La légalisation de la marijuana a été une diversion
traitée comme une priorité qui a fait
perdre beaucoup de temps aux élus. Le protectionnisme américain continue de
causer de graves maux de tête. Quand Trudeau parle de l'unité entre les
provinces canadiennes, on se demande à quel sujet... Cependant, Trudeau a
concrétisé son plan de lutte contre les changements climatiques en achetant le
pipeline Trans Mountain à même la cagnotte publique – aux applaudissements de
l’Alberta et de la Saskatchewan, mais sans l’approbation des autres provinces
ni des contribuables. Chic!
Stade olympique : sept militants de
Greenpeace contre Trans Mountain seront accusés
La Presse
canadienne 19 juillet 2018 – Sept militants de Greenpeace Canada ont été
arrêtés jeudi après avoir déployé une bannière géante sur la tour du Parc
olympique de Montréal en protestation contre l’implication du gouvernement du
Canada dans l’élargissement de l’oléoduc Trans Mountain, dans l’ouest du Canada.
Photo :
Photo : Greenpeace Twitter
Le
gouvernement du Canada a annoncé il y a quelques semaines qu'il se portait
acquéreur de l'entièreté du controversé projet d'oléoduc, pour 4,5 milliards $.
L'accroissement de la capacité de l'oléoduc actuel de Kinder Morgan devrait
permettre de tripler l'acheminement quotidien de pétrole lourd de l'Alberta
vers le port de Vancouver, pour fins d'exportation vers l'étranger.
Rappel : «Les oléoducs sont plus sécuritaires» rabâchent les promoteurs.
N’allons surtout pas croire que la multiplication des oléoducs réduira le
transport ferroviaire qui a l’avantage de faciliter les transbordements. Le
pipeline est simplement un moyen additionnel de transporter plus de pétrole et
de gaz. Je vous laisse juger des risques : entre 2004 et 2012 en Amérique
du nord, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), à distances
comparables les oléoducs ont déversé trois fois plus de pétrole que les trains.
En outre, les déversements sont rarement détectés sur-le-champ de sorte qu’ils s’échappent
dans la nappe phréatique. Voyez les articles Lac-Mégantic 1 et 2 (4 juillet 2018), ainsi que Gisement de Bakken (8 juillet 2018). Tout
se déglingue, tant les rails, les wagons que les pipelines, surtout s’ils sont
mal entretenus. La solution est simple : réduire, limiter à l’essentiel,
au lieu d’augmenter la production et le transport des matières dangereuses
issues du pétrole et du gaz.
DES
TECHNIQUES DE PERSUASION SOURNOISES
1. Quelqu'un envoie de mystérieux robocalls
à travers le canada à propos du projet d'expansion de l'oléoduc Trans Mountain
Fatima Syed | The National Observer | Le 16 juillet 2018
Depuis le 1er juillet, les Canadiens
reçoivent de mystérieux appels automatisés au sujet du projet d’expansion de
l'oléoduc Trans Mountain de Kinder Morgan. Des sources de la région du grand Toronto disent qu'ils ont été
appelés la semaine dernière : #kindermorgan # abpoli #bcpoli #cdnpoli #tmx
«Il y
avait une voix robotique à l'autre bout de la ligne.» L'appel venait de
quelqu'un qui utilisait le code régional 647, identifié sur l'écran du
téléphone comme «Dites-le à la mairie» (Tell city hall). Le robot demandait de
participer à un sondage sur le pipeline Trans Mountain. «C'était un appel
bizarre, a déclaré un résident de Toronto qui voulait garder l'anonymat parce
qu'il travaille pour les gouvernements municipal et fédéral. Je pensais que
l'appel me demanderait des commentaires sur ma participation passée à plusieurs
études sur l'engagement civique.»
National Observer a appris que le sondage
est mené pour le compte du gouvernement albertain. «Dites-le à la marie» est un
programme de la firme spécialisée en études de marché Advanis Inc. dont le siège
social est à Waterloo en Ontario. En activité depuis plus de 25 ans elle n’offre
ses services qu'au gouvernement et à des organismes sans but lucratif.
Le «sondage d'opinion» initié le 1er juillet
vise 20 000 répondants dans l'ensemble du pays. Aucune ville ou province n'est visée
plus qu’une autre; et les territoires sont exclus.
«Il s’agit d’une recherche pour vérifier
l’efficacité des message d’information», a déclaré David Sands, le porte-parole
du gouvernement de l'Alberta. «Nous essayons de trouver les gens qui sont préoccupés
par le projet Trans Mountain. Nous leur donnons de l'information, et nous leur
demandons ensuite s’ils se sentent moins inquiets ou plus préoccupés.»
L'enquête a été commandée et conçue par
l'équipe du service Communications et engagement public du gouvernement
albertain. Le coût du sondage téléphonique fait partie de la campagne
publicitaire pro-pipeline annoncée en mai par la première ministre Rachel Notley.
Elle avait déclaré que la province dépenserait 1,2 million de dollars pour une
campagne publicitaire en faveur des pipelines afin de convaincre le public que
le pipeline profiterait à tous les Canadiens. À l'époque, elle avait dit que la
campagne publicitaire qui résulterait de cet investissement ciblerait principalement
les britanno-colombiens.
Article
intégral en anglais :
2. Un coup de semonce pour les libéraux de
Trudeau en Ontario avec une campagne «pro-pipeline» agressive
Fatima
Syed et Robert Cribb |The National Observer | Le 5 juillet 2018
Le plus important groupe de pression
pétrolier et gazier du Canada a mené une guerre de terrain politique qui a
ciblé les électeurs de 13 «circonscriptions libérales vacillantes» de l'Ontario avec des panneaux publicitaires installés dans
des «endroits de grande visibilité» de la région de Toronto; et 400 000 dépliants
pro-pipeline ont été envoyés via Postes Canada, selon une enquête en cours de
National Observer / Toronto Star / Global News.
Photo : Alex Tétreault. Canada's Energy Citizens, a
group operated by the Canadian Association of Petroleum Producers, set up a
booth at the Manning Networking Conference 2018, held at Ottawa's Shaw
Convention Centre, on Thursday February 8th, 2018.
Les
détails de la campagne de l'Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP)
figurent dans un dépliant qui fut distribué lors d'un sommet parrainé par le
gouvernement, à Vaughan, près de Toronto, où l'Association avait un stand. Le
dépliant expliquait comment le groupe de pression s'était engagé dans une «campagne
de terrain en Ontario» entre le 8 avril et le 29 mai – période au cours de
laquelle le gouvernement fédéral décidait du sort du projet d'agrandissement du
pipeline Trans Mountain.
La campagne d’ACPP incluait 13 manifestations
à travers le pays, l’installation de panneaux d'affichage, une énorme pression auprès
des médias sociaux et des centaines de milliers de lettres au public concernant
leur lutte pour la concurrence et l'accès aux nouveaux marchés du pétrole et du
gaz. Le groupe de Calgary a également envoyé 24 000 lettres à des «décideurs
clés», dont le premier ministre de la Colombie Britannique, John Horgan, la
première ministre de l'Alberta, Rachel Notley, et le ministre fédéral des
ressources nationales, Jim Carr, selon le document divulgué par l’ACPP.
Article
intégral en anglais :
L’Association pétrolière et gazière du Canada
est sur le point de prendre les décisions les plus importantes pour notre
économie depuis le crash de 2014
Pour la
première fois en quatre ans, il pourrait y avoir plus de 20 milliards de
dollars à dépenser dans l'industrie canadienne du pétrole et du gaz qui cherche
à s'orienter. Voyez les options : article intégral en anglais par Peter Tertzakian
| Financial Post | Le 17 juillet 2018
LES
«VRAIS» LENDEMAINS QUI DÉSENCHANTENT
Le déraillement de Saint-Polycarpe inquiète
à Lac-Mégantic
ICI Radio-Canada
Nouvelles | Le 17 juillet 2018
Photo :
Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST). Le nettoyage et le dégagement
de la voie ferrée, la principale ligne ferroviaire du Canadien Pacifique au
pays, s'annoncent longs et ardus.
Le gouvernement fédéral et les compagnies
ferroviaires n'ont rien appris de la tragédie de Lac-Mégantic, qui a fait 47
victimes dans la nuit du 5 au 6 juillet 2013, selon la Coalition des citoyens
et organismes engagés pour la sécurité ferroviaire de Lac-Mégantic.
La
Coalition réagissait au déraillement survenu à Saint-Polycarpe, où un train de
marchandises transportant 95 wagons, dont plusieurs wagons-citernes remplis de
diesel et de gaz propane, a quitté les rails lundi. Il s'agit d'un deuxième
déraillement en une semaine après celui survenu à Saint-Constant le 10 juillet
dernier.
«Depuis que la loi permet aux compagnies de
s'autoréglementer et d'être responsables de leur propre sécurité ferroviaire,
on n'entretient plus les voies ferrées, on n'entretient plus le matériel
roulant; on les laisse s'user à la corde, jusqu'à ce qu'il se produise un
accident», déplore Robert Bellefleur, porte-parole pour la Coalition des
citoyens et organismes engagés pour la sécurité ferroviaire de Lac-Mégantic.
«Il faut absolument changer cette façon de
faire au Canada. Il faut que Transports Canada redevienne le chien de garde
qu'il était auparavant, parce qu'on ne doit pas laisser les compagnies être les
maîtres-d'oeuvre de la sécurité ferroviaire... c'est comme laisser la surveillance
du poulailler au renard...», image-t-il.
La circulation ferroviaire reprend à
Saint-Polycarpe
ICI
Radio-Canada Nouvelles | Le 18 juillet 2018 à 14 h 19
.
La
circulation ferroviaire est partiellement rétablie à Saint-Polycarpe, en
Montérégie, à la suite du déraillement d'au moins 25 wagons-citernes survenu
plus tôt cette semaine sur la voie principale des trains de marchandises qui
relie Montréal à Vancouver. Mais l'opération nettoyage du Canadien Pacifique
(CP) est loin d'être terminée.
Car les wagons qui ont déraillé n'ont
toujours pas encore été vidés de leur contenu – une opération délicate qui
pourrait prendre plusieurs jours.
Les voitures ont été déplacées, tout
simplement, ce qui a permis de dégager la voie vers minuit, dans la nuit de
mardi à mercredi. Le directeur du Service de sécurité incendie de Saint-Clet,
Saint-Polycarpe et Rivière-Beaudette, Michel Bélanger, a confirmé la reprise de
la circulation, mais sur une seule voie ferrée du tronçon, celle en direction
de l'ouest.
Les opérations
de dégagement sont sous la responsabilité du CP. Toutefois, la société
ferroviaire n'a accordé aucune entrevue depuis l'accident.
C'est plutôt le ministre Martin Coiteux qui
a pris la parole, mardi. «Ils vont
devoir transvider les matières dangereuses pour les sortir des wagons qui ont
déraillé, donc il y a beaucoup de précautions qui doivent être prises, a-t-il
expliqué. On veut s’assurer que c’est fait correctement pour la sécurité de la
population et la protection de l’environnement.» Ces matières dangereuses
seront transbordées dans des camions-citernes, qui sont arrivés sur place
mercredi.
Certains des wagons transportaient du
propane et du diesel. Un wagon
transportant du propane est même tombé dans la rivière Delisle, mais il ne s'est
pas enflammé.
Les pompiers et le ministère de
l'Environnement soutiennent qu'aucun déversement toxique n'a eu lieu.
.
Déraillement de train à Saint-Constant
ICI
Radio-Canada Nouvelles | Le 10 juillet 2018
Le
Canadien Pacifique explique que cinq wagons en tout ont déraillé. Aucune
matière dangereuse n'a été déversée, assure le CP. Quatre des wagons impliqués
transportaient des rouleaux d'acier et le cinquième transportait du bois. Le
train avait en tout 40 wagons, dont deux étaient vides.
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