16 avril 2018 – 1
000 litres de pétrole et 190 000 litres d’eau d’exhaure (pollué et salin) d’un
oléoduc propriété de Paramount Resources Ltd. Environ 10 kilomètres au
nord-ouest de Zama city. Province de
l’Alberta. Canada. 200 mètres par
200 de terrains sont polluées.
Global News:
Paramount Resources pipeline leaks 290,000 litres of oil and saltwater in
Alberta
2 avril 2018 – Un inspecteur a constaté une accumulation d’hydrocarbures sur le sol et
les végétaux environnant un oléoduc. Plusieurs autres fuites de pétrole sur
le réseau de puits et oléoducs de la firme Insch Commodity ltd lui ont fait
perdre temporairement son permis d'exploitation. Drayton Valley, au sud ouest
d’Edmonton. Province de l’Alberta. Canada. L'organisme de réglementation
albertain (AER) a ordonné à Insch Commodity ltd d'embaucher une entreprise de
nettoyage pour remédier à la situation. Elle doit également inspecter, nettoyer
et fermer tous ses autres sites d'exploitation, le tout dans un délai de 14
jours. Il note également que l'entreprise n'a pas remis de dépôt de garantie ni
payé sa contribution au fonds albertain pour les puits orphelins en 2017.
Société CBC/Radio-Canada Alberta: Un
inspecteur a composé le numéro de téléphone d'urgence indiqué sur l'affiche
près d'une installation de transport d'hydrocarbures d'un producteur de pétrole
et de gaz albertain pour signaler une fuite possible. L'appel est resté sans
réponse : le permis d'exploitation d'Insch Commodity ltd a été suspendu.
Faire payer les pétrolières pour leur
contribution aux changements climatiques
Par Christian
Noël | ICI Radio-Canada | Le 16 avril 2018
Un député de Queen's Park a déposé un projet
de loi pour forcer les compagnies pétrolières à payer pour leur contribution
aux changements climatiques et ainsi permettre aux villes ontariennes et à la
province de récupérer des milliards de dollars dépensés pour réparer et
prévenir leurs dégâts. Si ce projet de loi est adopté, il s'agirait d'une
première mondiale.
Des dizaines de voitures prisonnières des
eaux sous les viaducs de Toronto, des couvercles de bouche d’égout projetés
vers le ciel sous la force de la pression, des stations de métro inondées, des
sous-sols de particuliers envahis par les eaux usées.
Durant
l’été 2013 à Toronto, des pluies torrentielles ont causé des inondations
monstres, qui ont coûté presque un milliard de dollars à la Ville. L’hiver
suivant, une tempête de verglas a causé des dommages de 400 millions de
dollars.
«Les phénomènes météo extrêmes augmentent en
fréquence, à cause des changements climatiques. Les gouvernements n’ont pas
assez d’argent dans leurs coffres pour réparer et prévenir les dégâts», fait
valoir le député néodémocrate de Toronto Peter Tabuns, qui porte ce projet de
loi.
Et la facture va continuer d’augmenter au
cours des prochaines années. Les changements climatiques au Canada pourraient
causer jusqu’à 5 milliards de dollars de dégâts par année en 2020 et jusqu’à 43
milliards de dollars par année d’ici 2050, selon une étude de la Table de
concertation sur l’économie et l’environnement.
Coûts de récentes catastrophes naturelles au
Canada :
2013:
Inondations à Calgary, 3 milliards de dollars
2016: Feu
de forêt à Fort McMurray, 5 milliards de dollars
2017:
Inondations au Québec et en Ontario, 223 millions de dollars
Une tendance mondiale
Aux
États-Unis, des villes ont décidé d’entamer des poursuites contre les
compagnies pétrolières et gazières.
New York exige cinq milliards de dollars à
cinq grandes sociétés pétrolières pour leur contribution au réchauffement
climatique. L’argent servirait à financer la lutte contre les conséquences des
changements climatiques.
En
Californie, trois communautés poursuivent 37 entreprises qui génèrent des gaz à
effets de serre, parce qu’elles auraient contribué à hausser le niveau de la
mer.
Aux Pays-Bas, Les Amis de la Terre
poursuivent Shell afin de forcer la pétrolière néerlandaise à augmenter ses
efforts pour respecter les engagements de l’Accord de Paris sur le climat.
Dans chacune de ces poursuites, les
entreprises sont accusées d’avoir caché des études internes, afin de «camoufler
et nier leur connaissance de la menace posée par les changements climatiques».
Mais chaque dossier représente un cas isolé,
ce qui complique souvent les choses. Le député Peter Tabuns croit donc que les
gouvernements devraient avoir une loi-cadre qui aiderait à poursuivre les
compagnies responsables.
C’est une tendance mondiale. Il va y avoir
de plus en plus de litiges et de projets de loi semblables. Les gouvernements
cherchent une façon de payer les dommages qui sont de plus en plus coûteux.
Nathalie Chalifour, professeure en droit de
l'environnement à l’Université d’Ottawa
Selon
Nathalie Chalifour, un tel projet de loi «attire l’attention publique à l’enjeu
des changements climatiques».
Il pourrait également entraîner plus de
transparence de la part des compagnies visées. «Durant ces procédures
judiciaires, les documents qui sont parfois cachés par les industries peuvent
être rendus publics», fait-elle valoir. [...]
Shell
made a film about climate change in 1991 (then neglected to heed its own
warning)
Film:
Film:
De son côté le
gouvernement Trudeau est résolu à augmenter la production et le transit des sables
bitumineux albertains, à faire grimper les émissions de GES et à multiplier les
risques de déversements.
Après avoir convoqué dimanche la première
ministre de l'Alberta Rachel Notley et le premier ministre de la
Colombie-Britannique John Horgan pour discuter du conflit interprovincial
entourant l'extension du pipeline Trans Mountain, M. Trudeau a décidé de
visiter en privé des conseils d’administration de Houston, New York et Calgary pour
financer le géant pétrolier Kinder Morgan (basé à Houston).
La première ministre de l'Alberta, Rachel
Notley, a déclaré que le pipeline
pourrait ajouter des dizaines de milliards de dollars à l'économie canadienne
tout en appuyant le plan national de
lutte contre le changement climatique.
Ce raisonnement
illogique et inintelligent est un outrage au gros bon sens.
Le «NOUI» canadien aux GES – Le gouvernement Trudeau ne semble pas
comprendre qu’on ne peut pas faire simultanément deux choses diamétralement
opposées. Par exemple, on ne peut pas marcher pendant qu’on conduit une
voiture. Qui dit augmentation de la production des sables bitumineux, dit
augmentation de la production de GES. On ne peut dire non aux gaz à effet de
serre, tout en disant oui à l’expansion de l’industrie pétrolière-gazière.
Le prix «Nobel» du sable bitumineux – On se rappellera qu’en mars 2017, Justin Trudeau a reçu des dirigeants de l’industrie des hydrocarbures «le prix du leadership mondial en matière
d’énergie et d’environnement ... pour souligner son engagement envers la
durabilité énergétique et environnementale».
Parmi les «partenaires» qui soutenaient
directement cet événement organisé par la firme de consultants et de lobbyistes
IHS Cambridge Energy Research Associates
(IHS CERA), on retrouvait plusieurs multinationales actives dans l’exploitation
des sables bitumineux. C’est le cas de Total,
ExxonMobil, BP, Shell, Chevron et ConocoPhillips.
Sur la longue liste des conférenciers à la
CERAWeek, on comptait des représentants d’entreprises qui développent des
projets de pipelines, comme Enbridge
et TransCanada, ou encore
d’infrastructures d’exportation de gaz naturel, notamment Petronas. (Source : Le Devoir, 3 mars 2017)
Le prix décerné à M. Trudeau est en fait une
récompense pour son engagement à
augmenter la production et la vente des sables bitumineux.
La démocratie est soluble dans le pétrole
They’re going nuts!
Trudeau
government to privately discuss money for Kinder Morgan in Houston, New York,
Toronto and Calgary
By Mike De Souza | National Observer | April 15th 2018
The
Canadian government is going into the boardrooms of Calgary, Toronto, Houston
and New York to privately discuss new financial subsidies for fossil fuel giant
Kinder Morgan, Prime Minister Justin Trudeau said Sunday at a news conference.
Trudeau made the comments after summoning Alberta
Premier Rachel Notley and B.C. Premier John Horgan to Ottawa to discuss the
unfolding political drama surrounding the Texas-based company's proposed Trans
Mountain pipeline expansion project.
“This is a
series of discussions that are happening in Calgary, in Toronto, in Houston and
New York,” Prime Minister Justin Trudeau said. “They won't happen in public,
but as soon as we have something to announce, I promise we will let you know.”
The emerging
controversy was triggered earlier this month when Kinder Morgan threatened to
cancel its multibillion dollar project due to uncertainty driven by opposition
to Trans Mountain in B.C.
After meeting
with the two western premiers in his office for more than an hour, Trudeau
emerged with some details about his plan to get the pipeline built.
He explained
that he had instructed Finance Minister Bill Morneau to lead the “formal
financial discussions with Kinder Morgan,” to remove the uncertainty that is
clouding the prospects of the Trans Mountain project. He also said he told
Notley and Horgan that his government was working on legislation to reaffirm
federal jurisdiction over the interprovincial pipeline, and stop provincial
efforts to scuttle the project. [...]
Notley
greeted by protesters
At a separate news conference, Notley said that the risk of an oil spill was low, noting that there
are strong safety measures in place to prevent accidents involving large oil
tankers.
Notley, the
first Alberta premier to introduce a comprehensive climate change plan that
proposed a cap on emissions from the province's oilsands, Canada's fastest
growing source of greenhouse gas emissions, has drawn a lot of criticism from
environmentalists for promoting the pipeline project.
But Notley said that the pipeline would add
tens of billions of dollars to the Canadian economy while supporting the
national climate change plan. [...]
“To reassure
Kinder Morgan shareholders, Trudeau will buy into the project, and have Finance
Minister Bill Morneau broker a deal behind closed doors,” Green Party Leader
Elizabeth] May said in a statement. “It's
an affront to democracy. Canadians should know where their money is going and
they shouldn't be bankrolling a giant Texas corporation by providing new
subsidies to a major fossil fuel project. The reality is that Kinder Morgan's
project is high risk because it lacks markets, and now Trudeau is prepared to
bail them out.” [...]
Parlant de nettoyage de dégâts et de
factures environnementales : le hideux Kathryn Spirit bourré de matières
dangereuses, qui rouille au lac Saint-Louis depuis 7 ans, a
pris feu le 10 avril dernier.
Fallait-il laisser brûler le Kathryn Spirit?
La
Presse, 14 avril 2018
Des
pompiers se demandent sérieusement si le Kathryn Spirit n'aurait pas dû être
abandonné aux flammes en raison de la présence de matières dangereuses dans le
rafiot.
Le cargo cinquantenaire, stationné sur les
berges du lac Saint-Louis à Beauharnois depuis 2011, a été la proie d'un
violent incendie mardi dernier. Il s'agit d'un énième chapitre pour ce bateau
qui, depuis des années, fait craindre aux citoyens de cette petite ville de la
Montérégie une catastrophe environnementale – on y a détecté du carburant, du
mercure, des BPC et de l'amiante.
La firme chargée du démantèlement du bateau,
Excavation René St-Pierre, est censée l'avoir totalement décontaminé, au début
de l'année 2018, avant d'amorcer les travaux de découpage et de démontage.
Or,
des pompiers qui ont combattu les flammes mardi ont rapporté avoir été
inquiétés par des indices qui laissaient présager la présence de matières
dangereuses, notamment des produits pétroliers. On cite en exemple la
température anormalement élevée du brasier, une épaisse fumée noire ainsi que
des habits de combat complètement souillés. [...]
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