Les chefs de clans ne se réunissent pas aux G7/8/20 et au Forum économique mondial de Davos juste pour la bouffe et les échanges de
cadeaux. Non, ils développent des stratégies pour mieux faire passer le vandalisme
écologique international. Y a-t-il encore des gens assez naïfs pour croire aux
négociations diplomatiques internationales, aux accords de libre-échange équitable, à la réduction de la
production et de l’usage des énergies fossiles?
Le roi Arthur et les chevaliers de la Table ronde
(série Kaamelott)
Ce n’est pas parce qu’un individu (femme ou homme)
est à la tête d’un État, d’une province ou d’un ministère que cela signifie
automatiquement qu’il/elle est intelligent/e...
«L’État est comme le cocu, il est toujours le
dernier à comprendre.»
~ Richard Marchand, microbiologiste (Via La nature selon Boucar, ICI Radio-Canada Première, 28.07.2018)
~ Richard Marchand, microbiologiste (Via La nature selon Boucar, ICI Radio-Canada Première, 28.07.2018)
«Toutes les nations sont en général égoïstes,
nationalistes, orgueilleuses et séparatistes. Et, il existe dans chaque pays,
sans exception, de bons et de mauvais éléments; des groupes progressistes et
des groupes réactionnaires. Des hommes cruels et ambitieux seraient heureux
d'exploiter le monde en imposant le prolétariat à l'ensemble du monde civilisé;
et il y a des penseurs et des progressistes doués de vision qui leur font
opposition. Certains réactionnaires craignent le pouvoir croissant des masses
et s'accrochent désespérément à leur prestige héréditaire et à leur position;
ils souhaitent freiner le progrès du peuple et restaurer l'ancien système hiérarchique,
paternaliste et féodal. D’autres isolent et persécutent des minorités; leur
nationalisme ignorant et arrogant, leurs haines raciales, leurs attitudes
séparatistes et leurs méthodes politiques malhonnêtes s’expriment par la voix
de leurs représentants politiques.
Il faut
reconnaître que la cause des troubles mondiaux et des guerres mondiales, qui
ont ruiné l'humanité et répandu la misère sur toute la planète, sont
attribuables en grande partie à un groupe égoïste, qui, dans des buts matérialistes,
exploite les masses depuis des siècles et utilise le travail de l'humanité à
ses propres fins égoïstes. Des barons féodaux en Europe et en Grande-Bretagne
au moyen âge, jusqu'aux puissants groupes d'affaires de l'ère victorienne et à
la poignée de capitalistes nationaux et internationaux, qui contrôlent
aujourd'hui les ressources du globe, le système capitaliste s'est développé et
a ruiné le monde. Ce groupe de capitalistes s'est acquis l'exclusivité des
ressources du monde et des matières premières nécessaires à une existence
civilisée et les a exploitées. Il a pu le faire parce que les richesses du
monde lui appartenaient et qu'il les contrôlait par des administrations liées
entre elles. Il tenait tout en mains. Il a rendu possible les vastes différences
existant entre ceux qui sont très riches et ceux qui sont très pauvres. Il
possède l'argent et le pouvoir qu'il procure. Les gouvernements et les
politiciens sont ses jouets. Il contrôle les élections. Il est responsable des
étroits buts nationalistes des politiques égoïstes. Il a financé le commerce du
monde et contrôlé le pétrole, le charbon, l'énergie nucléaire, la lumière et
les transports. Il est maître, publiquement ou en secret, des comptes en banque
du monde entier.
La
responsabilité de la misère, largement répandue dans tous les pays, incombe donc
principalement à certains groupements importants d'hommes d'affaires, de
banquiers, de chefs de cartels, monopoles, trusts et organisations
internationaux, et aux directeurs d'immenses corporations, agissant pour un
gain commun ou personnel. Ils ne se soucient nullement du bien public, sauf
dans la mesure où celui-ci demande plus de bien-être. Cela leur permet, grâce à
la Loi de l'Offre et de la Demande, de fournir les biens, les transports, la lumière
ou l'énergie, qui, en fin de compte, leur apporteront les plus gros bénéfices
financiers. L'exploitation de la main-d'oeuvre, la manipulation des plus
importantes ressources planétaires et l'encouragement à la guerre, pour leur
profit privé ou celui de leurs affaires, caractérisent leurs méthodes.
La masse
populaire le sait et sa colère monte progressivement contre ce groupe de
capitalistes; les classes moyennes, sympathisantes, craignent ces hommes, mais
redoutent d'agir. Les riches honnêtes, et ils sont nombreux, les chefs
d'entreprises bien intentionnés, qui sont aussi humanitaires (il en existe
aussi beaucoup) n'osent rien faire, par peur des représailles et de la ruine.
Cette ruine toucherait, à part eux et leurs familles, leurs actionnaires.
Photo : esclave salarié contemporain. «Ils se
plaignent parce qu’ils se sentent exploités. Mais ils ne sont pas sensés savoir
qu’ils sont exploités!» (Série Kaamelott)
Dans chaque nation existent de tels hommes et de pareilles
organisations, responsables du système capitaliste. Les ramifications de leurs
affaires et leur mainmise financière sur l'humanité s'étaient établies bien avant
la dernière guerre mondiale, dans tous les pays; elles existent toujours,
quoiqu'elles se soient dissimulées. Formés en un groupe international
étroitement lié, ils agissent dans une complète communauté d'idées et
d'intentions, se connaissent et se comprennent. Ces hommes travaillent ensemble
et continuent à le faire grâce à des systèmes de contacts inter directoriaux,
sous de faux noms et par des organisations fictives, aidés de pions partageant
leurs idées. Malgré le désastre où ils ont plongé le monde, ils se réorganisent
et renouvèlent sans cesse leurs méthodes. Leurs buts demeurent pareils.
Leurs
relations internationales ne sont pas rompues. Ils constituent la plus grande
menace pour l'humanité. Ils contrôlent la politique, ils achètent les hommes en
vue dans chaque nation; ils s'assurent de leur silence par des menaces, par de
l'argent, et par la crainte. Ils amassent les richesses et se procurent une popularité
illusoire au moyen d'entreprises philanthropiques. Leurs familles mènent des
existences douces et faciles; elles ignorent le sens du travail. Ils
s'entourent de beauté, de luxe et de trésors, ils ferment les yeux à la
pauvreté, à la misère nue, au manque de chaleur et de vêtements décents, à la
famine et a la laideur de l'existence menée par les milliers de gens qui les
entourent. Ils donnent aux œuvres charitables et aux Églises pour éviter les
impôts sur le revenu. Ils fournissent du travail à d'innombrables milliers,
mais veillent à ce que ceux-ci reçoivent un salaire si minime, que le vrai
confort, les loisirs, la culture et les voyages leur demeurent inaccessibles.
Et, il y
a ceux qui sont assez intelligents pour déchiffrer les signes des temps; ils
comprennent que le système capitaliste ne peut continuer indéfiniment, en face
de la colère croissante de l'humanité. Ils commencent donc à transformer leurs
méthodes, en instituant des accords coopératifs avec leurs employés. Leur
égoïsme inhérent leur dicte ces changements et l'instinct de préservation
détermine leurs attitudes.
Ce sont
là de terribles accusations. Pourtant, elles peuvent être prouvées par mille
exemples. Cela incite à la révolution et à des troubles croissants. Dans tous les
pays, la masse du peuple est agitée et s'éveille. La guerre est maintenant
déclarée entre les intérêts égoïstes des riches et la masse humaine, qui
demande la justice et sa part équitable des biens de la terre.
Il serait
bon d'ajouter que le raisonnement égoïste et les motifs de division qui
distinguent le système capitaliste se retrouvent chez le petit homme d'affaires
sans importance, l’épicier du coin, le plombier et le mercier, qui exploitent
leurs employés et trompent la clientèle. C'est l'esprit universel d'égoïsme et
d'amour du pouvoir, contre lequel il faut lutter.
Quel est
réellement le cœur du problème matérialiste du monde moderne? «L'amour de
l'argent est la racine de tous les maux». La faiblesse fondamentale de
l'humanité est le désir, dont
l'argent est le résultat et le symbole. Du simple procédé de l'échange des
produits (le troc pratiqué autrefois entre individus de petites communautés)
jusqu'à la structure financière et économique compliquée et imposante du monde
moderne, ce désir est la cause originelle. Il exige la satisfaction du besoin
éprouvé, il cause la soif de biens et de possessions, l'envie de confort
matériel, l'acquisition et l'accumulation d'objets, la volonté de puissance et
de suprématie que seul l'argent peut procurer. Ce désir contrôle et domine le
raisonnement humain. C'est la clé de voûte de la civilisation actuelle.
Néanmoins,
il y a un grand nombre d’humains dont l'existence n'est pas dominée par l'amour
de l'argent et qui raisonnent habituellement en fonction de valeurs supérieures.
Ils constituent l'espoir de l'avenir, mais individuellement, ils sont prisonniers
du système. Sans aimer l'argent, ils en ont besoin et il leur en faut. Ils sont
soumis à l'atmosphère économique du monde et sont obligés, eux aussi, de
travailler et de gagner de quoi vivre. Le travail qu'ils cherchent à accomplir
pour aider l'humanité ne peut s'effectuer sans les fonds nécessaires.» (Auteur et
date inconnus)
Avec la poutine vient la sauce brune...
L’étape
juste avant la combustion spontanée
Le 22 juin 2018, la plateforme de forage de BP Canada, West Aquarius, située à 330
kilomètres d’Halifax a déversé
136 000 litres de fluides de forage et des boues à 30 mètres sous le
niveau de la mer. L'événement se serait produit non loin de la zone de
protection marine du Gully et de l'Île de Sable.
L’enquête
sur le déversement n’est même pas terminée, mais le 22 juillet 2018, BP et
l'Office Canada-Nouvelle-Écosse des hydrocarbures extracôtiers (Canada-Nova Scotia
Offshore Petroleum Board CNSOPB) approuvaient la reprise du forage au large de
la Nouvelle Écosse.
«Selon ce
que nous savons des boues, celles-ci se répandent sur le fond océanique et le
recouvre. Toute forme de vie qui s’y trouve n’y résiste pas.» ~ Angela Giles (Conseil des
Canadiens, région atlantique)
Photo : Manifestation à Halifax.
La directrice nationale de Sierra Club Canada,
Gretchen Fitzgerald, soutient que le Canada n'a pas tiré les leçons du passé et
s'inquiète de ce que nous soyons peut-être condamnés à une répétition de la
catastrophe de Deepwater Horizon de BP, si un puits extracôtier venait à
exploser. «Le fait que BP ait été approuvé en dépit des graves inquiétudes
soulevées, est plutôt choquant, a-t-elle déclaré. Et cela donne très peu de
crédibilité à toute initiative qu’aurait le gouvernement en ce moment pour
protéger l'océan. Au fond, cela confirme plutôt l'influence de l'industrie
pétrolière sur nos dirigeants.»
Considérant que le Canada est un État membre du
Commonwealth (incl. 53 pays), dont le chef est Elizabeth II, nous pouvons difficilement
refuser au Royaume-Uni le droit de remplir les coffres du Trésor de Sa Majesté avec
des redevances de BP Canada. Ce serait ingrat!
Le cas
British Petroleum en trois chapitres, publié par The National Observer : à
glacer le sang en effet!
Has Canada made itself vulnerable to
a catastrophe on the scale of the Deepwater Horizon?
An investigation by Joel Ballard indicates there is reason to believe that's exactly what Canada has done.
An investigation by Joel Ballard indicates there is reason to believe that's exactly what Canada has done.
Article intégral :
Chapter
1 “It brings a chill to my blood!”
Dr.
Robert Bea, leader of the Deepwater Horizon Study Group and co-founder of the
Center for Catastrophic Risk Management says the BP project comes with some alarming risks for Canada that show that
lessons from past oil disasters haven't been learned.
“We need to benefit from our painful past,”
warned Dr. Bea, referring to BP’s Deepwater Horizon disaster, where he worked
as a post-blowout investigator.
The Macondo
well (Deepwater Horizon) spill was
the largest marine oil spill in history and is estimated to have leaked around
3.19 million barrels of oil into the ocean for 87 consecutive days.
Would other countries known for strict
offshore drilling regulations have green-lighted a proposal like the one
approved by Canada? “No.” Dr. Bea's response is immediate. “And notice how
quickly I came to that answer. There’s no way.”
Currently, Canada does not have a capping stack – the aforementioned yellow, tentacle
clad, steel giant – an important piece of equipment that is used to cap an underwater well
that is leaking oil into the ocean. If
any of BP Canada's deep-water wells spring a leak, like the Deepwater Horizon
disaster in the Gulf of Mexico, Canada would have to transport the 130,790 kg
capping stack from a warehouse in Stavanger, Norway.
In their own assessment, BP Canada predicts
that the capping stack’s journey could take anywhere from 12-19 days based on
weather conditions. Once on location,
they claim it would take between 24 hours to 13 days to cap the well, resulting
in a continuous underwater oil spill off Nova Scotia for up to 32 days.
Dr. Robert Bea sees BP Canada’s estimations
as blithely optimistic. “It brings a
chill to my blood," he said. "If there’s a blowout in the wintertime
with the North Sea blowing and going, are we going to be able to get a capping
stack from Norway to Halifax in 30 days? Hell, no.”
Chapter
2 Local fishermen worry that an oil
spill could signal the end of a way of life
The
2010 Deepwater Horizon spill is estimated to have cost the U.S. fishing
industry between $51.7 and $952.9 million in total sales, according to a report
by the Bureau of Ocean Energy Management. Sproul worries what a spill of that
scale might do to Nova Scotia's fishing industry.
Lingering
effects of Deepwater Horizon – The
long-term effects of the BP Macondo spill on the environment are still unknown,
however; Reuters reported in 2015 that “from
2002 to 2009, the Gulf averaged 63 dolphin deaths a year. That rose to 125 in
the seven months after the spill in 2010 and 335 in all of 2011, averaging
more than 200 a year since April 2010.”
It's estimated that 600, 000 to 800, 000 seabirds died as a direct result of the spill
and coastal communities struggled as large areas of the Gulf of Mexico were
closed to commercial and recreational fishing.
BP Canada's site on the Scotian Basin sits
48 km to the south of Sable Island National Park and 71 km away from Gully
Marine Protected Area, two government-protected habitats that support a variety
of wildlife, including the world’s largest breeding colony of grey seals and
two species of endangered sea turtles. Clinging to boulders on the slopes of
the gully is a kaleidoscope of colour, the largest variety of cold-water corals
in Atlantic Canada.
If oil were to spill into the ocean, BP has
proposed to use a chemical dispersant called Corexit 9500a, a plan Sproul calls
the worst possible scenario as it would cause the oil sink to the ocean floor,
covering “the very corals that the protected area is meant to protect.” The
National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) confirms Sproul's fears
in a report showing that when corals come into contact with oil, it can kill
them or alter their individual and reproductive development.
Gretchen Fitzgerald, the National Director
for Sierra Club Canada is concerned about whales and the environment: “there will be an increased risk of
mortality and injury to wildlife due to auditory damage from underwater noise
pollution.”
“Knowing we’re taking the risk when we
shouldn’t be and we’re not even doing the best we can to protect marine life
and other industries increases that sense of dread,” said Fitzgerald.
Chapter
3 Concerns grow over regulating board’s
perceived bias
Gretchen
Fitzgerald argues there are significant weaknesses in the government's
regulation process for offshore drilling. In particular, she questions how the
CNSOPB can effectively regulate oil companies when they are made up entirely of
“oil industry insiders.”
The board consists of five appointees and
currently includes the founder of The Maritimes Energy Association, the former
Vice President of Resource Development for Nexen Energy, and the Chairman of
the Board for Calgary-based Sproule.
“You have that bias. You are from that
world. It’s hard for you to balance that expertise with environmental
protection or another industry’s perspective,” said Fitzgerald.
Her concern over potential or perceived bias
was an issue echoed by the Bay of Fundy Inshore Fishermen's Association.
The problem of conflicting responsibilities
will only increase with the introduction of Bill C-69, says the Sierra Club's
Fitzgerald. That bill, sponsored by Minister McKenna, is currently in session
and gives more power to the CNSOPB in terms of impact assessments.
Fitzgerald argues that Canada hasn't learned
the lessons of the past and worries we may have condemned ourselves to a repeat
of BP's Deepwater Horizon disaster, should an offshore well blow out.
“The fact that BP was approved in spite of
pretty intense concern that’s been raised – it’s pretty shocking, she said. And
it gives very little credibility to any moves to protect the ocean on behalf of
the government right now. At the heart of it, it speaks to the influence of the
oil industry on our leaders.”
Photo : Darren Hodge. L'intérêt pour l'industrie
du pétrole extracôtier de Terre-Neuve est à la hausse grâce à un effort musclé
de la société d'énergie de la province. La plateforme Hebron, de 14 milliards
de dollars, a commencé à extraire du pétrole en novembre 2017.
Plancton
décimé, poissons sonnés : les effets du vacarme sous-marin créé par l'homme
Ivan Couronne | Agence France-Presse, 21 juin 2018
Image : Jean Kenyon
Les
nuisances acoustiques sous-marines créées par les activités humaines sont à
l'ordre du jour d'une réunion internationale sous l'égide des Nations unies
cette semaine à New York, une victoire pour les ONG qui militent pour la
reconnaissance mondiale de ce problème encore mal quantifié.
Quelles
sont les origines du bruit?
Le bruit humain est principalement créé par les
navires de transport maritime, les porte-conteneurs et les pétroliers, avec
leurs moteurs et leurs hélices. Les explosions déclenchées pour démonter des
plateformes pétrolières en mer produisent les sons les plus forts, mais sont
plus rares.
Crédit photo : Xavier Leoty. Le bruit humain est principalement
créé par les navires de transport maritime, les porte-conteneurs et les pétroliers.
Accostage du super tanker indien, le "Swarna Kamal" au Port autonome
de La Pallice. Le pilote Bertrand Cardunec dirige les manoeuvres des lamaneurs
pour l'évitage. La Rochelle, le 01/04/2011.
Les ONG se concentrent sur les canons à air utilisés
par les compagnies pétrolières pour détecter des réserves sous-marines. Un
bateau remorque un tel canon qui envoie des ondes vers les fonds marins; en
rebondissant plus ou moins profondément selon les sédiments et les roches, les
ondes dessinent une carte en 3D d'éventuelles réserves pétrolières. Ces
décharges de canons à air peuvent se succéder à quinze secondes d'intervalles,
sur d'immenses zones, pendant des semaines, à un très fort volume.
L'ONG
OceanCare, basée à Bern en Suisse, a compilé en mai 115 études réalisées
principalement depuis les années 1990 et 2000, montrant des effets plus ou
moins graves sur 66 espèces de poissons et 36 espèces d'invertébrés.
Le
zooplancton apparaît comme très vulnérable aux canons à air. Une étude de 2007
a montré qu'une seule décharge de puissance inférieure aux canons
habituellement utilisés par les bateaux de prospection pétrolière pouvait
décimer la moitié du plancton dans la zone traversée. Certaines espèces de
zooplancton ont été tuées à 95 %. Or ces planctons sont à la base de la chaîne
alimentaire, notamment pour les baleines et de nombreux invertébrés comme les
huîtres et les crevettes.
Crédit
photo : Wikimedia by Hans-Petter Fjeld. Les cabillauds ou morues de
l’Atlantique sont déboussolés par le vacarme sous-marin provoqué par l’homme.
Les poissons peuvent souffrir de lésions internes
et changer de comportement, comme déboussolés par le bruit, conduisant certains
à l'immobilisme, d'autres à fuir. Dans des études de 1996 et 2012, les tirs de
canons à air ont provoqué la fuite de bancs de haddocks (aiglefins) et de
cabillauds, jusqu'à faire baisser le taux de prise de 20 à 70 % selon les
zones. Certains poissons sont descendus plus bas, où ils étaient plus
vulnérables; d'autres ont été pêchés le ventre vide, ayant apparemment cessé de
s'alimenter.
Quelles
solutions?
La solution la plus directe consisterait à limiter
le nombre et l'intensité des prospections acoustiques. Mais, du moins aux
États-Unis, c'est la direction inverse qui est prise: l'administration de
Donald Trump a annoncé l'ouverture prochaine du plateau continental de la côte
atlantique à de telles «études sismiques» en vue, in fine, de forages.
L'industrie
pétrolière, elle, argue que les preuves scientifiques ne sont pas probantes et
que les compagnies prennent des précautions. «En outre, les études sismiques
sont fréquemment utilisées par le service géologique américain, la fondation
nationale des sciences et le secteur de l'éolien en mer», dit à l'AFP Michael
Tadeo, porte-parole de l'Institut américain du pétrole, une fédération
professionnelle.
Concernant
les navires, un ralentissement de la vitesse réduirait le volume du bruit. Le
port de Vancouver mène des expériences dans ce but depuis l'an dernier, dans le
cadre d'un projet nommé «ECHO».
Les ONG
militent de leur côté pour que la notion de pollution sonore créée par l'homme
soit incluse dans une résolution de l'ONU sur les océans, plus tard cette
année.
Alors
qu'initialement, c'était principalement l'effet sur les dauphins et les
baleines qui était mis en avant, l'ONG agite le spectre d'une perturbation
générale de la faune sous-marine, avec une réduction possible des stocks de
poissons.
«C'est
vraiment un problème de chaîne alimentaire», dit à l'AFP Nicolas Entrup, de
l'ONG OceanCare. Mais il se félicite : «Le problème du bruit dans les océans
est en train de monter vite à l'ordre du jour, en tant que menace
environnementale».
Impossible de vérifier l’authenticité de cette
carte, mais si ce n’est pas un canular, il y a de quoi grimper au plafond :
Bill
O'Brien@BillOBrien Twitter It wasn't until I started to find pictures
like this that I realized the full horror of fracking. Figure 3: Marcellus Shale Gas Wells, Well Pads and
Access Roads in Northeast Pennsylvania as of August 25, 2014
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