3 novembre 2016

Aucune idée!

«Il n’y a pas de complot d’extraterrestres ou autres, il y a seulement des gens qui ont des intérêts et qui s’en occupent.» ~ Jean-Jacques Pelletier, auteur de romans d’espionnage et de fiction-politique

Répliques récurrentes de ministres et de fonctionnaires, parfois de soumissionnaires.

«De la fraude? Je n’étais pas du tout au courant.
Je l'apprends aujourd'hui, en même temps que vous!»

«Ne me demandez pas où est passé l’argent,
je n’en ai aucune idée!»

«Des journalistes victimes d'espionnage électronique par des policiers?!
Je n'ai pas jamais été informée.»

«Des agressions sexuelles de la part de députés?
Pas à ma connaissance... Je n’ai reçu aucune plainte à ce propos.»

Une perle inoubliable (2015) :
«Il est permis de faire des fouilles à nu [dans les écoles], à une seule condition, il faut que ce soit très respectueux. Il y a un cadre à respecter.» 
Dr Yves Bolduc (alors ministre de l’éducation; cela lui a coûté son poste...)

D’autres perles de députés (rouges et bleus) cueillies dans le journal des Débats parlementaires du Québec entre 1964 et 1968, par René Bureau.

Titre du recueil : TOUÉ, TAIS-TOUÉ! – un potpourri de124 pages d’injures et d’âneries dignes du préscolaire. Le plus désolant c'est que rien n'a changé...

Real toddlers!

C’était à l’époque des Jean Lesage, Daniel Johnson & Cie. 

Comme dit l’auteur du recueil : «Ce n’est pas possible! S’abaisser à un tel niveau! Porter la responsabilité des destinées d’un peuple et se conduire de cette façon!»

Paul (président de la chambre) : «Je me demande si les députés ne pourraient pas s’aider les uns les autres pour faire une grève du silence.» (24 janvier 67)

Lesage : «Non seulement je ne suis pas au courant, mais je sais que c’est faux.» (9 juin 64) Il était devin...?

Lesage : «Leur vie, ce qui était leur souffle de vie, c’était le patronage et la ristourne.» (15 février 66)

Gauthier : «Le présent gouvernement n’a pas peur des promesses et il est aussi un grand spécialiste des marches arrière, des voltefaces et des pirouettes.» (15 février 66)

Johnson (parlant de Lesage) : «Dès qu’il y a des femmes dans la galerie, le premier ministre n’est pas le même homme.» (10 mars 66)

Johnson : «Le gouvernement est en danger si tous les sourds commencent à entendre, les muets à parler et les aveugles à voir.» (31 mars 66)

Lesage : «L’opposition a comme rôle de surveiller le gouvernement pour l’empêcher de s’ankyloser.» (9 juin  67)

Gabias : «Cette motion doit être rejetée surtout parce qu’elle est présentée par les membres de l’opposition.» (14 juin 67)

Michaud : «Les députés ministériels, aphones et dociles, ne sont que les matériaux d’une majorité parlementaire, les valets inconditionnels des volontés du pouvoir exécutif. La plupart des lois sont préparées dans la secrète intimité des cabinets ministériels. Les députés approuvent, sanctionnent et votent des mesures dont ils ne connaissent souvent ni le mécanisme ni la portée, au nom sacrosaint de la discipline des partis. Est-il possible de changer ce système aberrant dans lequel le ministre est tout et le député n’est rien?» (9 août 67)

Lesage : «Quels sont les experts en démolition qui ont été consultés?»
Bellemare : «Plusieurs, plusieurs et plusieurs.»
Lesage : «Non, mais qui?»
Bellemare : «Nombreux.»
(11 août 67)

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Pf! Ça donne envie de faire du macramé et de regarder des vidéos de chiens et de chats.

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