25 août 2010

Aller-retour perpétuel

Excellent résumé d’un ami, en deux phrases, au sujet du détachement et de l’impermanence :
«Tout est éternel. Sauf que dans le monde du temps, il y a un début, une durée et une fin - les glaciers de l’Arctique, les fleurs, toi et moi…»

Cela m’a donné envie de traduire le « résumé » WORLDSLATE de Jane Roberts (en anglais dans l’introduction) pour les lecteurs qui ne maîtrisent pas l’anglais – les traductions Internet sont parfois hilarantes, j’ai fait le test avec ce texte par curiosité - oh-là-là. 

Photo web

TABLE RASE (du monde)
Par Jane Roberts

Nous arrive-t-il de nous rassembler tous
et d’anéantir le monde,
(Adieu Babylone et Atlantide)
et de regarder la lune toucher
les vignobles pour la dernière fois,
de dire adieu à tous nos édifices,
à nos pots de fleurs en pierre
sous les fenêtres des gratte-ciels,
de dire au revoir aux statues
de nos héros publics dans les parcs citadins,
sachant en nos cœurs
que ce que nous avons fait
était spectaculaire mais cul-de-sac,
avec des imperfections soudainement
multipliées au delà de tout contrôle,
et que nous devions
pour clarifier notre vision une fois de plus,
détruire la civilisation jusqu’à la moelle,
larguer les rêves ensevelis
sur lesquels notre monde avait été édifié?

Savons-nous, à un certain moment,
ce qui doit être fait,
de par un vieil instinct animal,
que nous avons oublié,
un besoin qui soulève la nature
à notre commandement,
déclenchant tremblements de terre et avalanches
pour faire le boulot à notre place, car nous savons
à quel point nos mains hésiteraient,
et en définitive,
qui de nous pourrait détruire
un monde si laborieusement échafaudé?

Ainsi, en un éclair, les vieilles croyances
et les superstitions s’effondrent,
avec toutes les structures
érigées en leurs noms,
les anciens dieux et les temples,
les arts et la science dégringolent,
et le grand balai de la nature
nettoie partout.

Puis, des âges, où nos esprits suivant les saisons,
contemplent des visions plus parfaites,
jusqu’à ce que, une fois de plus, nos désirs
deviennent des pensées et commencent
à fabriquer de nouveaux mondes.

WORLDSLATE, “If We Live Again” (1982);
Jane Roberts (1929-1984), poète, psychologue et plus...

***
Parfois on aimerait que Noé et sa bande aient manqué le bateau ou que la race humaine disparaisse totalement pour qu’on en finisse avec cette farce.
(Mark Twain)

***
Commentaire :
Selon une perspective réincarnationniste – et partant de la théorie selon laquelle «la pensée crée tout ce qui existe, dans l’invisible et le visible » –, ce texte laisse entendre qu’à titre de « petits dieux » nous aurions participé à la création de ce monde matériel depuis le début.

Or créer du neuf avec du vieux, ou recycler, a ses limites.

Quand on observe lucidement ce qui se passe, seulement depuis janvier dernier – Haïti, Louisiane, Chine, Pakistan, sans parler des moyennes et mini catastrophes autour du monde, des guerres, des extinctions et autres calamités habituelles – n’est-il pas évident que nous nous acheminons irrémédiablement vers un congé sans solde, pour une période indéterminée?

Plusieurs situations sont devenues irréversibles d’une certaine manière. Savoir sans comprendre fait basculer dans la négation. Lorsqu’on nie une chose, on ne peut rien y faire car c’est comme si elle n’existait pas. Je pense que cette attitude d’autoprotection est tout à fait compréhensible vu l’ampleur du cul-de-sac et de notre cuisant échec.

Ne vaudrait-il pas mieux faire table rase? Certaines factions s’y entraînent avec succès d'ailleurs. Selon le point de vue de Jane Roberts, ce ne serait pas la première fois que nous le ferions.

Ce que nous aurons pratiqué en matière de respect et de bienveillance dans cette vie-ci nous servira sur terre – si nous désirons y revenir – ou dans des mondes parallèles. Rien ne se perd.

Autre point d’importance. Toujours imbu de son complexe de supériorité, l’humain considère la terre comme une « chose » au même titre que les animaux, les éléments de la nature, etc. Je me souviens de cette phrase de la Bible qui disait que le plus grave péché de l’homme était son orgueil. Eh bien, je commence à croire que c’est vrai.

Admettons temporairement l’hypothèse que notre corps physique soit habité par ce qu’on appelle communément une âme, une énergie ou une intelligence qui lorsqu’elle abandonne la forme entraîne la mort biologique. Et, imaginons, un instant, que la terre soit le corps physique d’une intelligence beaucoup plus vaste que celle qui anime notre petit corps physique. Imaginons aussi que cette intelligence en aurait vraiment marre de se faire souiller de sang, d’hécatombes et autres, et souhaiterait passer à autre chose.

Lorsque nous sommes malades, ne cherchons-nous pas à nous débarrasser des parasites ou des bactéries qui nous envahissent et veulent avoir notre peau?

Que ferait donc une intelligence plus vaste que la nôtre en pareil cas?

À vous le diagnostic.

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