Les faits
ne suffisent pas à convaincre les climato-négationnistes qu’ils ont tort. Corriger
les erreurs factuelles liées aux croyances d’une personne est inefficace car c’est
perçu comme une attaque à sa vision du monde ou à l’idée qu’elle se fait
d’elle-même. Dès lors, rationalistes, scientifiques
et écologistes sont des ennemis pour les négationnistes.
Vous pouvez cacher la vérité, vous en cacher,
mais vous ne pouvez d’aucune manière la changer.
~ Ashleigh
Brilliant
...C'est
étrange, souvent,
pour nous
entraîner à notre perte,
les
instruments des ténèbres nous disent vrai;
nous
gagnent avec d'honnêtes vétilles,
pour
mieux nous trahir en profondeur.
~ W. Shakespeare
(Macbeth)
Si un
homme aussi grossier, ignare, dépourvu de tout bon sens et négationniste tel
que Donald Trump a été élu président des États-Unis, eh bien on peut s’attendre
à n’importe quoi, n’importe où. On vient d’en avoir un exemple aujourd’hui même
au Brésil. (Voyez l’article ci-après Le
prix de la cupidité)
Qui va se laisser berner?
Caricature :
Serge Chapleau; La Presse 27 octobre 2018.
Changements climatiques : le CO2 «nourrit
les plantes», plaide Bernier
Maxime
Bergeron | La Presse le 24 octobre 2018
(Ottawa) Le député Maxime Bernier a remis en
question le lien entre la production de dioxyde de carbone (CO2) par l'activité
humaine et le réchauffement climatique, mercredi, une position qu'il a eu du
mal à expliquer pendant un point de presse haut en couleur à Ottawa.
«Il y a des changements climatiques qui
existent, mais la question est de savoir si c'est l'homme qui cause ces
changements climatiques ou non, a-t-il lancé. C'est ça, la vraie question. Je
ne suis pas un scientifique pour me prononcer là-dessus.»
Plus tôt en journée, le chef du Parti populaire du Canada s'en était
pris sur Twitter au plan de tarification du carbone annoncé la veille par le
gouvernement Trudeau.
«Ce qui est certain, c'est qu'il
serait irresponsable de dépenser des milliards de dollars et d'imposer une
réglementation exagérément sévère pour régler un problème dont on est toujours
loin de cerner la gravité, écrivait-il le 24 février 2010. L'alarmisme qui
a souvent caractérisé cette question n'est plus de mise.»
Article
intégral :
Maxime Bernier pourrait un jour se mériter un Darwin Award (The Darwin Awards
salute the improvement of the human genome by honoring those who accidentally remove themselves from it... http://www.darwinawards.com/)
Voici à quoi pourraient ressembler les
conséquences des changements climatiques au Canada
Radio-Canada
avec CBC | Le 17 octobre 2018
Pluies verglaçantes, multiplication des
incendies et inondations : les conséquences du réchauffement climatique se
feront sentir dans tout le pays très vite, alertent des experts.
Les effets du réchauffement climatique vont
se faire sentir d’un océan à l’autre. Et si rien n’est fait pour y remédier, si
l'on ne freine pas les émissions de gaz à effet de serre, notamment, ces
conséquences auront lieu plus tôt que prévu, selon le dernier rapport du Groupe
d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
En août, deux orages ont provoqué des
inondations à Toronto, immobilisant le centre-ville. Il était alors tombé
l’équivalent de deux mois de pluie en seulement trois jours.
Les experts estiment qu’avec le
réchauffement climatique, les événements du genre seront de plus en plus
nombreux.
«Les gens disent que la planète s’est
réchauffée de 1 degré au cours des 125 dernières années, mais il y a certaines
régions du Canada qui se sont réchauffées de 4 degrés à certaines saisons, au
cours des 70 dernières années.» ~ David Phillips, climatologue à Environnement
Canada
«C’est donc deux fois plus, en deux fois
moins de temps», ajoute-t-il.
Les plus grandes différences de températures
sont observées au nord et à l’intérieur des terres, dans l’ouest du pays.
La région qui a connu le réchauffement le
plus important en 70 ans est celle de Mackenzie, dans les Territoires du
Nord-Ouest. Les températures y ont augmenté de 4 à 5 degrés par endroits.
Article
intégral :
Les
ministres et porte-paroles de la Coalition avenir Québec (CAQ) sont pour la plupart
orientés sur le cash, se contredisent souvent et semblent ignorer les véritables
enjeux de leurs ministères. Interrogée sur la taxe carbone, la ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les
changements climatiques, MarieChantal Chassé, fut incapable de répondre aux
questions des journalistes. Et puis, un jour on dit «oui» à l’exploration
gazière à Anticosti, et le lendemain on dit «non»... Inexpérience?
Incompétence? Ignorance (crasse ou pas)? «On
verra» comme disait le désormais premier-ministre François Legault durant la
campagne électorale.
Le chef de cabinet d’un ministre de la CAQ
est encore officiellement lobbyiste pro-hydrocarbures
Patrice
Bergeron | La Presse canadienne à Québec
(Le
Devoir | 26 octobre 2018)
Photo: Jacques Nadeau Le Devoir. La FCCQ a déjà demandé
au gouvernement «d’appuyer l’inversion du pipeline de la ligne 9» d’Enbridge,
un projet controversé d’acheminement du pétrole des sables bitumineux vers les
raffineries de l’est du pays.
Le chef de cabinet du ministre des
Ressources naturelles du gouvernement caquiste est encore officiellement
lobbyiste de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), a appris
La Presse canadienne.
Après
vérification, Pierre-Yves Boivin était encore inscrit en date de jeudi au
registre des lobbyistes mandatés par la FCCQ, même si elle n’a aucun mandat
actif depuis la fin d’août. Auparavant, il
a aussi été lobbyiste pour Gaz Métro, l’ancêtre d’Énergir. La FCCQ assure
pourtant qu’elle a fait les démarches pour le retirer de sa liste.
Parmi
les nombreuses pressions que la FCCQ a exercées figurent notamment l’appui à
l’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti, le plaidoyer pour un pipeline
controversé qui achemine du pétrole provenant des sables bitumineux, ainsi que
pour l’exemption de certaines entreprises à la Bourse du carbone, qui vise à
réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Selon les renseignements obtenus auprès du
Commissaire au lobbyisme, la FCCQ a jusqu’à la fin d’octobre pour renouveler
son inscription au registre et la mettre à jour.
Le député de Jonquière, Sylvain Gaudreault,
qui est porte-parole en énergie et en environnement pour le PQ, doute de
l’impartialité de M. Boivin.
«Il était lobbyiste, pas professeur
d’université en ressources naturelles, et il se retrouve directement en lien
avec l’industrie pour laquelle il faisait du lobby, a-t-il dit en entrevue
téléphonique. Le parti savait qu’il envoyait là un lobbyiste de l’industrie des
hydrocarbures. […] Il y a une forme de relation incestueuse.»
Article
intégral :
Feu vert environnemental pour un projet de
mine de diamants
ICI
Saskatchewan Espaces autochtones | Le jeudi 25 octobre 2018
L'étude d'impact sur l'environnement du
projet de mine de diamants Star-Orion South près de Prince Albert en
Saskatchewan a été validée par le gouvernement provincial, mais le projet doit
obtenir d'autres permis avant de commencer à exploiter le site.
Photo :
Radio-Canada. Une partie de la forêt Fort a la Corne où sera située la mine.
Parmi les
autres étapes à franchir figurent le développement d'un plan de protection
environnementale, l'obtention d'une licence de protection de l’habitat
aquatique ainsi que des autorisations d'accès à l'eau.
Pour atténuer les inquiétudes concernant la
protection de l'environnement, la province précise qu'elle s'est entendue avec
les Autochtones afin de respecter au moins sept points. Parmi ceux-ci, il y a
la création d'un plan de compensation de perte d’habitat pour les poissons. Ce
plan permettra aussi de surveiller la qualité de l’air, des eaux de surface et
des eaux profondes.
La province s’est aussi engagée à intégrer
la Première Nation crie James Smith dans les étapes de vérification
environnementale du projet. Elle fournira notamment des fonds pour des études
environnementales sur les populations d’élans et d’orignaux.
Le projet Star-Orion a été proposé en 1995
par l’entreprise Shore Gold inc., aujourd’hui appelée Star Diamond. Il a été
validé en 2014.
En 2011, une étude de faisabilité estimait
que la mine pourrait être exploitée pendant 20 ans, mais qu’il faudrait y
investir 1,9 milliard de dollars avant de pouvoir commencer son exploitation.
Deux chefs autochtones, Wally Burns
et Peter Chapman, s’entendent pour dire que l’empreinte écologique de cette
mine sera près de six fois plus élevée que ce que prévoit actuellement le
gouvernement de Scott Moe.
Article
intégral :
Le fédéral approuve un nouveau port minier
sur le Saguenay
Alexandre
Shields
Le Devoir
22 octobre 2018 | Environnement
Le gouvernement Trudeau a approuvé lundi en
fin de journée la construction d’un nouveau port commercial majeur sur le
Saguenay, afin de permettre le développement du projet minier Arianne
Phosphate. Cela aura pour effet d’augmenter le trafic maritime dans le seul
parc marin du Québec.
Par voie
de communiqué, la ministre fédéral de l’Environnement, Catherine McKenna, a
soutenu que ce projet de 260 millions de dollars «n’est pas susceptible
d’entraîner des effets environnementaux négatifs importants».
«Ma décision est fondée sur des données
scientifiques rigoureuses, l’expertise des ministères fédéraux et la
consultation approfondie du public et des Premières Nations», a-t-elle ajouté,
dans un communiqué publié à 17 h. Selon la ministre, les «mesures d’atténuation»
prévues permettront de «réduire les risques sur le béluga de l’estuaire du
Saint-Laurent».
Les experts du MDDELCC estiment dans cette
analyse qu’il n’est pas possible de «conclure à l’acceptabilité
environnementale» d’un tel terminal, qui aurait une longueur de 280 mètres sur
la rive du Saguenay. Ils soulignent ainsi qu’«un empiétement supplémentaire
significatif sur le fond marin, en rive ou en milieu terrestre serait
occasionné par la présence d’infrastructures d’un tel équipement», mais aussi
que «son implantation modifierait de façon importante et irréversible le
paysage du fjord».
Article
intégral :
Les
ministères de l’Environnement fédéral et provincial font preuve d’une négligence
impardonnable à l’égard des cours d’eau, notamment le fleuve Saint-Laurent qui,
rappelons-le, représente une immense réserve d’eau douce essentielle à notre
survie.
Le mercure pollue depuis au moins 60 ans. On
en trouve dans les eaux de l’Arctique, dans le sol, l’eau et l’air, entre
autres via les millions de tonnes de déchets électroniques.illégalement rejetés
chaque année. On s’est préoccupé du mercure, mais il y a au moins 130 000 autres
produits chimiques régulièrement introduits dans l’environnement dont on parle très peu.
Beaucoup de gens ignorent que ces produits toxiques sont omniprésents dans tous
les objets qu’ils manipulent et dans leur nourriture. Quand les scientifiques
sonnent l’alarme en brandissant des preuves irréfutables pour convaincre les
gouvernements, les fabricants, les négociants (qui tirent profit de
l’ignorance), les médecins, les législateurs et le public, les lois ne changent
(si elles changent!) que lorsque des dommages irréversibles ont été causés.
Pourquoi y a-t-il tant de cancers, d’allergies et de maladies incurables?
Illustration :
La pollution du fleuve par Frédéric Back
Si vous
revoyez ce film d’animation de Frédéric Back (1993) vous comprendrez que les
choses ne changent pas – quels que soient les gouvernements qui se relaient au
pouvoir. L’histoire du fleuve Saint-Laurent, c’est aussi l’histoire de la
terre, l’histoire de l’avidité humaine, de la colonisation, du pillage des
richesses et des ressources naturelles au profit d’une poignée de rapaces
indécrottables. Le saccage du fleuve est le symbole d’une calamité mondiale qui
détruit tout et fait disparaître quelque 100 espèces chaque jour.
Frédéric
Back (né le 8 avril 1924, quartier de Sankt Arnual à Sarrebruck, Territoire du
Bassin de la Sarre, et mort le 24 décembre 2013, à Montréal, Canada) est un
artiste peintre, illustrateur, muraliste et réalisateur de films d'animation,
de renommée internationale; il est surtout connu pour ses deux Oscars (1982,
1988) et son film L'Homme qui plantait
des arbres.
Le Fleuve aux Grandes Eaux
Par Frédéric
Back | 25 min
Un hymne somptueux
au fleuve Saint-Laurent, certes, mais aussi la triste histoire de l’exploitation
et du pillage intensifs de ses ressources.
«L'eau
pure essentielle à toute forme de vie est en voie de disparition! Comparable à
celle des forêts, cette perte est une tragédie à l'échelle de la planète… Suite
au succès mondial de L'Homme qui plantait
des arbres qui a remporté un Oscar® et engendré la plantation de millions
d'arbres, Frédéric Back décide de consacrer un film au fleuve Saint-Laurent.
"Magtogoek", tel que le nomment les Amérindiens Micmacs, prend sa
source dans les Grands lacs et se jette dans l'Atlantique après sa longue
traversée du Québec. Ses eaux où abondaient autrefois d'innombrables espèces animales
et végétales se sont appauvries sous les coups d'une exploitation abusive et de
la pollution industrielle. Hélas, tous les fleuves du monde subissent les mêmes
préjudices!
Grâce aux nombreuses et étonnantes
révélations sur les richesses passées du fleuve Saint-Laurent, l'artiste engagé
souhaite que ce film éveille les consciences. C'est l'espoir de voir se mettre
en place des actions salvatrices envers toutes les ressources vitales dégradées
qui aura été la principale motivation du cinéaste Frédéric Back pour
entreprendre la réalisation de son dernier grand film d'animation.»
Livre documentaire Le
fleuve aux grandes eaux; Éditions Québec-Amérique 1995
Résumé
«Le
fleuve aux grandes eaux», c'est la traduction littérale de Magtogoek, le nom
amérindien du Saint-Laurent qui prend sa source dans les Grands Lacs et se
jette dans l'Atlantique après sa longue traversée du Québec. Prolongement
documentaire du film d'animation éponyme qui a valu de nombreux prix
internationaux à Frédéric Back, ce beau livre est une mine d'informations sur
l'écosystème du fleuve Saint-Laurent et sur l'histoire de l'occupation des
terres qui le bordent. Il est abondamment illustré par Frédéric Back et
constitue un outil précieux pour tous ceux qui veulent comprendre la complexité
du patrimoine écologique et apprendre à mieux le préserver. Conciliant sciences
de la nature et poésie des images, il est rédigé par le biologiste et
vulgarisateur scientifique Claude Villeneuve, expert international en
environnement sollicité par des organismes tels que l'UNESCO.
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