11 novembre 2016

“It’s all make-believe, isn’t it?”


Collage : Jacques Prévert 

Propulser la vamp Marilyn Monroe ou le psychopathe Donald Trump est un jeu pour les fabriques à stars cinématographiques ou politiques. Fiez-vous à Hollywood et à Walt Disney! Pensons à ce JFK «top shape» qui se bourrait de médicaments pour se tenir debout, ou à Ronald Reagan atteint d’Alzheimer, et à bien d’autres. C’est une question d’image. Les Bunnies de Hugh Hefner (de préférence d’origine slave) seront les nouvelles secrétaires administratives à la Chambre et au Sénat «in order to make the White House great again». Trump pourra en pincer plus d’une à sa guise.

Ce vote en faveur de Trump montre qu’une majorité d’Américains immatures et/ou ignorants s'est présentée aux urnes. Je pense que ces pauvres gens vont amèrement le regretter dans peu de temps. On comprend que des Américains sensés protestent avec véhémence : les États-Unis ont connu une deuxième nuit de manifestations contre le nouveau président désigné. Plusieurs centaines de Britanno-Colombiens, également opposés à l'élection de Trump, ont exprimé leur colère à Vancouver près de la tour Trump en construction au centre-ville. Une manifestation «pour la paix» est organisée à Vancouver le samedi 12 novembre devant le Musée des beaux-arts du centre-ville. Plusieurs rassemblements ont déjà eu lieu par le passé, notamment pour demander de débaptiser la future tour Trump.

À titre de voisins immédiats, nous sommes donc plusieurs à nous inquiéter. Notamment à cause de la pollution collatérale qui risque d’augmenter. Notre gouvernement mangera-t-il dans la main du despote pour écouler la surproduction des sables bitumineux albertains à l’étranger?


Collage : Joe Webb http://www.joewebbart.com/


On dit que la grandeur d’un individu est directement proportionnelle à son humilité et à sa simplicité...

Une option à envisager : un groupe de psychiatres pourrait contester l’état de santé mentale de Trump et le faire destituer. 


Couverture de Libération.fr

Synopsis du film American Psycho : Patrick Bateman, 27 ans, flamboyant golden-boy du Wall Street d'avant le krach d'octobre 1987 est beau, riche et intelligent, comme tous ses amis. Il fréquente les restaurants les plus chics, où il est impossible d'obtenir une réservation si l'on n'est pas quelqu'un, va dans les boîtes branchées et sniffe de temps en temps un rail de coke, comme tout bon yuppie. Mais Patrick a une petite particularité : c'est un psychopathe. À l'abri dans son appartement hors de prix, au milieu de ses gadgets dernier cri et de ses meubles en matériaux précieux, il tue, décapite, égorge, viole. Sa haine des pauvres, des homosexuels et des femmes est illimitée, et son humour froid est la seule trace d'humanité que l'on puisse lui trouver. (Wikipedia)

L’incarnation de l’«American psycho» 
Narcissique, mythomane et agressif : le parfait leader…
Par Stéphane Baillargeon (Le Devoir, 10 novembre 2016) 

[...]
Un bagarreur de rue 

«Donald Trump a décidé de se lancer dans la course pour des raisons personnelles, parce qu’il est très ambitieux, très carriériste, dit Thierry Giasson, professeur à l’Université Laval, spécialiste de la communication politique. C’est quelqu’un qui a une importante conception de lui-même et qui est très fier de ses accomplissements. Il a construit un personnage qu’il entretient, le mythe d’un homme surpuissant, dont la présidence représente l’aboutissement ultime.» [...] 

Le professeur Giasson parle d’un «quasi-dictateur» dans sa personnalité, un trait qui ressortait bien de son émission The Apprentice, où il congédiait les concurrents («You’re fired!») avec un plaisir sadique. «Il prenait toutes les décisions. Les gens sont avertis : s’ils entrent au cabinet, ils risquent d’être congédiés eux aussi. On a aussi vu, pendant la campagne, un homme qui ne change pas d’idée. Dès qu’il est attaqué, il contre-attaque.»

http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/484365/portrait-l-incarnation-de-l-american-psycho


Caricature : Serge Chapleau, La Presse, juin 2016 (The real face of Donald Trump)

«Les États-Unis viennent d’élire leur plus dangereux leader. Nous avons tous beaucoup à craindre. [Trump est] un homme qui se délecte de sa propre ignorance, de son racisme et de sa misogynie. C’est un dangereux sociopathe. Et quel pouvoir extraordinaire il aura bientôt! Les Républicains n'ont pas seulement déjoué presque toutes les projections et prévisions et gagné la présidence, mais ils ont également remporté la Chambre des représentants et une grande partie du Sénat. Ainsi, les impulsions effrénées de Trump seront peu vérifiées, et le destin de la superpuissance pourrait être soumis à son ego et à ses caprices.» ~ Jonathan Freedland 

https://www.theguardian.com/commentisfree/2016/nov/09/donald-trump-us-president-nightmare 

“...He kept sounding off, insulting bereaved military parents one minute, a former Miss Universe the next. The only time he agreed to take direction was in the very final week, when he finally stuck to a message and read scripted lines from a teleprompter. But that was just for a few days, when the big shiny prize was in sight. It is a slim foundation on which to build the hope that a 70-year-old man with a proven lack of impulse control – “I just grab them by the pussy” – will miraculously transform himself the minute he walks through the door of 1600 Pennsylvania Avenue.
   But if the restraint won’t come from within, what about from without? Won’t there be institutions to hold Trump in check? The trouble is, Republicans did not only win the presidency, they also won both houses of Congress. That gives Trump enormous power, a strength that has eluded most of his predecessors. (George W Bush governed with a Republican Congress for a short spell. Before him, the last Republican to enjoy such untrammelled might was Herbert Hoover in 1928.)
   The result is that Trump will face no congressional constraint. They will do his bidding. Some have suggested that, while their party affiliation might be the same, Trump will nevertheless encounter resistance on Capitol Hill because so many congressional Republicans are hostile to him.” ~ Jonathan Freedland 

https://www.theguardian.com/us-news/2016/nov/10/will-trump-destroy-america

Excellente BD : First Dog on the Moon on President Trump (not a typo)
https://www.theguardian.com/commentisfree/2016/nov/09/first-dog-on-the-moon-on-president-trump-not-a-typo

Bernie Sanders has acknowledged that Donald Trump managed to become US president by tapping into the anti-establishment anger of “a declining middle class” but said he will continue to challenge him. 
   As thousands of people crowded into streets in major cities to protest against Trump’s victory, Sanders, who defied expectations by running a close race against Hillary Clinton for the Democratic nomination, said he was prepared to work with the president-elect to help working families. 
   But the self-styled “democratic socialist” said he would “vigorously oppose” the “sexist, xenophobic and anti-environment policies” that featured prominently in Trump’s campaign. 
   Sanders, the senator from Vermont, reluctantly backed Clinton in her doomed bid for the presidency after a hard-fought Democratic campaign in which the two repeatedly clashed as he portrayed her as a member of a discredited elite. 
   Many commentators attributed Sanders’s popularity, particularly among young people, to anger at the establishment after the financial crash of 2008.”

https://www.theguardian.com/us-news/2016/nov/10/bernie-sanders-donald-trump-harnessed-anti-establishment-anger

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