Je doute fortement que les cochers avec lesquels l’arrondissement Ville-Marie a signé un contrat puissent suivre les nouvelles recommandations relatives au bien-être des chevaux de calèche, d’ailleurs bien en-dessous des normes et qui ne seraient applicables qu'à la fin août! Pouvez-vous me dire quelle différence ça peut faire si vous êtes debout immobile en plein soleil à 28°C au lieu de 30°C, sur du pavé ou de l’asphalte brûlant? Franchement!
Les cochers pleurnichent déjà et entendent une fois de plus contester en justice. Seraient-ils incapables d’apprendre à conduire une calèche électrique? Ça coûterait moins cher qu’entretenir des écuries, même les plus insalubres.
Voyez :
https://situationplanetaire.blogspot.ca/2017/05/a-bas-les-caleches-bis-et-le-rodeo-du.html
Voici les critères essentiels à des soins dignes des chevaux. Ce texte a été écrit par le colonel Ottomar Hermann (1920-2004), un humaniste et cavalier émérite qui a préservé la race de chevaux Lipizzan.
La prière du Cheval
À toi, mon Maître, j’offre ma prière. Nourris-moi, lave-moi et prends soin de moi, et une fois la journée de travail terminée, procure-moi un abri salubre, une stalle propre et sèche, suffisamment spacieuse pour que je puisse m’allonger confortablement.
Sois toujours bienveillant envers moi. Ta voix est pour moi aussi importante que les rênes. Ne donne pas de coups secs sur les rênes et ne me fouette pas. Ne me frappe jamais, ne me bats pas et ne me donne pas de coups de pied si je ne comprends pas ce que tu veux; donne-moi plutôt une chance de te comprendre. Observe-moi, et si je n’obéis pas à ta volonté, vérifie s’il n’y a pas un problème avec mon harnais et mes sabots.
N’entrave pas le libre mouvement de ma tête. Si tu insistes pour que je porte des œillères qui m’empêchent de voir derrière moi, comme je le devrais normalement, je t’en prie, veille à ce qu’elles soient à bonne distance de mes yeux.
Ne me surcharge pas, et ne m’attache pas là où de l’eau pourrait dégouliner sur moi. Garde-moi bien ferré. Examine mes dents si je ne mange pas; je peux avoir un ulcère, et cela, tu le sais, c’est très douloureux. Ne m’attache pas la tête dans une position contre nature, et ne me coupe pas la queue, c’est ma meilleure défense contre les mouches et les moustiques.
Je ne peux pas te le dire quand j’ai soif, alors donne-moi souvent de l’eau fraîche et propre. Je ne peux pas te dire avec des mots que je suis malade, alors observe-moi pour détecter les moindres indices. Procure-moi un abri pour me protéger du soleil, et couvre-moi, non pas pendant le travail, mais quand je suis immobile dans le froid. Ne mets jamais rien de froid dans ma bouche, réchauffe d’abord le mors avec tes mains.
J’essaie de te transporter sans murmurer, toi et tes charges, et je t’attends patiemment durant de longues heures du jour et de la nuit. Ne pouvant pas choisir mes fers ou le terrain, je tombe parfois sur des pavements durs, priant souvent pour qu’ils soient plutôt d’un matériau qui me permettrait une foulée solide et sans danger. Souviens-toi qu’à tout moment, je dois être prêt à perdre ma vie en te servant.
Et enfin, ô mon Maître, quand ma force utile sera épuisée, ne te débarrasse pas de moi en me laissant mourir de faim, ou en me vendant à un quelconque propriétaire cruel, pour être torturé et affamé jusqu’à ce que j’en meure. De grâce, mon Maître, enlève-moi la vie de la façon la plus bienveillante et humanitaire possible. Amen.
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N’oublions pas les fameux rodéos urbains des célébrations du 375e de Montréal. Lorsque l’organisateur a eu vent de la contestation judiciaire, il s’est empressé de convoquer les médias. Il pleurait pendant la conférence de presse, sûrement pas sur le sort des chevaux et des bouvillons, mais plutôt sur la potentielle perte des millions de dollars que le business rapporterait.
Contestation judiciaire du rodéo de Montréal
Par Anita Kapuscinska
http://www.spca.com/?p=14411&lang=fr
Montréal, le 24 mai 2017 – Ce matin, une demande d’injonction visant à faire annuler la tenue du rodéo urbain prévu par la Ville de Montréal dans le cadre des célébrations de son 375e anniversaire a été déposée devant la Cour supérieure du Québec par le professeur de droit Alain Roy et un groupe d’étudiant-e-s en droit de l’Université de Montréal.
La SPCA de Montréal, qui s’était déjà engagée à empêcher la tenue de cet évènement par le biais de sa campagne Vive Montréal sans rodéo!, à laquelle déjà plus de 22 300 personnes ont participé à ce jour, soutient de tout cœur cette initiative.
Le NomadFest Rodéo Urbain, prévu dans le Vieux Port du 24 au 27 août prochains, propose de divertir le public avec diverses épreuves mettant en scène la violence et la domination des animaux, dont la monte de taureaux et de chevaux sauvages. Ces épreuves, qui n’ont aucun lien avec l’histoire ou la culture de notre ville, exploitent la peur et la souffrance des animaux en plus de les exposer à des blessures inutiles, voire à la mort.
Selon le professeur Roy et ses étudiant-e-s de la Faculté de droit de l’Université de Montréal qui ont participé à la préparation du recours, les épreuves prévues dans le cadre du rodéo contreviennent au nouvel article du Code civil du Québec qui octroie aux animaux le statut d’«êtres sensibles», ainsi qu’à certaines dispositions de la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal, adoptés en décembre 2015 par l’Assemblée nationale.
«La SPCA de Montréal a toujours exprimé sa ferme opposition aux formes de divertissement qui soumettent les animaux à des souffrances physiques et psychologiques inutiles, dont les rodéos. Cet évènement barbare n’a pas sa place à Montréal», exprime Me Sophie Gaillard, avocate au département de défense des animaux de la SPCA de Montréal. «Nous appuyons sans réserve l’initiative d’Alain Roy et de ses étudiant-e-s engagé-e-s et continuerons, nous aussi, le combat contre cet évènement absurde», ajoute-t-elle.
La SPCA de Montréal invite le public à visiter www.nonaurodeo.com pour :
– En apprendre plus au sujet de la réalité alarmante qui se cache derrière les rodéos et lire ce que les experts ont à dire à propos de cette forme de «divertissement»;
– Agir en signant une lettre destinée au maire Denis Coderre et à la Société des célébrations du 375e anniversaire pour leur demander d’annuler le NomadFest Rodéo Urbain;
– Demander aux commanditaires du 375e de suivre l’exemple de Loblaw en se dissociant du rodéo;
– Partager notre campagne.
Personne-ressource pour les médias : Anita Kapuscinska, responsable des communications, SPCA de Montréal, 514 359-5198, ou anitak@spca.com .
À propos de la SPCA de Montréal Fondée à Montréal en 1869, nous fûmes la première organisation vouée au bien-être animal au Canada et notre mission est de :
– protéger les animaux contre la négligence, les abus et l’exploitation;
– représenter leurs intérêts et assurer leur bien-être;
– favoriser la conscientisation du public et contribuer à éveiller la compassion pour tout être vivant.
Pour plus d’information au sujet de la SPCA de Montréal, veuillez visiter notre site web à www.spca.com .
En complément
Si vous avez le courage de regarder cette vidéo, peut-être aurez-vous envie de soutenir la demande d’injonction.
En 2015, le célèbre festival western de Saint Tite a eu lieu pour la 48ème édition, et bien qu'il soit un leader touristique pour le Québec cet événement crée chaque année une controverse quant au traitement et au bien-être animal.
La SPCA de Montréal s'opposait fermement aux activités de rodéo et invitait la population à ne pas y participer. L'organisme juge ces activités comme une source de divertissement malsain, notamment en ce qui concerne les disciplines de la monte du taureau et de chevaux sauvages, le terrassement du bouvillon, la prise du bouvillon en équipe et la prise du veau au lasso là où les animaux sont soumis à du stress et des souffrances inutiles puisqu'il est question ici de l'utilisation d'animaux à des fins purement récréatives. (...)
L'Association Terriens est également opposée à l'utilisation d'animaux dans les rodéos et plus généralement dans tous les spectacles et festivals contraignant les animaux à des agissements contre nature, contre leur volonté et où ils sont abusés, exploités par des profiteurs pour l'amusement et/ou l'argent.
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Quand je regarde ces "braves" cowboys à l'oeuvre, qui d'ailleurs prétendent aimer les chevaux, je me dis qu'ils ne connaissent pas du tout leur sensibilité, ou qu'ils s'en fichent. Peut-être vont-ils se réincarner en cheval ou en bouvillon dans leur prochaine vie; ils comprendraient alors ce que cela signifie de se faire traiter de façon aussi brutale, cruelle, sadique et humiliante. Qui sait?
Le plus triste dans tout ça, c'est que les humains se font la main sur les animaux pour ensuite reproduire le pattern sur leurs semblables.
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