Le documentaire After the Flood (diffusé sur Youtube) a été largement relayé par la
presse et les réseaux sociaux. De toute façon, ceux qui devraient le voir ne le
verront sans doute pas (réf. : climato-sceptiques, industriels et
scientifiques de mauvaise foi). Je l’ai regardé. C’est bien fait, on fait le
tour des enjeux majeurs – cela peut instruire celles et ceux qui connaissent
peu le sujet.
Malheureusement, le financement derrière la
production est moins reluisant. Être une star ne rend pas nécessairement
crédible ou digne de confiance. «Ce que nous avons fait au reste du monde est
criminel», déplore DiCaprio. Il avoue lui-même que son style de vie est loin de
réduire son empreinte. Évidemment, s’il vendait ses nombreuses propriétés et
biens de luxe pour vivre dans la simplicité volontaire, il serait plus facile
de croire en sa fondation. C’est un peu comme les prêtres pédophiles qui
prêchent la chasteté...
De sorte qu’en regardant le film, je pensais
plutôt au Bruno Manser Fonds en qui j’ai davantage confiance pour avoir l’heure
juste sur ce qui se passe.
Succès pour
le Bruno Manser Fonds
18.10.2016 (mise à jour 21.10.2016)
Leonardo
DiCaprio remboursera l’argent sale provenant du fonds 1MDB (1)
La star
hollywoodienne brise le silence dans l’affaire des fonds malaisiens détournés.
Le Bruno Manser Fonds exige une totale transparence sur ses relations avec
l’entourage du Premier ministre malaisien Najib Razak
BÂLE/KUALA LUMPUR/HOLLYWOOD Star hollywoodienne,
Leonardo DiCaprio s’est dit disposé à rembourser les montants détournés issus
du fonds étatique malaisien 1MDB qu’il a reçus en son nom ou via la fondation
Leonardo DiCaprio. C’est ce qu’a indiqué hier une porte-parole de l’acteur.
DiCaprio a fait savoir qu’il collaborait avec le Ministère US de la justice
dans le cadre de l’affaire 1MDB.
Les projecteurs s’étaient braqués sur DiCaprio
après que le Ministère US de la justice ait mis au jour que 61 millions de
dollars US issus du fonds étatique 1MDB avaient servi au financement du film
qu’il avait coproduit The Wolf of Wall
Street. Par ailleurs, la fondation Leonardo DiCaprio, engagée dans le
secteur de l’environnement, aurait reçu au moins 2 millions de dollars US de
dons de l’entourage du Premier ministre malaisien Najib Razak. L’argent avait
en partie transité par des comptes des banques suisses BSI et Falcon Private
Bank.
La semaine dernière, le Bruno Manser Fonds sommait
DiCaprio, lors d’une conférence de presse donnée à Londres, d’abandonner son
poste d’ambassadeur de l’ONU pour le climat, au cas où il ne se distancierait
pas des intrigues criminelles de ses amis malaisiens Jho Low et Riza Aziz. Ces
derniers sont les principaux protagonistes du scandale 1MDB, dans le cadre
duquel plus de 3 milliards de dollars US de fonds étatiques auraient été volés.
Le Bruno Manser Fonds salue l’annonce de l’acteur,
tout en réclamant une totale transparence pour ce qui a trait à ses relations
économiques avec des personnes politiquement exposées (PPE) de Malaisie.
«Leonardo DiCaprio doit des comptes au public sur le montants d’argent sale
qu’il a reçus en son nom ou via sa fondation», a fait savoir le directeur du
Bruno Manser Fonds Lukas Straumann.
Le week-end dernier, Leonardo DiCaprio séjournait
à Londres pour la première du film sur la protection du climat Before The Flood. Sur ordre de l’équipe
de sécurité de l’acteur, deux délégués du Bruno Manser Fonds – son directeur
Lukas Straumann et la responsable de campagne Johann Michel – ont été exclus de
la projection de la première du film.
http://www.bmf.ch/fr/homepage/
Précédemment
en août 2016 : Le Bruno Manser
Fonds exige que la lumière soit faite sur des paiements réalisés par des
personnes politiquement exposées (PPE) en Malaisie à la star hollywoodienne et
à sa fondation pour l’environnement
http://www.bmf.ch/fr/news/le-bruno-manser-fonds-exige-de-leonardo-dicaprio-quil-fasse-la-transparence
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(1) Que signifie 1MDB?
https://www.letemps.ch/monde/2016/10/17/scandale-1mdb-explique-3-minutes
----
Quand même à voir, ne jetons pas le bébé avec l’eau
du bain...
Before the Flood: Full Documentary
https://www.youtube.com/watch?v=90CkXVF-Q8M
Un ancien astronaute affirme qu’il croit en l’humanité
et qu’il reste optimiste. Je ne comprends pas comment il peut être optimiste
alors qu’il aurait fallu mettre un holà il y a 50 ans, que la destruction n’a
cessé de s’amplifier d’année en année et qu’à ce jour nous n’avons rien fait d’autre
que parler, parler, parler.
Nous
n’avons rien compris du tout
1. DiCaprio
aborde l’épineux problème environnemental causé par la production de bœuf aux États-Unis. L’agrobusiness accapare 47 % des
terres dont 70 % est réservé à l’élevage bovin, et seulement 1 % aux fruits et
légumes. Entre 10 et 12 % des émissions de gaz à effet de serre sont dus à la
production et à la transformation de la viande. Cherchez sur Internet des
photos d’élevage bovin aux États-Unis – c’est monstrueux.
Difficile pour les Américains de couper dans le
steak... un symbole fort et tout aussi constitutionnel
que la possession d’armes à feu.
Illustration : Dan Piraro, Bizarro.com
«Quand un cannibale mange avec une
fourchette et un couteau, est-ce un progrès?» ~ Stanislaw Jerzy Lec
Or il semble que le Canada imitera le savoir-faire des Américains! – Avec l’accord ACGE le Canada
pourra exporter 11 fois plus de
produits du boeuf vers l'Europe, passant ainsi de 4000 tonnes à près de 46 000
tonnes. Il pourra aussi exporter 13 fois plus de produits du porc vers
l'Europe, pour un total de 75 000 tonnes. Il n'y a aucun changement dans
les règles européennes sur la sécurité alimentaire et environnementale : il n'y
aura pas d'OGM du Canada en Europe, c'est interdit et ça va le demeurer. Il n'y
aura pas non plus de bœuf canadien aux hormones, les Européens l'interdisent.
Pas de poulets chlorés non plus! (Gérald Fillion, ICI Radio-Canada Info)
Imaginez la pollution que nous allons créer,
ajoutée à celle des sables bitumineux. Fiou!
2. La production mondiale de biens devrait
doubler d’ici à 2035 et de nouvelles ressources seront nécessaires. Les mines du futur seront situées au fond
des océans. Explorés depuis les années 1970, les planchers océaniques contiennent en grande quantité ces métaux dont
les gisements s’épuisent à terre : cuivre et manganèse principalement, mais aussi des coproduits – cobalt, nickel, métaux précieux et critiques, dont des terres rares. On les trouve dans
quatre types d’environnements : les champs de nodules, les amas sulfurés, les
encroûtements et les couches sédimentaires. Le seul permis d’exploitation
délivré pour les grands fonds se trouve dans des eaux territoriales en mer de
Bismarck, au large de la Papouasie. Là-bas, la société canadienne Nautilus Minerals a reçu un permis d’exploitation
(Solwara), relancé en 2014 après de nombreux retards. La construction des
machines sous-marines est désormais complétée, le bateau est commandé. L’exploitation devrait commencer en 2017.
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