Les machines
à cash sont sans pitié. Je parierais que les profits de Kinder Morgan dépassent
le PIB canadien. Pourtant, le gouvernement fédéral offre des milliards de dollars
à cette compagnie en compensation et soutien financier. C’est honteux. Pire
encore, le gouvernement et Kinder Morgan veulent que la Première Nation Tsleil-Waututh
(Colombie-Britannique) paie leurs frais juridiques dus à l’impasse politique interprovinciale
et aux délais «significatifs» causés par l’opposition au pipeline Trans Mountain.
Un avocat de Kinder Morgan basé au Texas a présenté une requête à la Cour
d’appel fédérale le 14 mai. La procureure générale du Canada, Jody
Wilson-Raybould, a présenté une requête similaire distincte le 11 mai. Le prétendu
désistement de KM est du chantage. De son côté, Notley menace encore la Colombie
Britannique de sanctions telles que le rationnement en carburant.
Cette photo est d'une éloquence...
“Frankly,
John, we don’t give a damn about environment and First Nations.” (Notley
& Trudeau Gas Station, Alberta)
Canada
and a Texas energy company want a First Nation to pay for their legal fees over
stalled pipeline project
Mike De Souza | National Observer | May 16th 2018
Canada and an American energy company want a First
Nation in British Columbia to pay for their legal fees following ‘significant’
delay and prejudice to a stalled pipeline expansion project.
A lawyer for
Texas-based Kinder Morgan made this request in a newly-released court
submission from May 14 that was sent to the Federal Court of Appeal. Counsel
for Canada’s Attorney General, Jody Wilson-Raybould, made a similar request in
a separate submission on May 11.
The
submissions were responding to an extraordinary motion submitted on May 2 by
the Tsleil-Waututh Nation, requesting that the court compel the government to
release uncensored copies of federal documents cited in a recent investigation
by National Observer, including the release of new secret cabinet documents.
The National
Observer investigation quoted internal documents and unnamed public servants
who said that Prime Minister Justin Trudeau’s decision to approve Kinder
Morgan’s Trans Mountain project was rigged. The documents and information
released by whistleblowers show how a high-ranking official instructed public
servants to find a way to approve the project, even though the government was
supposed to be consulting and accommodating First Nations at that time.
Neither the
company, nor the government denies that the high-ranking official provided
these instructions, but they both claim any such behaviour is “irrelevant”
because it doesn’t reflect the “actions” taken by Trudeau’s government in its
official meetings with the affected First Nations.
The Loonie (huard)
COMMUNIQUÉ
: 120 personnalités et organisations du
Québec appellent à la mobilisation d’urgence contre l’expansion du pipeline de
Kinder Morgan
RVHQ |
2018-05-15
Déclaration pour une transition juste
Cette
déclaration intitulée «Ensemble contre l’expansion du pipeline de Kinder Morgan
et pour une transition écologique juste» est signée par 120 personnalités et
organisations solidaires des Premières Nations, des communautés ainsi que du
gouvernement de la Colombie-Britannique qui s’opposent au projet de Kinder
Morgan. Les signataires de la déclaration ont également lancé un appel à une mobilisation d’urgence le 27
mai prochain à 13h30 à la Place des Festivals à Montréal pour exiger que
Justin Trudeau rejette le projet de Kinder Morgan, refuse de le financer et
respecte le droit des Premières Nations et le droit pour la
Colombie-Britannique de refuser ce projet dangereux. Les organisations qui le
désirent pourront signer la déclaration jusqu’au 27 mai prochain.
La Déclaration rappelle d’ailleurs qu’en
tant que «signataire de l’Accord de Paris, le Canada doit s’engager rapidement
dans une transition juste et profonde qui réduira significativement notre
dépendance aux hydrocarbures, nos émissions de gaz à effet de serre (GES) et
créera une économie et des emplois plus écologiques. Cette transition requiert
des ressources, une planification et un leadership qui doit venir de tous les
paliers de gouvernements.»
Le projet de pipeline de sables bitumineux
Trans Mountain de Kinder Morgan est plus que jamais incertain depuis que
l’entreprise a interrompu certains travaux en avril. La mobilisation des
Premières Nations et de la population, les nombreux recours légaux, la
fragilité économique du projet et les actions bien légitimes du gouvernement de
la Colombie-Britannique pour protéger l’environnement ont créé une trop grande
incertitude pour l’entreprise. Elle a par conséquent établi une échéance au 31
mai pour résoudre la situation.
Le
Premier Ministre Justin Trudeau s’est pour sa part porté à la défense de
l’entreprise du Texas et a annoncé que son gouvernement prendra les moyens
financiers et législatifs pour que ce projet se réalise malgré l’impasse
politique dans laquelle il est embourbé.
Les signataires de la déclaration rappellent
également que «M. Trudeau a aussi promis de mettre en oeuvre la Déclaration des
Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, laquelle prévoit que les
Premières Nations doivent donner leur consentement libre, préalable et éclairé
à des projets sur leurs territoires. De nombreuses Premières Nations en
Colombie-Britannique s’opposent farouchement au projet Trans Mountain. 150
Premières Nations au Québec, au Canada et aux États-Unis ont d’ailleurs signé
un traité d’alliance contre toute expansion des sables bitumineux et en faveur
d’une transition énergétique juste.»
La
déclaration est ici et les organisations peuvent la signer d’ici le 27
mai prochain.
Citations
des intervenants de la Déclaration :
Dominic
Champagne : «À l’heure où la raison scientifique exige que l’on laisse dans le
sous-sol 80 % des ressources connues en pétrole, à l’heure où la transition
énergétique exige que nous investissions dans un éloignement des combustibles
fossiles, il est immoral que le Canada, signataire de l’Accord de Paris,
continue de subventionner l’industrie du pétrole mortifère.»
Le
Grand Chef Serge ‘Otsi’ Simon du Conseil Mohawk de Kanesatake au nom de 150
Premières Nations au Canada et aux États-Unis qui ont signé le Traité
autochtone contre l’expansion des sables bitumineux : «Alors que Kinder Morgan
et le gouvernement Trudeau développent leurs stratégies d’ici la date limite du
31 mai, ils devraient tenir compte du fait que les Premières Nations d’est en
ouest se tiendront côte à côte avec les Premières Nations de la
Colombie-Britannique qui refusent de donner leur consentement au projet. Le
mouvement à l’est qui a stoppé le pipeline de sables bitumineux Énergie Est ne
permettra pas à ce même pétrole sale de s’échapper vers l’ouest.»
Véronique Côté : «Soyons solidaires, soyons
visionnaires, et rendons notre monde plus habitable. La justice climatique est
le principal défi de notre siècle, tout le monde peut et devrait se mobiliser
pour défendre notre droit à vivre ensemble sur une planète hospitalière.
Prenons position : choisissons les vivants, et laissons les fossiles où ils
sont.»
Éric Pineault : «En appuyant financièrement
le projet d’expansion Trans Mountain le gouvernement Trudeau aide cette
entreprise Texane à construire un pipeline qui contribuera à doubler la
production de pétrole issu des sables bitumineux. Cette croissance nous enferme
à long terme dans une économie qui dépend du pétrole sale et elle nous
empêchera de respecter les engagements climatiques que nous avons pris à Paris.
Il n’y a pas de conciliation possible entre une économie qui vise la réduction
des émissions de GES et l’expansion de la production de pétrole issu des sables
bitumineux. Le gouvernement Trudeau, s’il est sérieux dans son désir de
respecter nos cibles de réduction de GES, devrait tout mettre en oeuvre pour
appuyer les gouvernements, communautés et Premières Nations ainsi que les
entreprises qui peuvent contribuer à la transition écologique, pas celles qui en
sont le principal obstacle.»
Anne-Céline Guyon : «Toutes les personnes
aujourd’hui présentes ont combattu ou soutenu la lutte contre le projet de
pipeline Énergie Est. Il est donc tout naturel de nous réunir à nouveau, d’être
ici, ensemble, en solidarité avec nos soeurs et frères de l’ouest pour dire non
à Kinder Morgan, non à l’expansion des sables bitumineux. Mais nous sommes aussi ici afin d’exiger du
gouvernement Trudeau une vraie politique de transition énergétique,
respectueuse des Premières Nations, des communautés et des travailleuses et
travailleurs.»
Patrick Bonin, Greenpeace Canada : «Le
gouvernement Trudeau renie l’Accord de Paris et perd toute crédibilité dans sa
volonté de réconciliation avec les Premières Nations quand il propose de
financer et de forcer le passage de ce d’un pipeline alors qu’il n’a pas le
consentement des Premières Nations et que le gouvernement de la
Colombie-Britannique s’y oppose. Après avoir rejeté le projet de pipeline
Énergie Est de TransCanada, la population du Québec ne restera pas les bras
croisés alors que Justin Trudeau veut imposer un pipeline à une province, à des
communautés et à des Premières Nations qui n’en veulent pas.»
COMMUNIQUÉ
RVHQ Montréal, le 12 avril 2018 – Aujourd’hui, 40 groupes citoyens et
organismes du Québec ont écrit au premier ministre Justin Trudeau ainsi qu’aux
ministres Catherine McKenna et Jim Carr afin de les exhorter à retirer
immédiatement leur appui au projet d’expansion de l’oléoduc Trans Mountain de
Kinder Morgan.
Ces groupes, dont certains ont été pendant
des années au coeur de la mobilisation populaire contre le projet d’oléoduc
Énergie Est, jusqu’à ce qu’il soit annulé l’automne dernier, estiment que la
crise actuelle entourant le dossier Kinder Morgan concerne toute la population
du Canada.
Les signataires de la lettre évoquent la
mobilisation contre Énergie Est et rappellent les promesses du gouvernement
Trudeau en matière de climat, d’environnement et de droits des Premières
Nations.
Parmi les 40 signataires, on compte:
Alternatives, l’Association québécoise de lutte contre la pollution
atmosphérique (AQLPA), la Coalition Vigilance Oléoducs (CoVO), le Conseil
régional FTQ Montréal métropolitain, Eau Secours, Équiterre, la Fondation Coule
pas chez nous, la Fondation Rivières, Greenpeace Canada, Nature Québec, Projet
de la réalité climatique Canada, le Regroupement vigilance hydrocarbures Québec
(RVHQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ),
350.org, et beaucoup d’autres.
Lettre en
français :
Version
anglaise : https://bit.ly/2qu79vA
Mise à jour Parano World
Caricature :
Dave Granlund http://www.davegranlund.com/cartoons/
Gina Haspel confirmée à la tête de la CIA
par le Sénat américain
Radio-Canada
avec Reuters | 17 mai 2018 17 h 40
Le Sénat américain a validé la nomination de
Gina Haspel à titre de directrice de la CIA, malgré son rôle controversé dans
des programmes de torture après les attentats du 11 septembre 2001. Le décompte des votes a été de 54-45 en
faveur de sa nomination. Une simple majorité de la chambre, composée de 100
membres, était nécessaire pour obtenir une confirmation. La candidature de Gina
Haspel a ainsi été approuvée malgré la vive controverse qu'elle a provoquée.
Plusieurs lui reprochaient avoir dirigé en 2002 une prison secrète de la CIA en
Thaïlande où les détenus, soupçonnés
d'appartenir au réseau terroriste Al-Qaïda, étaient fréquemment torturés. Plus
tard, en occupant ses hautes responsabilités au sein de l'agence centrale de
renseignement, elle a été impliquée dans la destruction de vidéos montrant des
«interrogatoires renforcés», selon l'euphémisme utilisé sous le gouvernement de
George W. Bush. Ces séances de torture
incluaient notamment des simulations de noyade.
Article
intégral :
Dans une
vidéo sur Gina Haspel, on voit des photos prises dans la prison secrète – la
CIA n’a pas réussi à effacer tout le matériel compromettant semble-t-il (la
pérennité Internet a ses bons côtés...) :
When you
are dead, you don’t know that you are dead. It is difficult only for the
others. It is the same when you are stupid.
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