24 octobre 2017

Dans l’œil du niqab

L’ouragan dans les voiles, encore une fois! Avis aux navigateurs : il est temps de virer de bord ou de modifier votre route, il y a risque d’avarie.


Est-il raciste d’exiger que les citoyennes et citoyens aient le visage découvert dans l’espace public? 

Comme dit l’humoriste Louis T. «je suis d’extrême centre».

Quoiqu’en dise le gouvernement fédéral et le public, le dilemme n’a rien à voir avec le multiculturalisme ni avec le libre choix des femmes ni avec le racisme. Les dérapages ne sont peut-être pas là où l’on croit...

J’ai toujours cru, peut-être à tort, qu’il était illégal au Canada de se cacher le visage dans l’espace public, que les masques, les foulards et les cagoules ne laissant que les yeux à découvert étaient interdits, sauf en hiver quand le mercure descend sous les moins 20°C (les tempêtes de sable n’existent pas ici). Or le projet de loi 62 a suscité des questions vraiment stupides, comme si le public ne savait pas faire la distinction entre le niqab et le bandana, le masque de protection contre la contagion, les lunettes de soleil ou le Bonhomme Carnaval. Franchement!  Mis à part la burqa et le niqab, qu’on nous lâche les baskets avec le col romain, les cornettes de bonnes soeurs, le hijab, le schtreimel, le dastar et la kippa – ces ornements identitaires ne couvrent pas le visage.

Les vêtements ont un caractère symbolique et c’est nous qui leur attribuons une valeur identitaire. Si vous étudiez l’histoire du vêtement vous verrez comme il est futile de se chamailler là-dessus. Les déguisements, les objets cultuels, les rituels et les coutumes (sociales ou religieuses) font partie de la vie; on s’en sert pour se démarquer, afficher son appartenance, voire, sa neutralité. Le déguisement exprime ce que nous croyons être ou devoir être. C’est l’Halloween à l’année longue, car tous les accoutrements sont permis, des plus sobres aux plus sophistiqués aux plus ridicules.

Bizarrement, dans la religion islamique intégriste le camouflage complet (burqa) ou partiel (niqab) du visage est réservé exclusivement aux femmes. Si le port du niqab découle d’une prescription «spirituelle» de l’islam 
pourquoi les hommes ne se voilent-ils pas?
si le visage des femmes est obscène pourquoi celui des hommes ne l’est-il pas?

Nous n’accepterions pas de voir des hommes portant un voile intégral ou une cagoule partout dans les bus, les rues, les restos, à la banque, au supermarché, dans les écoles, etc.

Pour certaines musulmanes, dévoiler leur visage équivaut à exposer leurs organes sexuels! Dans leurs plaidoyers en faveur du niqab d'autres affirment : «Mon mari, ma famille ou mes frères ne m’obligent pas à porter le hijab ou le niqab, c’est un choix personnel. Le niqab n’est ni l’expression d’une soumission à une autorité masculine, ni une humiliation ni une atteinte à la liberté de la femme. Il est avant tout une volonté de se conformer aux ordres de Dieu Hum.
    Le port du niqab dans les sociétés occidentales peut empêcher les femmes de vivre dans des conditions acceptables du point de vue de la vie sociale et financière. Elles peuvent être réduites à l'isolement, à la pauvreté, voire la mendicité. Il faudrait encourager la formation et l’éducation autour des contraintes du religieux et mieux faire connaître les fondements derrière les codes de conduite et d’habillement créés par des hommes et convertis en lois civiles inégalitaires.

Les femmes portaient le tchador au 17e siècle comme le montre ce tableau de Rembrandt   

Voici quelques éléments de réflexion fournis par Fatima Houda-Pepin, députée de La Pinière entre 1994 et 2014. Elle est de confession musulmane.

(Extrait)  

«Pourquoi cacher le corps de la femme? Selon les idéologues et prédicateurs salafistes qui crachent leur haine tous les jours sur Internet et les télévisions satellitaires, une femme musulmane non voilée est une femme nue (awra).
    Ils ne s’entendent pas tous sur la définition des parties intimes du corps de la femme qui doivent être cachées. Certains estiment que c’est la partie entre le nombril et le genou, d’autres y incluent les cheveux, les yeux et la poitrine. D’où les variantes vestimentaires entre le niqab, la burqa et le tchador.
    Ainsi, la femme musulmane ne peut se dévoiler que devant les maharim, c’est-à-dire les hommes avec qui il serait illicite pour elle de se marier. Cette logique va jusqu’à lui interdire de se montrer devant d’autres femmes, de peur que celles-ci décrivent ses charmes, en son absence, à d’autres hommes. Ce qui risquerait de les exciter.
    Son territoire normal est donc la maison. Si elle s’aventure dans la rue ou au travail, un espace qui n’est pas le sien, elle doit cacher les formes de son corps derrière un vêtement ample (tchador ou burqa), sinon il y a un risque qu’elle attire le regard des hommes sur sa awra.
    La mixité étant interdite, le tchador, le niqab et la burqa sont donc des marqueurs de frontières (hudud) qui rappellent à la femme musulmane que sortir sans être intégralement voilée, c’est faire de l’exhibitionnisme (tabarruf). Voilà le modèle du rapport hommes-femmes qui se cache derrière le tchador, que le gouvernent du Québec s’apprête à introduire dans les institutions publiques.»
Le Devoir | 27 octobre 2016
Des musulmanes craignent l'impact de la loi sur la neutralité religieuse
Morgan Lowrie | La Presse Canadienne | le 22 octobre 2017
(Extraits)


La Québécoise, Warda Naili, convertie à l'islam, a indiqué avoir décidé de se couvrir le visage par souhait d'exercer sa religion de manière plus authentique et de protéger sa modestie. «Mon interprétation et c'est très personnel est que mon niqab est mon rideau portatif. Je peux aller n'importe où et être approchée, et approcher les gens comme je le veux.»
    Fatima Ahmad, une étudiante universitaire montréalaise âgée de 21 ans, a dit avoir senti le besoin de commencer à porter le niqab il y a un peu plus d'un an, durant le mois du ramadan. «J'ai réalisé que c'était quelque chose que je voulais faire, et j'ai adoré. Cela fait partie de ma dévotion envers Dieu et cela a aussi à voir avec la modestie.»
    Les deux femmes ont dit avoir fait le choix personnel de porter le niqab, en vertu de leur propre interprétation de leur religion.
    Mais malgré qu'il s'agisse d'un choix, ni l'une ni l'autre estime pouvoir simplement retirer le voile, sauf exception à des fins d'identification.
    «C'est quelque chose de très personnel pour moi, cela fait partie de qui je suis, de mon identité. Ce n'est pas quelque chose que je peux simplement retirer pour recevoir un service public», a affirmé Fatima Ahmad.

Ce ne sont pas toutes les femmes ayant porté le niqab qui ont une vision positive du foulard couvrant le visage.
    Ensaf Haidar, la femme du blogueur emprisonné Raïf Badawi, a souligné avoir dû porter le niqab en Arabie saoudite à certains moments parce que cela était obligatoire. Elle estime que le niqab est une manière d'effacer les femmes dans l'espace public et a dit croire qu'il n'avait pas sa place au Québec ou au Canada.
    «Si le niqab est là, la femme est absente. Elle est comme un fantôme», a-t-elle affirmé.
    Ensaf Haidar réside à Sherbrooke, avec ses trois enfants, alors qu'elle se bat pour la libération de son conjoint, qui purge une peine de prison de dix ans pour ses critiques du pouvoir religieux saoudien.
    Elle ne croit pas que le port du niqab puisse être un choix et a dit espérer qu'il ne soit plus présent au Canada un jour. «Nous sommes venus ici pour être libres. Nous sommes ici car il y a beaucoup de choses que nous ne pouvons pas faire dans notre pays. Je suis ici, je suis une femme autonome, une femme indépendante», a lancé Ensaf Haidar.

Parlant de Raïf Badawi : qu’attendent les autorités saoudiennes pour le libérer? Radio-Canada Estrie a produit une bande dessinée qui raconte l'histoire du blogueur, condamné à 10 ans de prison en Arabie saoudite. Il s'agit d'un projet novateur, qui est le résultat de nombreux mois de recherche par l'équipe de l'Estrie. Cette BD, présentée en format numérique, jette un éclairage différent sur cet activiste dont la famille s'est installée à Sherbrooke. Vidéo du lancement :

Bande dessinée documentaire : RAIF BADAWI Rêver de liberté

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«La religion a en fait persuadé les individus qu'il y a un homme invisible – vivant dans le ciel – qui observe tout ce que tu fais à chaque instant de chaque jour. Et cet homme invisible a une liste de choses qu'il ne veut pas que tu fasses. Et si tu fais une de ces choses, il a un endroit spécial, plein de feu et de fumée où l'on brûle, torture et supplicie, et où il t'enverra pour y vivre, souffrir, brûler, étouffer, hurler et pleurer pour toujours... Mais Il t'aime!» ~ George Carlin

Le lavage de cerveau suppose un recours à des techniques psychologiques particulières – comme l’isolation sensorielle ou la manipulation émotionnelle – afin d’amener un individu à croire certaines choses. Il peut cependant recouvrir d’autres réalités. Le scientifique Richard Dawkins et le philosophe Anthony Crayling, parmi d’autres, soutiennent que les cours de religion offerts par les églises, les mosquées ou les synagogues équivalent à des «lavages de cerveau». Ce conditionnement impliquerait donc une transmission de croyances présentées comme des «vérités» indiscutables – une définition qui engloberait la religion et plus encore. La seule parade à un éventuel conditionnement serait sans doute de veiller à préserver chez les enfants un esprit curieux et indépendant au cours de leur apprentissage. (Extrait de Mangeriez-vous votre chat?, 25 Dilemmes éthiques; Jeremy Stangroom)

Dans la plupart des religions traditionnelles et les sectes, les ouailles doivent se soumettent à des diktats complètement farfelus par crainte de sanctions «divines, cléricales et civiles».

Bref, dès que le débat revient à la une, on assiste à une levée de boucliers de la part des musulmanes qui se déclarent victimes de racisme et de discrimination. Si les musulmans salafistes ne poussaient pas pour imposer au monde entier leur culture misogyne rétrograde, nous n’aurions pas besoin de légiférer sur la question. La confrérie des Frères musulmans, qui prétend réformer l’islam pour l’adapter au monde occidental, a réussi à propager et réimposer petit à petit le voile à travers le Moyen-Orient, le Maghreb, l'Afrique, l'Asie et même l’Europe, soit dans plus de 80 pays. Dans certains pays, par exemple en Iran ou en Arabie saoudite, le port du voile est même obligatoire pour les étrangères résidentes, les touristes et les Arabes non musulmanes. Et le voile ne cesse de se répandre par le biais d'associations culturelles financées par les Saoudiens.

Accusé de viol, Tariq Ramadan va porter plainte contre Henda Ayari, militante féministe

Le Monde | 21.10.2017

L’islamologue et théologien suisse «oppose un démenti formel à ces allégations» publiées sur Facebook par la présidente de l’association Libératrices.
    Tariq Ramadan, accusé de viol et d’agressions sexuelles par une militante féministe et laïque, portera plainte pour dénonciation calomnieuse auprès du procureur de la République de Rouen, a annoncé samedi 21 octobre son avocat. L’islamologue et théologien suisse «oppose un démenti formel à ces allégations», écrit Me Yassine Bouzrou dans un communiqué.
    Henda Ayari, ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, a déposé vendredi une plainte contre l’islamologue auprès du parquet de Rouen, dont relève le domicile de la plaignante. La plainte porte sur «des faits criminels de viol, agressions sexuelles, violences volontaires, harcèlement, intimidation», selon le document consulté par l’AFP.
    Henda Ayari, 40 ans, présidente de l’association Libératrices, a écrit vendredi sur sa page Facebook avoir été «victime de quelque chose de très grave il y a plusieurs années» mais n’avoir pas alors voulu révéler le nom de son agresseur en raison de «menaces de sa part».

Libération de la parole
Dans son livre J’ai choisi d’être libre, paru en novembre 2016 chez Flammarion, elle décrit cet homme sous le nom de Zoubeyr, narrant un rendez-vous dans sa chambre d’hôtel à Paris, où l’intellectuel musulman venait de donner une conférence.
    «Par pudeur, je ne donnerai pas ici de détails précis sur les actes qu’il m’a fait subir. Il suffit de savoir qu’il a très largement profité de ma faiblesse», écrit Henda Ayari, assurant que quand elle s’est «rebellée», qu’elle lui a «crié d’arrêter», il l’a «insultée», «giflée» et «violentée». «Je le confirme aujourd’hui, le fameux Zoubeyr, c’est bien Tariq Ramadan», écrit Henda Ayari sur Facebook.
    Selon Jonas Haddad, l’un de ses conseils, «avec la libération de la parole à laquelle on assiste depuis quelques jours, Henda Ayari a décidé de dire ce qu’elle a subi et d’en tirer les conséquences judiciaires».
    Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans, âgé de 55 ans, est professeur d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford (Grande-Bretagne). Relativement populaire auprès d’une partie des fidèles musulmans, il est aussi très contesté, notamment dans les milieux laïques, qui voient en lui le tenant d’un islam politique.  

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L’Arabie saoudite est le pays le plus misogyne et répressif à l’égard des femmes, suivi par l’Égypte.

Violences faites aux femmes en Égypte : quand un régime se dit féministe et persécute les féministes
                      
Par Vinciane Jacquet | TV5 Monde; Terriennes | 13 mars 2017

(Extraits)

En Égypte, [au début de] 2017, il devient de plus en plus difficile de critiquer le gouvernement, singulièrement quand on est féministe. Les autorités égyptiennes semblent déterminées à éliminer non pas les violences faites aux femmes dans les espaces publics et privés mais les activistes qui les dénoncent.
    Les féministes telles que Mozn Hassan et Azza Soliman goûtent à ce feu répressif. Malgré le travail essentiel qu’elles mènent pour combattre les violences faites aux femmes, et le soutien qu’elles apportent aux victimes depuis des années, ces militantes sont décrites comme des «espionnes», des personnes qui «mettent en danger la sécurité du pays», et incitent à la «libération irresponsable» des femmes.

Azza Soliman est avocate, et membre actif du conseil d’administration du CEWLA. La police égyptienne la connaît bien. Activiste pour le droit des femmes depuis 1994, elle se fait arrêter dès 1995 pour être venue en aide à des femmes torturées par des officiers car elles étaient les épouses d’islamistes. «Ici, nous aidons toutes les femmes, peu importe leur religion, leur appartenance politique, leur origine», assène-t-elle. La même année, après sa libération, elle fonde le Centre d’assistance légale pour les femmes égyptiennes (CEWLA). Puis en 1995, Azza Soliman est accusée de salir l’image de l’Égypte un prétexte présent parmi les chefs d’accusation visant les journalistes , pour avoir parlé lors de conférences internationales, des viols et agressions envers les femmes.
    Son combat pour les femmes l'a menée à témoigner dans une affaire qui a bouleversé l'Égypte et au delà, le monde entier : le 24 janvier 2015, la jeune poétesse Shaimaa al-Sabbagh était abattue par la police lors d'une manifestation alors qu’elle voulait simplement déposer une couronne de fleurs en mémoire des victimes de la révolution égyptienne du 25 janvier 2011. Son agonie avait été filmée.
    Pour tous ces combats, Azza Soliman est systématiquement harcelée par les autorités, entravée dans sa liberté de mouvement, empêchée de voyager, de sortir du pays par exemple.
    «Rien n’a changé aujourd’hui. Si ce n’est que le régime de Sissi est encore plus conservateur que les précédents», se lamente l’avocate. «Ils utilisent le discours religieux, le même que celui des salafistes, à des fins politiques, dans le but de séduire et rassurer les démocraties occidentale».

Mozn Hassan est une activiste féministe à l’origine de «Nazra for Feminist Studies», organisation qu’elle a créée en 2005 et dirige toujours. La militante a étudié à l'université du Caire où elle a reçu un master en droit international des droits de l'Homme en 2002, puis un second en 2005, délivré par l'université américaine du Caire, dans le même domaine. Féministe bien avant la révolution, elle avait soutenu  une thèse sur «les interprétations légales du droit au divorce, de la polygamie et des mouvements féministes égyptiens». [...]  
    Nazra a documenté et dénoncé depuis sa création un nombre effarant d’agressions physiques et sexuelles, et soutenu des milliers de femmes. En 2011, elle recrute des volontaires pour protéger les manifestantes pendant les rassemblements populaires qui accompagnent la révolution. L’organisation propose soutien psychologique et légal, ainsi que des soins médicaux. Elle encourage les Égyptiennes à prendre part à la vie politique, et mène une coalition pour inclure les droits des femmes dans la constitution de 2014 ainsi que les violences sexuelles dans le code pénal.

Le 11 janvier 2017, un tribunal a ordonné le gel des avoirs personnels de Mozn, ainsi que ceux de Nazra, dans le cadre de l’affaire dite des «ONGs financées par l’étranger», suspectées de comploter contre le gouvernement. Le gel de leurs avoirs personnels les empêche de subvenir à leurs besoins quotidiens en interdisant l’utilisation de l’argent en banque. «Je ne suis pas surprise du verdict», avoue Mozn Hassan. «Mais c’est la première fois qu’une organisation enregistrée au Ministère de la solidarité sociale et approuvée par lui fait les frais d’une condamnation et d’un gel de ses avoirs».
    Azza Soliman, accusée dans la même affaire, a vu ses avoirs personnels gelés, ainsi que ceux de son cabinet. Mais CEWLA, son organisation, est sauve. Personne n’arrive à décrypter le pourquoi de cette différence. Cette nouvelle étape dans l’escalade répressive est inédite, mais suit la rhétorique du gouvernement contre les mouvements indépendants. L’État veut s’arroger le monopole de la protection des femmes. Les protéger à leur manière, sans interférence des membres de la société civile, car «ils savent mieux que les femmes, ce qui est bon pour les femmes», se moque Mozn. Sans surprise, les dictateurs sont des patriarches aux valeurs abusives et rétrogrades, et au discours féministe lorsque cela les arrange.
    Les attaques contre Mozn Hassan et Azza Soliman visent à effrayer les autres féministes qui luttent contre le système patriarcal, à les décourager, à anéantir leurs rêves d’une société juste et égalitaire. Un appel est possible, trois mois après le verdict. Les deux femmes ont décidé de se pourvoir, sans grand espoir cependant. «Ils veulent nous voir fermer de nous-mêmes», assure Azza. «Cela n’arrivera pas. Ils devront m’arrêter d’abord», ajoute Mozn.
    Aux yeux de l’État, Azza Soliman et Mozn Hassan ont franchi une ligne rouge, celle qui impose aux femmes de se taire et de se soumettre. Parce qu’elles haussent clairement le ton contre les violences cachées derrière les murs des foyers, celles perpétrées par les forces de l’ordre ou dans la rue.

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