27 septembre 2018

Kavanaugh : un spécimen parmi des centaines de milliers

Ce type est un pendant masculin de la «Sainte Nitouche». Il prétend avoir une vie exemplaire. Bien entendu, il n’a jamais harcelé sexuellement ni violé des mineures (ou plus âgées), même quand il participait à des beuveries orgiaques.

Un juge d’extrême droite comme Brett Kavanaugh à la Cour suprême signifierait la mort des droits acquis que le juge Anthony Kennedy avait appuyés : abolition de la peine de mort, protection de l’environnement, droit à l’avortement, droits des gays, etc. Pour Kavanaugh, les droits confessionnels (chrétiens s’entend!) passent avant les enjeux constitutionnels.

BREAKING: The Senate is investigating a 4th sexual assault allegation against Kavanaugh. The pattern is clear. We should expect more allegations and more lies from Kavanaugh. It's past time for him to withdraw or call for FBI investigation.

Live: Christine Blasey Ford and Brett Kavanaugh Testify to the Senate Judiciary Committee
Robert Mackey | The Intercept | September 27, 2018

The Closer You Look, the Worse Brett Kavanaugh’s Relationship with Mark Judge Appears

Peter Maass
The Intercept | September 25 2018 

The relationship between the two men is crucial because while little is known for sure about Kavanaugh’s behavior at Georgetown Prep, quite a bit is known about Judge’s. Not only has Judge written two memoirs about his early years, but people who know his conduct have also begun talking about it. The latest information comes from a former girlfriend who told the New Yorker that Judge confessed to her that while in high school, he and other boys took turns having sex with a drunk woman.
   One of Judge’s books, “Wasted: Tales of a Gen X Drunk,” describes his carousing and troublemaking as communal; he was always with his high school buddies. His evident closeness with Kavanaugh would suggest a likelihood that Kavanaugh indulged in some of the behavior that Judge has admitted to — a pattern of aggressive and drunken conduct, especially toward girls in their social circle, that’s consistent with Ford’s description of an inebriated sexual assault at a house party, as well as a new allegation of sexual assault from one of Kavanaugh’s classmates at Yale. [...]

New Allegation Against Kavanaugh
The latest allegation against Kavanaugh appears to be in line with the kind of offensive behavior that Judge has been connected to. According to the New Yorker, Deborah Ramirez, a Yale classmate of Kavanaugh, has told Senate investigators that during their freshman year in New Haven, Kavanaugh “had exposed himself at a drunken dormitory party, thrust his penis in her face, and caused her to touch it without her consent as she pushed him away.”
   Kavanaugh’s Yale roommate in the fall of 1983, James Roche, has backed up Ramirez. In a statement posted on Twitter, Roche said that “although Brett was normally reserved, he was a notably heavy drinker, even by the standards of the time, and … he became aggressive and belligerent when he was very drunk. I did not observe the specific incident in question, but I do remember Brett frequently drinking excessively and becoming incoherently drunk.” Roche described Ramirez as “unusually honest and straightforward and I cannot imagine her making this up. Based on my time with Brett, I believe that he and his social circle were capable of the actions that Debbie described.” [...]  

More  

Kavanaugh Has Exposed the Savage Amorality of America's Ruling Class
How the DC establishment has responded to his confirmation controversy tells us an awful lot.  

[...] Predictably, as a judge Kavanaugh has been reliably anti-abortion, anti-regulation, anti-union, and pro-gun in other words, he has been working the same right-wing causes, only now wearing robes instead of a suit. He's spent his entire career promoting and working for the conservative movement, and he has been rewarded for his continued loyalty with a position of extreme power. [...]


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L’article suivant date de 2010. On peut présumer sans grand risque de se tromper qu’avec l’administration Trump les choses se sont aggravées.

Le viol, l'un des crimes les moins punis aux États-Unis

Agence France-Presse / Washington
Pulbié par La Presse, le 14 septembre 2010

En 2009, il y a eu 88 097 viols recensés aux États-Unis, selon les statistiques du FBI mais il s'agit toujours de l'un des crimes les moins dénoncés et les moins punis, selon victimes, associations et policiers interrogés mardi au Congrès.

«Il est de notoriété publique que le viol est l'un des crimes les moins rapportés aux États-Unis. On estime, de façon empirique, que pas plus de 15 % à 20 % des cas sont portés devant la police», a affirmé Michelle Dempsey, professeur de droit à l'Université de Villanova lors d'une audition devant la Commission judiciaire du Sénat.
   Selon une enquête sur la violence contre les femmes, une femme sur six est agressée sexuellement dans sa vie aux Etats-Unis et la moitié des victimes ont moins de 18 ans.
   Seuls 5 % des violeurs sont reconnus coupables et 3% vont en prison, a pour sa part relevé Eleanor Smeal, présidente de la Feminist Majority Foundation. «En résumé : 15 violeurs sur 16 restent libres», affirme l'association Rape, Abuse and Incest National Network. Pourtant le viol est le crime le plus grave après le meurtre dans le classement de la police fédérale (FBI).
   Une définition caduque du viol, la peur des victimes de ne pas être crues, la confrontation à des interrogatoires humiliants ainsi qu'à une force policière parfois dubitative et incompétente sont autant de raisons pour que la grande majorité des viols demeurent impunis, ont témoigné victimes et associations.
   Au regard de la définition des crimes par le FBI qui remonte à 1927, ne sont pas reconnus comme des viols («forcible rape») : les actes d'inceste, de viol par sodomie donc de viol masculin , de viol avec un objet même s'il y a blessure et de viol oral.
   «La définition étroite et caduque du viol dans l'Uniform Crime Report revient à minimiser le nombre de viols réels», a dénoncé la Feminist Majority Foundation. Le nombre de viols se compte en outre au vu du nombre des victimes et pas des violeurs.
   Par ailleurs, «la vaste majorité des victimes d'agressions sexuelles ne les dénoncent pas à la police parce qu'elles craignent de ne pas être prises au sérieux ou qu'on les rendra responsables de leur agression», a souligné Carol Tracy, directrice de l'association Women's law Project de Philadelphie.
   C'est ce qu'a raconté devant un auditoire tétanisé, la jeune Sara Reedy, 25 ans aujourd'hui. Agressée à 19 ans par un violeur en série dans un magasin où elle travaillait, elle fut accusée par le policier en charge de l'enquête d'avoir volé dans la caisse et affabulé.
   Elle fera cinq jours de prison, s'acquittera d'une caution de 5000 dollars, sera poursuivie pour vol avant que l'arrestation fortuite, des mois plus tard, de son agresseur ne fasse tomber les charges à son encontre.
   Interrogée mardi sur le sort du policier par des sénateurs incrédules, elle leur a appris, de l'amertume dans la voix, qu'il était toujours en poste.
   À l'inverse, un autre témoin, Julie Weil, kidnappée et violée devant ses enfants en 2002, a raconté combien la chance d'avoir été soutenue par une équipe d'enquêteurs à l'écoute l'avait aidée à cicatriser les blessures malgré un procès et des interrogatoires souvent décrits comme «une deuxième victimisation».
   «Juste après le procès j'ai réalisé que le concept de "mettre un terme" n'était pas un mythe», a-t-elle témoigné. «Voir ce violeur conduit en prison menottes aux mains a été plus gratifiant que je ne l'aurais jamais imaginé», a-t-elle ajouté. Le violeur en série a été condamné à plusieurs peines de prison à vie.


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La compilation ci-après n’inclut pas l’Asie, le Moyen-Orient, la Péninsule arabique, les Philippines, l’Afrique du Nord, l’Amérique centrale et du Sud, etc. Si c’était le cas, les statistiques exploseraient!

Les 10 pays les plus touchés par les crimes de viol
Par Eden AbdeL | 30 août, 2018

Les crimes de viol est un crime particulièrement complexe à analyser. Dans plusieurs parties du monde, il est très rarement signalé. Dans certains pays, les femmes sont beaucoup moins susceptibles de voir leur plainte enregistrée, en raison de la stigmatisation sociale extrême exercée sur les femmes qui ont été violées ou soumises à la violence ou à la peur d’être désavouées par leur famille. Les statistiques sur les viols et autres agressions sexuelles sont généralement disponibles dans les pays avancés et deviennent de plus en plus courantes. Un grand nombre de viols ne sont pas signalés dans le monde entier.


Photo : Slutwalk Canada, les crimes de viols

Ici, nous avons présenté les statistiques pour 10 pays renommés avec un maximum de crimes de viol. Vous serez étonné de voir que les pays les plus développés comme la Suède, Les États-Unis, le Canada, et le Royaume-Uni sont immergés dans ce crime. Environ 36 % des femmes dans le monde ont été victimes de violences physiques ou sexuelles. En 1983, 83 % des filles âgées de 12 à 16 ans ont été victimes de harcèlement sexuel dans les écoles publiques. En Angleterre, 1 femme sur 5 (âgée de 16 à 59 ans) subit une forme de violence sexuelle.

(Ordre décroissant)

1. Afrique du Sud : 500 000 cas de viols chaque année; 110 viols par jour (hommes, femmes et enfants en sont victimes)  
2. Suède : 53,2 viols par 100 000 personnes; une femme sur quatre est victime d’un viol
3. États-Unis : agressions sexuelles / viols à toutes les 107 minutes; beaucoup de viols en milieu collégial et universitaire ainsi qu’en milieu carcéral (216 000 détenu.e.s violé.e.s chaque année)
4. Angleterre et Pays de Galle : 230 agressions sexuelles / viols par jour
5. Inde : un viol à toutes les 20 minutes
6. Nouvelle-Zélande : agressions sexuelles / viols à toutes les deux heures  
7. Canada : 460 000 agressions sexuelles / viols par année  
8. Australie : 51 200 viols rapportés en 2017
9. Zimbabwe : 500 abus sexuels par mois, 16 viols par jour
10. Danemark et Finlande : le taux est relativement bas comparé aux autres pays

Rapports détaillés pour chacun des pays :

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