3 janvier 2013

L’effet miroir…


Laisser tomber 
Par Nancy Ashley

«Les attitudes négatives, méfiantes ou dénigrantes envers les autres agissent contre vous... Vous ne pouvez pas échapper à vos attitudes, car elles forment la nature de ce que vous voyez... Ce que vous voyez chez les autres est la manifestation – la projection de ce que vous pensez être... si les autres vous semblent décevants, c'est parce que vous êtes déçu de vous et qu’ensuite vous projetez cette déception vers l'extérieur, sur les autres...» [The Seth Material, pp. 178, 180].

Pour moi, le plus précieux des conseils qu’on m’a jamais donnée fut : n'aye pas peur. Toutes les choses négatives de notre vie sont dues à nos peurs. Dans la mesure où nous nous concentrons sur nos peurs, elles se manifestent d'une manière ou d'une autre. Comme le dit Seth, vous obtenez ce sur quoi que vous vous concentrez. Et trop souvent cela se traduit par : vous obtenez ce que vous craignez...
       Les émotions et l'imagination sont les deux sources d'énergie les plus puissantes dont nous disposons. Lorsque nous avons une croyance qui éveille la peur, nous lui donnons plus de pouvoir par le biais de cette émotion. Et notre imagination, qui se colle toujours à la croyance, servira à renforcer ce que l’émotion a déjà amplifié. Lorsque nous choisissons de nous concentrer sur des croyances qui nous font peur, nous perpétuons la peur dans notre vie.
       La peur prend plusieurs formes. Elle peut se manifester par un mal de tête, une grippe, une dépression; se traduire par de l'anxiété, de la jalousie, de la colère ou de la haine. Elle peut se manifester par la perte d'un emploi, une rupture amoureuse, un accident de voiture. Elle peut aussi se manifester à travers les actes d'autrui. Nous pouvons voir nos peurs réfléchies à travers le comportement troublant d'autres personnes.
       Pour moi, ce fut la leçon la plus difficile à apprendre. Au départ, je pouvais admettre que j'avais créé ma propre réalité en ce qui a trait à ma condition physique, au milieu de vie que je m'étais organisé, aux gestes que j'avais posés incluant la réussite ou l’échec qui en résultait. J'ai trouvé facile d’accepter qu'il s'agissait de réalités que je m'étais créées, et que, étant donné que j’avais eu des peurs sur lesquelles je m’étais concentrée, elles puissent se réfléchir dans ma vie. Ensuite, j’ai compris que la réalité que je créais avait un rapport avec les traits de caractère et les actions des autres. C’est plus récemment que j’ai constaté que lorsque je dénonçais sans cesse l'irresponsabilité et l’étourderie des autres, au fond, j’exprimais ma peur d’être comme ça aussi, malgré mon évidente fiabilité et mon sens de l’organisation.
       Seth donne en exemple l’individu très industrieux qui pense que la plupart des gens sont paresseux et bons à rien. Bien que personne ne puisse dire de lui qu’il est paresseux et bon à rien, il a peur de l’être. De sorte qu’il projette sans pitié ces traits de caractère sur les autres afin d’échapper à ce qu’il redoute.
       Le problème est que vous ne pouvez pas échapper à la peur de cette façon. Lorsque vous projetez une peur sur autrui, vous ne pouvez pas vous en débarrasser puisqu’elle vous dérange encore. En fait, cela peut vous déranger encore plus que si la peur se manifeste d'une autre manière, car vous vous n’avez pas l’impression d’avoir du contrôle sur les actions d'autrui tel que vous en avez sur les vôtres. Ainsi, encore une fois, vous avez l’impression d’être à la merci de forces extérieures sur lesquelles vous n'avez aucun contrôle.
       Lorsque nous assumons notre peur (sous forme de colère, haine, dégoût, mépris), nous pouvons faire quelque chose pour y pallier. Mais si nous continuons à ne la voir que chez l’autre, nous ne faisons que la perpétuer et la renforcer. Nous continuerons de la rencontrer. Rejeter la personne ou la situation ne résoudra rien. Il y aura toujours quelqu’un qui acceptera de jouer le rôle de notre projection. La seule façon de «combattre» nos peurs projetées est de les reconnaître en nous, et puis de choisir de ne plus se concentrer sur elles.
       Ce qui n'est pas toujours aussi facile qu’il paraît! Nous éprouvons une grande satisfaction à nous croire bien-pensants ou supérieurs, ou même harcelés ou incompris. On se sent bien de ne pas assumer la responsabilité du comportement projeté. Quelqu'un d'autre l'a fait pour nous. Nous pouvons donner dans la colère, le dénigrement, le martyre – quelqu'un d'autre l'a fait pour nous, et nous sommes innocents. Mais dans la mesure où nous croyons à l'innocence, nous croyons aussi à la culpabilité, voilà le hic. À un certain niveau, nous nous sentons coupables, car nous reconnaissons que nous avons créé cette réalité.
       L’une des décisions les plus courageuses et bénéfiques à prendre est de laisser tomber tous nos sentiments négatifs envers les autres; de laisser tomber l'idée que les sentiments que nous éprouvons sont causés par l’autre; de reconnaître que nous sommes responsables de ce nous ressentons et percevons, et qu'il est futile de fustiger contre l'autre ou de se prendre pour une victime. Blâmer les autres ne mène nulle part; cela nous empêche de reconnaître nos peurs qui resurgiront jusqu'à ce que nous le fassions.
       Pour cet exercice de lâcher-prise, commencez par faire une liste de toutes les personnes envers qui vous éprouvez des sentiments négatifs. Ensuite, analysez chaque situation. Répertoriez les sentiments que vous éprouvez envers chaque personne. Mépris? Méfiance? Colère? Essayez de comprendre ce qu’elle fait qui déclenche ces sentiments en vous. Posez-vous la question suivante : quel genre de personne peut agir ainsi? Trouvez des qualificatifs (par exemple : brutale, imprévisible, faible, malhonnête, irresponsable, inconsciente, maladroite...).
       Maintenant, examinez les qualificatifs et voyez s’ils s'appliquent à vous d’une manière quelconque, ou bien leurs contraires. Vous êtes fiable et ordonnée, tandis que cette personne est irresponsable et désordonnée? Alors, il est possible que vous ayez peur de trouver ces qualificatifs en vous. Sinon, pourquoi vous dérangeraient-ils? En explorant vos sentiments plus à fond vous pourriez même découvrir que vous enviez cette personne parce qu’elle est «capable» d’agir d’une façon tandis que vous en êtes «incapable». Dans tous les cas, par le biais de cette analyse, vous devriez être en mesure de comprendre que vos sentiments envers la personne ont été générés par vous. Ce n'est pas de sa faute si vous vous sentez ainsi. Vous n'avez personne à blâmer. Ces sentiments sont les vôtres, alors admettez-les. À la longue, vous vous sentirez mieux si vous assumez la responsabilité de vos propres sentiments au lieu de les projetez sur les autres, et vous en arriverez à comprendre que vous avez le choix de vos sentiments. Tant que vous projetterez vos peurs sur autrui, vous ne serez pas en mesure de les surmonter.
       Une fois que vous voyez comment vous avez généré ces sentiments envers l’autre, et ce qui se cache derrière, vous devriez être prêt à les laisser tomber. Vous aurez reconnu que la personne a simplement déclenché une peur qui vous habite; et, c'est sur cette peur que vous devez travailler, et non pas perdre votre énergie à penser à l’autre négativement. Lorsque vous réalisez cela, vous pouvez lâcher-prise.

Create Your Own Reality
A Seth Workbook
Prentice-Hall, 1984

Exemplaires usagés des trois excellents workbooks de l'auteur disponibles :
http://www.sethnet.org/directory/Seth-Influenced%20Media/three-seth-workbooks-by-nancy-ashley.html

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Exercice complémentaire
 
Miroirs
Par Deepak Chopra

Ceux que nous aimons et ceux qui nous rebutent sont nos miroirs. Par qui sommes-nous attirés? À fortiori par les personnes qui ont les mêmes qualités que nous. Nous voulons les fréquenter parce qu’au niveau subconscient nous avons le sentiment que nous pourrions ainsi développer davantage ces traits de caractère.
       De la même manière, nous sommes rebutés par des personnes qui réfléchissent des traits de caractère que nous désavouons. Donc si vous avez une forte réaction négative envers une personne, vous pouvez être sûr que vous avez en commun certains traits que vous n'êtes pas prêt à accueillir. Si vous étiez prêt à les accepter, ils ne vous dérangeraient pas.

Accueillir la dualité  

Pour cet exercice, vous aurez besoin d’une feuille de papier et d’un stylo.

Pensez à une personne en particulier que vous trouvez très attirante. À gauche de la feuille listez 10 qualités ou plus que cette personne possède. Inscrivez tout ce qui vous vient à l'esprit. Écrivez rapidement.

Ensuite, pensez à quelqu'un qui vous rebute, vous irrite, vous ennuie, vous énerve ou vous dérange d’une quelconque façon. Commencez par déterminer les traits de caractères spécifiques que vous trouvez repoussants. À droite de la feuille, listez 10 de ces traits indésirables ou plus. Inscrivez autant de qualités que vous voulez, et ne vous arrêtez pas avant d’en avoir trouvé 10.

Vous avez maintenant au moins 20 traits de caractère énumérés sur votre feuille. Lisez-les et encerclez chaque qualité que vous possédez. Relisez la liste encore. Parmi les mots non encerclés, identifiez ceux qui ne s’appliquent pas à vous, les mots qui ne vous décrivent pas du tout. Cochez-les.

Enfin, regardez les mots encerclés et identifiez les 3 qui vous décrivent le mieux. Ensuite, revenez aux mots cochés et identifiez les 3 qui vous définissent le moins. Lisez ces six mots – les 3 qui vous décrivent le mieux et les 3 qui sont les moins applicables – à haute voix.

Voilà, vous êtes ces qualités et traits de caractère!

Miroir, miroir, dis-moi...

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