25 janvier 2013

Hippofriendly versus hippophagie


Parce que ma fille a grandi avec des chevaux 
(Auteure inconnue)

Ma fille a eu seize ans aujourd’hui; un âge qui  représente un passage chez la plupart des gens. Nous avons regardé ses photos de bébé et ses breloques. Mais, j’ai aussi pris le temps de réfléchir à la jeune fille qu’elle était devenue et aux choix qu’elle devrait envisager pour le futur. Je voyais l’athlète qu’elle était déjà et la femme déterminée qu’elle serait bientôt.

Je pensais à certaines jeunes filles de notre ville, déjà enceintes, percées de partout, les cheveux de toutes les couleurs possibles, décrocheuses, accros aux drogues, sur la voie du «nulle part», et en quête d’identités superficielles parce qu’elles n’ont aucune estime de soi. Les parents de ces mêmes jeunes filles me demandent pourquoi je «gaspille» mon argent à acheter des chevaux pour ma fille. On me dit qu’en vieillissant elle va se lasser, perdre son intérêt, découvrir les garçons et toutes ces choses qui définissent la génération actuelle, et que cette «fainéantise» aura raison d’elle. Je ne pense pas que ce sera le cas; je pense qu’elle aimera toujours les chevaux et qu’elle en aura toute sa vie.

Parce que ma fille a grandi avec des chevaux, elle est capable de compassion. Elle sait qu’elle doit donner des soins particuliers aux plus jeunes comme aux plus vieux. Qu’il faut nous assurer que ceux qui n’ont pas de voix pour parler de leur douleur soient quand même soignés.

Parce que ma fille a grandi avec des chevaux, elle a appris à être responsable des autres et d’elle-même. Elle a appris que, quelle que soit la température, il faut s'occuper des êtres qui dépendent de nous. Il n’y a pas de «jour de congé» juste parce qu’on n’a pas envie d’être un propriétaire de cheval ce jour-là. Elle a appris que pour chaque heure de plaisir, il avait fallu d’abord trimer dur pendant plusieurs jours.

Parce que ma fille a grandi avec des chevaux, elle a appris à ne pas avoir peur de se salir, et compris que la majorité des êtres de ce monde qui respirent n’est pas préoccupée par les apparences. Les chevaux se fichent des vêtements griffés, des bijoux, des coiffures sophistiquées ou des accessoires dont nous nous parons pour impressionner la galerie. Ce qui importe pour le cheval, ce sont vos capacités de travailler dans son monde à lui; il se fiche que vous portiez un jeans de 80$ pour ce faire.

Parce que ma fille a grandi avec des chevaux, elle a été initiée à la sexualité et a appris que celle-ci pouvait à la fois enrichir et compliquer la vie. Elle a appris qu’il suffisait d’une seule copulation pour créer un bébé. Elle a appris comment les naissances se planifient, comment les bébés viennent au monde, et que, malheureusement, ils meurent parfois en bas-âge. Après quelques nuits d’insomnie passées à déjouer une vieille jument astucieuse, elle a pu voir ce que les gens qui n’ont pas de chevaux voient rarement : la naissance d’un vrai miracle.

Parce que ma fille a grandi avec des chevaux, elle comprend la valeur de l’argent. Chaque dollar peut se transformer en balles de foin, en sacs de nourriture et en visites chez le maréchal-ferrant. Quand les temps sont durs, l’achat de choses inutiles peut signifier disette et négligence au lieu de nourriture et soins appropriés. Elle a appris à évaluer la qualité de ses soins en les comparant à ceux prodigués par d’autres, et à s’assurer que ses standards ne baissent jamais, mais plutôt qu’ils s’élèvent simultanément à ses connaissances.

Parce que ma fille a grandi avec des chevaux, elle a appris à apprendre par elle-même. Ses professeurs ne pouvaient ni parler ni écrire, ni communiquer au delà du langage corporel et des réactions. Elle a dû apprendre à «lire» son environnement – à la fois les objets sécuritaires et non sécuritaires, à détecter de possibles dangers là où les autres ne voient qu’une jolie prairie. Elle a appris à évaluer les gens comme elle évalue les chevaux. Elle observe au-delà des apparences et des signaux extérieurs pour découvrir ce qu’il y a à l’intérieur.

Parce que ma fille a grandi avec des chevaux, elle a développé les qualités du vrai sportif à un haut niveau. Celui qui rivalise honnêtement est un gagnant. Les trophées et les rubans attestent qu’on est gagnant, mais ils ne prouvent pas qu’on soit un cavalier. Elle a aussi appris que certains sont prêts à faire n’importe quoi pour gagner, sans tenir compte de «qui» sera blessé. Elle sait que ceux qui trichent dans le ring de compétition trichent aussi dans tous les domaines de la vie et qu’on ne doit pas leur faire confiance.

Parce que ma fille a grandi avec des chevaux, elle s’estime et elle a une personnalité engageante. Elle peut parler à n’importe qui avec assurance parce qu’elle a appris à s’adresser à son cheval avec plus que des mots. Elle connaît la satisfaction de contrôler et d’entraîner un animal de plus de 450 kg qui se soumettra à la douceur de son toucher et qui ignorera la manipulation brutale et inepte de cavaliers plus forts qu’elle. Elle agit toujours avec calme et professionnalisme parmi des cavaliers beaucoup plus âgés.

Parce que ma fille a grandi avec des chevaux, elle a appris à prévoir. Elle sait que les choix d’aujourd’hui peuvent avoir des répercussions sur les cinq prochaines années. Elle sait qu’on ne peut s’occuper de ses investissements et les protéger sans provisions de dépannage. Elle connaît la valeur des terres et des bâtiments. Elle sait que selon la façon dont elle prend soin de son véhicule cela peut signifier promenade agréable ou remorquage du cheval sur le bord de la route par une journée chaude.

Quand je vois ce qu’elle a appris et comment cela peut favorablement contribuer à son devenir, je peux dire en toute honnêteté que je n’ai pas «perdu» un sous en lui procurant des chevaux. Je souhaiterais sincèrement que tous les enfants aient la chance d’apprendre toutes ces leçons de vie que les chevaux nous apprennent avant l’âge adulte.

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Hippophagie
Source : Wikipédia  

L'hippophagie est une pratique alimentaire consistant à consommer de la viande de cheval. Connue depuis la Préhistoire et pratiquée par de nombreux peuples eurasiatiques durant l'Antiquité, à l'exception des gréco-romains, elle est souvent associée à des pratiques rituelles païennes qui poussent l'Église catholique du Moyen Âge à la prohiber. Elle demeure lors des périodes de famine ou de disette, ainsi que chez les peuples asiatiques nomades comme les Mongols. Pratiquée à grande échelle en France depuis la fin du XIXe siècle, elle a fortement baissé entre les années 1960 et les années 2000. Les États-Unis l'ont rendue illégale dans plusieurs États. Le scandale sanitaire de la trichinellose, les «images choc» des conditions de transport des animaux de boucherie, et surtout la place symbolique et historique du cheval par rapport à l'homme font qu'elle est controversée, et expliquent la désaffection pour cette pratique alimentaire dans certains pays occidentaux. Les pays latins (notamment l'Italie), sud-américains (à l'exception du Brésil), scandinaves, d'Asie centrale (populations nomades du Kazakhstan et du Kirghizistan) et de l'Est (Chine, Japon) sont traditionnellement hippophages, par opposition aux pays anglo-saxons, considérés comme non hippophages. La religion juive et l'hindouisme interdisent la consommation de viande de cheval, les oulémas musulmans sont mitigés. À l'échelle mondiale, l'hippophagie est en augmentation et 4,7 millions de chevaux par an sont destinés aux huit pays les plus consommateurs.

Les animaux concernés sont des poulains de trait abattus avant l'âge de dix-huit mois, des chevaux de course qui échouent aux tests de sélection des hippodromes, et une majorité d'animaux réformés en raison de la vieillesse, d'une blessure, ou de toute raison qui rend leur vente aux abattoirs plus intéressante pour leur propriétaire. Avec l'équarrissage, la viande chevaline peut être collectée sur des cadavres de chevaux et servir à l'alimentation animale ou à destination des zoos. L'hippophagie a des partisans en la personne des professionnels de la filière viande chevaline et des professionnels de la santé qui louent les qualités nutritives, la richesse en fer et la faible teneur en gras de cette viande, ou encore la nécessité économique d'abattre les chevaux non désirés. Les principaux opposants à l'hippophagie sont les associations de protection animale, qui dénoncent les conditions de transport et d'abattage de ces chevaux qui se retrouvent parfois blessés, maltraités et affaiblis, ou sont toujours conscients lorsqu'ils se vident de leur sang sur la chaîne d'abattage.

Des campagnes de communications sont lancées de part et d'autre en France, en Belgique, aux Pays-Bas, aux États-Unis ou encore au Canada, tant pour défendre les qualités nutritives et gustatives de la viande de cheval et la nécessité économique de l'hippophagie que pour attirer l'attention du public sur le statut et les souffrances imposées à un animal qui sert souvent les activités humaines sans bénéficier d'une retraite ou d'une fin plus éthique. Le rôle du cheval ayant fortement évolué dans ces pays au XXe siècle, il est désormais perçu comme proche d'un animal de compagnie. Les alternatives à l'hippophagie incluent la mise à la retraite des chevaux réformés, leur euthanasie, et la crémation des cadavres.

COMMENTAIRE

Je peux comprendre la répulsion que les carnivores éprouvent vis-à-vis de la viande chevaline puisqu’en certains pays occidentaux, les chevaux sont devenus des animaux de compagnie au même titre que les chiens et les chats. C’est comme si on demandait à quelqu’un «Aimes-tu ton cheval? Oui? Tiens, manges-en une autre tranche!», entre autres, sous le prétexte de la récupération.

Le nombre d’animaux de consommation (bœuf, porc, volaille, etc.) dépasse celui des humains (nous sommes 7 milliards et plus d’individus), alors quel besoin avons-nous d’ajouter les chevaux?

 

Je souhaiterais, moi aussi, qu’on enseigne dans des écuries «ouvertes» les choses que la jeune fille a apprises au contact des chevaux – au plus grand nombre d’ados possible. Les chevaux nous apprennent la patience, la détermination, la compassion, l'humour, le doigter, l'estime de soi, etc. Je sais par expérience que lorsqu'une communication de «coeur à cœur» s'établit avec un cheval, notre perception de ces êtres, magnifiques à tous points de vue, est une expérience transcendante.

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Si le sort et le bien-être des animaux vous préoccupent, visitez les libellés «Zoofriendly», «Végétarisme» et l’onglet MPH.

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