Si les Américains voulaient bannir le tourisme, ils ne feraient pas mieux.
Charmant :
Armes dissimulées au Dakota du Nord : les visiteurs «devront s'y faire», dit un élu
(ICI Radio-Canada Info)
Les Canadiens se rendant dans le Dakota du Nord devront se faire à l'idée que ses résidents pourront porter une arme de poing dissimulée sans permis spécial, selon un représentant républicain.
L'État a adopté une loi en ce sens, laquelle prendra effet le 1er août. «Les gens devront s'y faire», a commenté Rick Becker. «Le Dakota du Nord a quelque 50 000 titulaires d'un permis d'arme cachée, dont moi.» Les personnes possédant un permis d'arme cachée représentent un résident sur quinze. «Quand les gens viennent ici, ils sont déjà parmi des porteurs d'armes», a renchéri l'élu à la Chambre des représentants du Dakota du Nord. (1)
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America great again!
Ce clip donne un aperçu contextuel si la proportion des utilisateurs d’armes de poing passe de 1/15 à 15/15 au Dakota du Nord.
Rendez-vous galant, album Canailles – Backflips (à paraître le 28 avril prochain)
Détails : https://canailles.bandcamp.com/
Canailles est un groupe de musiciens originaires de Montréal (Québec) qui mêlent folk, cajun, hill country blues, bluegrass, rock garage, americana... Un mélange de styles que certains qualifient de bluecrass ou cajun-poutine. Ils performent au Canada a mari usque ad mare, ainsi qu’aux États-Unis et en Europe.
Musiciens : Daphné Brissette, Olivier Bélisle, Annie Carpentier, Étienne Côté, Erik Evans, Benjamin Proulx-Mathers, Antoine Tardif, Alice Tougas St-Jak
Paroles (en français-québécois) et musique : Canailles
Arrangements : Canailles et Tonio Morin-Vargas
https://fr-ca.facebook.com/bellescanailles/
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(1) En 2015, il y avait 88 armes pour 100 habitants aux États-Unis, le taux le plus élevé au monde. Et, i y a plus d’armes que d’habitants dans ce pays!
Selon l’interprétation du Deuxième Amendement des pro-armes :
«Les armes permettent de parachever la divine Création en réalisant l’égalité entre humains proclamée par la Déclaration universelle des droits de l’homme, comme l’exprime le slogan souvent reproduit sur les autocollants destinés aux pare-chocs des voitures : «God made men, Sam Colt made them equal.» Les fabricants d’armes sont donc assis à la droite de Dieu.
Le budget de la NRA est certes énorme par rapport à celui de ses principaux adversaires que sont Handgun Control Inc (aujourd’hui Brady Campaign to Prevent Gun Violence) et la Coalition to Stop Gun Violence. Mais encore plus que l’argent, ce qui fait sa force, c’est sa faculté de contrôler une frange extrêmement motivée de l’électorat, qui se détermine exclusivement en fonction de la position des candidats sur la question du contrôle des armes à feu. Ces «fous des armes» (gun nuts), comme on les désigne parfois, représentent une très faible proportion des inscrits, mais leur poids relatif est multiplié par le niveau élevé d’abstention que connaissent les consultations électorales aux États-Unis, et les quelques points qu’ils peuvent apporter ou refuser à un candidat suffisent souvent à faire la différence entre une victoire et une défaite. La NRA contribue bien sûr généreusement au fonds de campagne de nombre de Républicains (et aussi de quelques Démocrates), mais avant tout, elle fait circuler l’information. Qu’un projet de loi soit examiné, et aussitôt elle informe ses membres et elle leur communique le numéro de téléphone et de télécopie de l’élu de leur circonscription. Elle leur fera ensuite savoir comment chaque élu a voté, et les politiciens le savent. Aujourd’hui, elle utilise une liste de diffusion électronique, mais avant l’avènement de l’Internet, elle avait déjà recours à des moyens de diffusion à la fois rapides et peu onéreux, tels que l’arbre téléphonique.
La spécificité du problème des armes aux États-Unis apparaît clairement : si l’on y meurt plus par balle, ce n’est pas tant qu’on s’y suicide plus de cette manière, c’est surtout qu’on y assassine plus.
Tocqueville l’avait observé : «En Amérique, la majorité trace un cercle formidable autour de la pensée.». En s’appuyant sur l’argument puissant du Second Amendement, la NRA a réussi à placer le droit aux armes, sinon au centre de ce cercle, du moins dans la limite de sa périphérie, et à rejeter toute velléité d’interdiction, même limitée aux armes de poing, dans le domaine de l’impensable.
Source : www.cairn.info
Les Américains et leurs armes – droit inaliénable ou maladie du corps social?
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