Le
reportage d’Enquête nous met sous les
yeux l’ampleur de la violence et de la cruauté du régime que des millions de
Syriens ont fui au risque de mourir – cette perspective paraissant sans doute moins horrifiante que de rester en enfer.
«À quoi bon tout le tourment que prennent les
hommes? Ils semblent un tas de fous recherchant les moyens de se torturer
eux-mêmes. Je souris devant les peintures naïves de l’Enfer que l’on voit dans
les temples des diverses religions. Comme elles sont enfantines, en dessous de
la réalité! Sans passer en aucun «autre monde» on voit bien mieux en fait de
torture tout autour de soi!
Depuis
qu’il y eu deux hommes sur la terre, cela a été un écœurant spectacle de les
regarder agir; cela n’a pas changé depuis et ne changera vraisemblablement
jamais. Le plus surprenant dans ce scénario qui se déroule dans un Olympe
quelconque et qui a pour personnages de petits dieux qui s’ennuient, c’est que
l’actualité y est présente dans ce qu’elle a de plus horrible : la bombe
atomique qui a réduit à néant Hiroshima et que les Français viennent
d’expérimenter à Bikini. Les petits dieux jouent à la bombe atomique et se
bousculent pour mieux voir ‘le spectacle d’annihilation’.
Est-il
absolument inévitable qu’il y ait antagonisme entre l’intérêt de l’individu et
celui de la collectivité? – Probablement que non. Mais l’on peut, aussi, se
demander, pourquoi notre terre, qui pourrait être d’un séjour passablement
agréable pour des êtres intelligents, est transformée en enfer par la stupidité
de ses habitants.»
~ Alexandra
David-Néel (Correspondance, 1940-1946)
Documenter les horreurs du régime syrien au
péril de sa vie
Dans le plus grand secret, une centaine de
Syriens sortent des documents de leur pays dans l'espoir de prouver la
responsabilité criminelle de Bachar Al-Assad. Une mission périlleuse coordonnée
par un enquêteur canadien.
Des
preuves explosives contre le régime syrien : des procès-verbaux de réunions,
des directives de l’État à la police militaire et des mandats d’arrêt pour
mater la révolte populaire qui a commencé à l’hiver 2011. Des photos des
prisonniers torturés et mutilés sont incluses au dossier. ...
Après six ans de travail sur le terrain,
CIJA a analysé, numérisé et archivé 750
000 documents sortis clandestinement de Syrie. Les documents sont gardés
dans une chambre forte secrète à laquelle Enquête
a eu un accès privilégié. ...
Aujourd’hui, ils ont au moins huit dossiers
criminels prêts à être présentés devant un tribunal. Des dossiers incriminant
des hauts dirigeants, dont Bachar Al-Assad. ...
Plusieurs réfugiés syriens, arrivés
récemment au Canada, ont survécu à la torture des geôles syriennes.
Conflit en Syrie : Plus de 470 000 personnes ont été
tuées et plus de 6 millions d’autres ont été déplacées depuis le début du
conflit syrien en 2011. Source : Centre syrien pour la recherche sur les
politiques
Le reportage
d’Enquête
est diffusé sur TOU.TV
Depuis
2011, le régime syrien réprime violemment les manifestations populaires et
multiplie les arrestations massives. Tortures systématiques, exécutions
sommaires, les rapports sont accablants. Durant des opérations ultrasecrètes,
menées par un Canadien, des Syriens sortent, au péril de leur vie, des caisses
de documents incriminants. Le but : établir les liens entre les crimes commis
et le président Bachar Al Assad et ses hauts gradés.
Ce
reportage est produit en collaboration avec l’émission The Fifth Estate de la CBC.
Réalisateur
: Luc Tremblay
Journaliste
: Johanne Faucher
Monteurs
: Rebecca Moréel, Jean-François Vézina
Caméramans
: Jean-Pierre Gandin, Doug Husby
En
collaboration avec CBC, the fifth estate
Journaliste
: Gillian Findlay
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Il n’y aura plus de croissance économique ni
d’emplois sur une planète morte!
Voici un
autre genre de criminels qui devraient être poursuivis pour crimes contre la
terre (écocide), et contre l’humanité par voie de conséquence. Faute de cours
pénales internationales reconnues dans ce domaine, et malgré les preuves
accablantes qui pèsent sur eux, il faudra «attendre le verdict de l’histoire».
Et, il sera trop tard.
Comme
d’habitude, les industriels détruisent tout ce qui leur barre la route.
L'ONÉ sévit contre Kinder Morgan pour avoir
perturbé des cours d'eau sur le trajet de son pipeline
The
National Observer | September 26 2017
Dans un
message adressé au président de Kinder Morgan, Ian Anderson, l’Office national
de l'énergie (ONÉ) a servi un avertissement sévère à l’entreprise qui a installé des clôtures à neige en plastique dans les cours d'eau afin
d’empêcher les saumons et les truites de frayer là où le pipeline doit être
construit.
Le projet Trans Mountain est le prolongement d'un gazoduc existant qui permettra d’augmenter le transit du pétrole brut d’Edmonton (Alberta) vers la côte ouest.
Les producteurs de pétrole et les
entreprises de la région disent que le pipeline de Trans Mountain est essentiel
pour l'emploi et la croissance économique du Canada vu la chute du pétrole. Les
adversaires disent qu'il augmentera les émissions de gaz à effet de serre et les
risques de déversements dangereux le long de son itinéraire ou dans les eaux
côtières. Le gouvernement Trudeau a approuvé le projet l'automne dernier,
faisant valoir qu'il avait trouvé un juste équilibre entre croissance
économique et protection de l'environnement. [...]
Trans Mountain considère que l’utilisation
des clôtures à neige pour empêcher le frai est innovatrice. La compagnie en a
installé dans certains cours d’eau à la mi-août, et elle prévoit en installer
dans 26 autres cours d’eau, à la fois en Alberta et en Colombie Britannique, avant le
début des travaux en 2018. Dans un e-mail, le porte-parole de Trans Mountain, Ali
Hounsell, affirme que l’empêchement du frai est une «mesure préventive» pour
réduire les impacts environnementaux de la construction, et il ajoute que la
société travaille pour obtenir une réponse de l’ONÉ.
Keith Stewart, de Greenpeace Canada, estime qu'il est difficile de croire que le
propriétaire de Trans Mountain Kinder Morgan ignorait ou n'avait pas pu
vérifier si son initiative anti-frai était autorisée ou pas par l’ONÉ. «Kinder
Morgan a peut-être tenté d'impressionner ses investisseurs avec cette
intervention prématurée, mais ils devraient réaliser que les gens de la région
les surveillent tout le long du tracé, et qu’ils continueront de dénoncer ce genre
de frappes préventives auprès des gouvernements et des organismes de
réglementation», a déclaré Stewart au National Observer.
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Le verdict du procès de Ristigouche attendu
avec impatience par les municipalités
Avec les
informations de Michel-Félix Tremblay |
29
septembre 2017
La
délibération de la cause qui oppose Ristigouche à la compagnie Gastem commence
lundi. Le verdict est attendu avec fébrilité par plusieurs élus municipaux. La
juge Nicole Tremblay aura six mois pour rendre sa décision. Celle-ci pourrait faire jurisprudence.
Gastem
poursuit la municipalité pour 1 million de dollars, parce qu'elle considère que
le règlement municipal protégeant l'eau potable a provoqué l'arrêt de ses activités
d'exploration. Le procès a duré deux semaines, lors desquelles la poursuite
et la défense ont fait valoir leurs arguments respectifs, au palais de justice
de New Carlisle.
Le maire
de Lanoraie, Gérard Jean, est porte-parole des municipalités qui réclament le
droit d'imposer elles-mêmes une distance minimale pour autoriser les forages
près des sources d'eau potable. Il croit que même le ministère de
l'Environnement craint des poursuites. C'est pour cette raison, dit-il, que le
gouvernement Couillard refuse d'autoriser les municipalités à légiférer en la
matière. «Même Québec a peur d’être [éventuellement] poursuivi [pour avoir
adopté] un règlement trop sévère et qui serait interprété comme [une façon]
d’empêcher les gazières et les pétrolières de s’installer», avance-t-il. Aux
yeux de M. Jean, le gouvernement «devrait
défendre ses citoyens plutôt que les pétrolières». «Il y a un climat de
peur, ajoute le maire. C’est rendu qu’on
devrait être gênés de protéger l’environnement pour nos citoyens. C’est
inconcevable!» Il attend donc le verdict avec impatience.
Par ailleurs, la campagne de financement
populaire pour aider Ristigouche à assumer les frais judiciaires, a porté ses
fruits. Selon la page Facebook de Solidarité Ristigouche, il reste moins de
8000 $ pour atteindre l'objectif de 328 000 $.
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Intempéries et pollution ont coûté des
milliards de dollars aux États-Unis
Reuters |
28 septembre 2017
Les phénomènes climatiques extrêmes et la
pollution atmosphérique imputable à la combustion d'énergies fossiles ont coûté
240 milliards de dollars américains chaque année aux États-Unis au cours des 10
dernières années, indique un rapport publié mercredi par Universal Ecological
Fund, une ONG basée à Oslo, en Norvège.
L'année 2017 sera sans doute la plus
coûteuse de l'histoire, quelque 300 milliards de dollars de pertes étant
attendues après le passage des ouragans Harvey, Irma et Maria et les incendies
qui ont ravagé ces deux derniers mois certaines régions des États de l'Ouest,
indique le rapport.
«Les
preuves sont implacables, plus on brûle de carburants fossiles, plus vite le
climat poursuit son changement», disent les auteurs du rapport, qui
recommandent au président Donald Trump de s'impliquer dans la lutte contre le
réchauffement climatique.
«Nous ne disons pas que tous les phénomènes
climatiques extrêmes sont imputables à l'activité humaine, mais que l'ampleur
de tous ces événements va crescendo», a dit Robert Watson, un des auteurs du
rapport et ancien patron du Groupe d'experts intergouvernemental sur
l'évolution du climat (GIEC).
Faisons-nous
mieux que les Américains?!
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Où ont été menés les tests nucléaires?
Sophie-Hélène
Lebeuf | 16 septembre 2017
C'est le
16 juillet 1945, dans une zone désertique d'Alamogordo, au Nouveau-Mexique, que
les Américains ont lancé l'expérimentation nucléaire en testant une bombe de 20
kilotonnes. Depuis, sept autres pays, dont la Corée du Nord, ont développé et
exhibé leurs muscles nucléaires. Bilan : plus de 2000 tests menés en 70 ans.
Le quart des bombes testées l’ont été dans
l’atmosphère, essentiellement dans les premières années de l’expérimentation
nucléaire.
Guy Marleau, professeur à Polytechnique
Montréal évoque les quelque 70 tests menés par les Américains dans les îles
Marshall.
La détonation la plus dévastatrice est
survenue en mars 1954, au-dessus de l’atoll de Bikini, qui avait été évacué.
D’une puissance de 15 mégatonnes (1000 fois plus grande que celle de Little
Boy), la bombe à hydrogène Castle Bravo, la plus puissance jamais testée par
les États-Unis, a provoqué un désastre radiologique : les atolls habités
environnants et un navire de pêcheurs japonais à 150 kilomètres de là ont été
contaminés.
Selon la CTBTO, les retombées radioactives
se sont étendues sur plus de 11 000 kilomètres carrés. Près de 70 ans plus
tard, un rapport de l’ONU concluait à une «contamination environnementale
quasi irréversible» de l’atoll.
Les essais sous l’eau ont quant à eux un «impact aussi grand sinon plus» que les tests dans l’atmosphère, ajoute Guy
Marleau, mais ils sont moins visibles, car c’est la faune aquatique qui subit
les effets.
Après le traité interdisant les essais
nucléaires sous l’eau, dans l’atmosphère et dans l’espace, en 1963, les
explosions souterraines ont proliféré. Près des trois quarts des tests
nucléaires ont ainsi été menés sous terre. Ils ont comme principale conséquence
d’occasionner des séismes, explique Guy Marleau. Lors du plus récent test de la
Corée du Nord, au début de septembre 2017, un tremblement de terre d’une
magnitude de 6,3 a été ressenti jusqu’en Chine, rappelle-t-il.
«Ce type de test peut aussi avoir des
répercussions à plus long terme, indique-t-il. Les plaques tectoniques sont
capables de résister à des chocs importants, mais les chocs répétés pourraient,
dans une région où il y a des failles plus faibles, engendrer des séismes
incontrôlés.»
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