Je ne me souviens pas d’une seule réception de famille où il
n’y ait pas eu d’anicroches en raison de la rivalité, des enfants mal éduqués,
des vieilles chicanes, des farces déplacées (l’abus d’alcool aidant…),
etcetera. Il y a également des mélanges de personnalités explosifs… Un beau
jour, j’ai décidé de ne plus participer à des réceptions de plus de six
personnes. Fini, terminé! quitte à passer les fêtes toute seule; c’est arrivé, et
j’en garde les meilleurs souvenirs. Depuis, je me limite aux réunions avec les vrais amis s'il y a lieu, que je sois seule ou en
couple. On peut rencontrer les gens qu’on aime en individuel n’importe quand,
pourquoi la période des Fêtes serait-elle un must?
Parfois je lis sur Internet des textes remplis de bonne
volonté à ce sujet. Faisons les concessions nécessaires pour rendre tout le
monde heureux… Il y a sans doute des familles où c'est
harmonieux, mais on sait que ce n’est pas le lot de la majorité. On sait
aussi que le bonheur vient de l’intérieur, qu’en réalité, il ne dépend pas du
tout de ce que les autres font ou ne font pas…
Alors, comme il reste une couple de réceptions à l’agenda, voici
quelques idées coup de pouce.
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Comment survivre aux réunions de famille de saison
Dr Tamar Chansky Oh, comme c’est magique de célébrer les fêtes en famille! Euh, attendez... vraiment? en... famille? @&#! en famille?!?!?!
Inutile de deviner qui vient dîner. Vous connaissez les personnages du casting : l'oncle qui vous a embarrassé quand vous aviez 5, 10 ou 20 ans, sans oublier le frère ou la sœur qui porte et portera toujours de plus beaux vêtements que vous, le beau-frère incapable de comprendre pourquoi vous voulez travailler pour un organisme sans but lucratif, et la tante qui demande «es-tu toujours célibataire?» avec la tête de quelqu’un qui a mangé quelque chose de dégueulasse.
C'est un party. C'est un zoo. Il s'agit de vos proches. Vous y allez le cœur ouvert, et ils vous font subir une chirurgie.
OK, ce n'est peut-être pas aussi pénible. OK, peut-être que ce l'est.
Rapidement, autour de la table, la convivialité familiale à la Norman Rockwell dégénère en un remix de Salvador Dali. Le plus difficile là-dedans? Personne d'autre que vous ne semble remarquer le proverbial couteau planté dans le dos plutôt que dans la dinde, et la tarte en plein visage plutôt que sur le buffet. Oh que ces confusions sont fréquentes en cette période de l'année!
Vous sortez de ces «heureuses» retrouvailles démoralisé ou
en furie, vous tramez une vengeance, planifiez un rendez-vous supplémentaire chez
le psychiatre et ne parlez que de votre famille pendant le trajet du retour.
Vous êtes incrédule. Vous n’en revenez pas : ils m’ont encore eu! «Encore?»
À propos de quoi êtes-vous incrédule? Les gens sont ce
qu’ils sont. Exactement comme ils ont toujours été, année après année. Pourquoi
est-il si difficile de vivre avec la façon d’être des gens? Parce que vous ne n’arrivez
pas à les accepter. Parce que vous voulez qu'ils soient différents.
Surprise! Ils sont toujours pareils. Surprise encore! Vous
aussi.
Comme le disait Albert Einstein, la folie c’est de faire la
même chose encore et encore et s’attendre à des résultats différents (Humm... je
me demande comment il s’entendait avec sa famille?) Cette année, faites-vous
une faveur, si vous voulez réussir (et ne pas virer fou) pendant les Fêtes,
offrez vous un cadeau : attendez-vous à ce qui est prévisible. Si vous vous
trompez et que les choses vont bien, tant mieux ! Mais si vous aviez raison et que
l'histoire se répète, aucun mal, aucune faute, aucune dépression nerveuse.
Trois idées de base :
- Ne vous attendez pas à ce que les gens changent : vous
serez agréablement surpris s'ils le font.
- En fait, vous n'avez pas à changer les gens. En réalité, qu’ils
changent ou non, votre vie continuera. Ce qu’ils sont n’est pas votre problème.
- Comprenez bien ceci : les gens ne sont probablement
pas en train d’essayer de vous rendre fou ou d’être blessants. Ils sont juste
eux-mêmes.
Voici quelques idées supplémentaires pour demeurer sain
d'esprit pendant les réunions de famille :
Soyez mobile… dans
votre esprit
Si nous ne pouvons pas changer les autres, s'ils refusent tout
simplement de bouger, nous pouvons bouger, nous ajuster et nous adapter par
rapport à ce que nous attendons d'eux. Attendez-vous à l’habituel ou n’attendez
rien du tout. Vous aviez votre propre vie et tout ce dont vous avez besoin
avant cette réunion et vous retrouverez le tout après. Quoi qu'il arrive dans
l'intervalle ne changera pas ce fait.
Levez-vous : soyez
mobile, littéralement
Plus une chose vous dérange, plus vous y penser. C’est comme
les bruits de mastication ou de mâchoires qui claquent, plus vous les remarquerez
et les jugez déplaisants, moins vous êtes capable de détourner votre attention.
Décidez que ce n'est pas déplaisant (nous ne prenons pas le bruit du
marteau-piqueur ou de la tondeuse personnellement, c'est dans leur nature). Levez-vous,
allez vous assoir ailleurs et concentrez-vous sur la nouvelle conversation.
Ne personnalisez pas
Oui, certaines personnes sont là pour nous titiller, mais souvent,
même dans ce cas, leur mission consiste à nous présenter de vieux problèmes en
les projetant sur notre écran. Vous n'êtes pas le seul théâtre où ce film joue.
La distribution est large. Les gens qui nous agacent ne cherchent pas à nous rendre
fous. Généralement ils font de leur mieux, même s’ils parlent sans réfléchir. Peut-être
veulent-ils simplement aider, convaincus de rendre un énorme service en jouant
les maitres de cérémonie, en «offrant» leur humour – gratuitement!
Il s'agit d'un business, non
pas d'une partie de plaisir
Sachez que ces réunions ne seront peut-être pas les plus
chaleureuses des fêtes, que ce sera l’aspect «travail» de vos vacances. Alors,
planifiez d'autres activités qui seront satisfaisantes, qui vous permettront de
«jouer». Dites-vous bien que cette nuit n’a pas besoin d’être la plus
fantastique de votre vie. Vous pouvez satisfaire vos besoins ailleurs. Encore
une fois, si vous vous trompez et finissez par avoir du plaisir, quelle délicieuse
erreur vous aurez commise!
Soyez compatissant
Vous pouvez faire semblant que vous vous entendez bien, ou vous
lamentez que ce n’est pas le cas, ou jouez à la roulette du blâme : «c’est
de ta faute, c'est de leur faute». Ou bien... vous pouvez laisser faire.
Au lieu de souhaiter que la personne tombe malade, essayez d’imaginer
pourquoi elle agit de manière à frustrer tout le monde. Mettez-vous à sa place.
Peut-être que c’est difficile pour elle de vivre ainsi. Il y a peut-être de
bonnes raisons. Peut-être qu’elle ne veut pas être méchante. C’est tout ce
qu'elle sait faire, elle ne connait pas mieux à l'heure actuelle. Tendez-lui
une perche avec humour, donnez-lui la chance de faire quelque chose de mieux
(ou de différent, n’importe quoi de différent serait probablement mieux).
Donner au lieu de
recevoir
Sachant que vos besoins émotionnels ne seront pas comblés,
envisagez un virage à 180. Peut-être que c'est le moment d'être généreux, d’apporter
et de répandre de la joie. Vous repartirez en ayant contribué au bien de tous.
Relativisez
Même si vous avez l’impression que ces réunions sont
interminables et insupportables, n'oubliez pas que la nuit finira, et que vous retournerez
chez vous. Ce n'est pas pour toute la vie, c'est juste une mince tranche du gâteau
– le gâteau étant votre vie. Pensez à toutes les autres facettes de votre vie. Vous
avez sans doute une «famille choisie» d’amis et de collègues de travail dont vous
aimez la présence, et que cette réunion de famille vous fait apprécier encore
plus. Et souvenez-vous qu’une pomme pourrie ne gâche pas toutes les autres. Les
membres de votre famille ne vous agacent peut-être pas tous – seulement
quelques-uns peut-être – ou plus souvent y en a-t-il qu’un seul qui vous
incommode. Dissociez. Contenez le déversement, profitez de chaque chose et de toutes
les autres personnes, sauf celle-là – vous avez le droit.
Voilà peut-être des leçons
que la famille de Norman Rockwell avait comprises. Sinon, on peut toujours se dire que les réunions à la
Salvador Dali sont beaucoup plus animées et faites pour rendre la conversation du
retour plus palpitante.
Original en anglais :
http://www.care2.com/greenliving/how-to-survive-family-holiday-gatherings.html
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