10 novembre 2011

L'inversion des rôles sexuels

L'homophobie étant à la une en ce moment, je ramène ce billet publié le 27 juillet 2010. Notre perception de l'homosexualité est biaisée, enferrée dans des concepts religieux dépassés qu'il nous faut relativiser. Quand on examine le problème, qui à mon avis n'en est pas un, sous l'angle réincarnationniste, on peut lâcher les poignées du jugement stérile, vivre et laisser vivre...

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La «grande fête gaie de Montréal» me fournit l’occasion d’aborder l’homosexualité. On attribue l’homosexualité à toutes sortes de facteurs – génétiques, psychologiques, etc. Il est dommage qu’on ne se donne pas la peine de l’examiner sous l’angle de la réincarnation, car il devient évident qu’il ne s’agit pas d’une maladie ou d’une déviation quelconque.

L’homosexualité a toujours existé. La plupart des humains en font l’expérience au moins une fois durant leurs incarnations. Il arrive que certains individus privilégient une polarité - féminine ou masculine - pendant plusieurs vies consécutives. À l'occasion d'une incarnation dans la polarité opposée, la transition peut s'avérer difficile.


L’homophobie
Je me souviens d’un collègue de travail, 100% hétéro, qui n’arrêtait pas de récriminer contre l’homosexualité. On sentait beaucoup d’amertume et d’hostilité dans ses remarques. Était-il hanté par de mauvais souvenirs de collège - avait-il été violé par le Père Moralatus? Toujours est-il qu’un beau jour, exaspérée, je lui ai demandé :
- Dis donc est-ce que c’est toi qui as des rapports homosexuels?
- Tu veux m’insulter?
- Non, je veux juste te faire remarquer que tu n’as aucune raison de t’en faire… puisque tu n’es pas concerné.
Il a viré les talons. J’ai été débarrassée de ses discours désobligeants pour de bon.

Peur, critique, intolérance, persécution – voilà la longue et triste histoire de l'espèce humaine au profil borderline. (Le borderline est caractérisé par un problème de gestion des émotions qu'il subit. Il a des sautes d'humeurs fréquentes, il est impulsif, colérique, anxieux, éprouve un sentiment de vide, et a des comportements parfois "bizarres" aux yeux des autres. Il a des problèmes relationnels. Son mode de pensée est souvent noir et blanc (clivage), il voit l'autre en "tout bon" ou "tout mauvais", et se perçoit comme une "victime". Il ne sait pas qui il est et a une image de lui instable et habituellement très négative - pouvant alterner avec une image très positive. Il ressent une souffrance psychique telle que seules des conduites autodestructives peuvent conduire à un apaisement temporaire. Le risque de suicide donne à ce trouble une gravité réelle. Un des facteurs déclenchant du trouble puise ses origines dans la petite enfance.)

Celui qui n’est pas réfractaire à l’hypothèse de Ronald P. Beesley, à savoir qu’il faut peut-être 10,000 ans à une âme pour faire ses classes dans la matière (voyez l’article «Face à face»), comprendra que nous charrions tous, à divers degrés, les caractéristiques du borderline en raison de nos vies antérieures où nous avons joué les victimes, bourreaux et sauveurs; et peut-être les jouons-nous encore dans la vie actuelle. La phobie sociale découle de tous ces facteurs. Les mémoires, incrustées dans l’ADN du corps physique à l’incarnation, colorent notre façon de nous relier aux autres tant et aussi longtemps que ces expériences ne sont pas ramenées à la conscience «éveillée». L’analyse des vies antérieures aide grandement à comprendre et à démanteler ces automatismes relationnels qui nous font rejeter les différences - quels que soient les domaines - surtout lorsqu'elles ne menacent pas notre intégrité physique ou notre vie!

Deux auteures différentes dont les points de vue se rejoignent.

1. L’inversion des rôles sexuels

Il est très difficile de passer outre l’épais masque de la forme physique, et de reconnaître une âme compagne. Notre connexion universelle reste nébuleuse et se trouve pratiquement éclipsée par l’échange d’énergie entre les corps. Tout cela devient encore plus confus quand on considère que la mémoire de notre corps porte les empreintes de tous les corps que nous avons utilisés tout au long du voyage de notre âme dans la matière. Nos corps charrient non seulement l’héritage émotionnel mais aussi les souvenirs cristallisés de la façon dont ils se comportaient en présence des corps de leurs anciens partenaires. Ce manège relationnel dure depuis des éons.

Mon expérience m’a prouvé que la plupart des scénarios entre parents et enfants, entre conjoints ou partenaires, ont à voir avec des schémas inconscients déterminés par des vies antérieures. Comme si cela ne suffisait pas de nous revoir les uns les autres à répétition durant nos vies successives, nous le faisons dans des corps qui changent de sexe, modifiant ainsi la dynamique relationnelle entre nous. Par exemple, dans une incarnation nous avons pu partager une relation où j'étais homme et vous femme. Durant la vie suivante, vous avez pu jouer l’homme et moi la femme, ce qui nous donnait l'occasion de découvrir les polarités opposées. Malheureusement, le corps de l'un de nous pourrait avoir vécu une expérience plus marquante et vouloir répéter le comportement du corps précédent. Ainsi, bien que dans cette vie-ci que vous soyez une femme, le souvenir inconscient de l’homme que vous étiez en relation avec moi peut persister. Je pourrais vous trouver dominateur et me retirer de la relation, vous laissant perplexe et confus.

C’est ainsi que l'interaction entre les énergies Yin et Yang devient si souvent une source de conflit en raison de l’alternance des patterns de domination et de soumission. Ces derniers ne collent tout simplement pas aux sentiments que nous éprouvons actuellement car ils sont basés sur notre répertoire multi-incarnationnel.

La danse relationnelle est encore plus exagérée dans la structure du totem parent/enfant. Une jeune fille peut provoquer sans cesse son père dans cette vie-ci en raison des souvenirs d’une vie antérieure où elle était le père ou le partenaire masculin de son père actuel. Pendant la puberté, l'énergie yang jusque-là occultée pourrait faire violemment éruption, et le père et la fille se retrouveraient tous deux surpris de cette nouvelle énergie qui se retournerait contre le père. La fille défierait l’autorité et la masculinité du père et, simultanément, testerait son pouvoir de séduction sexuelle avec lui. Évidemment, ce sont des expériences vraiment effrayantes et dérangeantes.

Le père actuel a peut-être été le mari dans une vie antérieure et il a peut-être essayé de dominer sa femme en la manipulant. Dans cette vie-ci, il dira à sa fille : "Je ne te permets pas de sortir avec des jeunes hommes. Tu dois faire ceci et pas cela..." Ce sont des patterns réactionnels profondément ancrés qui se répètent en boucle et qui peuvent se terminer par une tragédie. Peut-être que l'enfant a été violentée sexuellement par le père, ou bien ce dernier peut l’avoir abandonnée, au propre et au figuré. Toutes ses tentatives pour contrôler sa fille pourraient être des résidus de patterns affectifs découlant d’une vie précédente.

La communication avec les enfants au moment de l’adolescence est souvent obscure et nébuleuse, si communication il y a. En de nombreux cas cela résulte du fait que ni les adultes ni les adolescents ne veulent prendre conscience de la signification profonde d’une relation parents/ enfants. Les deux parties établissent une distance minimale et veillent à la maintenir, en vue de la séparation qui doit en fait se faire sur le plan spirituel.

Nous vivons des scénarios complexes où nous changeons constamment de masques, et conséquemment, il est toujours difficile de nous reconnaître les uns les autres. Il est crucial que nous commencions à explorer sérieusement l'énergie profonde de ce qu’on définit comme étant masculin et féminin, et à réaliser que chacun de nous héberge ces deux qualités. Le « Soi sans peur » émerge lorsque nous découvrons qu'en réalité il n'y a rien d'extérieur à nous, que ce que nous voyons autour n’est qu’un miroir de ce que nous avons accumulé en nous.

-- Chris Griscom; Healing of Emotion, Awakening the Fearless Self

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2. Deux types d’homosexualité

L’on s’incarne à l’intérieur des paramètres physiques qui serviront le mieux notre expérience, y compris le corps. Beaucoup d’individus choisissent un corps mâle ou femelle sans éprouver l'attraction sexuelle traditionnelle envers le sexe opposé simplement parce que ce n'est pas le type d'expérience dont ils ont besoin dans la vie actuelle. Dans les mondes spirituels, il n'y a pas de jugement sur la façon d’exprimer sa sexualité. Le but est en réalité d'exprimer sa sexualité avec amour, vérité, sagesse et courage.

Il y a deux types d'homosexualité. Le premier résulte du libre choix de créer les conditions de vie nécessaires à une expérience; l’autre provient d'un traumatisme karmique. (Et laissez-moi vous rappeler que le karma n'est pas une punition, c'est simplement le rebondissement d'une action passée.) D'une certaine manière, les deux types d'homosexualité reviennent au même, ils servent à créer les conditions qui faciliteront la réalisation du but. Dans le second cas, le traumatisme peut nécessiter une thérapie, mais cela ne signifie pas que le travail de guérison doive nécessairement aboutir à l'hétérosexualité car le véritable objectif est plutôt de voir l’individu atteindre la plénitude.

-- Barbara Ann Brennan; Light Emerging, The Journey of Personal Healing

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