25 avril 2013

Keng Tek : ordures transformées en énergie

Plus qu’intéressante cette alternative aux dépotoirs!

Tout peut être transformé, notamment le fichu polystyrène que les épiceries continuent d’utiliser pour emballer les aliments.


Changer les déchets en énergie… à la maison
Par Simon Coutu
Lundi 22 avril 2013

Des os de poulet, un vieux clavier d’ordinateur, du pain avarié. Ces déchets peuvent être transformés en énergie, dans le confort de votre foyer, selon une équipe de chercheurs de Polytechnique, en collaboration avec l’entreprise longueuilloise KengTek. Ensemble, ils développent un électroménager qui transforme les déchets en huile, en gaz et en charbon.

L’appareil, nommé PyroWave, ne sera pas plus imposant qu’une machine à laver. Il pourra avaler le contenu de n’importe quel sac d’ordures. L’idée est de traiter les déchets directement sur leur site de production. Les Canadiens produisent en moyenne plus de 1000 kg de détritus par année, l’un des pires scores du monde.

«À grande échelle, les scientifiques se butent toujours à des problèmes, dit le président de Keng Tek, Jocelyn Doucet. Notre innovation, c’est de le faire à petite échelle.»

En quatre ans, l’équipe de chercheurs a développé un procédé étonnamment simple. «On utilise un micro-ondes de 1000 watts pour chauffer les déchets, les dégrader et les transformer en hydrocarbures, explique le chercheur Jean-Philippe Laviolette. À l’aide d’un catalyseur, la matière est chauffée de 250 à 450 degrés Celsius. C’est le même appareil qu’on trouve dans la cuisine. Mais pour l’instant, n’essayez pas ça à la maison!»

Une fois transformée, la matière peut être utilisée comme combustible, notamment. Le procédé permet même de traiter le polystyrène, qu’on ne recycle pas au Québec, mis à part quelques projets pilotes. À haute température, le polystyrène se change en styrène, qui peut être utilisé comme résine ou comme substitut du caoutchouc.

M. Doucet estime que le charbon obtenu par la pyrolyse (la décomposition d’un composé organique par la chaleur) peut éventuellement être vendu aux cimenteries qui en sont de grandes consommatrices. «On espère aussi pouvoir inclure l’huile produite au brut des raffineries, comme substitut à l’éthanol produit à base de céréales. Dans les restaurants, le gaz pourra être directement utilisé comme du gaz naturel.»

Le marché des restaurants

Pour l’instant, la technologie a fait ses preuves, mais aucun prototype commercial n’existe. ()

Suite de l’article et vidéo :
http://blogues.radio-canada.ca/rive-sud/2013/04/22/changer-dechets-kengtek/

Site de l’entreprise : http://kengtek.com/index_fr.html

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