~ Stanislaw Jerzy Lec, écrivain polonais (1909-1966)
Notre civilisation est
à la merci du capitalisme sauvage basé sur la surproduction, la
surconsommation, le gaspillage et les énergies sales les plus polluantes.
Le Black Friday (Vendredi fou) nous montre à
quel point nous sommes toujours sous l’emprise des stratégies de manipulation
du public d'edward Bernays dont le succès dépasse les plus grands rêves qu’aurait pu caresser le bonhomme. Selon lui, «tous les humains sont des imbéciles extrêmement
faciles à manipuler et à contrôler». Et il l’a prouvé à maintes reprises. Ce
psychopathe, conscient des conséquences sinistres de ses campagnes commerciales
et politiques, n’a jamais éprouvé de remords, au contraire il s’en vantait.
Pourquoi avons-nous tant de décideurs politiques menteurs, corrompus et cupides? Pourquoi baisent-ils les pieds des tyrans financiers? Pourquoi se comportent-ils comme des criminels?
Des réponses dans ce
documentaire :
Propaganda : la fabrique du consentement
Comment influencer les
foules? À travers la figure d’Edward Bernays (1891-1995), l'un des inventeurs
du marketing et l'auteur de «Propaganda», un passionnant décryptage des
méthodes de la «fabrique du consentement».
Si les techniques de persuasion des masses
apparaissent en Europe à la fin du XIXe siècle pour lutter contre les révoltes
ouvrières, elles sont développées aux États-Unis pour convaincre les Américains
de s’engager dans la Première Guerre mondiale. Peu connu du grand public, neveu
de Sigmund Freud, l'auteur du livre de référence Propaganda et l'un des
inventeurs du marketing, Edward Bernays (1891-1995) en fut l’un des principaux
théoriciens. Inspirées des codes de la
publicité et du divertissement, ces méthodes de «fabrique du consentement» des
foules s’adressent aux désirs inconscients de celles-ci. Les industriels s’en
emparent pour lutter contre les grèves avec l’objectif de faire adhérer la
classe ouvrière au capitalisme et transformer ainsi le citoyen en consommateur.
En 2001, le magazine Life classait Edward Bernays parmi les cent personnalités
américaines les plus influentes du XXe siècle.
Ce documentaire riche en archives retrace, à
la lumière d’une analyse critique, le parcours de celui qui, entre autres, fit
fumer les femmes, inspira le régime nazi, accompagna le New Deal et fut
l'artisan du renversement du gouvernement du Guatemala en 1954.
À voir
Encore plus d’information
sur les répercussions de la théorie de Bernays (quel titre formidable) :
Lobbytomie
Comment les lobbies empoisonnent nos vies et la démocratie
Stéphane HOREL *
Éditions La Découverte
2018
Lobby des pesticides.
Lobby du tabac. Lobbies de la chimie, de l’amiante, du sucre ou du soda. On
évoque souvent les «lobbies» de façon abstraite, créatures fantastiques venues
du mystérieux pays du Marché, douées de superpouvoirs corrupteurs et capables
de modifier la loi à leur avantage. Pourtant, les firmes qui constituent ces
lobbies ne sont pas anonymes et leur influence n’a rien de magique. Leurs
dirigeants prennent en toute conscience des décisions qui vont à l’encontre de
la santé publique et de la sauvegarde de l’environnement.
C’est
cet univers méconnu que Stéphane Horel, grâce à des années d’enquête, nous fait
découvrir dans ce livre complet et accessible. Depuis des décennies, Monsanto,
Philip Morris, Exxon, Coca-Cola et des centaines d’autres firmes usent de
stratégies pernicieuses afin de continuer à diffuser leurs produits nocifs,
parfois mortels, et de bloquer toute réglementation. Leurs responsables mènent
ainsi une entreprise de destruction de la connaissance et de l’intelligence
collective, instrumentalisant la science, créant des conflits d’intérêts,
entretenant le doute, disséminant leur propagande.
Dans les cercles du pouvoir, on fait peu de
cas de ce détournement des politiques publiques. Mais les citoyens n’ont pas
choisi d’être soumis aux projets politiques et économiques de multinationales
du pétrole, du désherbant ou du biscuit. Une enquête au long cours, à lire
impérativement pour savoir comment les lobbies ont capturé la démocratie et ont
fait basculer notre système en «lobbytomie».
* Stéphane Horel,
journaliste indépendante et collaboratrice du Monde, explore de longue date
l’impact du lobbying et des conflits d’intérêts sur les décisions politiques.
En 2017, son travail sur les perturbateurs endocriniens - qui a donné lieu au
livre Intoxication, La Découverte, 2015 - a été récompensé par le prix Louise
Weiss du journalisme européen. En 2018, elle a reçu, avec Stéphane Foucart, l’European
Press Prize de l'investigation pour leur série sur les Monsanto Papers publiée
dans Le Monde.
Vous pouvez lire le
prologue :
Le livre de recettes du psychopathe :
Propaganda / Comment manipuler l'opinion en démocratie
Edward Bernays
Traduit de l'anglais
(États-Unis) par Oristelle Bonis
Préface de Normand
Baillargeon
Zones (2007)
«La propagande consiste
essentiellement à associer des images et des mots à forte charge émotive à une
idée politique ou économique qui, en réalité, n'a rien à voir avec les images
et les mots utilisés.
Imaginez une publicité politique montrant
des enfants adorables qui jouent sur une pelouse verdoyante [au ralenti, bien sûr,
avec fond de musique douce] et un parent concerné disant : «Je veux que mes
enfants aient un avenir sûr, une bonne éducation, et la chance d’avoir une vie
heureuse [plus d'images d'enfants en train de jouer ou assis sur les genoux de
leurs parents ou qui vont à l'école]. J’ai travaillé très fort pour assurer
leur sécurité et j’ai peur qu'ils la perdent [notez l’émotion associée à ‘j’ai
peur’].» À la fin, apparait le message : votez pour Untel.
Cette mini pièce de théâtre a évoqué
l'enfance, la sécurité, le bonheur, l'éducation, et l'inquiétude. Rien
d'essentiel n’a été dit, et les financiers derrière la pub se fichent très
probablement de vos enfants, de leur éducation ou de leur sécurité. En fait, ils
pourraient fort bien couper les budgets de l’éducation, couper l’aide aux
enfants défavorisés, et siphonner votre argent durement gagné pour soutenir des
guerres et l'exploitation. Mais peu importe – vos émotions ont déjà été subtilement
biaisées de sorte que vous pensez que le bonheur de vos enfants et votre peur
sont reliés à votre vote. La même annonce pourrait, bien entendu, vendre
presque n’importe quoi.»
~ William Martin (Taoist Living, 2016)
«À qui profite le crime? Aux pollueurs,
évidemment! Moins les populations sont informées, moins elles se mobilisent;
plus on peut polluer en paix, privatiser les profits et externaliser les coûts
sociaux et environnementaux. Certains gouvernements aussi en bénéficient, il
est plus facile de se faire élire sur des campagnes de peur ou des mensonges
sans fondements que d’établir un programme cohérent. Et de s’y tenir!
Le scepticisme en question ici découle
peut-être d’un mécanisme de défense. Le doute est confortable, mais le confort
se précarise à vue d’œil. Alors qu’il faudrait une mise en action massive et
mondiale, on s’obstine encore sur la pertinence de la mobilisation. Si
l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles à l’échelle
planétaire ne peut convaincre les climatosceptiques; si les données
scientifiques et les preuves empiriques ne suffisent pas à démontrer
l’évidence, rien ne le pourra. Nous sommes foutus. Le règne de l’opinion creuse
propulsera d’autres Donald au pouvoir. Le pétrole coulera à flots, la
déforestation et la désertification suivront leurs cours, l’acidification des
océans s’accélérera et les millions de morts liés à la pollution crèveront en
vain. Mais nous consommerons en paix.»
~ David Goudreault, travailleur
social, poète er romancier québécois
(Chronique Le réchauffement du climatoscepticisme;
La Tribune, le 4 novembre 2017)
La «taxe écologique» ou
compensatoire – par exemple payer
pour la plantation d’arbres afin de compenser ses émissions de GES – est une
supercherie digne de Bernays, un ridicule marché de dupes.
Comment compenser pour les espèces sauvages menacées
d’extinction par la pollution et la déforestation? Avec des maternités pour éléphants, tigres, pangolins,
lynx du Canada, caribou de la Toundra, lagopède des Saules, loup et sterne de
l’Arctique, etc.?
Pour ajouter à
l’horreur, nos municipalités vendent le moindre petit boisé à des promoteurs
manufacturiers ou immobiliers, de sorte qu’on ne voit plus que des Wal-Mart, des
Costco, des chaines de malbouffe comme McDonald’s, des parcs de résidences cossues
pour les parvenus ou des condos bas de gamme pour la classe moyenne, et de plus
en plus d’asphalte pour VUS, indispensables
vu l’étalement urbain. Quant aux espaces privilégiés encore intacts, les plus
beaux domaines et les meilleures terres agricoles, on les vend à des étrangers.
Les pauvres? On les parquera dans des HLM construits avec des batteries de
chars électriques hors d’usage – une façon de récupérer.
Le sort de 39 espèces sauvages en délibéré à Ottawa
La Presse, 29 novembre
2018; Espèces menacées
Le sort de 39 espèces
sauvages canadiennes fera l'objet de délibérations cette semaine, à Ottawa,
dans le cadre de la deuxième réunion annuelle du comité chargé de conseiller le
gouvernement fédéral sur sa liste des espèces en péril.
Le processus d'inscription à cette liste
puis l'élaboration et la mise en oeuvre de programmes
de rétablissement peuvent prendre jusqu'à dix ans, soit un délai deux fois
plus long qu'initialement prévu.
Article intégral :
Par contre, quand vient
le temps de saccager, on est dans l’urgence.
Il y a 20 fois plus de déchets miniers que domestiques produits au
Québec, avance une coalition
Hugo Prévost
Publié le mardi 20
novembre 2018
Une coalition de groupes environnementaux et d'acteurs politiques, dont
l'organisation Pour que le Québec ait
meilleure mine, pressent le gouvernement Legault d'agir rapidement pour
réduire l'empreinte environnementale majeure de l'industrie minière. Selon eux,
la pollution particulièrement importante générée par l'exploitation minière est
méconnue du grand public.
Photo : Radio-Canada / Boualem Hadjouti. Mine à Malartic.
Plus de 100 millions de
tonnes de déchets miniers seraient produits par année, soit au-delà de 20 fois
ce que les citoyens et les autres entreprises d'ici rejetteraient dans les
dépotoirs et autres décharges, avance le regroupement.
La sortie publique de mardi matin survient
alors que le ministère de l'Environnement du Québec, sous la direction de
MarieChantal Chassé, est appelé à se prononcer sur un éventuel examen du BAPE
dans le dossier de la minière australienne Sayona, qui souhaite
installer une mine de lithium à proximité d'une source d'eau particulièrement
pure dans la région d'Amos, en Abitibi.
En campagne électorale, le futur premier
ministre François Legault avait promis
d'exiger «l'acceptabilité sociale» pour ce genre de projets, mais avait aussi souhaité que les projets
miniers se réalisent plus rapidement pour accroître l'attrait économique du Québec.
Article intégral :
Damné double discours @&#$! Qu’ils se taisent plutôt que
de nous mentir.
«Certains hommes ne
sont absolument pas doués pour voir la vérité. Si vous saviez en revanche,
comme les mensonges respirent la sincérité!»
~ Stanislaw Jerzy Lec
~ Stanislaw Jerzy Lec
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