consommons, dans l’air que nous respirons, et finalement dans notre sang. Durant les 30 Glorieuses, des substances toxiques faiblement biodégradables et capables de s’accumuler dans les organismes vivants (PCB, pesticides organochlorés, dioxines…) ont été déversées massivement dans l’environnement. Des règlementations ont beau avoir été mises en place pour limiter leur dispersion dans la nature, on les retrouve encore dans le sang et les graisses des individus. Aujourd’hui, les progrès de la chimie on permis l’arrivée dans notre quotidien d’une multitude de nouveaux produits : peintures, détergents, parfums, cosmétiques, plastiques, revêtements anti-tâche, meubles traités aux retardateurs de flamme, insecticides… dont la fabrication et/ou l’utilisation relarguent des substances comme les phtalates, les parabènes, le bisphénol A, les retardateurs de flamme, les composés perfluorés. Or, les effets sur la santé de ces substances toxiques sont de plus en plus inquiétants".

Quels sont ces effets sur la santé?
Jean-François Narbonne : "Même si les conséquences de la présence de ces substances dans le sang sont souvent difficiles à évaluer, on soupçonne fortement ces polluants d’être responsables de l’augmentation, constatée depuis une trentaine d’années, de certaines maladies et troubles métaboliques : cancers, notamment lymphomes et tumeurs cérébrales, autisme, malformations génitales, asthme, prématurité, infertilité… Aux États-Unis par exemple, aujourd’hui 5 à 10 % des couples sont stériles et la moitié des enfants naissent avant terme. En 20 ans, le nombre de cas d’autisme a été multiplié par 10, le nombre d’enfants souffrant d’anomalies génitales ou d’asthme a été multiplié par 2. La pollution chimique joue également très probablement un rôle dans la flambée du diabète et de l’obésité".

Quelles sont les populations les plus à risque ?
Jean-François Narbonne : "On a longtemps pensé que le fœtus, grâce au placenta, n’était pas exposé aux substances toxiques circulant dans l’organisme de sa mère. On sait aujourd’hui que ce n’est absolument pas le cas. Les études montrent en effet que l’on retrouve des centaines de polluants dans le sang de cordons des nouveau-nés. Or l’embryogenèse est une phase critique pour le développement du fœtus. Une seule exposition, même très courte, est susceptible d’entraîner des conséquences irréversibles dont certaines apparaîtront une fois adulte".

Pourquoi ce livre?
Jean-François Narbonne : "Je constate chaque jour que, plus les preuves d’une contamination de l’homme s’accumulent, plus les discours deviennent incohérents. Le fameux « syndrome de Tchernobyl » (« on nous cache tout, on nous dit rien ») est aujourd’hui encore largement exploité par les médias et le milieu associatif. Trop souvent les données scientifiques sont utilisées de manière cynique en fonction des intérêts financiers ou politiques, avec la complicité des autorités sanitaires répétant de façon indécente que tout va bien puisque l’espérance de vie augmente, assertion qui est totalement contestable. Aujourd’hui, seules les associations œuvrant dans la protection de l’environnement ont accès aux médias alors que les avis, rapports et messages – souvent détonants – délivrés par les agences sanitaires, celles qui ont justement été mises en place pour en finir avec le syndrome Tchernobyl, ne font pas une ligne dans la presse. Pour un homme politique, il semble aujourd’hui plus rentable électoralement de s’aligner sur une position fantaisiste d’une ONG que de mettre en œuvre les options de gestion des risques proposées par les agences sanitaires. A travers ce livre et mon expérience de scientifique et d’expert, je veux fournir au lecteur une information objective et indépendante, basée sur les connaissances les plus récentes afin qu’il soit en mesure de mieux cerner les véritables enjeux des débats actuels sur la pollution".
(…)
"C’est donc en entamant mon activité de recherche à Bordeaux que je me suis penché sur la grande question de la contamination de l’homme par les substances chimiques dites « persistantes » et « bioaccumulables ». Également appelés POP (Persistent Organic Pollutants), ces composés toxiques sont susceptibles de passer du milieu de vie (eau, sédiments…) vers les organismes vivants et surtout d’y être concentrés et retenus pendant plusieurs mois à plusieurs années. Mes travaux de l’époque visaient à mesurer les taux de transferts des PCB depuis le milieu aquatique vers l’ensemble de la chaîne alimentaire. J’avais pour cela réalisé une chaîne alimentaire expérimentale courte comportant une algue, un poisson et un rat : l’algue était cultivée dans un milieu contaminé par les PCB, elle était ensuite donnée à manger à un poisson (le mulet commun du bassin d’Arcachon), puis ce poisson était détaillé en filets, réduit en poudre et introduit dans l’alimentation des rats. Il s’agissait ensuite de suivre l’évolution des teneurs en PCB retrouvé dans chaque organisme. Les publications de l’époque sur la contamination des mammifères marins et des oiseaux prédateurs des poissons étaient nombreuses, mais je m’interrogeais sur la contamination de l’homme et, en premier lieu, sur celle de mes collaborateurs et de moi-même. Dans tous ces travaux, on avait en effet tendance à oublier que l’homme était souvent situé en bout de chaîne alimentaire.

J’étais réellement inquiet car ma compagne, qui était ingénieur dans mon laboratoire, attendait notre premier enfant et je me demandais dans quelles mesures d’éventuelles traces de PCB pouvaient perturber le développement du fœtus. J’ai donc contacté la médecine universitaire pour qu’au cours de la visite annuelle et de la prise de sang traditionnelle, on puisse analyser les PCB présents dans notre sang. On m’a répondu que ce n’était absolument pas prévu par la médecine du travail. J’ai demandé alors pourquoi on procédait à un prélèvement de sang annuel si ce n’était pas pour rechercher les marqueurs d’exposition. Il m’a été répondu que la prise de sang était destinée à faire des analyses basiques telles que la numération sanguine. J’ai réagi en expliquant que lorsque j’aurai une baisse des globules rouges ou une augmentation des globules blancs, je serai déjà bien malade et que la médecine n’aura eu dans ce cas, rien de préventif. J’ai donc demandé qu’en plus des trois ou quatre tubes de sang habituellement prélevés, un échantillon supplémentaire me soit confié pour que je fasse les dosages dans mon laboratoire. La médecine du travail m’a alors sèchement rétorqué que l’on n’avait pas le droit de détourner du sang du cadre strictement réglementé de la médecine préventive et que je n’étais pas habilité à faire des analyses sur du sang humain. J’ai donc décidé de ne plus jamais me soumettre à cette médecine qui n’a de préventif que le nom et qui ne détecte les maladies que lorsqu’elles sont irréversibles.

J’ai également pris conscience avec stupeur que des centaines d’équipes dans le monde faisaient des milliers de dosages de ces substances toxiques persistantes dans tous les compartiments de l’environnement, y compris dans les organismes des chaînes alimentaires, dans le but de mieux en comprendre et en prévoir les effets toxiques mais que le seul organisme qui n’était pas soumis à ces analyses était… l’homme ! Soit parce qu’il y avait une croyance sous-jacente qu’une main invisible le protégeait de la pollution explosive qu’il avait déversé sur la planète au cours des « 30 Glorieuses », soit parce que le monde médical n’était pas sensibilisé aux problèmes des risques chimiques, à moins que ce dernier ne s’intéresse à nous seulement lorsque l’on est malade !"

14 avril 2011

Dédié aux 60 +

Je manque d’inspiration, d’autres en ont à revendre…

Alors, un peu d’humour sur l’arthrose, une autre calaminté.
Pas mal comme adaptation!  

Un petit poème à la manière de...

Mignonne, allons voir si l'arthrose
Qui ce matin tant m'ankylose
Depuis qu'a sonné mon réveil
Pour clore une nuit de sommeil
Aura perdu de sa vigueur
Après un footing d'un quart d'heure.

Las ! Voyez comme sont les choses,
Il faudrait que je me repose.
Mes maux, loin de se calmer
Las, las, ne cessent d'empirer
Ô vraiment, marâtre nature
Avec l'âge la douleur perdure !

Donc, si vous m'en croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté
Avant que ne ternisse votre beauté,
Pour assouvir toutes envies
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie !

Auteur inconnu