29 juillet 2018

BP Canada : bar ouvert dans les Maritimes...

Nous ne voyons pas suffisamment d’incendies, d’inondations, de tremblements de terre, d’explosions, d’incidents pétroliers/gaziers et de famines. Alors pourquoi ne pas créer davantage de projets écocidaires?

Les chefs de clans ne se réunissent pas aux G7/8/20 et au Forum économique mondial de Davos juste pour la bouffe et les échanges de cadeaux. Non, ils développent des stratégies pour mieux faire passer le vandalisme écologique international. Y a-t-il encore des gens assez naïfs pour croire aux négociations diplomatiques internationales, aux accords de libre-échange équitable, à la réduction de la production et de l’usage des énergies fossiles?

Le roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde (série Kaamelott)

Ce n’est pas parce qu’un individu (femme ou homme) est à la tête d’un État, d’une province ou d’un ministère que cela signifie automatiquement qu’il/elle est intelligent/e...

«L’État est comme le cocu, il est toujours le dernier à comprendre.»  
~ Richard Marchand, microbiologiste (Via La nature selon Boucar, ICI Radio-Canada Première, 28.07.2018)

«Toutes les nations sont en général égoïstes, nationalistes, orgueilleuses et séparatistes. Et, il existe dans chaque pays, sans exception, de bons et de mauvais éléments; des groupes progressistes et des groupes réactionnaires. Des hommes cruels et ambitieux seraient heureux d'exploiter le monde en imposant le prolétariat à l'ensemble du monde civilisé; et il y a des penseurs et des progressistes doués de vision qui leur font opposition. Certains réactionnaires craignent le pouvoir croissant des masses et s'accrochent désespérément à leur prestige héréditaire et à leur position; ils souhaitent freiner le progrès du peuple et restaurer l'ancien système hiérarchique, paternaliste et féodal. D’autres isolent et persécutent des minorités; leur nationalisme ignorant et arrogant, leurs haines raciales, leurs attitudes séparatistes et leurs méthodes politiques malhonnêtes s’expriment par la voix de leurs représentants politiques.
   Il faut reconnaître que la cause des troubles mondiaux et des guerres mondiales, qui ont ruiné l'humanité et répandu la misère sur toute la planète, sont attribuables en grande partie à un groupe égoïste, qui, dans des buts matérialistes, exploite les masses depuis des siècles et utilise le travail de l'humanité à ses propres fins égoïstes. Des barons féodaux en Europe et en Grande-Bretagne au moyen âge, jusqu'aux puissants groupes d'affaires de l'ère victorienne et à la poignée de capitalistes nationaux et internationaux, qui contrôlent aujourd'hui les ressources du globe, le système capitaliste s'est développé et a ruiné le monde. Ce groupe de capitalistes s'est acquis l'exclusivité des ressources du monde et des matières premières nécessaires à une existence civilisée et les a exploitées. Il a pu le faire parce que les richesses du monde lui appartenaient et qu'il les contrôlait par des administrations liées entre elles. Il tenait tout en mains. Il a rendu possible les vastes différences existant entre ceux qui sont très riches et ceux qui sont très pauvres. Il possède l'argent et le pouvoir qu'il procure. Les gouvernements et les politiciens sont ses jouets. Il contrôle les élections. Il est responsable des étroits buts nationalistes des politiques égoïstes. Il a financé le commerce du monde et contrôlé le pétrole, le charbon, l'énergie nucléaire, la lumière et les transports. Il est maître, publiquement ou en secret, des comptes en banque du monde entier.
   La responsabilité de la misère, largement répandue dans tous les pays, incombe donc principalement à certains groupements importants d'hommes d'affaires, de banquiers, de chefs de cartels, monopoles, trusts et organisations internationaux, et aux directeurs d'immenses corporations, agissant pour un gain commun ou personnel. Ils ne se soucient nullement du bien public, sauf dans la mesure où celui-ci demande plus de bien-être. Cela leur permet, grâce à la Loi de l'Offre et de la Demande, de fournir les biens, les transports, la lumière ou l'énergie, qui, en fin de compte, leur apporteront les plus gros bénéfices financiers. L'exploitation de la main-d'oeuvre, la manipulation des plus importantes ressources planétaires et l'encouragement à la guerre, pour leur profit privé ou celui de leurs affaires, caractérisent leurs méthodes.
   La masse populaire le sait et sa colère monte progressivement contre ce groupe de capitalistes; les classes moyennes, sympathisantes, craignent ces hommes, mais redoutent d'agir. Les riches honnêtes, et ils sont nombreux, les chefs d'entreprises bien intentionnés, qui sont aussi humanitaires (il en existe aussi beaucoup) n'osent rien faire, par peur des représailles et de la ruine. Cette ruine toucherait, à part eux et leurs familles, leurs actionnaires.

Photo : esclave salarié contemporain. «Ils se plaignent parce qu’ils se sentent exploités. Mais ils ne sont pas sensés savoir qu’ils sont exploités!» (Série Kaamelott)

Dans chaque nation existent de tels hommes et de pareilles organisations, responsables du système capitaliste. Les ramifications de leurs affaires et leur mainmise financière sur l'humanité s'étaient établies bien avant la dernière guerre mondiale, dans tous les pays; elles existent toujours, quoiqu'elles se soient dissimulées. Formés en un groupe international étroitement lié, ils agissent dans une complète communauté d'idées et d'intentions, se connaissent et se comprennent. Ces hommes travaillent ensemble et continuent à le faire grâce à des systèmes de contacts inter directoriaux, sous de faux noms et par des organisations fictives, aidés de pions partageant leurs idées. Malgré le désastre où ils ont plongé le monde, ils se réorganisent et renouvèlent sans cesse leurs méthodes. Leurs buts demeurent pareils.
   Leurs relations internationales ne sont pas rompues. Ils constituent la plus grande menace pour l'humanité. Ils contrôlent la politique, ils achètent les hommes en vue dans chaque nation; ils s'assurent de leur silence par des menaces, par de l'argent, et par la crainte. Ils amassent les richesses et se procurent une popularité illusoire au moyen d'entreprises philanthropiques. Leurs familles mènent des existences douces et faciles; elles ignorent le sens du travail. Ils s'entourent de beauté, de luxe et de trésors, ils ferment les yeux à la pauvreté, à la misère nue, au manque de chaleur et de vêtements décents, à la famine et a la laideur de l'existence menée par les milliers de gens qui les entourent. Ils donnent aux œuvres charitables et aux Églises pour éviter les impôts sur le revenu. Ils fournissent du travail à d'innombrables milliers, mais veillent à ce que ceux-ci reçoivent un salaire si minime, que le vrai confort, les loisirs, la culture et les voyages leur demeurent inaccessibles.
   Et, il y a ceux qui sont assez intelligents pour déchiffrer les signes des temps; ils comprennent que le système capitaliste ne peut continuer indéfiniment, en face de la colère croissante de l'humanité. Ils commencent donc à transformer leurs méthodes, en instituant des accords coopératifs avec leurs employés. Leur égoïsme inhérent leur dicte ces changements et l'instinct de préservation détermine leurs attitudes.
   Ce sont là de terribles accusations. Pourtant, elles peuvent être prouvées par mille exemples. Cela incite à la révolution et à des troubles croissants. Dans tous les pays, la masse du peuple est agitée et s'éveille. La guerre est maintenant déclarée entre les intérêts égoïstes des riches et la masse humaine, qui demande la justice et sa part équitable des biens de la terre.
   Il serait bon d'ajouter que le raisonnement égoïste et les motifs de division qui distinguent le système capitaliste se retrouvent chez le petit homme d'affaires sans importance, l’épicier du coin, le plombier et le mercier, qui exploitent leurs employés et trompent la clientèle. C'est l'esprit universel d'égoïsme et d'amour du pouvoir, contre lequel il faut lutter.
   Quel est réellement le cœur du problème matérialiste du monde moderne? «L'amour de l'argent est la racine de tous les maux». La faiblesse fondamentale de l'humanité est le désir, dont l'argent est le résultat et le symbole. Du simple procédé de l'échange des produits (le troc pratiqué autrefois entre individus de petites communautés) jusqu'à la structure financière et économique compliquée et imposante du monde moderne, ce désir est la cause originelle. Il exige la satisfaction du besoin éprouvé, il cause la soif de biens et de possessions, l'envie de confort matériel, l'acquisition et l'accumulation d'objets, la volonté de puissance et de suprématie que seul l'argent peut procurer. Ce désir contrôle et domine le raisonnement humain. C'est la clé de voûte de la civilisation actuelle.
   Néanmoins, il y a un grand nombre d’humains dont l'existence n'est pas dominée par l'amour de l'argent et qui raisonnent habituellement en fonction de valeurs supérieures. Ils constituent l'espoir de l'avenir, mais individuellement, ils sont prisonniers du système. Sans aimer l'argent, ils en ont besoin et il leur en faut. Ils sont soumis à l'atmosphère économique du monde et sont obligés, eux aussi, de travailler et de gagner de quoi vivre. Le travail qu'ils cherchent à accomplir pour aider l'humanité ne peut s'effectuer sans les fonds nécessaires.» (Auteur et date inconnus)

Avec la poutine vient la sauce brune...

L’étape juste avant la combustion spontanée

Le 22 juin 2018, la plateforme de forage de BP Canada, West Aquarius, située à 330 kilomètres d’Halifax a déversé 136 000 litres de fluides de forage et des boues à 30 mètres sous le niveau de la mer. L'événement se serait produit non loin de la zone de protection marine du Gully et de l'Île de Sable.
   L’enquête sur le déversement n’est même pas terminée, mais le 22 juillet 2018, BP et l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers (Canada-Nova Scotia Offshore Petroleum Board CNSOPB) approuvaient la reprise du forage au large de la Nouvelle Écosse.
   «Selon ce que nous savons des boues, celles-ci se répandent sur le fond océanique et le recouvre. Toute forme de vie qui s’y trouve n’y résiste pas.» ~ Angela Giles (Conseil des Canadiens, région atlantique)

Photo : Manifestation à Halifax.

La directrice nationale de Sierra Club Canada, Gretchen Fitzgerald, soutient que le Canada n'a pas tiré les leçons du passé et s'inquiète de ce que nous soyons peut-être condamnés à une répétition de la catastrophe de Deepwater Horizon de BP, si un puits extracôtier venait à exploser. «Le fait que BP ait été approuvé en dépit des graves inquiétudes soulevées, est plutôt choquant, a-t-elle déclaré. Et cela donne très peu de crédibilité à toute initiative qu’aurait le gouvernement en ce moment pour protéger l'océan. Au fond, cela confirme plutôt l'influence de l'industrie pétrolière sur nos dirigeants.»

Considérant que le Canada est un État membre du Commonwealth (incl. 53 pays), dont le chef est Elizabeth II, nous pouvons difficilement refuser au Royaume-Uni le droit de remplir les coffres du Trésor de Sa Majesté avec des redevances de BP Canada. Ce serait ingrat!

Le cas British Petroleum en trois chapitres, publié par The National Observer : à glacer le sang en effet!

Has Canada made itself vulnerable to a catastrophe on the scale of the Deepwater Horizon? 

An investigation by Joel Ballard indicates there is reason to believe that's exactly what Canada has done.

Article intégral :

Chapter 1 “It brings a chill to my blood!”

Dr. Robert Bea, leader of the Deepwater Horizon Study Group and co-founder of the Center for Catastrophic Risk Management says the BP project comes with some alarming risks for Canada that show that lessons from past oil disasters haven't been learned.
   “We need to benefit from our painful past,” warned Dr. Bea, referring to BP’s Deepwater Horizon disaster, where he worked as a post-blowout investigator.
   The Macondo well (Deepwater Horizon) spill was the largest marine oil spill in history and is estimated to have leaked around 3.19 million barrels of oil into the ocean for 87 consecutive days.
   Would other countries known for strict offshore drilling regulations have green-lighted a proposal like the one approved by Canada? “No.” Dr. Bea's response is immediate. “And notice how quickly I came to that answer. There’s no way.”
   Currently, Canada does not have a capping stack the aforementioned yellow, tentacle clad, steel giant an important piece of equipment that is used to cap an underwater well that is leaking oil into the ocean. If any of BP Canada's deep-water wells spring a leak, like the Deepwater Horizon disaster in the Gulf of Mexico, Canada would have to transport the 130,790 kg capping stack from a warehouse in Stavanger, Norway.
   In their own assessment, BP Canada predicts that the capping stack’s journey could take anywhere from 12-19 days based on weather conditions. Once on location, they claim it would take between 24 hours to 13 days to cap the well, resulting in a continuous underwater oil spill off Nova Scotia for up to 32 days.
   Dr. Robert Bea sees BP Canada’s estimations as blithely optimistic. “It brings a chill to my blood," he said. "If there’s a blowout in the wintertime with the North Sea blowing and going, are we going to be able to get a capping stack from Norway to Halifax in 30 days? Hell, no.”

Chapter 2 Local fishermen worry that an oil spill could signal the end of a way of life

The 2010 Deepwater Horizon spill is estimated to have cost the U.S. fishing industry between $51.7 and $952.9 million in total sales, according to a report by the Bureau of Ocean Energy Management. Sproul worries what a spill of that scale might do to Nova Scotia's fishing industry.
   Lingering effects of Deepwater Horizon The long-term effects of the BP Macondo spill on the environment are still unknown, however; Reuters reported in 2015 that “from 2002 to 2009, the Gulf averaged 63 dolphin deaths a year. That rose to 125 in the seven months after the spill in 2010 and 335 in all of 2011, averaging more than 200 a year since April 2010.”
   It's estimated that 600, 000 to 800, 000 seabirds died as a direct result of the spill and coastal communities struggled as large areas of the Gulf of Mexico were closed to commercial and recreational fishing.  
   BP Canada's site on the Scotian Basin sits 48 km to the south of Sable Island National Park and 71 km away from Gully Marine Protected Area, two government-protected habitats that support a variety of wildlife, including the world’s largest breeding colony of grey seals and two species of endangered sea turtles. Clinging to boulders on the slopes of the gully is a kaleidoscope of colour, the largest variety of cold-water corals in Atlantic Canada.
   If oil were to spill into the ocean, BP has proposed to use a chemical dispersant called Corexit 9500a, a plan Sproul calls the worst possible scenario as it would cause the oil sink to the ocean floor, covering “the very corals that the protected area is meant to protect.” The National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) confirms Sproul's fears in a report showing that when corals come into contact with oil, it can kill them or alter their individual and reproductive development.
   Gretchen Fitzgerald, the National Director for Sierra Club Canada is concerned about whales and the environment: “there will be an increased risk of mortality and injury to wildlife due to auditory damage from underwater noise pollution.”
   “Knowing we’re taking the risk when we shouldn’t be and we’re not even doing the best we can to protect marine life and other industries increases that sense of dread,” said Fitzgerald.

Chapter 3 Concerns grow over regulating board’s perceived bias

Gretchen Fitzgerald argues there are significant weaknesses in the government's regulation process for offshore drilling. In particular, she questions how the CNSOPB can effectively regulate oil companies when they are made up entirely of “oil industry insiders.”  
   The board consists of five appointees and currently includes the founder of The Maritimes Energy Association, the former Vice President of Resource Development for Nexen Energy, and the Chairman of the Board for Calgary-based Sproule.
   “You have that bias. You are from that world. It’s hard for you to balance that expertise with environmental protection or another industry’s perspective,” said Fitzgerald.
   Her concern over potential or perceived bias was an issue echoed by the Bay of Fundy Inshore Fishermen's Association.
   The problem of conflicting responsibilities will only increase with the introduction of Bill C-69, says the Sierra Club's Fitzgerald. That bill, sponsored by Minister McKenna, is currently in session and gives more power to the CNSOPB in terms of impact assessments.
   Fitzgerald argues that Canada hasn't learned the lessons of the past and worries we may have condemned ourselves to a repeat of BP's Deepwater Horizon disaster, should an offshore well blow out.
   “The fact that BP was approved in spite of pretty intense concern that’s been raised it’s pretty shocking, she said. And it gives very little credibility to any moves to protect the ocean on behalf of the government right now. At the heart of it, it speaks to the influence of the oil industry on our leaders.”

Photo : Darren Hodge. L'intérêt pour l'industrie du pétrole extracôtier de Terre-Neuve est à la hausse grâce à un effort musclé de la société d'énergie de la province. La plateforme Hebron, de 14 milliards de dollars, a commencé à extraire du pétrole en novembre 2017.

Plancton décimé, poissons sonnés : les effets du vacarme sous-marin créé par l'homme

Ivan Couronne | Agence France-Presse, 21 juin 2018

Image : Jean Kenyon

Les nuisances acoustiques sous-marines créées par les activités humaines sont à l'ordre du jour d'une réunion internationale sous l'égide des Nations unies cette semaine à New York, une victoire pour les ONG qui militent pour la reconnaissance mondiale de ce problème encore mal quantifié.

Quelles sont les origines du bruit?
Le bruit humain est principalement créé par les navires de transport maritime, les porte-conteneurs et les pétroliers, avec leurs moteurs et leurs hélices. Les explosions déclenchées pour démonter des plateformes pétrolières en mer produisent les sons les plus forts, mais sont plus rares.

Crédit photo : Xavier Leoty. Le bruit humain est principalement créé par les navires de transport maritime, les porte-conteneurs et les pétroliers. Accostage du super tanker indien, le "Swarna Kamal" au Port autonome de La Pallice. Le pilote Bertrand Cardunec dirige les manoeuvres des lamaneurs pour l'évitage. La Rochelle, le 01/04/2011.

Les ONG se concentrent sur les canons à air utilisés par les compagnies pétrolières pour détecter des réserves sous-marines. Un bateau remorque un tel canon qui envoie des ondes vers les fonds marins; en rebondissant plus ou moins profondément selon les sédiments et les roches, les ondes dessinent une carte en 3D d'éventuelles réserves pétrolières. Ces décharges de canons à air peuvent se succéder à quinze secondes d'intervalles, sur d'immenses zones, pendant des semaines, à un très fort volume.
   L'ONG OceanCare, basée à Bern en Suisse, a compilé en mai 115 études réalisées principalement depuis les années 1990 et 2000, montrant des effets plus ou moins graves sur 66 espèces de poissons et 36 espèces d'invertébrés.
   Le zooplancton apparaît comme très vulnérable aux canons à air. Une étude de 2007 a montré qu'une seule décharge de puissance inférieure aux canons habituellement utilisés par les bateaux de prospection pétrolière pouvait décimer la moitié du plancton dans la zone traversée. Certaines espèces de zooplancton ont été tuées à 95 %. Or ces planctons sont à la base de la chaîne alimentaire, notamment pour les baleines et de nombreux invertébrés comme les huîtres et les crevettes.

Crédit photo : Wikimedia by Hans-Petter Fjeld. Les cabillauds ou morues de l’Atlantique sont déboussolés par le vacarme sous-marin provoqué par l’homme.

Les poissons peuvent souffrir de lésions internes et changer de comportement, comme déboussolés par le bruit, conduisant certains à l'immobilisme, d'autres à fuir. Dans des études de 1996 et 2012, les tirs de canons à air ont provoqué la fuite de bancs de haddocks (aiglefins) et de cabillauds, jusqu'à faire baisser le taux de prise de 20 à 70 % selon les zones. Certains poissons sont descendus plus bas, où ils étaient plus vulnérables; d'autres ont été pêchés le ventre vide, ayant apparemment cessé de s'alimenter.

Quelles solutions?
La solution la plus directe consisterait à limiter le nombre et l'intensité des prospections acoustiques. Mais, du moins aux États-Unis, c'est la direction inverse qui est prise: l'administration de Donald Trump a annoncé l'ouverture prochaine du plateau continental de la côte atlantique à de telles «études sismiques» en vue, in fine, de forages.
   L'industrie pétrolière, elle, argue que les preuves scientifiques ne sont pas probantes et que les compagnies prennent des précautions. «En outre, les études sismiques sont fréquemment utilisées par le service géologique américain, la fondation nationale des sciences et le secteur de l'éolien en mer», dit à l'AFP Michael Tadeo, porte-parole de l'Institut américain du pétrole, une fédération professionnelle.
   Concernant les navires, un ralentissement de la vitesse réduirait le volume du bruit. Le port de Vancouver mène des expériences dans ce but depuis l'an dernier, dans le cadre d'un projet nommé «ECHO».
   Les ONG militent de leur côté pour que la notion de pollution sonore créée par l'homme soit incluse dans une résolution de l'ONU sur les océans, plus tard cette année.
   Alors qu'initialement, c'était principalement l'effet sur les dauphins et les baleines qui était mis en avant, l'ONG agite le spectre d'une perturbation générale de la faune sous-marine, avec une réduction possible des stocks de poissons.
   «C'est vraiment un problème de chaîne alimentaire», dit à l'AFP Nicolas Entrup, de l'ONG OceanCare. Mais il se félicite : «Le problème du bruit dans les océans est en train de monter vite à l'ordre du jour, en tant que menace environnementale».


Impossible de vérifier l’authenticité de cette carte, mais si ce n’est pas un canular, il y a de quoi grimper au plafond : 

 Bill O'Brien@BillOBrien Twitter It wasn't until I started to find pictures like this that I realized the full horror of fracking. Figure 3:  Marcellus Shale Gas Wells, Well Pads and Access Roads in Northeast Pennsylvania as of August 25, 2014  

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