~ Lily
Tomlin
Ce matin,
la chronique de Vincent Graton portait sur l’achat de Trans Mountain par le
gouvernement fédéral et les promesses non tenues de Justin Trudeau.
Irrésistible sa tirade.
Vincent
Graton (1) comédien et chroniqueur radio. Photo : Journal de Québec
Transcription partielle : «Justin
Trudeau n’était même pas en chambre pour répondre aux questions concernant
l’achat du pipeline Kinder Morgan, il donnait une entrevue à la chaine
Bloomberg. Alors pendant que le parlement siégeait, M. Trudeau, lui, était
assis devant une journaliste de la chaine Bloomberg. Pendant que le parlement
d’Ottawa est saisi d’une décision aussi importante, le premier ministre donne
une entrevue, il n’est pas là, dans la maison
du peuple, là où se jase, entre autres, l’avenir environnemental. ...
Mais
il y a une promesse de M. Trudeau, une promesse forte, qui demeure intacte parmi
toutes celles que vous avez énumérées : la légalisation du pot. Et on comprend de plus en plus son
utilité. Parce qu’à force de ne pas respecter ses promesses électorales, à
force de constater l’arrogance de M. Trudeau, un petit peu baveux face aux
provinces, à force de le voir exhiber ses tenues qui flashent, alors donc, à
force de le voir cultiver la façade plutôt que le fond, mis à part le fond du
baril de pétrole, la promesse de légalisation de M. Trudeau nous sera salutaire
parce qu’on pourra regarder le monde et les espèces disparaître en en fumant du
bon, en étant gelés ben raide devant le réchauffement climatique. On verra pu
rien. Ça va être extraordinaire! On va en fumer du bon pendant que tout pète!»
Chronique
du 30 mai 2018 à Gravel le matin – Audiofil (à 8 h 14)
Prédiction de l’humoriste et scripteur Daniel Thibault : l'oléoduc Trans Mountain sera à Justin Trudeau ce
que la Formule E est à Denis Coderre.
Être en
affaires signifie, entre autres, prendre des risques à ses dépens. Normalement,
les entreprises sont responsables de leurs gains et pertes, et si elles se
retrouvent en mauvaise posture, elles doivent l’assumer. Elles peuvent même
déclarer faillite. Alors, pourquoi indemniser Kinder Morgan, dont les revenus
dépassent probablement le PIB canadien? C’est insensé. Donc, en
achetant l’oléoduc, le gouvernement (c’est-à-dire «nous») sera responsable de
payer les dégâts de tout accident ou déversement. Sympa, non!
«Les
entreprises peuvent profiter des individus, mais ce sont les gouvernements qui se
font véritablement piéger. Kinder Morgan pourra ajouter un nouveau trophée de
chasse à sa collection : le gouvernement libéral. Rappelons-nous qu'il
s'agit des mêmes Richard Kinder et Bill Morgan qui ont conclu une entente avec
la société Enron Liquids Pipeline pour créer l'entreprise Kinder Morgan
actuelle. Oui, Enron, l'entreprise tristement célèbre pour sa comptabilité
frauduleuse, qui avait menti au public américain en ne divulguant pas ses
dettes et ses pertes. Les citoyens canadiens auront droit à un scénario
légèrement remanié. Les libéraux se font arnaquer par des gros bonnets de
l’industrie et ce sont les Canadiens qui en paieront la facture.» ~ Elizabeth May, Parti Vert https://www.greenparty.ca/fr
Mais
après tout, l’important n’est-il pas de brasser de grosses affaires et de créer
des emplois? Saviez-vous que les recherches réalisées par l’industrie pétrolière américaine sur la
création d’emplois reliés à l’exploitation
incluent l’ouverture de restos fastfood, salles de spectacles, bars / bars de
danseuses, et ça va de soi, commerce du sexe... dans la catégorie «emplois indirects».
La
Vérif : combien d'emplois seront générés par le
pipeline Trans Mountain?
ICI
Radio-Canada Nouvelles | 11 avril 2018
La
première ministre de l'Alberta fait miroiter des dizaines de milliers d'emplois
au pays si l'élargissement du pipeline Trans Mountain va de l'avant. Les
promesses de Rachel Notley sont-elles fondées? L'équipe de La Vérif s'est
penchée sur la question.
Le projet Trans Mountain consiste à doubler
un pipeline qui relie Edmonton à Burnaby, tout prêt de Vancouver.
Pour défendre le projet, le gouvernement
fédéral et celui de l'Alberta disent que la construction du pipeline à elle
seule pourrait créer 15 000 emplois directs ou indirects dans l'ouest du pays.
Ce chiffre est tiré d'une étude réalisée par
le Conference Board du Canada, un
document qui a été commandé et payé par Trans Mountain.
En audition devant l'Office national de
l’énergie, les dirigeants de Trans Mountain ont avancé qu'en moyenne, 2500
personnes avaient travaillé directement pendant environ 3 ans sur la
construction du pipeline. D'autres emplois - indirects - auraient été générés
par les retombées économiques du projet.
Une fois en service, on dit que le pipeline
pourrait soutenir jusqu'à 37 000 emplois sur un horizon de 20 ans. Or, la
plupart d'entre eux seraient en réalité des emplois indirects. Selon Ressources naturelles Canada,
l'exploitation du pipeline devrait nécessiter l'équivalent de 440 travailleurs
à temps plein.
Recommandé
par Vincent Graton https://twitter.com/gratonvincent?lang=en :
Contre l’expansion du pipeline de Kinder
Morgan
Par
Dominic Champagne, Le Devoir 16 mai 2018
[...] Il
importe de rappeler que les émissions de GES liées à la production de pétrole
des sables bitumineux ont crû de 600 % depuis 1990 et que le Canada produit
presque deux fois plus de pétrole qu’il s’en consomme au pays. À l’heure où la
science exige de laisser sous terre 80 % des ressources connues en
hydrocarbures, il est immoral et irresponsable de soutenir l’accroissement de
l’extraction du pétrole le plus sale au monde. En investissant directement dans
un projet de pipeline pour créer une rentabilité artificielle, le gouvernement
briserait l’un de ses engagements les plus significatifs pour la lutte contre
les changements climatiques, celui de cesser toute subvention à l’industrie
pétrolière. [...]
[...] La
décarbonisation de notre économie est un processus concret qui doit reposer sur
des mesures réelles. Elle dépend de choix cohérents à toutes les échelles de la
société. Il est vrai que notre dépendance aux hydrocarbures est profonde et
s’en défaire est un important défi à relever. Les investissements du
gouvernement fédéral doivent par conséquent soutenir les efforts des acteurs
économiques qui y contribuent et non pas ceux des acteurs qui en sont
l’obstacle principal. Tout investissement se doit de soutenir la reconversion
des secteurs de notre économie qui sont trop intenses en émissions, celui des
hydrocarbures en priorité, et aider les travailleurs et les communautés à faire
la transition vers des emplois et des activités plus écologiques — tout en
s’assurant que les Premières Nations ne soient pas exclues de cette nouvelle
économie comme elles l’ont souvent été jusqu’à maintenant.
Article intégral :
Si ça vous intéresse, ces poupées existent vraiment et sont vendues autour de 130 $ CDN
---
(1) L’automne
dernier, avec détermination, Vincent Graton a demandé des comptes au
gouvernement fédéral concernant le scandale des «Paradise Papers».
Vincent Graton offre un Oiseau de paradis à
Justin Trudeau
Après lui
avoir adressé des messages sur Twitter chaque jour depuis deux semaines, le
comédien Vincent Graton cherche de nouveaux moyens pour attirer l’attention du
premier ministre du Canada sur les paradis fiscaux.
Il s’est donc présenté au bureau montréalais
de Justin Trudeau avec un bouquet de fleurs composé d'un Oiseau de paradis
«pour faire un clin d'œil aux paradis fiscaux.»
«Ce n’est pas un sujet sexy, mais quand on a
besoin de sous pour l’éducation, la santé, pour l’environnement et qu’on
apprend en même temps que l’an dernier 731 milliards de dollars canadiens
étaient dans des abris fiscaux, bien, ça n’a pas de maudit bon sens», a
expliqué Vincent Graton.
Le scandale des «Paradise Papers» a été la
goutte qui a fait déborder le vase. Depuis, il veut que le gouvernement de
Justin Trudeau serre la vis aux «bandits sans morale qui se sauvent de
l’impôt.» Il interpelle donc tous les jours le premier ministre, en vain.
Le premier ministre n’était pas présent à
son bureau pour accepter les fleurs, mais une employée lui a promis qu’elle
allait lui remettre.
Jour 15
Bonjour Monsieur @JustinTrudeau
Mon équipe et moi sommes passés à votre
bureau de comté hier.
On légifère pour éviter les fuites de
capitaux canadiens vers les paradis fiscaux?
Au
plaisir d'avoir de vos nouvelles!
#paradisfiscauxTrudeau
https://t.co/N3L7KBzaAg
— gratonvincent (@gratonvincent) 22
novembre 2017
Écho au Parlement
Le député
bloquiste Gabriel Sainte-Marie a décidé, pour sa part, d’interpeller en
personne Justin Trudeau. Il s’est levé en chambre mardi pour parler de la requête
de Vincent Graton. Le premier ministre n’a pas répondu au député ni à M.
Graton. Appelé à réagir régulièrement sur le sujet, il répète que son
gouvernement a investi un milliard de dollars pour combattre l’évasion fiscale.
Le comédien Vincent Graton compte continuer à mettre de la pression sur Justin
Trudeau jusqu’à ce qu’une réglementation plus stricte soit mise en place pour
freiner l’évasion fiscale.
(TVA
Nouvelles, 22 novembre 2017)
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