21 janvier 2013

L’art de refuser

 
Le sujet peut sembler trivial, mais c’est pourtant l’addition de tous les objets d'irritation qu’on trouve insignifiants qui fait qu’un beau jour le couvercle de l’autocuiseur saute.
 
Oui, les Fêtes sont terminées, mais les invitations abondent en tout temps de l’année. Et, il est vrai que parfois nous avons de la difficulté à en refuser quelques-unes ici et là, pour diverses raisons – souvent par crainte de blesser. Combien de fois nous arrive-t-il encore de dire oui tout en pensant non? Humm… 
 
Comment dire non à une invitation
Andrea Bonior, psychologue
 
Vous êtes invité à une fête ou une autre activité sociale par un ami, un collègue ou un membre de la famille et, eh bien... vous ne voulez pas y aller. Vous n'avez rien de particulier au programme, mais, vous aimeriez mieux passer du temps avec votre famille ou votre partenaire, ou simplement profiter d'une soirée tranquille. Ça ne devrait pas être un grave problème. Mais vous pouvez avoir l’impression que c’en est un. Vous craignez de blesser quelqu’un. Vous ne voulez pas dire oui maintenant et annuler brusquement par la suite. Vous ne voulez pas non plus donner l’impression d’être antisocial. La psychologue Andrea Bonior propose des stratégies pour composer avec vos désirs contradictoires, allier intégrité personnelle et bienveillance, et refuser gentiment l’invitation sans fournir d’explications.
 
Obstacles à surmonter
 
Peur d'offenser : La crainte de blesser un ami, ou que celui-ci vous tienne rancune si vous refusez son invitation, peut être intense – en particulier chez les personnes qui ont tendance à se sentir coupable ou à donner priorité aux besoins des autres.
 
Peur de manquer quelque chose : Certaines personnes ont peur de s’accorder du temps ou de tenir compte de leurs propres besoins, car cela leur donne l’impression de passer à côté de leur vie, ou qu'elles manqueront quelque chose de formidable. 
 
La tentation de mentir : Prétexter un conflit d'horaire est l’une des tactiques les plus tentantes pour justifier un non. Cela peut vous désarçonner si, par exemple, l'hôte vous voit au supermarché quelques minutes avant le match de foot où vous seriez supposé être.
 
La tentation de céder : Si vous serrez les dents, dites oui et allez à l’événement à contrecœur, vous fabriquez du ressentiment – contre l'hôte et contre vous à cause du sentiment d'ambiguïté. Ce n'est pas juste pour vous ni pour ceux qui sont présents à l'événement, car cela créera probablement de la tension. Cela vous empêche également d’être intègre par rapport à vos propres désirs authentiques.
 
Stratégies de réussite
 
Donnez-vous la permission : Nous oublions souvent de fixer des limites et de donner priorité à notre santé mentale. Si vous avez besoin de temps pour vous, prenez-le. Voyez-le comme un moment sacré.
 
Excusez-vous et remerciez : Il y a plusieurs façons de démontrer chaleur et sympathie. «Merci beaucoup de m'avoir invité. Je suis désolé de ne pas pouvoir participer. Vous me donnerez des nouvelles de la rencontre, et je serais ravi de voir des photos.» Ce n’est pas tant ce que vous dites qui compte, mais la façon dont vous le dites. Projetez appréciation et connexion sincères, et ayez confiance que la personne comprendra.
 
Défiez vos craintes : Vous craigniez que votre refus mette l'hôte en colère ou vous fera paraître antisocial? Explorez et remettez en question ces préjugés, et demandez-vous ceci : «Est-ce que j’en voudrais à quelqu'un, ou le qualifierais d’ermite, simplement parce qu'il a refusé l’une de mes invitations?»
 
Soyez personnel : Si c’est possible, exprimez vos regrets en personne ou au téléphone. Si vous répondez sur Facebook, Twitter ou par texto, on aura l’impression que c’est mécanique et superficiel. Exception : s’il s’agit d’une invitation de réseau reçue par email, alors le refus électronique est tout à fait acceptable.
 
Source : Care2
 
-------
Un peu d’humour :
 
«Dans chaque fête, il y a toujours deux types de personnes : ceux qui veulent quitter et ceux qui veulent rester. Le problème est que souvent les premiers sont mariés aux seconds.»
~ Ann Landers, journaliste (1918-2002)
 
«Ne jamais être le premier à arriver à une fête ou le dernier à partir. Et ne jamais, jamais, cumuler les deux.»
~ Anonyme
 
«N’écoute pas les ragots et n’en colporte jamais, et tu ne seras jamais invité à aucune fête.»
~ Oscar Wilde, écrivain 1854-1900
 
«Être invité est le seul moyen de supporter le bruit que fait la fête des voisins.»
~ Anonyme
 
«Comme toutes ces fêtes, celle-ci fut d’abord silencieuse, puis vociférante, puis argumentative, puis tirant vers le pugilat, puis inintelligible, puis tout à la fois, puis incompréhensible, puis ivre. Une fois atteint le sommet de cette glorieuse escalade, il fut très difficile de redescendre sans embûche.»
~ George Gordon Byron, poète (1788-1824)
 
---
Quelques citations de Peter Mayle extraites d’Un été en Provence :
 
«Pas une succession de plats, mais de repas !» 
 
«On ne peut raisonner avec un cochon au bord de l’extase gastronomique.»
 
«Le trou provençal : un sorbet confectionné avec le minimum d’eau et le maximum de marc… pour rincer le palais; à vrai dire il était suffisamment puissant pour anesthésier non seulement le palais, mais aussi les sinus et la partie frontale du crâne.»
 
Et le tango – ouille! 
«Des couples en état d’ébriété avancé  s’attaquant aux plongeons, virevoltes, aux claquements de talons de l’authentique danseur de tango : ce fut un spectacle inoubliable. Coudes dressés, têtes s’agitant d’un côté à l’autre, charges désespérées et chancelantes exécutées sur des pieds vacillant d’une extrémité à l’autre de la salle. Ce n’était partout que collision et catastrophes évitées de justesse. Par miracle il n’y eut pas de blessés.»
 
---
«Ce ne sont pas les boissons, la jouissance, ni les tables somptueuses  qui font la vie agréable, mais la sobre pensée qui découvre les causes de tout désir et de toute aversion, et qui chasse les opinions qui troublent l’âme
~ Épicure


Aucun commentaire:

Publier un commentaire