18 mars 2017

Cafouillage aérien au-dessus des Promenades Saint-Bruno

Triste finalité pour ces jeunes pilotes (dont un a perdu la vie).

Photo : Annick MH de Carufel; Le Devoir

Supposons un instant que l’un des avions ait pris feu à cause de la fuite d’essence ou que l’avion qui a atterri sur l’édifice ait carrément passé au travers du toit et percuté les consommateurs... L’avion d’une néophyte s'était écrasé dans la cour d’une résidence (il y a deux ou trois ans je crois). Pourquoi faire pratiquer des apprentis pilotes au-dessus de zones urbaines densément peuplées? Vraiment stupide. N’importe qui peut devenir pilote – j’en connais un qui a obtenu son permis après une «formation» rapido-presto –  il voulait s'acheter un avion. J'ai refusé un tour dans son appareil. Et puis, on ne tardera pas à recevoir des drones en pleine face; les gens ne savent plus quoi faire pour avoir un kick d’adrénaline. 
     Bref, le comité antipollution de Longueuil (CAPA-L) conteste depuis au moins 2009 la présence et la multiplication des écoles de pilotage à l’aéroport de Saint-Hubert, à proximité de quartiers résidentiels. Voyez les «accommodements raisonnables» adoptés en octobre 2015 :
https://www.longueuil.quebec/fr/communiques/2015/recours-collectif-aeroport-saint-hubert-conclusion-entente-hors-cour-0

En général, nos municipalités sont extrêmement permissives à l’égard des promoteurs de tous acabits. Pourvu que ça rapporte des taxes maintenant, on se fiche des impacts futurs, du bien-être des citoyens et de l’environnement. Cash est LE mot de passe universel.

Résumé de l'affaire à ce jour :

Inexpérience, langue et bris au centre de l’enquête

Le Bureau de la sécurité des transports (BST) entreprend son enquête sur l'accident entre deux avions, dont l'un des pilotes a été tué lorsque les appareils sont entrés en collision, vendredi, à proximité de l'aéroport de Saint-Hubert. 
     Les deux pilotes étaient des étudiants chinois d'une école de pilotage. Leurs appareils se sont écrasés dans le stationnement et sur le toit d'un centre commercial à Saint-Bruno. 
     La compagnie Cargair / Max Aviation forme chaque année environ 150 pilotes originaires de la Chine en vertu d’un partenariat signé il y a onze ans. Le directeur de l’exploitation, Daniel Adams, assure que la langue n’était pas un obstacle : «La langue n’est pas un élément qui aurait pu contribuer [au drame]. Les deux étudiants avaient un niveau d’anglais très fonctionnel.» 
     Il reconnaît néanmoins que lorsqu’il y a une forte densité de vols en raison de bonnes conditions météorologiques – ce qui était le cas vendredi –, il peut y avoir une congestion au niveau des communications. «Y a-t-il eu deux communications en même temps? De manière générale, tout se passe bien», ajoute Daniel Adams. 
     Dans les enregistrements audio des communications entre la tour de contrôle et un des deux pilotes, le contrôleur interpelle pourtant l'un d'eux à au moins quatre reprises, sans réponse. «S’il y a eu un problème mécanique, comme un bris de radio, les inspecteurs du Bureau de la sécurité des transports (BST) pourront le déterminer très rapidement», indique Jean Lapointe, pilote de ligne.
(Source : ICI Radio-Canada Info. 18 mars 2017)

Je me demande si les compagnies d’aviation de petite envergure exigent de leurs pilotes et mécaniciens un rapport d’anomalies après leurs vols.


Cette légende urbaine ne manque pas d’humour.

Après chaque vol, les pilotes de FEDEX remplissent un formulaire pour signaler des anomalies aux mécaniciens de l’entretien – en style télégraphique. Voici quelques problèmes («P») signalés, et leurs solutions («S») : 

P : Pneu principal intérieur gauche doit presque être remplacé.
S : Pneu principal intérieur gauche presque changé.

P : Test de vol OK, sauf atterrissage automatisé très difficile.
S : Atterrissage automatisé inexistant sur cet avion.

P : Quelque chose de desserré dans le cockpit.
S : Quelque chose de resserré dans le cockpit.

P : Insectes morts sur le pare-brise.
S : Insectes vivants en back order.

P : Pilote automatique en mode «maintien d'altitude» produit descente de 200 pieds par minute.
S : Impossible de reproduire le problème au sol.

P : Évidence de fuite sur train d'atterrissage principal.
S : Évidence supprimée.

P : Volume DME incroyablement élevé. (Distance Measuring Equipment)  
S : Volume DME réduit à un niveau plus croyable.

P : Les crans font s’enfoncer la manette des gaz. 
S : C'est à ça qu’ils servent.

P : IFF inopérant en mode ARRÊT. (Identification Friend or Foe)
S : IFF toujours inopérant en mode ARRÊT.

P : Fissure suspecte dans le pare-brise.
S : Suspecte en effet.

P : Moteur no 3 manquant.
S : Moteur trouvé sur l'aile droite après brève recherche.

P : Avion se comporte bizarrement.
S : Avion averti de se redresser, voler droit et d’être sérieux.

P : Radar de détection fredonne.
S : Reprogrammé radar de détection avec paroles de chanson.

P : Souris dans le cockpit.
S : Chat introduit dans le cockpit.

P : Bruit sous le tableau de bord. Comme si un type tapait dessus avec un marteau.
S : Marteau confisqué au type.

(Auteur inconnu)

Aucun commentaire:

Publier un commentaire