Comment résoudre la pollution aux microfibres?
Avec les immenses et nébuleux problèmes environnementaux, il est fréquent d’y parer rapidement avec des solutions techniques ou des interventions individuelles de 'consommateur', plutôt que des interventions systémiques. Il est plus facile de changer une ampoule que de construire un système énergétique durable! La pollution aux microfibres n'est pas différente.
Au cours des dernières semaines, sur notre page Facebook Story of Stuff, beaucoup de membres nous ont demandé «que puis-je faire?». Faut-il cesser de porter et recycler mes vêtements en polyester? Porter des vêtements de coton, de chanvre ou d'autres fibres naturelles? Moins laver? [...]
Le plus formidable avec ces questions – au-delà du fait qu’elles démontrent un désir sincère de mieux faire– est qu'elles nous donnent l’occasion de nous demander où il faut intervenir et qui aura la responsabilité de cette intervention. [...]
Comme le disait notre fondatrice Annie Leonard, quand c'est difficile de trouver une solution à un problème individuel, ou que la solution est onéreuse, cela devrait nous servir de détecteur de failles dans un système, et nous encourager à chercher une solution plus en amont. [...]
...En définitive, nous croyons que les fabricants sont les premiers responsables des impacts de leurs produits. Certaines entreprises ont déjà commencé à tester d’autres fibres ou tissus. C'est formidable ... cela démontre qu’il est possible de créer des tissus sans risque pour la santé, durables et non polluants.
Malheureusement, beaucoup trop fabricants de vêtements ont la tête dans le sable. Même si nous connaissons la pollution aux microfibres depuis au moins cinq ans, certains ont refusé de reconnaître publiquement que leurs produits polluent. Et c'est à ce niveau-là que nous concentrons nos efforts : augmenter la diffusion de cette information, élargir la compréhension du public et créer un chorus de voix qui demandera des comptes et de la transparence.
Nous avons demandé aux fabricants de vêtements de reconnaître publiquement la gravité de la menace que pose la pollution aux microfibres, de s'engager à investir le temps et les ressources nécessaires pour chercher et tester des alternatives, et partager leurs découvertes entre eux et avec le public.
Nous espérons que vous vous joindrez à cette campagne en signant notre pétition que nous acheminerons aux plus grandes marques de vêtements du monde.
Les solutions à ce défi de pollution unique sont complexes, et elles exigent une coopération entre fabricants de vêtements, avocats, scientistes, concepteurs et autres. Mais c’est un problème urgent que nous ne pouvons pas ignorer, et nous ne l’ignorerons pas. Beaucoup de travail sur la planche, alors faisons-le.
http://storyofstuff.org/blog/
https://www.facebook.com/storyofstuff
http://storyofstuff.org/
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Par ailleurs...
Ce que nous empoisonnons nous empoisonne à son tour car nous faisons partie d’une chaîne d’interdépendances. Le démantèlement de l’EPA par la nouvelle administration états-unienne exprime une volonté inégalée de détruire. Les énergies fossiles, la croissance économique et la guerre mènent notre civilisation décadente à sa propre ruine ainsi que la planète entière. Pour freiner la machine à tuer, il faudrait ouvrir les yeux et sortir de notre propre torpeur.
Dans un documentaire de réflexion sur la valeur de notre «civilisation», l’auteur Derrick Jensen et le photographe/ethnographe Wade Davis nous posent quelques questions.
«Nous sommes les membres de la culture la plus destructive n'ayant jamais existé. Notre assaut sur le monde naturel, sur les indigènes et les autres cultures, sur les femmes, les enfants, sur chacun d'entre nous par la possibilité d'un suicide nucléaire ou par d'autres moyens -- tout ceci est sans précédent dans son énormité et sa férocité.» (Listening to the Land, D. Jensen)
Pour éviter toute ambiguïté, je tiens à dire que je ne suis du tout d’accord avec la résistance violente que semble préconiser Jensen (selon lui, la résistance pacifique ne fonctionne pas). À mon avis, combattre la violence par la violence donne encore moins de résultat, si ce n’est de rendre les adversaires (généralement armés jusqu’aux dents) encore plus agressifs. Pour arriver à un changement significatif, il faut renseigner, éduquer, expliquer et réexpliquer au plus grand nombre possible. Car seule la connaissance donne le pouvoir de choisir.
Quelques phrases notées :
What got us into this mess?
Collapse is a slow process
About the killing of life all over the earth:
For how long will you let this go on?
Wait – let’s rephrase that question
If you are privileged middle/upper class... what are you prepared to do to maintain your lifestyle?
Would you let people starve?
Would you let children die?
Would you let species go extinct?
Would you let everything become production?
Would you devastate the entire biosphere?
Would you fuck up the climate?
Would you kill?
Is the world a better place because of you?
Do you really need all the crap you get from civilisation?
So many people care more about how they are perceived than what is really threatening them.
If you believe there are no alternative to civilisation, look around.
And there is fear. Fear is what keeps many people from fighting.
When the fear of continuing as before scares you more than anything else, you will be ready to resist. No more excuses.
The Fuck-It Point
Savage Revival, 2012 42:46
People from industrial civilisation are fast to defend it, saying that they depend on this way of life for survival. It’s an addiction. But what if civilisation is the very thing that is killing us and everyone else around? How could we survive then? The Fuck-It Point is about this pervasive disabling mindset of civilisation, its true cost, why and how we need to stop it from killing the planet, and why most people from civilisation don’t want to do this. Will you do what is necessary to stop this culture from killing the planet?
In memory of the forest
Film: https://thoughtmaybe.com/the-fuck-it-point/
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Exemple des conséquences désastreuses de notre «civilisation» – des faits réels!
Les bonnes affaires de la famine au Soudan du Sud
Simon Petite
Publié jeudi 9 mars 2017 à 20:10.
Article intégral : https://www.letemps.ch/
Le gouvernement de Juba veut imposer une taxe de 10 000 dollars aux travailleurs étrangers. Au grand dam des humanitaires qui tentent de venir en aide aux milliers d’affamés sud-soudanais.
[...]
Les causes de la famine
Cette taxe ne va pas améliorer la terrible réputation du gouvernement sud-soudanais, dont les soldats sont accusés de piller l’aide internationale et de nettoyage ethnique. Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile provoquée par la rivalité entre le président Salva Kiir et l’ancien vice-président Riek Machar qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 2,5 millions de déplacés.
Dans un récent entretien au journal Le Monde, l’historien et spécialiste de la région Gérard Prunier estimait que le nouvel État, voulu par les États-Unis suite à une longue guerre avec le Soudan, a «été donné à une bande de gangsters incompétents». «Portés au pouvoir, ils ont pu à leur guise puiser dans les caisses de l’État remplies par les revenus du pétrole et de l’aide internationale», accuse le chercheur.
Les causes de la famine sont donc bien peu naturelles. Il en va de même en Somalie, au Nigeria et au Yémen, tous ravagés par les conflits. Dans ces quatre pays, Soudan du Sud y compris, 20 millions de personnes sont menacées par la famine.
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