9 janvier 2013

Mémé Gaïa est fatiguée…

 
Au début des années 90, peu de gens étaient abonnés au «World Wide Web» – maintenant appelé Internet. À l’époque, nous partagions des photocopies sans nous soucier de la propriété intellectuelle; la signature des auteurs était souvent manquante. J’ai conservée une photocopie du texte qui suit, datant de la période new age où tout le monde transmettait des messages au nom de «Gaïa, Mère Nature, Terre Mère»… Nous succombons aux modes; aujourd’hui, la science est à la page. Mais, en définitive, il reste toujours quelque chose de valable qui dépasse le côté mode.

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Moi, Gaïa, je suis consciente et bien vivante. Je suis un être conscient. Je vis actuellement un processus de régénération attendu depuis fort longtemps.
  Toutefois, je n’imploserai pas ni n’exploserai sous les effets d’un holocauste nucléaire ou autre.
  Je suis fatiguée des guerres qui se perpétuent à mon corps défendant et je ne tolérerai plus cette situation.
  Sachez que tous les changements que j’initie sont bénéfiques et mènent à une fin heureuse.
  Que chaque âme choisisse bien où elle se place en ces temps de croissance.
Promenez-vous sur mes plages. Allez vers mes lacs et mes rivières. Vous m’y retrouverez. Ressentez la douceur des vagues et des ondes que mes «mains» émettent.
  Allez sur mes montagnes et mes collines. Vous m’y trouverez. Sortez de vos maisons surchauffées et prenez une marche.
J’ai un message pour chacun d’entre vous.
  Observez les multiples facettes de la nature et demandez des réponses à vos questions, car dans la nature, tout est parfait et divin.
  Viendrez-vous à ma rencontre, à mi-chemin?
  J’ai choisi la voie de l’amour et de l’harmonie.
  Je vous invite à faire de chaque jour une célébration à la Terre!

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Un message similaire (même période) :
       Pour vous expliquer vraiment qui je suis, il faudrait que je puisse agir sur votre cerveau afin de vous ouvrir davantage. Il vous serait difficile de penser comme une planète. Mais sachez que vous avez ce potentiel, qu’il est inscrit au cœur de votre être. Ce n’est que la matière qui, pour l’instant, ne contient pas les circuits requis pour peindre une image juste de ma propre nature.
      N’essayez pas de me concevoir comme un être qui aurait les limites de l’humain. Imaginez une énergie qui contiendrait la somme totale de tout de qui a été, qui est et qui sera sur cette terre. Imaginez tous les êtres de tous les royaumes comme autant de mes organes vitaux. []
       Je suis votre Mère et je voudrais vous prendre dans mes bras, vous bercer, vous apprendre que l’espoir est au présent. Si peu de mes enfants m’écoutent et savent même que je suis leur Mère! Il faut croire que la vie peut jaillir et que l’égoïsme ne vient au fond que d’un manque d’Amour. Qui acceptera mon Amour? []
       Gaïa

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COMMENTAIRES

1. Les lacs et les rivières non pollués et les montagnes et collines non déboisées sont maintenant rarissimes – dépêchez-vous si vous voulez voir à quoi ça ressemblait il y a une trentaine d’années! car bientôt il n’y aura plus que des documentaires pour nous rincer l’œil – comme dans le film  Soylent Green (Soleil vert) https://fr.wikipedia.org/wiki/Soleil_vert_(film) 

2. Avec Internet, propriété intellectuelle et droits d’auteur constituent un problème quasi insoluble, et proportionnel à l’ampleur du réseau. J’en suis venue à la conclusion que si un auteur ne veut pas que ses créations soient récupérées, transformées, déformées, imitées, adaptées au goût du jour, mésinterprétées, tronçonnées et grimées comme des voitures d’occasion, il devrait s’abstenir totalement de numériser quoi que ce soit – textes, photos, tableaux. Car tout ce qui est numérisé appartient à jamais au web. Les copyrights ne peuvent prévenir ni le plagiat ni la contrefaçon. Même lorsqu’un site est barricadé contre le copiage, n’importe quel expert peut décadenasser ces futiles palissades.

Map Internet, Wikipedia

En bout de ligne, Internet ressemble à s’y méprendre au jeu du téléphone arabe… https://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9phone_arabe 

Patchwork mental 

Je publie peu d’écrits personnels sur ce site. Comme je l’ai déjà mentionné, le blogue est plutôt un copié-collé de choses qui m’ont marquée ou intriguée, et j’indique l’origine quand j’en dispose.

Ainsi, je couds des petits carrés de tissu mental en patchwork. À la fin, la courtepointe peut être plus ou moins esthétique et cohérente, j’en conviens, mais il y a quand même un fil conducteur derrière tout ça : propager des idées, des connaissances et des sources d’inspiration – sans but lucratif, est-il nécessaire de le dire. Si les créateurs publiés et recommandés retirent des bénéfices de ces pubs gratuites, je ne peux que m’en réjouir! 

Et puis, on peut se demander : à qui appartient quoi? Inventons-nous quoi que ce soit? Les grands esprits et les vrais inventeurs sont des exceptions. L’écrivaine Sophie Burnham disait à ce sujet :
«Le gérant littéraire d’un théâtre de Seattle m’expliqua un jour comment les pièces lui arrivaient par cycles. Il ne peut pas ignorer le phénomène. Pendant six semaines, il ne lira que des pièces à propos d’Hitler. Durant les six semaines suivantes, il recevra des pièces à propos des grands-mères, ou des pères ayant subi une crise cardiaque, ou des femmes violées, ou des soldats à la guerre, ou des histoires de prison – comme si nous regardions tous par-dessus l’épaule des uns des autres, en train de copier nos pensées. Tandis que Charles Darwin écrivait De l’origine des espèces, un Australien travaillait sur le même thème et la même idée. Darwin publia en premier. L’Australien le poursuivit pour plagiat, même si la majorité des gens pensait qu’il s’agissait d’une coïncidence.» Le psychanalyste Carl Jung appelait ce type de connexion mentale à une même idée : synchronicité.

Autrement dit, les idées flottent dans l’air du mental collectif subtil de la planète, et sont accessibles à tous. Certains s’emparent simultanément de certaines idées. La propriété intellectuelle pourrait s'appliquer à la façon plus ou moins originale et personnelle qu’ont les auteurs d’agencer ces idées. Internet EST le mental collectif subtil de l’humanité – numérisé.

2 commentaires:

  1. do we pay to use these pics so beauitful

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    1. As I say in this article sometimes it is very hard to find the owner or creator’s name. Until now there is only one photographer who asked to delete his photos. I don’t pay or sell; otherwise there would be no pictures... I guess Internet is the supreme owner in a way.

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