Citations de Frédéric Dard (alias San-Antonio) :
«Ne pas pouvoir revenir en arrière est une forme
de progression.»
«L’illusion est trompeuse mais la réalité l’est
bien davantage.»
«Le politicien ne peut faire carrière sans
mémoire, car il doit se souvenir de toutes les promesses qu’il lui faut
oublier.»
«L’hypothèse la mieux élaborée ne saurait
prévaloir sur la réalité la plus bancale.»
Je dédie le message de Harrison Ford à nos
politiciens.
Harrison Ford Urges America To Do
More To Address Climate Change
September
14, 2018 4:38 PM EDT
Harrison
Ford urged America to do more to address climate change. The actor stated at
the Global Climate Action Summit, “Stop giving power to people who don’t
believe in science, or worse than that, pretend they don’t believe in science
for their own self-interest.”
Video:
Transcription:
Stop, for God’s sake, the denigration of science. Stop giving power to people who don’t believe in science, or worse than that, pretend they don’t believe in science for their own self-interest. They know who they are. We know who they are. We are all rich or poor, powerful or powerless – we will all suffer the effects of climate change and ecosystem destruction. And we are facing what is quickly becoming the greatest moral crisis of our time. Those least responsible will bear the greatest costs.
Stop, for God’s sake, the denigration of science. Stop giving power to people who don’t believe in science, or worse than that, pretend they don’t believe in science for their own self-interest. They know who they are. We know who they are. We are all rich or poor, powerful or powerless – we will all suffer the effects of climate change and ecosystem destruction. And we are facing what is quickly becoming the greatest moral crisis of our time. Those least responsible will bear the greatest costs.
So
never forget who you’re fighting for. It’s the fishermen in Colombia, the
fisherman in Somalia who wonders where their next catch is coming from and
wonders why the government can’t protect them. It’s the mother in the
Philippines who’s worried that the next big storm is gonna rip her infant out
of her arms. It’s the people right here in California, people on the East Coast,
people in California who are fleeing from unprecedented fires. People on the
East Coast are facing the worst storms in recorded history. It’s our own
country, our own community, our own families.
I beg you don’t forget nature because today,
the destruction of nature accounts for more global emissions than all the cars
and trucks in the world. We can put solar panels on every house, we can turn
every car into an electric vehicle, but as long as Sumatra burns, we will have
failed. So long as the Amazon’s great forests are slashed and burned, so long
as the protected lands of tribal people, indigenous people are allowed to be
encroached upon, our climate goals will remain out of reach and we will be sh*t
out of time. This is the core truth.
If we are to survive on this planet, the
only home any of us will ever know, for our climate, for our security, for our
future, we need nature now more than ever. Nature doesn’t need people. People
need nature. So let’s – turn off our phones, roll up our sleeves, and let’s
kick this monster’s ass.
[By the way: About 3.4 million
chickens and turkeys and 5,500 hogs have been killed in flooding from Florence
as rising North Carolina rivers swamped dozens of farm buildings, according to
state officials. Source: Global News, September 20, 2018]
Affirmer, nier, renier...
Déformation des résultats scientifiques, amalgame
entre problèmes politiques et scientifiques, refus de reconnaître le consensus,
répétition d’arguments déjà réfutés, etc. : des stratégies surfant sur
l’ignorance, aussi redondantes qu’épuisantes, qui ne tiennent pas la route et «ne
risquent pas de faire avancer le schmilblick». Au contraire, elles portent
plutôt secours aux industriels et politiciens sans scrupule, à la botte de l’industrie pétrolière
qui, de son côté, n’hésite pas à corrompre les scientifiques. (ConsoGlobe)
Si vous avez envie de «dialoguer» avec des
climatosceptiques voici quelques réponses à leurs allégations. Mais comme
disait Amin Maalouf : «un argument
se discute, une superstition ne se discute pas» (Le Périple de Baldassare).
Les
arguments climatosceptiques : objections et réponses
Objection : La fonte de l'arctique n'entraine pas plus l'élévation du niveau des
mers que la fonte d'un glaçon dans un verre d'eau. C'est une question de bon sens!
Réponse : Cet argument joue sur une confusion de nature à perturber celui qui n’a
pas l’habitude des discussions relatives au climat. Il mélange la fonte des
glaciers et des inlandsis, qui reposent sur terre, avec la fonte de la banquise
qui elle, flotte sur l’eau.
La fonte de
la banquise ne provoquera pas de hausse sensible du niveau de la mer parce que
les masses de glaces flottantes, qui sont au-dessus du niveau de l’eau, ont une
densité plus importante et donc un volume plus faible une fois transformée en
eau. On peut effectivement faire l'expérience avec un glaçon dans un verre
d'eau. Une fois fondu, le glaçon occupera exactement le même volume que le
volume d'eau qu'il occupait auparavant... cela découle du fameux principe
d’Archimède. Ceci dit, la banquise est constituée d’eau douce et donc une fonte
importante diminuera la salinité de l'océan, et donc sa densité, ce qui
provoquera une légère hausse du niveau de l’eau. Mais l’essentiel n’est pas là.
Lorsque les glaces qui sont sur la terre
fondent, comme la calotte du Groenland et les glaciers de montagne, cela
produit un déversement considérable d’eau dans l’océan. Celle-ci n'y était pas
auparavant, et par conséquent le niveau de la mer augmente.
Or la calotte glaciaire du Groenland représente
une masse d’eau colossale et elle est particulièrement sensible au
réchauffement. Si le Groenland fondait, cela provoquerait une hausse du
niveau des mers de 6 mètres. Mais ce mouvement serait très lent et la fonte
totale se ferait en plusieurs siècles. Toutefois, une fois que le mouvement est
enclenché, il est difficile de revenir en arrière à cause de certaines
rétroactions positives. La fonte des
glaces entraine une augmentation de l’absorption des rayons du soleil, et
lorsque l'épaisseur des glaces diminue, sa surface perd de l'altitude et donc
se réchauffe.
Il faut également prendre en compte la
dilation des océans. C’est pourquoi ont observe déjà une augmentation du niveau
des mers.
Mais même une élévation de quelques dizaines
de centimètres ou d'un mètre d'ici la fin du siècle peut avoir des conséquences
très importantes.
Utiliser un tel argument ne peut pas relever d'une
erreur chez un scientifique. Il manifeste une stratégie de communication par le
mensonge, délibérément élaborée. Elle mise sur la méconnaissance des mécanismes
du réchauffement de la part d'une partie du public qui n'a pas de bagages
scientifiques, et sur la faiblesse des médias face à ce type de démagogie.
De ce
coté, une naïveté moindre et une meilleure préparation, à l'aide d'équipes
ayant une culture scientifique au sein des radios, télévisions et journaux
serait la bienvenue. Le phénomène climatosceptique, aux Etats-Unis, au
Royaume-Uni ou en France, révèle des lacunes importantes des médias en ce
domaine.
Les
médias professionnels devraient pourtant être garants des informations qu'ils
diffusent. Si en sciences humaines ou en politique, les théories sont très
subjectives, cela n'est pas le cas pour les sciences de la nature. A-t-on le
droit de laisser quelqu'un, même s'il est scientifique, prononcer mensonges et
contrevérités à la pelle, sans rappeler au public les vérités factuelles?
A-t-on le droit d'inviter un scientifique au nom du «débat» – et pour des raisons d'audience – alors qu'il refuse d'être confronté
sur le plateau à d'autres personnes, comme cela a été le cas pour Claude
Allègre?
Objection : Quand vous respirez, vous émettez du carbone. Pour le climat, il
faudrait cesser de respirer!
Réponse : La respiration provoque en effet une émission de CO2 à cause de la
combustion des sucres ou des graisses qui se produit dans notre organisme. Mais
ce CO2 ne contient pas de carbone fossile; il ne contribue donc pas à
l’effet de serre.
Le carbone fossile est un carbone stocké depuis
des millions d’années sous terre sous forme de combustible fossile et que l’on
va brûler en deux cents ans. Cela a pour effet d’augmenter brusquement le taux
de CO2 dans l’atmosphère. Par contre le carbone que nous expirons provient de
notre nourriture, qui est issue soit d'un végétal, soit d'un animal qui s’est
lui-même nourri de végétaux. Ceux-ci ont capté quelques années auparavant leur
carbone dans l’atmosphère, grâce au processus de la photosynthèse. Le carbone
que nous émettons quand nous respirons n'est donc qu'un simple retour à
l’envoyeur au sein d'un cycle très court. Le bilan est donc neutre : cela n’augmente
pas la quantité de GES. À moins de boire du pétrole et de manger du charbon. Si
ça vous dit... Mais peut-être est-ce le cas de certains climatosceptiques?
C’est
pour la même raison que la combustion du bois n’augmente pas la teneur en GES.
Mais à la condition expresse que celui-ci provienne de forêts exploitées
durablement, c’est-à-dire sans déforestation, en respectant les écosystèmes
ainsi que les populations qui vivent sur place.
Ainsi les
150 milliards de tonnes de carbone émis chaque année par la biomasse, qui
représentent 30 fois plus que les émissions humaines, ne sont pas considérés
comme des gaz à effet de serre car ils ne font que rendre à l’atmosphère ce qui
a été puisé quelques années auparavant. En effet les végétaux absorbent du
carbone grâce à la photosynthèse, ce qui permet leur croissance. Puis ils se
décomposent ou servent de nourriture à des animaux qui réémettront ce carbone
dans l’atmosphère lors de la respiration. C’est pourquoi si les écosystèmes
sont stables, le bilan des émissions de carbone par la biomasse est neutre,
même si les échanges sont quantitativement très importants.
Par
contre s’il y a déforestation, le carbone contenu dans la biomasse de la forêt
est émis en grande quantité dans l’atmosphère, ce qui contribue à
l’accroissement du taux de GES. C'est pourquoi la déforestation qui a lieu dans
les forêts primaires est un facteur important d'émission de GES.
La fluctuation
du taux de CO2 selon les saisons montre l'importance des échanges entre la
biomasse et l’atmosphère. Elle est due à la dissymétrie entre les hémisphères
nord et sud : il y a davantage de terres émergées au nord qu'au sud, et pendant
l'été l'hémisphère nord capte une quantité importante de CO2, qui sera réémise
ensuite.
Avant
l’ère industrielle, le taux de CO2 moyen dans l’atmosphère était
remarquablement stable d’une année sur l’autre, et cela depuis plusieurs
milliers d’années. Cela montre bien que ce sont les émissions de CO2 fossiles
depuis l’ère industrielle qui ont perturbé cet équilibre.
Accueil : http://23dd.fr/
De la
psychologie du climatosceptique et de l’art de lui répondre
Source : Énergie et développement
D'abord il convient de bien nommer les choses : je
ne vais pas vous parler de doute scientifique. Ici il ne s'agit pas de
personnes qui demandent des preuves avant d'adopter une opinion mais, au
contraire, de personnes qui ont déjà une opinion arrêtée et qui évaluent la
validité des arguments qui leur sont présentés en fonction de leurs
convictions. Sauf exception, le "climatosceptique", paradoxalement,
n'est pas un sceptique : il est certain d'avoir raison et le doute dont il se
réclame ne s'applique qu'aux thèses qu'il rejette.
Pour
faire cette distinction, l'anglais a deux termes climate skeptic et climate
denier. Le second pourrait se traduire par «climato-négationniste», une
expression qui n'a pas encore fait son chemin en français mais qui reflète bien
la réalité du phénomène : comme le
négationiste historique, le négationniste scientifique défend une thèse
manifestement erronée («le changement climatique n'existe pas», «l'homme a été
crée il y a 6000 ans», «il n'y a pas de lien entre HIV et SIDA», «les vaccins
causent l'autisme», etc.), malgré un consensus scientifique écrasant soutenu
par de nombreuses preuves.
Vous ne
pourrez jamais convaincre un climatosceptique par un argument scientifique : en
réalité, même s'il place la discussion sur le plan scientifique, ses objections
sont d'ordres politiques, moraux ou religieux...
«Dans un monde entièrement fait pour l’homme, il
se pourrait bien qu’il n’y ait pas non plus place pour l’homme.» ~ Romain Gary
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