29 avril 2017

100 jours de bourdes éléphantesques

Photo : CNN

April 29, 2017 March in D.C. for Climate, Jobs and Justice: A Huge Success

Washington, D.C. — Organizers are heralding today’s Peoples Climate March as a huge success, with over 200,000 people participating in Washington, D.C., and tens of thousands more taking part at over 370 sister marches across the country. 
   Sister marches took place on Saturday across the world including in Japan, the Philippines, New Zealand, Uganda, Kenya, Germany, Greece, United Kingdom, Brazil, Mexico, Costa Rica, and more. 
   In the United States, tens of thousands more took to the streets at hundreds of events in nearly all 50 states, from the town of Dutch Harbor in Alaska’s Aleutian Islands to the streets of Miami, Denver, Los Angeles, Chicago and other major American cities. Early counts estimated that more than 50,000 people took place nationwide outside of D.C. […] 
   The Peoples Climate Movement, a coalition of over 900 organizations representing many of the major social justice, labor and environmental groups in the country, has pledged to keep the momentum going after Saturday, from supporting the May Day marches on Monday to organizing at the local level. 
   “Today’s actions are not for one day or one week or one year,” said Paul Getsos, National Coordinator for The Peoples Climate Movement. “We are a movement that is getting stronger everyday for our families, our communities and our planet. To change everything, we need everyone.”

https://350.org/press-release/peoples-climate-march-a-huge-success-200000-march-in-d-c-for-climate-jobs-and-justice/


“Our world is beautiful. Don’t throw it away for short term capitalist greed.”
~ Bernie Sanders

Science muselée : humains et nature aux abois

Photo: Prothonotary warbler (Photo by Bill Hubick

Dans leur ouvrage Les marchands de doutes, Naomi Oreskes et Erik Conway ont résumé la tactique des scientifiques «à la botte des lobbies industriels» : discréditer les études scientifiques, véhiculer de la fausse information, et entretenir la confusion et le doute. Un ouvrage à lire ou relire vu le climat politique et économique actuel.

«Le livre mérite d’être lu pour regarder différemment nombre de controverses scientifiques qui alimentent régulièrement l’actualité. Il est d’un apport précieux pour l’histoire des sciences car il remet en perspective critique plusieurs fausses controverses scientifiques. Il offre une synthèse instructive sur le plan politique, car il met au jour les réseaux d’influence américains qui ont financé des stratégies de mise en doute systématique d’enjeux de société et écologiques majeurs et des campagnes de dénigrement ad nominem contre des scientifiques qui jouaient le rôle de donneur d’alerte (whistleblower). Il est aussi très précieux pour la mise en évidence des failles d’une certaine idée de l’objectivité journalistique, qui ouvre un boulevard à beaucoup de manipulateurs patentés. L’ouvrage ne peut laisser indifférent. Il génère des sentiments qui oscillent entre incrédulité, indignation et écœurement face aux faits dévoilés et à la réitération sur des décennies des mêmes stratégies avec les mêmes cynisme et efficacité dilatoire. Ainsi la rhétorique de la «science poubelle» mise au point dans les think tanks conservateurs s’accompagne-t-elle de l’existence d’un guide pratique (Bad Science: A Ressource Book, édité en 1993) «pour négateurs scientifiques, qui comporte de nombreux exemples de stratégies efficaces pour miner la science, et fournit une liste d’experts scientifiques réputés, disposés à fournir, sur tout sujet, les arguments ad hoc dont un think tank aurait besoin».
   Sur des questions d’intérêt général, sanitaire et universel, on voit à l’œuvre l’étroitesse d’esprit et de vue des intérêts économiques américains conservateurs qui, pour sauver leur business, mettent en œuvre des campagnes de déni de faits objectivés par des méthodes scientifiques rigoureuses, en profitant des failles de la méthode scientifique. Grâce aussi à la complicité de médias complaisants, tout aussi conservateurs que leurs actionnaires et partenaires dans ces campagnes de dénigrement. On entend souvent des propos à l’emporte-pièce sur de pseudo-complots. La vertu du volume est de décrire avec froideur et rigueur des mécanismes concrets d’influence et de manipulation, sans verser dans le complotisme, en restant factuel, en mettant au jour les réseaux croisés d’influence : «Une étude académique a montré que parmi les 56 livres climato sceptiques publiés dans les années 1990, 92 % étaient liés à ces fondations de droite».

~ Arnaud Mercier (Questions de communication, 2013) 

Les Marchands de doute, trad. de l’américain par Jacques Treiner, Paris, Éd. Le Pommier, 2012, coll. Essais et documents, 524 p (éd. originale : New York, Bloomsbury Press, 2010).

Un volubile scientifique corrompu

«Le New York Times publiait samedi dernier [21/02/2015] un article sur les activités d'un chercheur, dont vous n'avez probablement pas entendu parler mais dont vous subissez, indirectement, l'influence. Wei-Hock Soon, connu aussi sous le nom de Willie Soon, est un scientifique qui travaille au Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics. 
   Il est un des chefs de file des climatosceptiques qui maintiennent contre vents et marées que le réchauffement planétaire est causé par des variations dans l'énergie solaire, et non associé à l'activité humaine comme le prétendent la majorité des scientifiques. D'ailleurs le titre d'un des articles publiés par le Dr Soon résume son point de vue... «It is the sun stupid!». Les prises de position du Dr Soon en ont fait la coqueluche des milieux conservateurs. Il est fréquemment invité à présenter ses idées dans les médias de droite et ce sont ses arguments qui ont été utilisés par plusieurs membres du Congrès pour bloquer des mesures environnementales qui auraient eu un impact positif sur la planète.
   Mais comme le révèle l'article du New York Times les positions du Dr Soon ont un prix. La plupart de ses travaux sont financés par l'industrie des énergies fossiles. Il a reçu de ces groupes des sommes qui se montent à plus de 1,2 million de dollars pour les dix dernières années. Des sommes qui ne sont pas mentionnées comme des sources possibles de conflits d'intérêt. Au moins onze des articles qu'il a publiés omettent d'indiquer ses liens financiers avec l'industrie et, pour huit d'entre eux, cela représente une violation des règles d'éthique des journaux où ils ont été publiés. Ce qui est particulièrement choquant c'est qu'il semble que Dr Soon soumettait au préalable ses articles aux lobbys industriels pour que, probablement, ces derniers puissent juger de «l'utilité» de leur investissement.» 
   Le New York Times nous apprend que les fonds reçus par le Dr Soon provenaient du «Who’s Who» de lobbys des énergies fossiles tel qu'Exxon Mobil, l'American Petroleum Institute ou la Fondation Charles G. Koch. Probablement par crainte de publicité négative, le financement que le Dr Soon recevait de l'industrie pétrolière a commencé à se tarir. Il a été remplacé par des versements provenant de «Donor's Trust». Une organisation qui accepte des fonds de donateurs qui veulent rester anonymes pour les reverser ensuite à des causes conservatrices.» [...]

~ Ariel Fenster, 24 février 2015 ǀ Agence Science-Presse

Article intégral :
http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2015/02/24/marchands-doute

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Journées internationales de la culture scientifique
Science and You
Du 4 au 6 mai 2017, Université McGill
http://www.science-and-you.com/fr

Honey bee (Photo by Bees Matter) Le rôle de ces minuscules merveilles (décimées par Monsanto) est indispensable à la VIE.

La Marche pour la Science du 22 avril à Washington, D.C. avait pour but de protester contre le climat politique anti-fait, anti-vérité et antiscience de l'actuelle administration américaine. Elle a inspiré plusieurs marches similaires à travers le monde.

Ce poème de Jane Hirshfield décrit à la perfection comment bâillonner les scientifiques et prendre d’assaut la nature peut mener au silence global que craignait tant la biologiste Rachel Carson en 1953.

ON THE FIFTH DAY
By Jane Hirshfield

On the fifth day
the scientists who studied the rivers
were forbidden to speak
or to study the rivers.

The scientists who studied the air
were told not to speak of the air,
and the ones who worked for the farmers
were silenced,
and the ones who worked for the bees.

Someone, from deep in the Badlands,
began posting facts.

The facts were told not to speak
and were taken away.
The facts, surprised to be taken, were silent.

Now it was only the rivers
that spoke of the rivers,
and only the wind that spoke of its bees,
while the unpausing factual buds of the fruit trees
continued to move toward their fruit.

The silence spoke loudly of silence,
and the rivers kept speaking,
of rivers, of boulders and air.

In gravity, earless and tongueless,
the untested rivers kept speaking.

Bus drivers, shelf stockers,
code writers, machinists, accountants,
lab techs, cellists kept speaking.

They spoke, the fifth day,
of silence.

Jane Hirshfield once told Contemporary Authors: “My primary interest has always been the attempt to understand and deepen experience by bringing it into words. Poetry, for me, is an instrument of investigation and a mode of perception, a way of knowing and feeling both self and world…” (Photo by Nick Rozsa)

Source du poème : http://www.brainpickings.org/

26 avril 2017

Le sud-est canadien longe le plus grand parc atomique du monde

Oh, mes amis, c’est loin d’être un Disney World!

Indice Dow Jones de radioactivité

Un documentaire à voir : The Atomic States of America (1). Horrifiant à freiner des quatre fers. Mais, si vous avez des enfants et petits-enfants, peut-être ferez-vous des choix de consommation différents, car la connaissance donne le pouvoir de choisir.

«Vos superbes idées religieuses – la paix, le bonheur suprême, la béatitude et autres –  n’intéressent pas l’organisme humain. Son seul intérêt est la survie. Ce que la société nous a proposé comme but à atteindre est l’ennemi de cet organisme vivant. Chacune de nos inventions, chacune de nos découvertes, nous pousse vers l’annihilation totale de l’espèce humaine. L’instinct biologique est très puissant, et ce serait peut-être la peur de l’extinction, non pas l’amour et la compassion, qui pourrait sauver l’humanité.» ~ J. Krishnamurti.

Il a très bien résumé la situation en peu de mots :
“It is not a good idea to be well adjusted to a profoundly sick society.”

La plupart du temps notre ignorance est due à la désinformation, aux mensonges, au camouflage et au silence délibéré des entreprises industrielles. Le pétrole est visible et puant, mais le nucléaire est hypocrite. Dans l’eau du robinet par exemple, il est invisible, inodore et incolore, c’est sans doute pourquoi on le qualifie «d’énergie propre» (c’est réconfortant de savoir que l’énergie nucléaire n’émet aucun gaz à effet de serre...).
   Ainsi, les gens ne se rendent compte de rien jusqu’à ce que des épidémies de cancers frappent les populations vivant à proximité d’une centrale. Le slow poisoning fait son chemin, et le Dr Helen Caldicott explique clairement l’extrême perméabilité du corps aux émissions radioactives invisibles (ce que nient les promoteurs bien sûr). Les compagnies «rassurent» les populations touchées, alléguant le faible taux de particules. Tout le monde croit leur baratin et oublie. “Mankind is so incredibly stupid”, dit Helen Caldicott. Ce n’est pas d’aujourd’hui qu’elle dénonce l’énergie nucléaire, et elle affirme qu’elle le fera jusqu’à sa mort (2). Toutefois, de plus en plus de citoyens se mobilisent pour demander la fermeture des centrales, et que cessent la fracturation hydraulique et la production de charbon (3).

Le cas d’Indian Point
La ville de New York compte plus de 8 millions d’habitants et le «Grand New York» plus de 22 millions. La centrale Indian Point se trouve à environ 50 kilomètres au nord de la ville, et fournit le quart de son électricité. 
   Les procédures d’évacuation de la population en cas d’accident ou d’attentat sont insuffisantes et inadaptées selon de nombreux témoignages. Les autorités disposeraient de huit heures pour faire évacuer les quelque 300 000 personnes présentes dans un rayon de 25 km de la centrale. On peu imaginer la panique et le chaos. 
   L’on sait par ailleurs que les structures de confinement en béton ne résisteraient pas à l’impact d’un avion, et que les déchets sont entreposés dans des piscines qui ne sont pas protégées. Plusieurs incidents se sont produits depuis son existence. Mais, l'exploitant, Entergy, s'est toujours montré rassurant en affirmant qu'il n’y avait aucun danger. Le 6 février 2016, Andrew Cuomo, Gouverneur de l'État de New York, informe le public du fait que la nappe phréatique sous le site de la centrale contient du tritium et réclame conjointement avec la justice la fermeture définitive de la centrale nucléaire. En janvier 2017 il y aurait eu un accord entre l’État de New York et le propriétaire de la centrale visant sa fermeture d’ici 2020 / 2021. En cas de difficultés à compenser l'apport de la centrale par d'autres sources d'énergie, les échéances pourraient être repoussées à 2024 / 2025. (Mais ça, c’était avant les décrets de Trump...)  

Bref, nous sommes collés sur le plus grand parc de centrales nucléaires du monde – 99 réacteurs répartis dans 65 centrales principalement regroupées sur la côte Atlantique. (Sans parler des réserves de bombes et des sites d’enfouissement de déchets radioactifs). En prime, le Canada exploite le plus grand parc de production de sable bitumineux dans l’ouest. On pourrait croire que nous sommes cuits. Mais non, la fonte des glaciers inondera nos côtes (4). Poursuivons la percolation dans la joie et la bonne humeur car la vitesse d’absorption du sol ne sera peut-être pas proportionnelle à la montée des eaux, voyez-vous.

Réacteurs en service (rouge) et désactivés (jaune) – données de 2015. Le cercle indique l’onde de choc de 80 km qui se répand 30 secondes après la détonation.

Explosion nucléaire (Îles Marshall je crois). À quoi ressembleraient les 300 000 personnes étant dans un rayon de 25 km de la centrale Indian Point? À des torches vives. Étrange quand même la symbolique Statue de la Liberté avec sa torche, supposément une lumière pour le monde.   

(1) The Atomic States of America
Don Argott, Kelly McMasters, Sheena Joyce ǀ 2012, 1:32:26

https://thoughtmaybe.com/the-atomic-states-of-america/

In 2010, the United States announced the construction of the first new nuclear power plant in more than 30 years. But a year later in Japan, a 9.0 magnitude earthquake hit, preceding a cataclysmic meltdown at the Fukushima Daiichi Power Plant, bringing the reality of nuclear power back into public consciousness across the globe. For some. 
   Both political parties of the United States ignored this and continued a pro-nuclear agenda, while others, forgetting more of the past, didn’t realise the history of home. The Atomic States of America serves to break this forgetting by travelling from the gates of Three Mile Island, to the cooling ponds of Braidwood to document just some of what has happened and is happening with nuclear power in the United States today. 
   By speaking with communities throughout the country, this film documents arrays of stories of polluted drinking water, government collusion with industry, cover-ups, cancer epidemics and other suppressed stories. Begun more than a year before the disaster in Japan, this film gains a unique before and after perspective, seeking to inspire an honest remembering about just what this culture has done and continues to do for power at the expense of the world.

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(2) Si cette planète vous tient à cœur  
Office National du Film du Canada  (25 min.) 

Ce court métrage documentaire est un compte-rendu filmé d'une conférence donnée en 1882 par Dr Helen Caldicott, critique en matière de questions nucléaires et présidente de Physicians for Social Responsability aux États-Unis. Ce film donne un sérieux avertissement sur la menace des armes nucléaires et il est plus actuel que jamais alors que se multiplient les armes de destruction massive et les cellules terroristes. Gagnant de l'Oscar® du meilleur court métrage documentaire en 1982.


Manifestation antinucléaire à Harrisburg en 1979, à la suite de l'accident de Three Mile Island. (U.S. National Archives and Records Administration) Déjà à cette époque on réclamait l'énergie solaire. Mais le nucléaire est plus payant.

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(3) Pourquoi l’industrie pétrolière craint-elle les écologistes? 
Pourtant, son bouclier d’invincibilité (finances, appui gouvernemental, forces armées) lui permet de chasser les Premières nations de leurs territoires; d’emprisonner opposants et reporteurs pacifiques; de varloper les terres arables des fermiers; de polluer les sources d’eau potable et de réduire la nature en poussière. Que veut-elle de plus? More and more money is never enough...
   Les promoteurs projettent leur propre attitude terroriste sur les groupes environnementaux. En psychanalyse, la «projection» est considérée comme un mécanisme de défense (généralement inconscient) par lequel un individu projette sur quelqu'un d'autre ses propres attitudes; dans certains cas elle découle de la paranoïa ou de la schizophrénie. 
   De sorte que le département américain de la Sécurité intérieure (DHS) a récemment émis un rapport intitulé «Potentielles menaces terroristes nationales contre Multi-State Diamond Pipeline Construction Project», publié dans The Washington Examiner du 7 avril 2017. Le rapport d'analyse réfère aux méthodes policières utilisées pour maintenir l’accès au pipeline Dakota XL, disant qu'elles pourraient être appliquées à la controverse contre le pipeline Diamond, qui, une fois terminé, s'étendra de Cushing (Oklahoma) à Memphis (Tennessee). En l’absence «d’informations crédibles» au sujet d’une réelle menace, le DHS conclut que «les menaces terroristes ... viendraient sans doute d'extrémistes environnementaux motivés par leur ressentiment contre ce qu’ils perçoivent comme une destruction de l'environnement».
   The Washington Examiner est administré par le milliardaire conservateur Philip Anschutz*, un ancien membre du conseil de l'American Petroleum Institute. Sa société, Anschutz Exploration Corporation, est un important foreur de pétrole et de gaz impliquée dans la fracturation hydraulique (fracking) au Wyoming, au Colorado et au Nouveau Mexique. (...)

Article intégral (en anglais) :

* Philip Auschwitz (woops, un lapsus) Anschutz, est un homme d'affaires américain originaire du Kansas dont la fortune est évaluée à 7,8 milliards de dollars par le magazine Forbes. Il a fait fortune dans le pétrole et les chemins de fer et gère désormais plus d'une centaine de sociétés dont il est soit propriétaire ou actionnaire principal. Il finance le parti Républicain et soutient la droite fondamentaliste chrétienne, dont Foundation for a Better Life et Discovery Institute (promotion du néocréationnisme). Il fut un virulent activiste en faveur de la guerre en Irak.
   Le businessman omnivore est âgé, alors il n’aura peut-être pas l’occasion de voir les résultats de l’écocide ni du potentiel génocide des Premières Nations auxquels il aura contribué. Et, il n’emportera pas un sou au Paradis des Créationnistes. En tout cas si j’étais Noé II, il n’embarquerait pas dans l’Arche.

Si la combinaison d’intelligence humaine et artificielle sert en majeure partie à nous entretuer (as usual), pas la peine de nous creuser les méninges. «Je crains le jour ou la technologie surpassera nos échanges humains. Le monde aura une génération d’idiots...»
~ Albert Einstein 

KING DON UN – des internautes ont démontré que UN + UN = UN.

Ce dont nous avons besoin, c'est d'un Comité International d'Évaluation Psychiatrique ayant le pouvoir d'examiner les dirigeants planétaires et leurs adjoints et de les faire destituer s'ils sont jugés inaptes à gouverner un pays en raison de maladies mentales graves (psychopathie, mégalomanie, paranoïa, schizophrénie, psychose, bipolarité, violence caractérielle, perversion narcissique, obsession compulsive, etc.). Histoire de protéger l'intégrité de chacune des nations.
 
"In your guts, you know he's nuts?"
At Yale, Psychiatrists Cite Their ‘Duty to Warn’ About an Unfit President
 
NOTRE MONDE
 
«Pourquoi tant de divisions – les Russes, les Américains, les Britanniques, les Français, les Allemands, et ainsi de suite. Pourquoi ces divisions homme contre homme, race contre race, culture contre culture, idéologies contre idéologies? Pourquoi cette séparation? L’homme a divisé la terre : la vôtre et la mienne – pourquoi?
   Essayons-nous de trouver la sécurité, l’autoprotection, au sein d’un groupe particulier, d’une croyance particulière, d’une foi? Car les religions ont aussi divisé les hommes, soulevé l’homme contre l’homme – les Indous, les Musulmans, les Chrétiens, les Juifs, et ainsi de suite. 
   Le nationalisme, avec son malheureux patriotisme, est réellement une forme de tribalisme glorifié. Dans une petite ou une grande tribu il existe un sentiment d’appartenance puisque nous avons la même langue, les mêmes superstitions, le même système politique et religieux. Dès lors, nous nous sentons en sécurité, protégés, heureux, réconfortés. Et, au nom de cette sécurité, de ce bien-être, nous sommes prêts à tuer d’autres individus qui ont le même désir de sécurité, de protection et d’appartenance à quelque chose. Ce terrible désir d’identification à un groupe, avec drapeau, rituels religieux, etc., nous donne l’impression d’avoir des racines, de ne pas être des vagabonds sans port d’attache. 
   L’industrie lourde est peut-être l’une des principales causes de la guerre. Lorsque l’industrie et l’économie s’associent à la politique, elles doivent inévitablement entretenir un mouvement de séparation pour préserver leur stature économique. Tous les pays, grands et petits, agissent de la sorte. Les petits pays sont armés par les grandes nations – certains clandestinement, discrètement, d’autres ouvertement. La cause de toute cette souffrance et de cet énorme gaspillage d’argent en armements est-elle de se montrer supérieur aux autres? 
   C’est notre terre, non pas la vôtre ni la mienne. Nous sommes appelés à y vivre, à nous aider les uns les autres, non pas à nous détruire les uns les autres… Si vous blessez les autres, si vous tuez les autres, au nom de la colère, de la haine, ou du massacre organisé appelé guerre, vous vous détruisez vous-même.»

~ J. Krishnamurti (1895-1986), philosophe, écrivain et conférencier
(Extrait d’un entretien; mars 1983)

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(4) This Single Photo of a Polar Bear Will Show You WHY We Need to Stand Up for the Planet. Whether or not everyone can agree on it, climate change is happening. According to NASA, the average global temperature has increased by over three degrees in the last hundred years. In addition, sea levels are up by over an inch, while overall precipitation has increased by eight inches. These rapid changes spell bad news for every living thing on the planet, but particularly for the Polar Bear. These animals are native to the Arctic Circle, where they have evolved to roam large sheets of ice, hunting the seals that also make their homes here. However, due to the rapid increase in ocean temperatures, the ice sheets are melting at the rate of 8.6 million acres per year, creating major changes in the polar bear’s natural habit. [...] With so much suffering in the world, it can be easy to ignore the plight of this poor emaciated creature, desperately clinging to survival at the edge of the world. But by ignoring the fate of animals, we are also ignoring the fate of ourselves. In many ways, this bear’s disappearance signifies the beginning of a downward trajectory that we may not be able to stop if we don’t seriously take action.

Petition:


Et, ce n’est pas en incarcérant des spécimens à des fins de reproduction dans des laboratoires, des aquariums et des zoos que nous repousserons l’échéance de la sixième extinction...

22 avril 2017

Marcher pour la Terre et la Science

Marcher pour l’une, c’est marcher pour l’autre.




Indice Dow Jones de trahison chez les chefs d’États

Deux exemples à donner le goût de se gaver d’antidépresseurs ou de faire du macramé ou d’aller magasiner, tellement c’est déprimant!

Le chroniqueur Vincent Marissal disait, en parlant des négociations feutrées avec nos voisins, «on n’agite pas un chiffon rouge devant un taureau»; par chance, Trump le porte au cou, alors il ne le voit pas...

March for science, Jonathan Schmock  http://jonathanschmock.com/

The Planet Can’t Stand This Presidency
Trump is in charge at a critical moment for keeping climate change in check. We may never recover.

By Bill McKibben
April 20, 2017

President Trump’s environmental onslaught will have immediate, dangerous effects. He has vowed to reopen coal mines and moved to keep the dirtiest power plants open for many years into the future. Dirty air, the kind you get around coal-fired power plants, kills people. 
   It’s much the same as his policies on health care or refugees: Real people (the poorest and most vulnerable people) will be hurt in real time. That’s why the resistance has been so fierce. 
   But there’s an extra dimension to the environmental damage. What Mr. Trump is trying to do to the planet’s climate will play out over geologic time as well. In fact, it’s time itself that he’s stealing from us. 
   What I mean is, we have only a short window to deal with the climate crisis or else we forever lose the chance to thwart truly catastrophic heating. (...) 
   The effects will be felt not immediately but over decades and centuries and millenniums. More ice will melt, and that will cut the planet’s reflectivity, amplifying the warming; more permafrost will thaw, and that will push more methane into the atmosphere, trapping yet more heat. The species that go extinct as a result of the warming won’t mostly die in the next four years, but they will die. The nations that will be submerged won’t sink beneath the waves on his watch, but they will sink. No president will be able to claw back this time — crucial time, since we’re right now breaking the back of the climate system. 
   We can hope other world leaders will pick up some of the slack. And we can protest. But even when we vote him out of office, Trumpism will persist, a dark stratum in the planet’s geological history. In some awful sense, his term could last forever.

Bill McKibben is a founder of 350.org and teaches environmental studies at Middlebury College.

Article intégral :
https://www.nytimes.com/2017/04/21/opinion/the-planet-cant-stand-this-presidency.html?_r=0

Earth Day, Jonathan Schmock http://jonathanschmock.com/

Stop swooning over Justin Trudeau. The man is a disaster for the planet.

By Bill McKibben
April 17, 2017

Donald Trump is so spectacularly horrible that it’s hard to look away – especially now that he’s discovered bombs. But precisely because everyone’s staring gape-mouthed in his direction, other leaders are able to get away with almost anything. Don’t believe me? Look one country north at Justin Trudeau. (...) 
   But when it comes to the defining of our day, climate change, he’s a brother to the old orange guy in Washington.

Article intégral :
https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/apr/17/stop-swooning-justin-trudeau-man-disaster-planet

Qu’on aime ou non, la vie sur terre fonctionne selon un système d’interdépendance. Une chaîne d’actions et de réactions dont on subit les effets, qu’ils soient positifs ou négatifs... Chacun fait ses petits trucs, comme balancer des bouteilles de plastique, des canettes de bière, des condoms, etc., dans les cours d’eau, aux abords des chemins, en se disant que ça ne compte pas dans la balance. Pourtant... nos actions individuelles et collectives ont toujours des répercussions à plus ou moins long terme. À un autre niveau, quand les intérêts commerciaux prévalent dans les décisions gouvernementales, la sauvegarde des individus et de la nature passe au dernier rang.

De sorte que la lutte des populations amérindiennes contre les pipelines touche la planète entière. Les documentaristes «de terrain» Josh Fox, James Spione et Myron Dewey ont réalisé conjointement un film en témoignage à la contestation pacifique qui s’est déroulée pendant plusieurs mois à Standing Rock.

Awake: A Dream From Standing Rock   


https://twitter.com/joshfoxfilm

Available EVERYWHERE on Earth Day
April 22nd @ 8:45pm EST

WATCH THE FILM http://awakethefilm.org/

Audiences can donate any amount they want to stream the film online.
(We suggest $5)

100% of the proceeds will go to an Indigenous Media Fund and a Pipeline Fighters Fund supervised by the film’s creators and a council of indigenous leaders to support direct actions, indigenous filmmakers and journalists.

Directors: Josh Fox, James Spione, Myron Dewey
Executive producer: Doug Good Feather
Principal subject and co-writer: Floris White Bull

About

Academy Award® nominated, Emmy® award winning filmmaker Josh Fox (Gasland Parts I and II), is an internationally recognized spokesperson on fracking and extreme energy development. In 2016 he was awarded his third Environmental Media Association award for Best Documentary for his film How to Let Go of the World and Love All the Things Climate Can't Change, which premiered at the Sundance Film Festival, was released on HBO and toured the world theatrically. Fox is the Producing Artistic Director of International WOW, a film and theater company he founded in 1996, the theater company has performed across the US, Europe and Asia. One of his recent NowThis Standing Rock reports reached over 40 million people.


Academy Award® nominee James Spione’s last film, the whistleblower documentary Silenced, premiered at the Tribeca Film Festival, and was nominated for an Emmy® in 2016. His previous work, Incident in New Baghdad, won Best Documentary Short at Tribeca and earned an Academy Award® nomination. Mr. Spione’s other films include American Farm, about the demise of his family’s fifth-generation homestead in central New York State; as well as a continuing series of short docs exploring the Eastern Shore of Virginia, one of the few remaining rural coastal regions in the continental United States. Spione has also written and directed a number of fiction films, including the Sundance favorite, Garden.

Myron Dewey's drone footage made him one of the most important journalistic voices to come out of the Standing Rock movement. Founder and owner of Digital Smoke Signals, Dewey is Newe-Numah/ Paiute-Shoshone from the Walker River Paiute Tribe, Agui Diccutta Band (Trout Eaters) and Temoke Shoshone. He is a professor, filmmaker/editor, digital storyteller, historical trauma trainer, drone operator, and journalist. Digital Smoke Signal’s goal is to help bridge the digital divide throughout Indian Country and indigenize media through indigenous eyes with cultural core values (Culture, Reciprocity, Respect and Family).

Doug Good Feather was born and raised on the Standing Rock Reservation of North and South Dakota. He now resides in Northglenn, CO, where he works with PTSD Veterans, and those suffering with PTSD, Addictions, Suicide Prevention, Homelessness, as well as Environmental issues through his nonprofit organization Lakota Way Healing Center. He was a future extra in Longmire and has won a Grammy®. He believes that once you’re a warrior you’re always a warrior serving and helping the people in your communities and around the world.

Floris White Bull is the daughter of Mark F. White Bull (Lakota) and Patricia Ann Loretto (Pueblo). Raised at Standing Rock, she graduated Summa Cum Laude with degrees in Energy Technology and Native American Studies from Sitting Bull College and is currently pursuing a degree in Environmental Science. She is a principal subject and co-writer of AWAKE, A Dream From Standing Rock.

Interview: How are we supposed to go on with the apocalyptic threat of climate change hanging over our heads? Filmmaker Josh Fox finds courage in the activists who carry on fighting in spite of this impending doom.

https://www.oneworld.nl/english/interviews/teach-us-lesson-climate-relativism

20 avril 2017

Dow Jones socio-environnemental

L’idée de David Suzuki est excellente.

Suzuki veut que les journalistes troquent le Dow Jones quotidien pour l’indice «changement climatique» 

Elizabeth McSheffrey in News, Energy | April 13th 2017

«Nous utilisons la terre comme une poubelle et nous allons en payer les énormes conséquences», lance Suzuki au téléphone. «Les systèmes qui supportent la vie elle-même de la terre sont sacrifiés au nom du développement économique.» 
     Les propos du scientifique sont en contradiction avec le mantra du gouvernement Trudeau : environnement et économie «vont ensemble», un équilibre peut être trouvé entre l’acheminement du pétrole canadien vers les côtes et réduire la pollution au carbone qui augmente les effets de serre. Répondant aux critiques de Suzuki, la ministre de l'environnement et du changement climatique Catherine McKenna a dit qu'elle était «extrêmement fière» de ce que le gouvernement fédéral a accompli par rapport au changement climatique. 
     Le nouveau monde de l'information en ligne signifie que le public doit non seulement apprendre à être critique à l'égard de l'information qu'il consomme, mais aussi que les médias doivent apprendre à présenter des rapports sur le climat d'une manière qui mobilise le public. Après tout, les médias sont en compétition avec des personnalités mondaines de téléréalité comme Kim Kardashian et Paris Hilton, ajoute Suzuki, se demandant «comment diable» de tels individus peuvent-ils mobiliser toute notre attention.

 
«Tant que nous resterons branchés sur la célébrité et l'économie, nous ne verrons pas le monde d'une façon qui nous permettrait de bien vivre et de prospérer», dit-il.
     Dans le monde idéal de Suzuki, au lieu de nous rapporter quotidiennement les indices du marché boursier et la valeur du huard à quatre décimales, les médias canadiens nous diraient combien d'hectares de forêts anciennes ont été abattues, combien de tonnes de pesticides ont été pulvérisées, et combien de carbone a été relâché dans l'atmosphère
     «Pourquoi ne pas nous donner au moins un indicateur de ce que nous faisons à la planète?», demanda-t-il. «On ne le fait pas. Nos priorités sont indiqués par des choses comme l'indice Dow Jones et toute cette merde.» 
     «Je crois que si les gens recevaient une meilleure information, ils prendraient de meilleures décisions. Cela a toujours été ma motivation à la télévision – fournir aux gens la meilleure information scientifique disponible afin qu'ils puissent prendre des décisions plus éclairées.»

Article original (en anglais) :
http://www.nationalobserver.com/2017/04/13/news/suzuki-wants-journalists-forget-dow-jones-report-climate-every-day

Indice Dow Jones de l’Arctique

Photo : Archives Reuters. L'océan Arctique est un cul-de-sac pour les débris en plastique flottant dans le nord de l'Atlantique, ont déterminé des scientifiques qui mettent en garde contre les risques présentés par cette pollution d'un écosystème unique. (Agence France-Presse, Washington)

– Indice Dow Jones du Yukon

The Current with Anna Maria Tremonti ǀ CBC Wednesday April 19, 2017 – How a Yukon river suddenly vanished in 4 days. A new study suggests stark evidence of small increases in temperature lead to a rapid and extreme environmental consequence – the disappearance of the glacial Slims River in the Yukon. According to scientists, climate change caused meltwater from the Kaskawulsh Glacier to change direction – the first documented case in modern times of a phenomenon known as "river piracy," meaning one river is stealing the flow of another river.

http://www.cbc.ca/radio/thecurrent/the-current-for-april-19-2017-1.4074216/how-a-yukon-river-suddenly-vanished-in-4-days-1.4074268

Commentaire : Les autochtones du grand nord sont les scientifiques les plus intègres parce qu’ils vivent sur les lieux. Ils affirment que l’accélération du changement climatique est concrète et de plus en plus rapide depuis quelques années. Leur mode de vie s’en trouve complètement chamboulé.

– Indice Dow Jones du Groenland

Deux longues failles repérées sur le glacier Petermann inquiètent les scientifiques

20 minutes.fr ǀ 18/04/2017 – Une fissure est apparue sur la surface du glacier Petermann, au nord-ouest du Groenland. Repérée en juillet 2016 par Stef Lhermitte, un chercheur danois, l’existence de cette inquiétante faille longue de plusieurs kilomètres vient d’être confirmée par des clichés de la Nasa. Grâce au satellite Sentinel-2 qui prend des images tous les 10 jours au-dessus de chaque point de notre planète et dans le cadre du programme de suivi de l’état des glaces arctiques IceBridge, l’agence spatiale américaine a précisé les données du Danois. 
     Bilan : la fissure qui fait trembler la communauté scientifique couvre la moitié de la longueur du glacier, se situe près du centre d’une gigantesque plateforme de glace qui flotte sur le glacier et non loin d’une autre fissure plus large et plus grande. Et si les deux failles devaient se rejoindre, il se produirait alors le détachement d’une grande «île» formée de glace, prévient la Nasa.
     Certes le phénomène qui n’est pas nouveau. En 2010, une couche de glace d’une superficie de 260 km carrés avait rompu au Groenland. Cette «île géante» représentait «quatre fois la taille de Manhattan», avait souligné à l’époque selon Edward J. Markey, le président du Comité spécial pour l’indépendance énergétique et le réchauffement climatique. Il s’agissait là du plus gros détachement d’un bloc de glace depuis cinquante ans, rappelle le Washington Post.

Scientists just found a strange and worrying crack in one of Greenland’s biggest glaciers


Chris Mooney ǀ April 14, 2017 – Scientists examining satellite images of one of Greenland’s largest glaciers believe they have found an unexpected new crack in its floating ice shelf that could contribute to a dramatic break in coming years. The Petermann Glacier, located in the high Arctic at 80 degrees North latitude, is one of the most important outlets by which the Greenland ice sheet extends and flows into the sea. In 2010 and 2012, it lost extremely large pieces, each several times the size of Manhattan, from its ice shelf, which floats on top of the waters of a fjord whose depth exceeds that of the Grand Canyon.

https://www.washingtonpost.com/news/energy-environment/wp/2017/04/14/scientists-just-found-a-strange-and-worrying-crack-in-one-of-greenlands-biggest-glaciers/?tid=ss_tw&utm_term=.20df5095b26a

– Indice Dow Jones du Plan Nord et de Canadian Malartic

Le Plan Nord de Jean Charest – L’industrie minière se développe par les capitaux étrangers... Dans le cas du Plan Nord, c'est le privé qui développe. La prospérité des minières fluctue selon le prix de leur minerai à la bourse.

Agrandissement de la mine d’or de Canadian Malartic GP (CMGP) située à Malartic, en Abitibi-Témiscamingue. L’entreprise québécoise sera autorisée à dévier la route 117, dans la même municipalité. Le gouvernement du Québec estime pouvoir ainsi prolonger la durée de vie de la mine d’environ six ans, en plus de maintenir 1250 emplois, dont 700 directement liés à l’exploitation minière. La mine à ciel ouvert est sous la gestion de la Corporation minière Osisko (Osisko Mining Corporation), une société de développement minier basée à Montréal, Québec. Dans 10 ans il ne restera qu’un immense trou abandonné. Qui nettoiera et restaurera le site?

Commentaire : À qui appartient le Québec?

– Indice Dow Jones du nettoyage des sites pétroliers/gaziers

Qui devrait payer pour nettoyer le gâchis des sites pétroliers en Alberta?

Regan Boychuk in Analysis, Energy | March 31st 2017

L'héritage d'un siècle d'exploitation pétrolière et gazière en Alberta s’étend bien au-delà de ses richesses. Il y a presque un demi-million de puits de pétrole et de gaz, plus de 400 000 kilomètres de pipelines, et des dizaines de milliers d'autres installations qui ont enrichi les gouvernements, les tours à bureaux de Calgary, et le portefeuille de Albertain ordinaire. 
     Mais l'industrie du pétrole conventionnel et du gaz naturel de l'Alberta a depuis longtemps atteint sa maturité et elle est maintenant sur son déclin, et le spectre du nettoyage hante la province après une centaine d'années de gâchis mal réglementé.
     En effet, le défi que représente la récupération de milliards de dollars de dettes environnementales a pris de telles proportions que je crois que c'est le plus gros problème auquel fait face l'Alberta d'aujourd'hui et qui menace notre avenir. Et il risque de se propager bien au-delà de la province. 
     L'année dernière, le service du lobby pétrolier a réclamé un demi-milliard de dollars au fédéral pour nettoyer des vieux puits, mais le gouvernement Trudeau a refusé. Rebaptisé «prêt d’un demi-milliard de dollars» cette année, la requête de Petroleum Services Association of Canada a reçu l'appui du gouvernement de l'Alberta, mais ne s’est pas rendu au budget fédéral.
     Néanmoins, l'industrie la plus riche et la plus puissante du pays recevra 30 millions de dollars du fédéral pour nettoyer les puits dont les propriétaires ont fait faillite.
     Comment ce problème a-t-il pu se prendre une telle ampleur, et qu’est qui peut être fait maintenant, tandis que l'industrie du pétrole conventionnel et du gaz naturel décline, que les revenus de redevances au gouvernement provincial diminuent, et que les Albertains doivent s'adapter à des mesures d'austérité?
(...)

Massive environmental liabilities accumulated even before the terminal decline of Alberta's conventional oil and gas industry began. File Photo. 

Durant les 25 dernières années, l’industrie pétrolière conventionnelle a généré plus de 169 milliards de dollars en profit avant impôts au grand bonheur des dirigeants et des investisseurs. 
     Pendant la même période, les organismes de réglementation ont laissé s’accumuler des dettes environnementales de plusieurs milliards de dollars (sans provisions) pour la décontamination de centaines de milliers de puits sur les sites. L’estimation des coûts d’un nettoyage éventuel pourrait atteindre les centaines de milliards de dollars. 
     Pour retrouver à peu près l’aspect d’origine d’un puits, il ne suffit pas de le boucher. On doit remédier aux déversements et fuites, réaménager les accès et recouvrir de terre arable. Les risques incluent la contamination du sol et des eaux souterraines. 
     Le coût pour fermer un puits peut atteindre des dizaines de milliers de dollars, en l’absence de complications. Le coût d'assainissement d'un site de puits, peut cependant, atteindre des centaines de milliers de dollars. S’il y a des fuites ou des complications, cela peut atteindre les millions de dollars pour la fermeture d’un seul puits.
(...)

Article intégral (en anglais) :
http://www.nationalobserver.com/2017/03/31/analysis/who-should-pay-clean-oil-patchs-alberta-mess

Atmospheric CO2 levels accelerate upwards, smashing records
By Barry Saxifrage in Opinion, Energy | April 10th 2017
 
The amount of carbon dioxide (CO2) in the atmosphere continues to accelerate upwards despite global efforts
The last two years had "unprecedented" increases
Canadian CO2 extraction is playing an oversized role
 
 
 
– Indice Dow Jones de l’agrobusiness

Après avoir entendu une trentaine de témoins, dont des scientifiques, agriculteurs et apiculteurs, le tribunal citoyen informel de cinq juges professionnels internationaux, a accusé le géant américain Monsanto de violation des droits de l'Homme, d'impact négatif sur l'environnement ainsi que du crime d'«écocide». Ce tribunal informel estime que «les activités de Monsanto causent des dommages aux sols, à l'eau et de manière générale à l'environnement». Pour ces juges citoyens, «le droit international doit désormais réclamer de manière précise et claire la protection de l'environnement et dénoncer le crime d'écocide», à savoir l'atteinte grave à l'environnement ou sa destruction. (Agence France-Presse, La Haye)

Arrosage avec des produits toxiques de Monsanto, au Québec. Photo : ICI Radio-Canada Info. 

Commentaire : Les négociations en agrobusiness avec nos voisins américains s’annoncent difficiles. On devrait bannir tous leurs produits contenant des «ides» comme dans génocide. Il ne restera pas grand-chose à importer...

Industrie bovine. Les parcs d’engraissement occupent d’immenses territoires agricoles où l’on peut compter jusqu’à 500 000 bêtes à l’année longue, notamment au Colorado et au Texas, mais aussi dans l’ouest canadien. À cause des échanges commerciaux et des investissements résultant de l’ALÉNA en Amérique du Nord, le secteur a eu des incidences environnementales désastreuses, immédiates et étendues sur plusieurs aspects du milieu atmosphérique, du milieu aquatique, du milieu terrestre et du milieu vivant qui constituent l’environnement nord-américain. Si vous questionnez des producteurs industriels de viande sur le réchauffement climatique, ils vous diront qu’ils n’y croient pas – on ne peut pas être responsable de quelque chose qui n’existe pas...

– Indice Dow Jones des pesticides à des fins esthétiques

Le gouvernement de Brian Pallister élabore une nouvelle réglementation «responsable et pratique» d'ici la fin de l'année qui pourrait assouplir le projet de loi 55 qui interdit la vente et l'usage de pesticides à des fins esthétiques depuis 2015 au Manitoba.

Commentaire : Les chiens aiment se rouler dans l’herbe et il fut un temps où ils développaient de graves maladies de peau à cause des herbicides et pesticides. Interdire les pelouses serait encore mieux – le gazon, c’est du gaspillage d’énergie, d'eau et d’espace. Le jardin potager, sans OGM ni «ides», a au moins une fin utile – bien se nourrir – et c’est esthétique! 

– Indice Dow Jones du mensonge politique

Tous les gouvernements mentent
Production Oliver Stone, Jeff Cohen; réalisation Fred Peabody; Canada
https://www.youtube.com/watch?v=abYWTznKnic

Commentaire : Les politiciens mentent et conséquemment la presse officielle aussi. Fox News est un parfait exemple de presse officielle corrompue. La chaîne pourrait s’appeler Fake News ou mieux encore, Fuck News.

Le New York Times a révélé mercredi que Bill O'Reilly et Fox News ont versé quelque 13 millions de dollars à cinq femmes moyennant leur silence et leur renoncement à des poursuites contre lui pour harcèlement sexuel.
     La chaîne avait déjà été éclaboussée par un scandale de harcèlement sexuel : l’ancien PDG et fondateur, Roger Ailes, a dû démissionner en juillet 2016, à la suite d'accusations d'une ancienne présentatrice. 
     Donald Trump, lui-même visé par des accusations similaires pendant la campagne, a néanmoins défendu son ami O'Reilly qui l'a interviewé plusieurs fois. «C'est un homme bien», a déclaré le président après la publication de l'article du Times. «Je pense qu'il n'a rien fait de mal».
     Ironiquement, le jour même de son congédiement, O'Reilly était photographié en train de serrer la main du pape au Vatican.
     Le pape François et Trump pardonnent aux agresseurs sexuels. Pas moi.

«La vie rit quelquefois avec nous, mais elle ne plaisante jamais.»
~ Anne Barratin (Oeuvres posthumes, 1920)

Mensonges, guerre et vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=x8sg0Dqc3_I

Oliver Stone Interview
https://www.youtube.com/watch?v=MGThMcEmB_E

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L’indice Dow Jones de Dérision grimpe en flèche https://artdanstout.blogspot.ca/2017/02/lindice-dow-jones-de-derision-grimpe-en.html

Le nucléaire entre les mains de psychopathes