1 octobre 2017

La Catalogne n’est pas une carpette


Non, la Catalogne n'est pas une carpette sur laquelle Madrid peut marcher pour un oui ou pour un non.

Empêcher les gens de voter est-il constitutionnel, légal et démocratique? Lors de sa conférence de presse Mariano Rajoy (une réincarnation de Franco peut-être...) disait : «Il n’y a pas eu de référendum aujourd’hui en Catalogne». Totalement dans le déni le Monsieur...

Le ministre catalan des Affaires internationales, Raul Romeva, a annoncé que le gouvernement régional allait s'adresser au Parlement européen en accusant l'administration Rajoy d'avoir violé la charte des droits de l'homme.

Le gouvernement espagnol s’est déshonoré devant le monde entier.


Grâce à Internet, on peut voir les vraies couleurs de l’État espagnol. Les images diffusées resteront à jamais dans la mémoire collective.  

La Guardia Civil (police nationale espagnole) s’est montrée extrêmement violente envers les électeurs pourtant pacifiques et non armés. Les images de répression montrant des civils de tous âges frappés, matraqués, jetés violemment par terre, recevoir des balles de caoutchouc, ont fait le tour du web. Les forces policières ont même attaqué les pompiers catalans qui protégeaient les civils. Dans la vidéo d’Ultimas Noticias, on en voit un sauter à pieds joints sur un électeur qui a chuté en bas d’un escalier, ainsi qu’un pauvre homme jeté au sol et son chien qui s’affole à ses côtés.

Des policiers barbares qui se comportaient comme des picadors à une corrida.

On a recensé 900 personnes qui ont reçus des soins médicaux à la suite des violences.

Je pense que personne n’avait envisagé un tel déploiement de brutalité policière.


Synthèse de la journée :
ÚLTIMAS NOTICIAS - Referéndum 1- 0, La Jornada En Directo - Cataluña


«Je pense que Madrid a perdu à ce jeu parce que la répression, c’est une arme à deux tranchants», estime Anne-Marie Pilote, observatrice internationale accréditée par l’Association des municipalités indépendantes de Catalogne. «Ça peut inspirer la peur et paralyser l’action, ou encore susciter l’indignation et accroître la détermination et la combativité, et c’est vraiment ce qui s’est passé.» L’observatrice québécoise admet que la nuit précédente avait été difficile, en raison du passage incessant des hélicoptères des forces espagnoles, qui braquaient leurs projecteurs sur les bâtiments protégés par la population où les bureaux de vote avaient été aménagés. (ICI Radio-Canada Info)

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