25 mars 2017

Parlons-en du libre-échange

De préférence avec un lobbyiste qui nous braque un fusil sur la trempe.

Je le confirme : Dieu n’existe pas! Ce n’est pas un fait alternatif – en voici la preuve :
Le président Trump a approuvé le projet d'oléoduc Keystone XL  


How oil is made for Keystone XL pipeline – Tech Insider
https://www.youtube.com/channel/UCVLZmDKeT-mV4H3ToYXIFYg/videos
Tech Insider – Business Insider (très instructif)
http://www.businessinsider.com/sai

Huit ans et six mois après le dépôt d'une demande de permis par TransCanada, le projet d'oléoduc Keystone XL obtient le feu vert du gouvernement américain. Donald Trump a confirmé ce matin l'octroi à la société canadienne du permis présidentiel par le département d'État pour construire l'oléoduc Keystone XL.

Radio-Canada avec Agence France-Presse et Reuters

«Je suis heureux d’annoncer l’approbation officielle du permis présidentiel pour l’oléoduc Keystone XL», a déclaré le président Trump au cours d’une déclaration faite à la Maison-Blanche en compagnie du président et directeur général de TransCanada, Russell Girling. 
     «C’est un grand jour pour l’emploi aux États-Unis», a déclaré M. Trump en ajoutant que son administration «travaillait à régler les derniers détails» de l’entente. «TransCanada sera finalement autorisée à compléter ce projet qui a déjà pris trop de retard», a-t-il poursuivi en précisant que le pipeline sera équipé de la dernière technologie en la matière. 
     «Il est plus sécuritaire d’avoir un oléoduc que d’utiliser d’autres moyens de transport», a ajouté M. Trump en reprenant un argument de TransCanada. «Ce n’est que le premier projet d’infrastructure de notre administration», a-t-il promis. 
     La construction de l’oléoduc permettra à TransCanada d’acheminer quotidiennement l’équivalent de 800 000 barils de pétrole vers les raffineries des États-Unis. L’infrastructure permettra aux États-Unis de réduire sa dépendance aux importations de pétrole de l’étranger. 
     «C’est une étape importante pour le projet Keystone», s’est réjoui pour sa part le président de TransCanada, Russ Girling. «Nous apprécions grandement la décision de l’administration Trump d’avoir revu et approuvé cette importante initiative [...] qui va renforcer les infrastructures énergétiques de l’Amérique du Nord.»
     Le département d’État avait estimé, dans un rapport publié il y a deux ans, que l’oléoduc entraînerait la création de 42 000 emplois directs et indirects au cours de sa construction. L’infrastructure génèrera par la suite quelque 50 emplois permanents dans sa phase d’exploitation
     «C’est un projet important pour créer des emplois au Canada et de la croissance économique, a déclaré le premier ministre canadien, Justin Trudeau, de passage à Boisbriand. Nous reconnaissons également que l’une priorités américaines consiste à assurer une source d’énergie fiable avec leurs partenaires.»
     Questionné sur la viabilité du projet, maintenant que le prix du pétrole a beaucoup diminué depuis son élaboration il y a 10 ans, M. Trudeau a indiqué que c’était «à l’industrie d’évaluer ces aspects».

Les Premières nations entendent bien faire obstacle à Keystone

La réaction de plus de 120 Premières nations du Canada et des États-Unis, qui ont signé le Traité autochtone contre l’expansion des sables bitumineux, ne s’est pas fait attendre.
     Les Premières nations ont promis de lutter contre ce projet. «Le gouvernement Trudeau ne devrait pas être en train d’appuyer cette tentative de Trump et TransCanada d’outrepasser l’opposition féroce contre ce projet, laquelle opposition avait fini par convaincre le président Obama de refuser le projet», a déclaré le grand chef du conseil Mohawk de Kanesatake, Serge Simon. 
     Le permis présidentiel obtenu n’est toutefois pas garant d’une mise en chantier rapide de l’oléoduc pour TransCanada puisque la société doit compléter le financement de l’infrastructure, obtenir les nombreux permis locaux et prévenir les recours prévisibles.

Article intégral :
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1024125/le-president-trump-approuve-le-projet-doleoduc-keystone-xl

Le plus moche de l’histoire. Ce pipeline traversera la région aquifère Ogallala, des territoires autochtones, les terres arables les plus fertiles des États-Unis, des lacs et des rivières qui alimentent des millions de personnes en eau potable (Montana, Dakota du Sud, Nebraska jusqu’à la jonction du premier pipeline à Steele City). On peut supposer que le premier pipeline continuera de fonctionner ainsi que le transport par wagons (1) – vidéo. Ces régions seront donc en extrême danger car, on le sait maintenant, des fuites et des déversements majeurs, il s'en produit à répétition. Plus le réseau s’élargit, plus il y a de risques, et plus le contrôle est difficile – il faudrait un inspecteur à chaque raccord car la plupart du temps les systèmes de détection informatisée font défaut et ce sont les propriétaires terriens eux-mêmes qui alertent les compagnies pétrolières.


Keystone XL / Tar Sands Pipelines: the Dirtiest Oil on Earth, National Sierra Club

TransCanada a harcelé sans relâche le gouvernement américain afin de lui vendre le pétrole de schiste albertain. Les compagnies peuvent contraindre les propriétaires à céder des parcelles de leurs terres en alléguant la clause d'expropriation administrative pour cause d'utilité publique (eminent domain). Cette disposition du droit permet à l’acquéreur (l’État) de forcer un propriétaire à céder son bien contre son gré. Pourtant, l’expropriation administrative ne peut être légale que si elle est effectuée pour des raisons d'utilité publique – en principe, le public doit y avoir accès. La définition est tellement vague que le juge administratif a un pouvoir d'interprétation quasi illimité. Pour que des projets d’utilité privée comme Keystone XL et Dakota Access soient approuvés, les gouvernements doivent être complices. Voyez les tenants et les aboutissants de cette arnaque contre les propriétaires terriens, entre autres au Nebraska :
“Pipe Dreams” – The Keystone XL Documentary narrated by Daryl Hannah
https://www.youtube.com/watch?v=MD5KSsFEA5c

À la tête de la pyramide. À quoi bon un nouveau pipeline puisque que les sables bitumineux albertains transitent déjà vers les États-Unis depuis longtemps. Pourquoi un shortcut? On veut d’abord augmenter le transit de 590 000 barils par jour à 830 000 et ensuite l’acheminer plus rapidement vers les raffineries du Golf du Mexique. Les frères Koch sont les investisseurs majoritaires du site d’extraction de l’Alberta (voyez les points violets sur la carte ci-après), et le brut canadien leur coûte moins cher que le vénézuélien (2). Une fois raffiné au Texas, l’entreprise vendra son gaz, non pas aux Américains, mais à divers pays. Ce qui indique clairement qu’il ne s’agit pas de «réduire la dépendance [des États-Unis] aux importations de pétrole de l’étranger» mais bien d’augmenter les profits des pétrolières. Charles et David Koch empochent chacun autour de 13 millions de dollars par jour, et luttent contre la protection de l’environnement à grand renfort de désinformation et de faits alternatifs (mensonges) sur le réchauffement climatique.

Tout cela explique le grand empressement du premier ministre Trudeau à faire approuver les projets pétroliers. En janvier dernier, à sa sortie de la retraite de son Cabinet à Calgary, il a répété son appui au projet Keystone XL : «J'ai souligné [à Donald Trump] que oui, je suis en faveur de ce projet, qui va amener de bons emplois pour les Albertains, de la croissance économique. [...] L'Alberta a mis une limite absolue aux émissions de gaz à effet de serre qui va nous permettre de remplir nos responsabilités pour la lutte contre les changements climatiques. L'énergie est vraiment un enjeu sur lequel nous pouvons travailler ensemble avec la nouvelle administration. C'est une très bonne décision pour le Canada, et surtout pour l'Alberta. L'Alberta a besoin de travail. C'est une bonne journée.» Justin Trudeau  (ICI Radio-Canada Info, 24 janvier 2017)

Soit qu'il «se berce d’illusions», soit qu'il veut «endormir le peuple au gaz». Je plains les Albertains lorsqu'ils n'auront plus d'eau potable. Ce n'est pas une ressource illimitée à gaspiller dans le sable bitumineux. Mais les industriels s'en fichent, ils n'habitent pas là.

Bienvenue donc aux frères Koch : faites comme chez vous! Merci de contribuer à la croissance économique de la façon la plus polluante et dégueulasse qui existe.

«Je suis le démon», déclarait Charles Koch dans une interview (The Economist). 
Il nous enlève les mots de la bouche.

God bless Koch’s America


Plusieurs projets de pipelines et d’oléoducs partant de l’Alberta sont en cours à travers le Canada et aux États-Unis : Keystone Pipeline existant (vers les États-Unis); Keystone XL Pipeline proposé (vers les États-Unis); TransMountain Pipeline existant, un second proposé (vers Vancouver); Northern Gateway proposé (vers Kitimat); Énergie Est conversion d'un gazoduc et pipeline proposé (a mari usque ad mare). 

Quelques vidéos d’intérêt, mais il y en a des milliers!

(1) The REAL REASON Obama Rejected Keystone Pipeline
(sous toute réserve, je ne sais pas si ce sont des faits avérés, je n'ai pas fait d'enquêté)
https://www.youtube.com/watch?v=6RB7LEKJh8Y

(2) The Keystone XL Pipeline – Bringing oil to Texas?!?
https://www.youtube.com/watch?v=LvZ5Sa5jEtw

Chevron vs. The Amazon Documentary by Abby Martin and Mike Prysner, 2016 1:07:41
The oil industry giant Chevron began operating in Ecuador’s Amazon rainforest in 1964, and by the time the corporation fled the area in 1992, their toxic footprint had brought about 1,700 times more damage than the infamous Exxon Valdez oil spill in the United States in 1989. Chevron vs. The Amazon visits the scene of this epic and enduring crime, to uncover the acts that have killed the riches of the world’s tropical paradise. The Amazon is home to hundreds of thousands of unique species of plants, animals, insects, landscapes, as well as an equally diverse human population all under severe and continued stress and threat. Chevron dumped 17 billion gallons of crude oil and 19 billions gallons of contaminated waste water into the Amazon. Prior to fleeing, they attempted to hide this by covering the areas with dirt or setting the toxic dumps on fire. This film shows the totality of these crimes, and how the land and its people have suffered from devastating impacts over the ensuing decades, as the first step to holding corporate criminals to account, for justice and the survival of the Amazon and its peoples. https://thoughtmaybe.com/chevron-vs-the-amazon/

When enough is enough, justice comes.

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