Le calvaire des ânes
Mon
dossier «calèches» (si le sujet vous intéresse) :
Ces fameuses calèches «patrimoniales» (20 mai 2016)
Les chevaux ne sont pas des
« biens » patrimoniaux
(7 juin 2016)
À bas les calèches (13 décembre 2016)
Damnées calèches! (6 septembre 2017)
Calèche
électrique – À l’occasion du prix de Formule E, l'ex-maire Denis Coderre présentait Montréal
comme la future capitale mondiale du transport électrique. Paradoxe : en
juillet 2016, l’administration a interdit à un cocher d’utiliser sa calèche
électrique, une initiative pourtant en parfaite harmonie avec une ville
«électrique» :
Jacques Prud'homme, un cocher de Montréal, a
voulu mettre en circulation dans les rues du Vieux-Montréal une calèche
électrique sans chevaux, mais il s'est vu refuser son projet en raison de la
non-conformité de son véhicule.
«Ce n’est pas une calèche», déclara la porte-parole
de ville. Après avoir été averti verbalement par des inspecteurs de
l'arrondissement de Ville-Marie, le cocher Jacques Prud'homme a dû retirer sa
calèche des postes d’attente pour les véhicules hippomobiles. «Il ne peut pas
non plus circuler sur la voie publique étant donné qu’il n’a pas fait la
démonstration qu’il détenait les autorisations et certificats d'homologation
requis à cet effet», a expliqué Anik de Repentigny, porte-parole de
l'arrondissement de Ville-Marie.
(ICI Radio-Canada Première / TVA nouvelles, 21 juillet 2016)
(ICI Radio-Canada Première / TVA nouvelles, 21 juillet 2016)
Les
calèches menacent la sécurité des personnes et des chevaux. C’est ridicule de
faire perdurer cette tradition barbare qui n’a pas sa place au coeur de la circulation urbaine, avec les émanations d'essence et le nombre de conducteurs qui s'impatientent déjà contre piétons et vélos...
Dublin (Irlande), 15 octobre 2018 – Un cocher a été hospitalisé après qu’un
véhicule ait percuté sa calèche. Le cheval en panique a couru sur 100 mètres avec son attelage. La
calèche a perdu ses roues, mais au moins le cheval n’a pas été blessé.
Des
enquêtes sur la stupidité humaine sont en cours.
~~~
Je
suis contente pour le cheval, au moins il a terminé sa vie de merde dans les rues
polluées et les écuries insalubres de Lucky Luc. Il a terminé sa vie d’esclave aux mains
d’un sans coeur. Lucky Desparois pourrait se mériter un Prix Darwin – Les
Darwin Awards saluent l'amélioration du génome humain en récompensant ceux et
celles qui se sont accidentellement retirés du patrimoine génétique global en
mourant à la suite de comportements particulièrement stupides de leur part. Les
prix sont donc généralement décernés à titre posthume, mais parfois à des vivants
devenus stériles pour la même raison. http://www.darwinawards.com/
Vieux-Montréal : un cheval de calèche
s'effondre et meurt
Isabelle
Hachey | La Presse | Le 4 novembre 2018
Un cheval de calèche s'est écroulé
dimanche après-midi dans le Vieux-Montréal. L'animal est mort après avoir été
secoué de convulsions, un triste incident qui risque de relancer le débat sur
l'éthique dans l'industrie des calèches.
Encore sous le choc, la cochère Shanna Lalonde a raconté que le cheval, Zeus, s'était mis à tousser sans pouvoir s'arrêter, rue Saint-Jean, à l'angle de la rue du Saint-Sacrement. «J'ai débarqué mes clients, je l'ai détaché de la calèche, j'ai essayé de l'aider à passer sa toux. Ça n'a pas passé et il s'est effondré par terre.»
En septembre 2017, un autre cheval s'était
d'ailleurs effondré dans le Vieux-Montréal. Cocotte était restée près de huit
minutes au sol, inerte, avant de se relever. Des images filmées par des
passants avaient alors soulevé l'indignation des citoyens. M. Desparois s'était
défendu en affirmant que la jument s'était «simplement endormie».
Celui que l'on surnomme le «King des
calèches» semblait catastrophé devant son cheval mort, dimanche après-midi. «Voir si on a besoin de ça», a-t-il maugréé. L'incident risque en
effet d'apporter de l'eau au moulin de l'administration de Valérie Plante, qui
a annoncé la disparition des calèches à Montréal à partir de 2020.
M. Desparois compte s'adresser aux tribunaux
pour faire reculer la Ville dans ce dossier. «Des chevaux, il y en a qui
meurent partout. Nous, à Montréal, on les garde souvent vieux parce qu'on se
fait des relations avec eux, on travaille avec eux. Il y a des cochers qui
restent sur la job pour le cheval, pas pour la job. C'est des amis, des
partenaires de travail», a-t-il fait valoir.
Selon la cochère Shanna Lalonde, Zeus avait
«un petit restant de grippe» dimanche matin, mais rien de grave. Le gros cheval
alezan avait eu droit à «presque deux semaines de vacances» pour s'en remettre.
«On travaille dans le public avec des
animaux, on est habitués de soigner des animaux, a dit M. Desparois. Ça ne
serait pas à notre avantage de ne pas en prendre soin. Ce ne sont pas des
machines.»
En avril 2016, un rapport du ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation a constaté l'insalubrité de l'écurie de M. Desparois.
L'entreprise a été condamnée à une amende de 600 $. Selon le rapport, les chevaux étaient forcés de se coucher
dans leur crottin.
À la même époque, un cheval avait été blessé
après avoir été percuté par un véhicule dans le Vieux-Montréal. L'incident
avait poussé l'ancien maire Denis Coderre à imposer un moratoire sur les
calèches. Un juge avait ensuite forcé le maire à reculer, décrétant qu'il
n'avait pas le droit de suspendre les permis de tous les cochers.
À l'été 2015, d'anciens cochers ont dénoncé les conditions de vie des chevaux du
«King des calèches» au Journal de Montréal. Le quotidien avait alors fait
état de journées de 16 heures et
d'injection de puissants anti-inflammatoire aux chevaux boiteux pour les forcer
à travailler malgré leurs blessures.
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D’autres
enquêtes sur la stupidité humaine sont à prévoir.
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