En 2019, pratiquement
à chaque jour, des déversements
de produits toxiques (transport par pipelines/gazoducs, camions/wagons citernes,
etc.) se produisent – on ne peut pas cacher ces catastrophes au grand public.
Fracturation hydraulique. Infographie Le Monde.
Registre des déversements et fuites d’hydrocarbures :
Registre des interventions d’Urgence-Environnement
QC – pétrole, hydrocarbures...
Mars 2019 :
Mars 2019 :
Avril 2019 :
Par contre, il y aussi les déversements que le
grand public ignore (tel l’enfouissement illégal de matières dangereuses).
Émission Enquête, épisode du jeudi 14 mars 2019 –
Chaque année, des tonnes de débris et de
terre contaminée voyagent des chantiers de construction de Montréal jusqu'à
certaines terres agricoles du Québec. Cette semaine à Enquête, on cherche
les coupables. Et aussi, une enquête dans le luxueux monde des jets
d'affaires...
Il y a 250 millions d’années, des
changements climatiques ont asphyxié les océans
Renaud
Manuguerra-Gagné | Radio-Canada, le 14 décembre 2018
Courant marin. Photo :
iStock
La plus
grande extinction de masse de l'histoire de la Terre a emporté 96 % de la vie
marine. En utilisant des outils pour comprendre les changements climatiques
actuels, des chercheurs ont révélé l'identité du tueur responsable de cette
hécatombe.
La Terre traverse actuellement la sixième
extinction de masse de son histoire lors de laquelle les espèces animales et
végétales disparaissent à des rythmes cent fois plus rapides qu’elles ne le
feraient si elles ne cohabitaient pas avec l'homme.
Survenue il y a 252 millions d’années, à la
fin de l’ère nommée le Permien, cette catastrophe sans précédent a mené à la
disparition de la quasi-totalité des formes de vie marine et d’environ les deux
tiers des espèces terrestres.
Des traces géologiques ont permis de
conclure que cet événement avait été causé par des éruptions volcaniques d’une
ampleur inégalée, menant à des hausses de température de 10 degrés Celsius en
moyenne.
Bien que les chercheurs s’entendent pour
dire que les bouleversements climatiques qui s’en sont suivis ont été la source
de cette extinction de masse, les événements ayant directement entraîné la mort
de ces espèces restent incertains.
Les chercheurs estiment qu’au cours de cette
période, des centaines de milliards de tonnes de méthane, de CO2 et de dioxyde
de soufre auraient pu être libérées dans l’atmosphère, entraînant des pluies
acides, décimant des forêts et augmentant les températures à des niveaux
suffisants pour égaler les 10 degrés Celsius estimés par les études
géologiques.
Plus
la température des eaux augmente, moins l'oxygène peut y être dissous. Les eaux
relâchent alors ce gaz dans l’atmosphère, provoquant l’asphyxie des espèces
aquatiques qui en ont besoin pour respirer.
Selon l’étude, les régions les plus touchées
par le phénomène étaient les eaux froides des pôles, plus riches en oxygène.
Des animaux habitués à ces eaux n’auraient alors eu nulle part où aller et
auraient été poussés vers l’extinction.
Bien que les stress sur l’environnement
engendrés par les changements climatiques actuels soient très loin du
cataclysme du Permien, les chercheurs considèrent que leurs données peuvent
servir d’avertissement et appellent à s’intéresser davantage aux risques causés
par la diminution d’oxygène dans les fonds marins.
Article
intégral :
Mais à quoi ont servi les avertissements et les
alertes lancés depuis les années 1960 jusqu’à maintenant? It’s a cosmic joke!
«Quand
l’homme ne tue pas l’homme, il tue ce qu’il peut, c’est-à-dire ce qui
l’entoure. L’homme sort de son cadre, veut prendre la place des forêts et des
animaux, souille les rivières, pollue l’air, se multiplie sans raison, se bâtit
un enfer et s’étonne ensuite naïvement de n’y pouvoir vivre.»
~ René Fallet (1927-1983)
Vivre de peu
Joseph Delteil (1894-1978)
La civilisation moderne,
voilà l’ennemi. C’est l’ère de la caricature, le triomphe de l’artifice. Une
tentative pour remplacer l’homme en chair et en os par l’homme robot. Tout est
falsifié, pollué, truqué, toute la nature dénaturée. Voyez ces paysages
métallurgiques, l’atmosphère des villes corrompue (les poumons couleur
Louvres), les airs et leurs oiseaux empestés d’insecticides, les poissons
empoisonnés jusqu’au fond des océans par les déchets nucléaires, partout la
levée de substances cancérigènes, la vitesse hallucinante, le tintamarre
infernal, le grand affolement des nerfs, des cœurs, des âmes, à la chaîne vous
dis-je... Telle est la vie industrielle, la vie atomique. Le grand crime de
l’homme moderne! Oui, ceci n’est qu’un cri : Au feu! Au fou! À l’assassin!
Quant à l’alimentation…
Le pain, le vrai pain est mort. Vous savez comment on dégerme, énerve,
décervelle le brave blé (après quoi il reste il est vrai l’amidon, sans doute
pour les lavandières du Portugal). Comment on sophistique toutes choses, à
force de bromures, de carbonates de magnésie, de persulfates d’ammonium, etc.
Vous consommez le lait conservé à l’aldéhyde formique, les épinards verdis au
sulfate de cuivre, le jambon au borax, le vin fuschiné, etc. C’est
l’alimentation chimique.
Ils appellent ça le progrès. Mais entre l’hippopotame dans son marigot,
le lézard au soleil et l’Homme au fond de sa mine, où est le progrès?
Il s’agit de faire front, de retrouver terre, de redevenir sauvages,
vierges de sens et d’esprit comme au premier matin...
Source :
Cent poèmes pour l’écologie
Choisis
par René Maltête (photographe, 1930-2000)
Le
cherche midi éditeur; 1991
Dans la préface, Hubert Reeves écrivait (en 1991,
notons-le) :
«Notre
planète, nous le découvrons avec stupeur, est bien malade. Chaque semaine,
pratiquement, on nous signale une nouvelle agression à la biosphère, restée
jusque-là insoupçonnée. Nous savons que si tout espoir n’est pas perdu, il
faudra agir vite et avec efficacité pour que la Terre de nos enfants soit
encore habitable. […]
Comme on le
verra dans ces pages, la préoccupation écologique, (même si le mot est
relativement récent), n’est pas un thème nouveau pour
les poètes. Jamais pourtant cette préoccupation n’avait pris une telle ampleur;
jamais la situation n’a été aussi dramatiquement pressante. Il faut remercier
les éditeurs d’avoir rassemblé ici un ensemble de poèmes étalés le long des
âges. Leur message prend aujourd’hui une nouvelle actualité.»
Aux
antiquaires, les arbres! À la fourrière, les animaux! À la glacière, les
oiseaux! disait Jacques Prévert.
J’ajouterais : Aux charniers, les humains?
Le
phénomène de la haine et le danger qu’il représente pour la survie de
l’humanité – vingt ans après l'entretien, la réponse troublante de l’anthropologue
Serge Bouchard trouve résonnance avec l’actualité
de ces dernières années.
Extrait d’un entretien à l’émission La vie d’artiste, 1999.
Quand je suis venu au monde en 1947, on était deux
milliards. ... On est en explosion démographique sur la planète. ... On est intelligents, donc on est des
animaux extrêmement dangereux. On vit sur une ligne très tendue. On est
dangereux. On est dangereux pour les autres, pour les animaux. D’ailleurs la
preuve c’est que les espèces animales disparaissent. Malgré tout ce que les gens disent, à long terme y’a pas de place pour
les animaux sur terre avec nous. Malgré tout ce qu’on dit, y’a pas de place
pour les arbres non plus. Y’a pas de place pour rien d’autre que nous, et ce
que nous faisons, et ce que nous détruisons. L’être humain détruit, change,
aménage, humanise tout.
Mais aussi, il s’en prend à lui-même.
Sa haine ne s’arrête pas à l’ours qu’il tue pour vendre sa rate pour 54
piasses. Sa haine va envers lui-même. Et
l’histoire de l’humanité, sans être de mauvaise humeur là... c’est une histoire
de meurtres, c’est une histoire de guerres, c’est une histoire d’extermination
et c’est une histoire de racisme.
Alors, je
vous dirai que ce qui nous menacerait le plus, à dix milliards, ce serait de
grands mouvements racistes haineux. Imaginez la scène! Depuis que le AK-47
existe et d’autres trucs euh... avec lesquels on peut exprimer notre haine avec
beaucoup d’efficacité, je vous dirais
que nous sommes haineux, des animaux haineux. Le serpent est venimeux,
l’être humain est haineux. C’est dangereux. Et on devrait plus se méfier de ça
que de la bombe atomique ou que des météorites et des martiens. La probabilité
est beaucoup plus forte qu’une partie de l’humanité se mette à tuer l’autre
partie. Pis j’veux pas devenir prophète et qu’un jour, dans 75 ans, ils
ressortent cette cassette pis qu’ils disent «aïe, ce gars-là l’avait dit».
Moi
j’aime beaucoup les êtres humains. Mais quand je rentre dans certaines places,
je m’en méfie, je me tiens le long du mur, pis j’ai ma place pour m’asseoir.
Parce que, on a beau aimer, euh ... méfie-toi. Comme on dit, tu flattes pas un
ours... naïvement. Les ours, c’pas des oursons.
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