Si
les objectifs économiques d’un parti politique sont basés sur la contamination
de l'eau et des sols, la destruction des terres, des forêts et des espèces, la
pollution de l'air, le changement climatique et le mensonge, de nos jours, il
est assuré de remporter la victoire.
Ce
groupe de pression mérite collectivement un Prix Darwin * :
«Les États-Unis sont le chef de file
mondial en matière de réduction des émissions de GES – le gaz naturel produit
grâce à des technologies de pointe comme la fracturation hydraulique joue un
rôle important dans la réduction des émissions de CO2.» (American Petroleum Institute)
Selon ce tweet du groupe de pression de
l'industrie pétrolière et gazière, la combustion de combustibles fossiles
réduit les émissions de carbone. J'ai
aussi entendu dire que la guerre c’est la paix et que la liberté c’est
l'esclavage. ~ David Sirota, journaliste et chroniqueur américain
Nous
avons entendu ce baratin chez nos représentants politiques – ad nauseam.
Il
y a probablement des véhicules blindés canadiens qui servent à attaquer la
population du Yémen. De sorte que nous sommes indirectement et collectivement complices
du génocide et de la famine qui sévit. Ça donne envie de vomir.
Le Canada, vendeur d’armes
Konrad
Yakabuski
Le
Devoir, 7 juillet 2018 | Chronique
Comment
ce gouvernement peut-il prôner sur toutes les tribunes la protection des droits
de la personne à travers le monde, tout en continuant de vendre des armes à un
régime dont le bilan en matière de droits est parmi les pires au monde ? En
patinant comme l’un des meilleurs joueurs de la LNH, semble-t-il.
Article
intégral :
Photo
: Radio-Canada. Un véhicule blindé léger canadien, construit par General Dynamics.
Le contrat d'exportation avec l'Arabie saoudite comprend des véhicules
d'assaut, des véhicules antichars et des véhicules de soutien de tir direct.
Le 20
mars 2018 – Le contrat d'exportation de blindés de 15 milliards de dollars
conclu entre le Canada et l'Arabie saoudite comprend la vente d'un nombre
substantiel de véhicules d'assaut ainsi qu'un contrat après-vente de formation
et de maintenance, selon des documents obtenus par CBC.
C’est la première fois que des détails
filtrent au sujet de cette vente d’armement du Canada à ce pays du Golfe, un
contrat signé en 2014 par les conservateurs et approuvé en 2016 par le
gouvernement de Justin Trudeau. Ce dernier a accordé les permis autorisant
General Dynamics Land Systems Canada à exporter ces véhicules.
Article
intégral.
Un
cadeau d’Ottawa : de Canada bitumineux à Canada nucléaire, aux frais de la
collectivité, et sans son consentement. (Voyez l’article Simulacre de démocratie, 06/11/2018)
Ces
vendeurs de centrales nucléaires méritent un Prix Darwin * :
Le nucléaire veut être exempté des
évaluations environnementales
Publié
le 7 novembre 2018
Les
acteurs de l'industrie de l'énergie nucléaire demandent au gouvernement Trudeau
de ne pas soumettre de nouveaux types de réacteurs – les petits réacteurs
modulaires – à une évaluation d'impact avant d'être approuvés par Ottawa. Le
ministre des Ressources naturelles, Amarjeet Sohi, ne ferme pas la porte à une
telle exemption.
Dans sa feuille de route, l’industrie
demande également qu’Ottawa sorte son chéquier pour subventionner la
construction d’un prototype de petit réacteur modulaire.
«Le gouvernement fédéral devrait affecter
des fonds pour partager les coûts de démonstration d’un ou de plusieurs PRM au
Canada», peut-on lire dans le document d’une centaine de pages.
Le rapport ne précise pas quelles sommes le
gouvernement serait appelé à investir, mais selon M. Barrett, le coût d’un PRM
pourrait osciller entre 500 et 800 millions de dollars.
Article
intégral :
Extraits
d’une interview avec Francis Dupuis-Déri :
«Mais
si je mets de côté mon pessimisme ou mon fatalisme, pour répondre à ta
question, voilà les réflexions qu’elle me suggère. Le politologue Robert Dahl
discutait de cette question du nucléaire, dans Democracy and Its Critics (1989). Selon lui, l’exploitation de
l’énergie nucléaire est sans doute l’activité humaine qui nécessite le plus
haut niveau de spécialisation et d’expertise. Or, disait-il, la volonté et la
décision politique de développer des réacteurs et des armes atomiques, et de
les disposer ici plutôt que là, n’a rien à voir – ou si peu – avec l’expertise
scientifique et technique. Il s’agit à chaque fois d’un choix politique. En ce
sens, il peut être imposé par une élite politique ou discuté par la communauté
elle-même, de manière autonome. Surtout, il est tout à fait légitime et juste,
pour une communauté qui n’a pas de connaissance scientifique ou technique, de
dire «Non!» à un projet de centrale nucléaire ou de déploiement de missiles
atomiques. L’expertise scientifique et technique ne devrait pas se traduire en
monopole de la décision politique, et l’ignorance scientifique ou technique ne
devrait pas priver les communautés humaines de prendre leurs propres décisions.»
[...]
«Quant à savoir s’il faut permettre aux
savants de nous gouverner, car ils (ou elles, mais c’est plus rare) seraient
plus éclairés que l’individu «moyen», Bakounine expliquait : premièrement, il
ne faut pas accorder une confiance aveugle aux savants, car la science est en
perpétuelle évolution et transformation et ce qui était vrai un jour peut être
faux le lendemain; ensuite, quiconque
est en position d’autorité risque d’abuser de cette position et de céder à la
corruption, y compris des savants que la soif du pouvoir pourrait détourner de
la recherche de la vérité scientifique. Si Bakounine admet, évidemment, que
certains individus ont des talents ou des compétences spécifiques, le peuple
qui veut conserver sa liberté doit toujours pouvoir écouter librement le
spécialiste et avoir la possibilité d’en consulter d’autres, et toujours avoir
le droit de le critiquer et de ne pas écouter ses conseils. Si cela est vrai
pour le nucléaire, c’est aussi vrai pour des spécialistes comme les cordonniers
: on veut avoir leur conseil et bénéficier de leur expertise, mais on ne veut
pas que le cordonnier nous oblige à porter tel ou tel soulier.
Pour revenir à Lewis Mumford, il précisait,
dans sa discussion au sujet de la démocratie, que : «La vie, dans sa plénitude et son intégrité, ne se délègue pas.» Voilà
sans doute une des plus belles définitions de la démocratie ou une des plus
belles critiques de la délégation de pouvoir (le plus souvent, en fait, une
simple usurpation). Voilà aussi pourquoi
toute cette discussion sur l’énergie atomique, civile et militaire, est si
désespérante : des chefs d’États, d’armées et d’entreprises, ont pris des
décisions qui mettent à risque la vie, et cela pour des milliers d’années. Et
on nous dit : «Les chefs sont encore nécessaires, car ils (parfois elles, mais
c’est plus rare) sont les seuls à pouvoir nous sauver.» On se fout de nous, non? Soyons sérieux :
les chefs ont créé un monstre qu’ils ne contrôlent pas, ce qui leur importe peu
car ils seront sans doute bien protégés quand ça va déraper, ou même morts. Et
les États ne nous prémuniront pas contre des désastres majeurs, conséquence
inévitable de la (mauvaise) gestion des réacteurs nucléaires, et surtout des déchets.
[...]
En fait, il n’y a peut-être pas de solution
politique à ce problème, dans la mesure où le désastre annoncé est inévitable,
que le régime politique soit tyrannique ou démocratique, monarchique ou
républicain. Si je voulais me laisser aller à de l’humour noir, je dirais que
seul un régime théocratique pourra peut-être donner un sens à cette catastrophe
atomique, qui entrainera une destruction immense de la vie, sur d’immenses
territoires, et pour des milliers d’années. Voilà pourquoi je considère un peu
absurde ou même futile cette question sur l’autorité ou la démocratie, quand on
parle de pollution atomique.»
Article
intégral : Démocratie directe, violence et technologie : un entretien
avec Francis Dupuis-Déri – Note de
l’intervieweur (Nicolas Casaux) : je me suis entretenu, par mail, avec Francis
Dupuis-Déri (FDD, dans le texte ci-après), professeur de science politique à
l’université du Québec à Montréal, militant et auteur de plusieurs excellents
livres, que je vous recommande vivement.
Ce
qui suit n’est pas une parodie de médias satiriques tels que La Pravda, The Onion ou The Shovel –
non, c’est la stricte (triste) vérité!
On
recommande depuis des années aux internautes, jeunes et vieux, de ne jamais
publier de photos sexuellement compromettantes (exhibition, actes sexuels proprement
dits, etc.) par courriels «privés» ou sur les réseaux sociaux, à moins de
vouloir offrir des services porno en ligne à titre personnel.
Ce
député conservateur mérite un Prix Darwin * :
Photo :
Alex Tétreault (via National Observer). Le député conservateur Tony Clement
quitte un caucus de son parti à Ottawa le 24 octobre 2018. Clément a admis le 6
novembre qu'il avait partagé du matériel sexuellement explicite sur lui-même en
ligne.
Ce type, âgé de 57 ans, totalement immature, se comportait comme un ado. Il est marié à l'avocate et
auteur Lynne Golding (la pauvre...).
Tony Clement chassé du caucus
conservateur dans la foulée d'un scandale de sextage
Radio-Canada
avec CBC et La Presse canadienne | Publié le 7 novembre 2018
Le
chef conservateur Andrew Scheer a demandé mercredi après-midi au député Tony
Clement de démissionner du caucus de sa formation politique. M. Clement a
reconnu avoir envoyé des photos et une vidéo explicites de lui-même à une femme
qu'il croyait être une destinataire consentante.
Plus tôt aujourd'hui, le chef conservateur
avait pris la décision de maintenir M. Clement au sein du caucus. Il disait
croire «sur parole» son député lorsque ce dernier affirmait que le partage de
photos et vidéo explicites était un incident sans précédent dans sa vie.
Mais, dans le courant de la journée, Andrew
Scheer affirme avoir eu vent de nombreuses autres allégations : «Alors,
considérant cela, j'ai demandé à Tony de démissionner du caucus de sorte qu'il
puisse répondre à ces allégations. De nouvelles informations donnent à penser
que ce n'était pas un incident isolé», a déclaré M. Scheer, chef du Parti
conservateur du Canada
Le départ de M. Clement du caucus est le
dernier épisode d'une affaire qui soulève des interrogations en matière de
sécurité nationale, à Ottawa.
C'est le premier ministre canadien Justin
Trudeau qui avait nommé Tony Clement au sein du Comité des parlementaires sur
la sécurité nationale et le renseignement. Un comité ultrasecret qui a le
pouvoir d’examiner les activités de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), du
Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et de l’Agence des
services frontaliers, entre autres. À son arrivée à la réunion hebdomadaire de
son caucus, mercredi matin, le premier ministre Trudeau a refusé net de faire
des commentaires sur l'impact potentiel des agissements de Tony Clement sur la
sécurité nationale. «Je n'ai pas de commentaire à faire sur Tony Clement»,
a-t-il lancé avant de tourner les talons.
À la suite des révélations voulant qu'il
soit la présumée victime d'une tentative de sextorsion, Tony Clement a dû
démissionner de ce comité stratégique. «Évidemment que c'est un problème. C'est
une très mauvaise décision, et les ramifications que cela pourrait avoir sur le
plan de la sécurité nationale sont actuellement à l'étude au Bureau du conseil
privé et dans les agences de renseignement.» ~ Andrew Scheer
[...]
...«Je reconnais que j’ai emprunté une
mauvaise voie et que j’ai fait preuve de mauvais jugement», a écrit M. Clement,
qui présente ses excuses à sa famille et à ses collègues. Le député s'engage à
obtenir de l'aide «pour que cette situation ne se reproduise plus».
Tony Clement a été l'un des piliers du PCC.
Il a été ministre sous Stephen Harper et a tenté à deux reprises de se faire
élire à la tête de la formation. Avant d'arriver sur la scène fédérale, il avait
été ministre au sein du gouvernement de Mike Harris, à Queen's Park.
Mise à jour 08/11/2018 : Le député reconnaît maintenant
que plus d'un échange compromettant a eu lieu. Il explique qu'à «la suite de
l’un de ces échanges inappropriés, une femme s’est vu offrir de l’argent de la
part d’un compte anonyme dans les médias sociaux pour qu'elle publie ces informations
intimes et personnelles».
«J’ai immédiatement rapporté cette affaire
personnelle au Service de police de l’Ontario l’été dernier», affirme-t-il
encore. Tony Clement ajoute que «plus récemment, un autre échange inapproprié a
conduit des agents étrangers à tenter de profiter de mon indiscrétion pour
m’extorquer de l’argent, ce que j’ai rapporté sans hésiter à la Gendarmerie
royale du Canada».
«Les gens sont capables de faire preuve de
manques de jugement inexplicables, a conclu M. Scheer. Les gens commettent des
erreurs.»
Lors
de la dernière course à la direction du Parti conservateur fédéral, Tony Clement
s'est retiré très tôt et a appuyé Maxime Bernier.
Clement
n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres.
Au
chapitre des «bavures compromettantes» : En mai 2008, Maxime Bernier avait dû
démissionner de son poste de ministre (régime Harper) après avoir admis qu'il avait
oublié pendant plusieurs semaines des documents confidentiels chez sa petite amie,
Julie Couillard, qui avait déjà eu des liens avec des motards. «L'infraction à
la sécurité qui s'est produite est de ma faute et de ma faute uniquement, et
j'en assume l'entière responsabilité», avait soutenu M. Bernier.
Une autre bourde joue en sa faveur pour l’obtention
d’un Prix Darwin * : Maxime Bernier, qui a quitté le parti conservateur
pour fonder le Parti populaire du Canada, s’est ridiculisé en remettant en
question le lien entre la production de dioxyde de carbone (CO2) par l’activité
humaine et le réchauffement climatique : «Le CO2 n’est pas de la
pollution, c’est ce qui sort de votre bouche quand vous respirez et ce qui
nourrit les plantes». Il n’a pas mentionné ce qui sort des tuyaux d’échappement
des moyens de transport à essence / diésel, des usines, etc.
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* Je tiens à spécifier qu'il s'agit bien sûr d'humour noir
Les Prix Darwin (Darwin Awards) saluent
l'amélioration du génome humain en récompensant ceux et celles qui se sont
accidentellement retirés du patrimoine génétique global en mourant à la suite
de comportements particulièrement stupides de leur part. Les prix sont donc
généralement décernés à titre posthume, mais parfois à des vivants devenus
stériles pour la même raison. http://www.darwinawards.com/
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