Non, la Catalogne n'est pas une carpette sur laquelle Madrid peut marcher pour un oui ou pour un non.
Empêcher les gens de voter est-il constitutionnel,
légal et démocratique? Lors de sa conférence de presse Mariano Rajoy (une
réincarnation de Franco peut-être...) disait : «Il n’y a pas eu de référendum aujourd’hui en Catalogne». Totalement dans le déni le Monsieur...
Le ministre catalan des Affaires internationales,
Raul Romeva, a annoncé que le gouvernement régional allait s'adresser au Parlement
européen en accusant l'administration Rajoy d'avoir violé la charte des droits
de l'homme.
Le gouvernement espagnol s’est déshonoré devant le monde entier.
Grâce à
Internet, on peut voir les vraies couleurs de l’État espagnol. Les images diffusées
resteront à jamais dans la mémoire collective.
La Guardia Civil (police nationale espagnole) s’est
montrée extrêmement violente envers les électeurs pourtant pacifiques et non
armés. Les images de répression montrant des civils de tous âges frappés,
matraqués, jetés violemment par terre, recevoir des balles de caoutchouc, ont
fait le tour du web. Les forces policières ont même attaqué les pompiers
catalans qui protégeaient les civils. Dans la vidéo d’Ultimas Noticias, on en
voit un sauter à pieds joints sur un électeur qui a chuté en bas d’un escalier,
ainsi qu’un pauvre homme jeté au sol et son chien qui s’affole à ses côtés.
Des policiers barbares qui se comportaient comme des picadors à une corrida.
Des policiers barbares qui se comportaient comme des picadors à une corrida.
On a recensé 900 personnes qui ont reçus des soins
médicaux à la suite des violences.
Je pense que personne n’avait envisagé un tel
déploiement de brutalité policière.
Synthèse de la journée :
ÚLTIMAS NOTICIAS - Referéndum 1- 0, La Jornada En
Directo - Cataluña
«Je pense que Madrid a perdu à ce jeu parce que la
répression, c’est une arme à deux tranchants», estime Anne-Marie Pilote,
observatrice internationale accréditée par l’Association des municipalités
indépendantes de Catalogne. «Ça peut inspirer la peur et paralyser l’action, ou
encore susciter l’indignation et accroître la détermination et la combativité,
et c’est vraiment ce qui s’est passé.» L’observatrice québécoise admet que la
nuit précédente avait été difficile, en raison du passage incessant des
hélicoptères des forces espagnoles, qui braquaient leurs projecteurs sur les
bâtiments protégés par la population où les bureaux de vote avaient été
aménagés. (ICI Radio-Canada Info)
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