L’Alberta irait jusqu’à interrompre les livraisons de carburant en Colombie-Britannique, entre autres sanctions économiques – la C.-B. veut restreindre (au lieu d’augmenter) le transport de bitume dilué sur son territoire. Quel pouvoir avons-nous contre les tyrans financiers?
L’Alberta utilise le même stratagème que les
pays pétroliers qui, dans les années 70, avaient soudain pris conscience qu’ils
étaient en position de force. Entre 1970 et 1973, le prix de l’or noir a donc doublé.
Le but était de déstabiliser les économies occidentales pour les manipuler à leur guise.
Marg
McCuaig-Boyd sort ses griffes parce qu’elle fait face aux conséquences désastreuses
de la mono-économie albertaine établie
sur les énergies fossiles. Il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même
panier...
L’Alberta menace les prix de l’essence à
Vancouver
L'Alberta
pourrait réduire ses livraisons de carburant pour les voitures et les avions,
en plus de restreindre ses exportations de pétrole et de gaz, selon des
informations publiées mercredi, que le gouvernement provincial n'a pas
démenties.
Le prix
de l'essence a atteint un sommet au début du mois de mars dans la région
vancouvéroise. Photo : CBC / Gian-Paolo Mendoza
Le
Calgary Herald avance que le gouvernement albertain pourrait se donner les
moyens de réduire les livraisons de marchandise par rail et par camions.
La ministre albertaine de l’Énergie Marg
McCuaig-Boyd a cependant refusé de confirmer ou d’infirmer les détails publiés
par le Herald. «Le projet de loi nous donnera de nouveaux outils pour contrôler
nos ressources de pétrole et de gaz», a-t-elle répété.
Le projet de loi 12, intitulé «Pour protéger
la prospérité économique du Canada», devrait être déposé la semaine prochaine à
l’Assemblée.
L’Alberta reproche à la Colombie-Britannique
de mettre les bâtons dans les roues de l’expansion du pipeline Trans Mountain,
le promoteur Kinder Morgan menaçant désormais de l’abandonner.
Le chef de l’opposition albertaine, Jason
Kenney, soutient l’idée de faire pression sur Victoria en menaçant
d’interrompre les livraisons d’hydrocarbures. «J’espère que nous n’aurons pas à
aller aussi loin», a-t-il dit.
ICI
Radio-Canada / Alberta
«Le Canada a besoin du pipeline», lancent
des manifestants à Calgary
Publié le
mardi 10 avril 2018 à 23 h 33
Un
rassemblement en soutien au projet de pipeline Trans Mountain a attiré
plusieurs centaines de personnes mardi soir au centre-ville de Calgary.
«Ce pipeline rendra l'Alberta prospère à
nouveau et permettra à notre pétrole d'avoir un prix plus compétitif sur le
marché mondial.» ~ Bill Mathison, participant au rassemblement
«Ce n'est pas juste qu'une minorité décide
de ce qui est bon pour le reste du Canada», explique une autre manifestante en
faisant référence à la Colombie-Britannique qui a annoncé en janvier dernier
vouloir restreindre le transport de bitume dilué sur son territoire pour
protéger la côte pacifique des risques de déversements.
(ICI
Radio-Canada / Alberta)
L’État de Washington aussi inquiet de
l'expansion de Trans Mountain
L'État de
Washington est un allié de la Colombie-Britannique et s'interroge sur le
bien-fondé du projet d'expansion du pipeline Trans Mountain, selon son
gouverneur.
Celui-ci, Jay Inslee, a dit vendredi, lors d’une
rencontre avec le premier ministre John Horgan, des représentants de l’Oregon
et des représentants de la Californie, que le projet menace les eaux de la côte
ouest.
Il a ajouté que son État côtier et voisin de
la Colombie-Britannique étudie des lois de sécurité maritime qui aideraient à
réduire les effets en cas de déversement d’un pétrolier.
«Nous espérons que les efforts du premier
ministre pour que les voix de ses concitoyens soient entendues aboutiront parce
qu’elles ressemblent beaucoup à celles de nos concitoyens», a-t-il dit. Il a
ajouté que les résidents de son État avaient récemment rejeté des projets de
ports charbonnier et pétrolier.
---
Les
pipelines ne sont pas plus sécuritaires que les trains, camions et cargos qui
par ailleurs seront toujours utilisés pour acheminer le pétrole en région et
ailleurs dans le monde.
25 février 2018 Du
carburant s'est déversé de la frégate NCSM Calgary.
Le
déversement est d'environ 30 000 litres de carburant qui sert à alimenter des
moteurs diesel. Entre Parksville et le
port de Tsawwassen près de Vancouver. Détroit de Georgia province de la
Colombie-Britannique. Canada.
«Parce que c’est un déversement dans
l’océan, le gouvernement fédéral est l’organisme responsable, dit M. Karn. Il
travaille avec le ministère de la Défense nationale.»
Source : Société CBC/Radio-Canada
Colombie Britannique/Yukon: Du carburant a coulé d'un bateau de la marine dans
le détroit de Georgia.
17 janvier 2018 Près
de 150 000 gallons (en mesure états-unienne) de fluide de forage provenant
de la technique de fracturation oblique utilisée par la compagnie Kallanish Energy pour son oléoduc Rover
ont été déversés dans la nappe
phréatique et dans des milieux humides.
Rivière Tuscarawas dans le comté de Stark
dans l’État d’Ohio. États-Unis.
Le même oléoduc en avait déversé 2 millions
de gallons en avril 2017.
Source : EcoWatch: Rover Pipeline Spills Another
150,000 Gallons of Drilling Fluid Into Ohio Wetlands
An aerial view shows the darkened ground of an oil
spill which shut down the Keystone pipeline between Canada and the United
States, located in an agricultural area near Amherst, South Dakota, U.S., in
this photo provided November 18, 2017. Reuters / Dronebase http://thechronicleherald.ca/canada/
56 kilomètres au sud de la station de
pompage Ludden dans le comté de Marshall à environ 3 milles de la ville
d’Amherst.
État du Dakota du Sud. États-Unis.
David Flute, président de la communauté
amérindienne de Sisston-Wahpeton Oyate explique que cette section de l’oléoduc
est limitrophe à la réserve amérindienne. Il souligne que la région possède les
lacs les plus propres du Dakota du Sud ainsi qu’un aquifère qui est présentement
mis à risque de contamination devant le déversement. Tout dépendant de la
capacité de récupération des huiles déversées, elles vont percoler vers la
nappe phréatique. Même situation que la fuite dans le Sargent County du Dakota
du Nord le 9 mai 2011 et encore en 2016.
Sources : Journal de Montréal: Fuite de
l’oléoduc Keystone: le déversement était deux fois plus important – 6 avril
2018; NPR News: Keystone Pipeline Oil Spill Reported In South Dakota; The Hill:
Keystone pipeline shut down after spilling 5,000 barrels of oil in South Dakota
Source :
Climat : Trudeau ne respectera pas l'Accord
de Paris, voici pourquoi
Jean-Michel
Goulet | National Observer Français | 2015
[...] Le
Canada est un pays pétrolier. Au fait, il s'agit de la deuxième réserve
mondiale. Le Canada, l'Alberta, la Saskatchewan, la Nouvelle-Écosse... et la
Bourse de Toronto ont investi des dizaines de milliards de dollars et ils vont
se battre jusqu'à la fin pour ne pas perdre leurs pétrodollars. Le hic, sans
diminution de la production pétrolière nous pouvons dire bye bye à Paris, qui ira rejoindre Kyoto dans la poubelle de
l'histoire canadienne.
Le show de boucane de Justin Trudeau
Au début
de l'année 2015, une étude publiée dans la prestigieuse revue Nature a donné la
marche à suivre: le Canada doit laisser dans son sol plus de 85 % de ses
ressources pétrolières connues s'il veut aider la planète à éviter la
catastrophe climatique.
On comprend qu'il est irréaliste de demander
aux politiciens de fermer demain matin tous les puits de pétrole, mais on
pourrait au moins commencer à diminuer la production. C'est tout le contraire :
l'augmentation des sables bitumineux est estimée à 40 % d'ici 2025. Petit
rappel historique : de 1990 à 2015, l'Alberta était responsable de 73 % de la
hausse des émissions de GES au Canada.
Que fait Justin Trudeau? Il tient un
discours impossible, celui de réduire les GES tout en construisant de nouveaux
pipelines «pour rejoindre de nouveaux marchés». En vérité, c'est l'un ou
l'autre. Pas les deux. Les pipelines, que ce soit Trans Mountain dans l'Ouest,
Énergie Est dans l'Est ou Keystone XL au Sud, ont pour but d'augmenter la
production des sables bitumineux. Qui dit augmentation des sables bitumineux,
dit augmentation des GES. Les mathématiques sont plutôt simples.
Que fait Justin Trudeau? Il approuve un
projet titanesque d'exportation de gaz de schiste en Colombie-Britannique. S'il
voit le jour, le projet va augmenter les émissions de 8,5 % dans la province et
de 1 % au Canada.
Le Québec dans tout ça?
La réalité, c'est que le Québec est un joyau
d'énergie verte encastré dans un Canada pétrolier. Pendant qu'Hydro-Québec tente de vendre
notre électricité renouvelable aux États-Unis, des diplomates canadiens, payés
également avec nos impôts, font la promotion des pipelines et des sables
bitumineux, d’un pétrole qui émet 50 % plus de GES que le brut léger.
[...]
Article
intégral :
Il y a
une chose qui me choque royalement : pourquoi la presse officielle
omet-elle de parler des vrais propriétaires du site pétrolier
albertain – Koch Industries? C’est le raffinage du pétrole albertain qui crée
la fortune de Charles et David Koch. Si l’historique de la présence de ces
Américains dans la politique et l’industrie pétrolière canadienne vous
intéresse, je vous suggère cet article publié dans National Observer.
How
Canada made Koch Brothers rich
Bruce Livesey in News | National Observer | May 5th
2015
Illustration: Victor Juhasz
Few people know how Canada and its oil riches have
been central to creating their vast fortune. Canadian sour crude travels
through a network of pipelines that begin in Hardisty, Alberta, where the Kochs
own an oil terminal with 670,000 barrels of capacity. The Kochs also control a
864-kilometre pipeline system that distributes its Pine Bend products to
customers.
“They’ve made
untold millions from that refinery from Canadian oil, for many decades now,”
says Kert Davies, executive director of the Climate Investigations Center in
Washington, DC. At times it’s refined as much as one quarter of the 1.3 million
barrels of oil exported from Canada to the US per day.
Historically,
Koch made its fortune not in exploring and drilling for oil, but in the
transportation and refining part of the business – and then converting it into
other products (like jet fuel or asphalt). In contrast, Dunkirk indicates the
company is planning to develop their oil sands holdings themselves.
In fact,
since 2011, KOSO has applied to Alberta’s energy regulator to drill dozens of
exploratory wells on their land, and build at least one other in situ bitumen
recovery project – called the Gemini Oil Sands Project.
If true, it
might explain why the Koch brothers want the Keystone XL pipeline built, why
the oil sands are a critical asset to the company’s future – and why they are
taking such an active role in American politics.
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