«Le 22 avril, on porte tous un peu le chapeau».
Sous le signe de la fête, mais aussi de la responsabilité que nous portons tous
envers l’environnement, la campagne 2018 du Jour de la Terre a été réalisée par
lg2. Une première collaboration avec cette agence!
Si vous avez besoin d’optimisme, d'inspiration et de motivation, voyez «La terre vue du cœur». Présenté dans plusieurs cinémas :
Au début des années 1970, le discours écologiste
gagne les médias. Des événements collectifs sont organisés pour conscientiser
la population à la nécessité de la protection de l'environnement. Fernand
Seguin est bien connu du grand public québécois à l’époque. Dès les années
1950, il se consacre à temps plein aux communications et anime les premières
émissions scientifiques de l'histoire du petit écran. Dans une entrevue, en
1971, il expliquait l'importance d'informer la population de la dégradation de
l'environnement et sonnait l’alarme : «Le problème de la pollution, avec
celui de la faim, celui de la surpopulation, sont à mon avis des problèmes
auxquels un biologiste ne peut pas rester indifférent. Ces problèmes vont finir par peut-être mettre fin
à l’aventure de l’espèce.» Il faudra attendre 20 ans avant que le Jour de la
Terre connaisse une ampleur internationale. En 1990, plus de 130 pays forment
des comités pour organiser des manifestations, des colloques et des expositions
sur les dangers de la pollution. (Source : ICI Radio-Canada / Archives)
Quand a débuté l’initiative du recyclage, nous
devions déposer nos choses dans des bacs en forme de cloche installés à
différents endroits, rarement à proximité de notre résidence. Il fallait
vouloir... On trouvait généralement trois cloches – papier/carton, plastique,
verre. Un jour, pour encourager les gens à participer, la collecte pêle-mêle aux
résidences est apparue. Peut-être pas l’idée la plus lumineuse du siècle...
Le Québec
et ses ordures
Par Émile Brassard | 8 novembre 2017
[...]
Si le public pouvait d’abord penser que le Québec
a de quoi être fier de son large réseau de bacs bleus à travers ses maisons et
ses écoles, le documentaire La PouBelle
Province vient rapidement mettre fin à ce mirage du recyclage : la province
a encore beaucoup de chemin à faire en matière de gestion, mais aussi de
production des déchets. En effet, il apparait que les Québécoises et Québécois
sont parmi les plus grands producteurs de déchets par individu, dépassant même
les Étasuniennes et Étasuniens. À cela s’ajoute qu’au Québec, il n’y a environ
que le tiers des matières qui ont le potentiel d’être recyclées qui le sont
véritablement au bout du compte.
Denis
Blaquière évoque ainsi le gaspillage massif d’une grande quantité de déchets
recyclables, lorsque souillés au contact d’autres déchets ou jetés directement
à la poubelle. Le fait que le tri des matières déposées au recyclage ne
s’effectue pas encore chez les citoyens, mais dans les centres de tri, diminue
considérablement le rendement et l’efficacité du recyclage dans la province.
Au moment
de la production du documentaire en 2012, l’État acceptait toujours les
demandes d’agrandissement parmi les cinq grands dépotoirs au Québec. Et cela,
malgré que les gaz nauséabonds, polluants et, dans une proportion de 1 %,
toxiques émis dans l’atmosphère ainsi que les risques de contamination
souterraine préoccupent les résidents et entrepreneurs à proximité des centres
d’enfouissement. Au final, le documentaire insiste surtout sur la surproduction
de matières résiduelles et le gaspillage des déchets qui peuvent pourtant être
récupérés, comme le verre, certains plastiques et l’aluminium, alors que ces
deux phénomènes sont en grande partie la cause de l’élargissement des dépotoirs
provinciaux.
Cependant, des solutions plus simples encore sont à portée de main. À la
fin du documentaire, les propositions de Denis Blaquière incluent la réduction
de déchets domestiques, l’achat responsable et la valorisation des matières
recyclées. Le documentariste n’écarte pas non plus l’expansion du système de
consignation pour les quelque 200 millions de bouteilles de vin et de
spiritueux produites chaque année par la Société des alcools du Québec, dont la
moitié continuent de se retrouver dans des centres d’enfouissement.
Bref, les
choix quotidiens de chacun, multipliés à l’échelle de la province, soulèvent
d’importantes questions environnementales lorsque vient le temps de faire
disparaitre toutes les matières résiduelles, emportées chaque collecte vers les
grandes poubelles provinciales.
La PouBelle
Province
Bande annonce
Documentaire
~~~
Notre gouvernement provincial se pète les
bretelles en matière d’environnement. Or la Société des alcools du Québec (SAQ),
un monopole étatique, n’est même pas capable de s’inspirer de l’Ontario qui consigne
les bouteilles de vins et spiritueux; en 2015, la province comptait déjà 800
points de retour!
C’est une chose qui semble aller de soi, mais au
Québec on doit faire pression au moyen d’une pétition.
Signez la
pétition en ligne, vu que les élections approchent, peut-être que la
ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les
changements climatiques va se grouiller... À ce jour (20.04.2018), il y a
seulement 13 760 signatures. C’est peu, compte tenu du nombre d’acheteurs
québécois et de la quantité de bouteilles d’alcool qui aboutissent au dépotoir
– quelque 218 millions de bouteilles de vin et spiritueux sont vendues à chaque
année par la SAQ.
La pétition sera en ligne jusqu'au 9 juin prochain
Une
pétition réclame le recyclage des bouteilles de vin
Une pétition en ligne sur le site de l'Assemblée
nationale du Québec permet aux Québécois de réclamer une consigne sur les
bouteilles de vin et spiritueux.
La campagne «Verre:
la fin du gaspillage, je signe pour la consigne» a été amorcée récemment
par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), le Syndicat des Métallos
(FTQ) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Québec/FTQ).
«Ce qu'on
propose, c'est que la SAQ organise la collecte des bouteilles à travers son
vaste réseau grâce à une consigne. Les citoyens auraient droit à un crédit sur
leur carte de fidélité de la SAQ pour chaque bouteille rapportée. Ces dernières
seraient acheminées vers les centres de tri pour être triées par couleur et que
le verre puisse y être conditionné pour un autre usage», a expliqué l'adjoint
au directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux, dans un communiqué.
Le verre
est dangereux pour les travailleurs parce qu'il se retrouve cassé dans les
bacs, et étant donné qu'il est souillé, on ne peut pas le réutiliser. Pour
l'heure, seulement 14 % des bouteilles de verre non consignées sont recyclées.
Déjà en
décembre, des militants des trois organisations syndicales ont amassé quelque
10 000 signatures, principalement en approchant des clients de la SAQ à l'entrée
d'une vingtaine de succursales à travers le Québec.
HuffPost Québec
Recyclage en Ontario
Trois milliards de contenants, et ça
continue! La vente de vin, de bière et de spiritueux par la LCBO génère chaque
année plus de 400 millions de contenants vides. C’est ainsi qu’elle a contribué
au recyclage de trois milliards de bouteilles en verre et de canettes en
aluminium.
En effet,
en finançant le Programme de consignation de l’Ontario et les collectes
municipales des boîtes bleues, la LCBO s’assure que plus de 93 % des bouteilles
et des canettes qui découlent de ses activités sont recyclées au lieu de se
retrouver dans les décharges. En savoir plus sur le Programme de consignation
de l’Ontario (1).
Depuis les débuts de ce programme en 2007,
un nombre impressionnant de 3 milliards de contenants ont été triés en vue d’un
recyclage optimal au lieu d’être enfouis. Les bouteilles en verre ont été
transformées en nouvelles bouteilles, l’aluminium, en nouvelles canettes ou en
d’autres produits manufacturés, et les bouteilles de plastique PET, en tissu et
en emballages.
Mais nos efforts de recyclage ne s’arrêtent
pas là. La LCBO recycle la quasi-totalité du carton, de la pellicule plastique,
du papier, des contenants endommagés, des piles et de l’équipement électronique
qu’elle utilise.
En soutenant les programmes des boîtes
bleues, la LCBO s’assure aussi que tout le matériel promotionnel qu’elle
produit, comme le magazine À bon verre, bonne table et les encarts dans les
journaux, est recyclé à l’échelle de la province.
Notre programme complet de gestion des
déchets témoigne de notre engagement à aider toutes les localités de la
province à réduire les déchets, et à encourager le recyclage chaque fois que
c’est possible.
(1) Programme
de consignation de l’Ontario
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