2 octobre 2018

Ironique : changer pour le statu quo


«Pour être certain de gagner, inventez votre propre jeu, et ne révélez jamais les règles aux autres joueurs.» ~ Ashleigh Brilliant

Je rêve d’un Parti Mark Twain québécois dont la plateforme s’inspirerait des riches enseignements sociopolitiques que l’on trouve dans ses écrits.
    En 2012, le comédien Richard Garey avait lancé une campagne de conscientisation politique appelée Twain for President, dont le slogan était cette citation de Twain : Whenever you find yourself on the side of the majority, it's time to reform. L'acteur et sa troupe ont présenté le meilleur de la satire politique de Twain dans des salles de théâtre, notamment au Planter's Barn Theater dans la ville natale de l'écrivain, Hannibal. Le but était de faire réfléchir les gens sur la politique et la manière dont elle peut affecter leur avenir. Les spectateurs demandaient à Garey "Quand as-tu écris ça?", et il répondait "C'est uniquement du Mark Twain".


Mark Twain ne manquait jamais de mots pour dénoncer la corruption et l’escroquerie des milieux politiques. Ce grand écrivain américain, journaliste, philosophe, et satiriste, était d’une lucidité hors du commun et trop intelligent, irrévérencieux et audacieux pour se laisser enfariner.

«Donner tout pouvoir à un seul parti et le maintenir en place assure une mauvaise gouvernance et la détérioration graduelle des mœurs publiques.»
   Autobiography of Mark Twain  

«Regardez la tyrannie du parti – ce qu'on appelle allégeance, loyauté, envers le parti – un piège inventé par des hommes à des fins égoïstes qui transforme les électeurs en biens meubles, esclaves et lapins; et pendant que leurs maîtres hurlent des absurdités sur la liberté, l'indépendance, la liberté d'opinion, la liberté d'expression, ils sont eux-mêmes tout à fait inconscients de la fantastique contradiction [...].
   The Character of Man  

«Tout ce dont vous avez besoin dans la vie est l'ignorance et la confiance, et alors le Succès est assuré.» 

«Un homme n'est jamais plus sincère que lorsqu'il se reconnaît menteur.» 

«La différence entre un Miracle et un Fait est exactement la même qu’entre une sirène et un phoque.»
   Letters from the Earth: Uncensored Writings, ed. Bernard DeVoto, 1939, ouvrage posthume publié pour la première fois en 1962 lorsque la fille de l'auteur, Clara Clemens, a retiré son objection.

«En tant que privilège actif, [la liberté d'expression] se situe au même rang que le privilège de commettre un meurtre : nous pouvons l'exercer si nous sommes prêts à en assumer les conséquences. Le meurtre est interdit tant dans la forme que dans les faits; la liberté d'expression est accordée dans la forme mais interdite dans les faits. Selon l'estimation courante les deux sont des crimes, et profondément haïes par tous les peuples civilisés. Le meurtre est parfois puni, la liberté d'expression toujours 
   The Privilege of the Grave (1905), publié en 2010, l'auteur ayant demandé qu'il ne soit publié que 100 ans après sa mort.

«Dans une république, qui est ‘le Pays’? Est-ce le gouvernement actuellement en selle? Pourquoi le serait-il, il n'est qu'un serviteur un simple serviteur temporaire; il ne peut être de sa prérogative de déterminer ce qui est bien et ce qui est mal, et de décider qui est un patriote et qui ne l'est pas. Sa fonction est d'obéir aux ordres, non pas de les produire. Qui est donc ‘le pays’? Est-ce la presse? Est-ce le prédicateur? Est-ce le directeur d'école? Pourquoi le seraient-ils, ce ne sont que des individus qui ne détiennent qu’une parcelle d’autorité. Ce sont les milliers d’individus qui détiennent l’autorité et doivent déterminer ce qui est juste et ce qui est mal.
   Dans une monarchie, le roi et sa famille sont le pays; dans une république, c'est la voix du peuple. Chacun de vous, de sa propre responsabilité, doit parler pour lui-même et par lui-même. Et c'est une responsabilité solennelle et lourde de conséquences, à ne pas prendre à la légère, à ne pas mettre de côté devant les brimades des prédicateurs, de la presse, du gouvernement, ou des slogans insignifiants des politiciens. Chacun doit décider pour lui-même ce qui est juste et ce qui est mal.»
   Papers of the Adams Family (1939); Part VI: "Two Fragments from a Suppressed Book Called 'Glances at History' or 'Outlines of History' ".

La Coalition avenir Québec est orientée sur le capitalisme néolibéral radical, cette solution miracle qui «fait grandir» l’économie, mais n’enrichit que les tyrans financiers.
   Brian Mulroney, le père du libre échange Canada/États-Unis, a toujours fait l’éloge de l’Institut Fraser.
   Sous son apparence libertarienne, l'Institut Fraser est toutefois reconnu pour être un think tank conservateur. Il vise notamment à abolir le salaire minimum (qui a conduit plusieurs syndicats à le critiquer pour cette position), à privatiser l'enseignement public et à réviser le fonctionnement des mécanismes de protection sociale sans but lucratif tels que les soins de santé, ainsi qu'à affaiblir le rôle politique des associations de protection des droits des travailleurs comme les syndicats, etc. L'Institut s'inscrit clairement dans la filiation idéologique du conservatisme et du libéralisme économique de Margaret Thatcher au Royaume-Uni, de Ronald Reagan aux États-Unis et du monétarisme de Milton Friedman, une école de pensée économique qui laisse à l'État un rôle très limité : celui d'assurer un cadre juridique et institutionnel favorable au bon fonctionnement du marché.
    L’Institut Fraser est un sous-produit des plateformes "éducatives" de Koch Industries. Les deux frères ont significativement contribué à financer des think tanks libertariens et conservateurs visant la réduction des dépenses publiques, notamment en matière de santé, d’éducation et de sécurité sociale. Dotés d'une fortune basée sur les énergies fossiles, ils sont également de fervents supporters d’organisations et de scientifiques capables de légitimer le climatoscepticisme, afin de pouvoir prolonger leurs activités d'extraction pétrolière avec la Koch Industries. Jusque 2010, ils ont également donné environ 100 millions de dollars à des dizaines d'organisations promouvant le libéralisme économique et la dérégulation des marchés. Le président Trump a répondu aux souhaits des frères Koch en réduisant les impôts, en poussant sur la déréglementation de l'EPA, en nommant des juges conservateurs et en freinant la lutte contre les émissions de carbone et le réchauffement climatique. (Wikipedia)

Une petite histoire du néolibéralisme
Par Christopher Pitchon, Département de philosophie, Collège de Maisonneuve

Tout ce que veut le 1 % des plus riches, c’est éliminer l’état social – les méchants socialistes qui se soucient des autres et du sort de la planète.
   «Idéalement ce serait bien que tout le monde soit, sinon riche, au moins à l'aise, qu'on préserve notre biotope, qu'on partage équitablement les richesses, le savoir et l'énergie, qu'on contrôle la natalité, qu'on maintienne les êtres humains en santé, qu'on leur donne à tous des conditions de vie et de développement décents, qu'on édicte des lois qui préservent les hommes, les femmes et les enfants, qu'on abolisse les divers esclavages. Il y a belle lurette que nous en avons les moyens, économiques, techniques et scientifiques. Cela pourrait se faire si notre planète n'était pas dominée par l'égoïsme le plus primaire, fondé sur des idéologies ou des croyances de tous ordres, et si elle n'était pas le siège d'un immense gâchis dans tous les domaines, dont ces sommes phénoménales que nous engloutissons dans les projets militaires.»
~ Alorie Gilbert, journaliste (cofondatrice et militante de Moms Demand Action for Gun Sense in America depuis 2013)

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Fournissons l'Asie et augmentons notre volume de GES. Pourquoi pas une couple de centrales nucléaires sur la côte du Pacifique avec ça? Si un tremblement de terre se produit, nous aurons la totale, genre Fukushima. Cette nouvelle est scandaleuse et marquera l’histoire :   

À Kitimat, le projet de GNL obtient l’aval de deux investisseurs

Publié le dimanche 30 septembre 2018

Un immense projet de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le nord de la Colombie-Britannique a fait un pas en avant vendredi lorsque deux des cinq principaux investisseurs ont donné leur accord définitif.

Photo : Reuters/Issei Kato. Un bateau-citerne transportant du gaz naturel liquéfié au Japon.

PetroChina et Korea Gas ont ainsi indiqué qu’ils étaient prêts à se lancer dans le projet de 40 milliards de dollars mené par la coentreprise LNG Canada.
   S’il venait à terme, le projet verrait un pipeline de 640 kilomètres transporter du gaz naturel de Dawson Creek dans le nord de la Colombie-Britannique jusqu’à Kitimat. Une usine de refroidissement dans cette ville côtière permettrait de transformer le gaz en liquide afin de le transporter dans de gros méthaniers vers l’Asie.
   Le maire de Kitimat., Phillip Germuth, s’est dit surpris, mais heureux de la décision: «Nous espérons avec impatience [...] devenir la capitale du GNL au Canada».
   Les trois autres investisseurs, Royal Dutch Shell, Petronas de Malaisie et Mitsubishi du Japon, doivent encore donner leur avis, explique Patti Schom-Moffat, une porte-parole de LNG Canada : «Nous espérons avoir des décisions dans les deux prochaines semaines».
   L’industrie du gaz naturel liquéfié est en plein boom aux États-Unis, mais peine à s’envoler depuis quelques années en Colombie-Britannique, notamment pour des raisons politiques et environnementales.


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Quebec's tectonic shift: change for the sake of change isn't always a good thing

By Toula Drimonis in Opinion, Politics
National Observer | October 2nd 2018

Photo by Philippe Ruel. Coalition Avenir Québec Leader François Legault celebrates victory at the party's election rally in Quebec City on Mon. Oct. 1, 2018.
[Ndlr : Cri primal de l'homo sapiens qui découvre le pouvoir!]

Quebec's election is finally over, and whether one is happy with the results or not, there’s no denying that last night was one for the history books.
   The big question now is whether history will be kind to Quebec for resoundingly electing a majority, first-time Coalition Avenir Québec (CAQ) government without the checks and balances of a strong opposition.
   In their desire to “stick it” to the establishment, many Quebecers don’t seem overly concerned by the major debates of our era, writes @ToulasTake #electionqc #QuebecElection #qcpoli  [...] 

CAQ is more of the same
Despite its relatively new party status, in many ways, the CAQ is more of the same: either a centre-right party that is seen as a conservative alternative by many middle-of-the-political-spectrum voters, or an alarmingly right-of-centre party to progressive voters, with plans to enact major budgetary cuts of its own, or as “moderate left” if you’re Conrad Black and completely out of touch with Quebec reality. Regardless of definitions, the CAQ is a party that campaigned on a lot of negatives in its relentless pursuit of power. [...]
   In their desire to “stick it” to the establishment, many Quebecers don’t seem overly concerned by the major debates of our era – the rise of populism and intolerance, the climate crisis, and increased protectionism that time and again, translates into widespread immigrant and diversity bashing. So while many Quebecers voted against austerity, against neo-Liberalism and against sovereignty, I wonder, were they paying attention to what they voted for? And if they did, did they not care because it didn't directly or immediately affect them?

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Five Kinder Morgan executives can cash out millions in stock options and bonuses

By Mike De Souza in News, Energy, Politics | 
National Observer | August 10th 2018

Alberta Premier Rachel Notley and Kinder Morgan Canada president Ian Anderson sign a message of support for pipeline expansion at an event in Calgary on May 30, 2018. Twitter photo posted by Rachel Notley. 

The executives are entitled to these stock options based on their existing employee plans with Kinder Morgan and would be allowed to cash out the assets early because they are all leaving the parent company to join a subsidiary that is being purchased by the government.
   Justin Trudeau has said the project is critical to Canada’s economy, supporting jobs as well as national efforts to address climate change. The new details show how some Kinder Morgan executives would personally benefit from the transaction. #cdnpoli
   The early settling of their stock options won't be the only benefit that executives are getting out of the deal. Three of the top executives at Kinder Morgan Canada, Ian Anderson, David Safari and Scott Stoness, will also be entitled to a combined $3.9 million in bonuses if they remain in their jobs for the next two years. [...

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