Pologne. Quand on peut jouir de ses
droits humains fondamentaux, on n’a pas besoin de manifester pour les
revendiquer.
Voici les propos abjects d’un assassin avéré, qui en
outre s’en glorifie :
Rodrigo Duterte a déjà laissé entendre que ‘celles qui ne sont pas satisfaites de son
travail à la présidence devraient se faire tirer par balle dans les parties
génitales’. «Une insulte à l’existence même des femmes», dénonçait une
manifestante. ~ Laurent
Therrien, journaliste à ICI Radio-Canada, 08/03/2018
Comment peut-on donner la main à un homme aussi méprisable
sous prétexte de négociations commerciales ou diplomatiques? Pouah. Remarquez
qu’il n’est pas le seul président à avoir plein de sang sur les mains.
Philippines. Photo : Gabriela, 2018. Des centaines de
manifestantes vêtues de rose et de mauve ont défilé au centre-ville de Manille
contre le président philippin Rodrigo Duterte, peut-être au péril de leur vie.
Pour l’organisation féminine Gabriela, «les femmes
philippines doivent aujourd’hui s’élever contre toutes les formes de répression».
Selon Joms Salvador, secrétaire générale de Gabriela, la solution réside dans
l’information de la population : «Le viol et d’autres formes de violence envers
les femmes s’appuient sur l’ignorance des droits des individus et sur
l’indifférence à l’égard de ces mêmes droits et, en particulier, ceux des
femmes, et sur des conceptions erronées qui circulent parmi elles. La société
et des institutions comme les médias ou l’enseignement ont un rôle important à
jouer ici.» Les positions extrêmement machistes de Duterte, disant que les
femmes qui ont été violées durant sa législature «le méritaient bien avant de
se retrouver en prison», ont suscité la colère du mouvement Gabriela : «Outre
l’encouragement public de la violence sexuelle, cela réduit également les femmes
au statut de «trophées» de certains criminels.»
«En Inde, des femmes défigurées à l’acide par leurs maris ont organisé un défilée de mode. Une façon de dénoncer ces atrocités que 1000 Indiennes subissent chaque année, mais surtout pour démontrer que toutes les femmes peuvent avoir confiance en elles. «Je ne veux pas le respect, je veux l’égalité, parce que c’est l’égalité qui va empêcher que le crime que j’ai subi ne se répète pas», disait une femme.
«En Inde, des femmes défigurées à l’acide par leurs maris ont organisé un défilée de mode. Une façon de dénoncer ces atrocités que 1000 Indiennes subissent chaque année, mais surtout pour démontrer que toutes les femmes peuvent avoir confiance en elles. «Je ne veux pas le respect, je veux l’égalité, parce que c’est l’égalité qui va empêcher que le crime que j’ai subi ne se répète pas», disait une femme.
En
Turquie, des femmes se sont lié les mains par solidarité avec leurs
compatriotes syriennes, particulièrement celles qui sont emprisonnées après
sept ans de guerre civile. «Faisons la paix pour que les mères et les filles
puissent être enfin libérées», dit une militante. Les organisations
humanitaires estiment que 7000 femmes rebelles sont incarcérées par le régime
syrien où elles sont torturées et violées.
En Irak,
à Mossoul, elles étaient 300 au fil de départ de la première course féminine de
l’histoire de la ville. Un parcours symbolique d’à peine d’un kilomètre pour
redonner aux femmes leur place dans cette ville où le groupe armé État
Islamique a fait la loi pendant trois ans. «Fini le mariage forcé, finis les
châtiments corporels, finies les agressions sexuelles à répétition», ont-elles
scandé. Un appel au changement après des années d’horreurs.» (Laurent Therrien,
ICI Radio.-Canada)
Un rassemblement a eu lieu devant la Douma en
Russie, et une grève contre les violences en Italie. De nombreuses
manifestations ont donc marqué le 8 mars 2018 partout dans le monde.
Istanbul, Turquie. Les organisations de défense
des droits des femmes dénoncent régulièrement des déclarations jugées sexistes
des dirigeants turcs. Photo : AP.
Diyarbakir, Turquie. Photo : Ilyas Akengin
Bilbao, Espagne. Grève générale «féministe»
Il peut sembler futile de revendiquer le droit à l’équité
salariale comparativement au droit de marcher dans la rue à visage découvert
sans risquer de se faire fouetter ou lapider sur une place publique. Néanmoins,
même si les choses ont progressé, il ne faut rien prendre pour acquis.
Par
exemple, aux États-Unis, avec le vice-président hyper conservateur Mike Pence, les
droits acquis par les femmes risquent d’être taillés à la tronçonneuse. En
février dernier, il a annoncé qu’il mettrait fin à l'avortement légal «pendant le
présent mandat», ajoutant qu'il n’avait jamais vu son but progresser aussi
rapidement qu’avec l'administration Trump. Rien d’étonnant, les membres du cabinet
peuvent lui faire signer décrets et lois à leur guise. «Même si Mike Pence rêve
d'un avenir où les décisions personnelles des femmes restent uniquement entre
les mains de fanatiques hommes blancs religieux, nous n'y sommes pas – encore. Je n’abandonne pas l'espoir
d'un avenir meilleur, où non seulement l'avortement sera légal, mais où chaque
personne, où qu’elle vive, quel que soit son âge ou son revenu, et quelle que
soit la manière dont elle est venue dans ce pays, pourra obtenir les soins de
santé dont elle a besoin, sans honte, sans restrictions, ou sans politiciens
qui lui bloque le chemin.» ~ Jessica
González-Rojas, directrice de National Latina Institute for Reproductive Health
(NLIRH). http://thehill.com/
Pour avoir une idée de l'homme – son background et
ses associations avec les familles Prince et DeVos, engagées
dans un combat sans merci contre tout ce qui ne coïncide pas avec leurs croyances
bibliques créationnistes :
Mike Pence will be the most powerful
Christian supremacist in U.S. history
By
Jeremy Scahill | November 15, 2016
Mike
Pence was raised Catholic, in a Kennedy Democrat household, but he has been a
devout evangelical since being converted at a Christian music festival in
Kentucky while in college. Pence now describes himself as “a Christian, a
Conservative, and a Republican, in that order.” Even his political action
committee’s name gives off a crusader vibe: Principles Exalt a Nation. [...]
– Aux
États-Unis, les femmes gagnent 23 % de moins que leurs collègues masculins.
– En
France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint.
– En
Inde, une femme est violée toutes les 22 minutes.
– Au
Soudan, les femmes n’ont pas le droit de célébrer cette journée.
– En
Arabie saoudite, les femmes n’ont toujours pas le droit de conduire.
– En
Afghanistan, les femmes ont du mal à accéder aux études.
– Au
Mozambique, une fille sur deux de moins de 18 ans est mariée de force.
– En
Somalie, 98 % des femmes entre 15 et 49 ans ont été excisées.
– En
Iran, des femmes «mal voilées» sont attaquées à l’acide.
– Au
Chili, l’avortement est totalement interdit.
(France tv info)
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(1) On a l’impression que le monde est plus
terrible qu’il ne l’a jamais été. C’est sans doute parce qu’on nous montre tout
ce qui se passe en temps réel, et aussi à cause de l’explosion démographique –
plus on est de fous, plus il y a de folies.
En
réalité, rien n’a changé depuis les débuts de l’histoire de l’humanité. Le
patriarcat, basé sur l’attribution de valeurs arbitraires, sert à déterminer
des prérogatives et à dominer. Les hiérarchies humaines s’élaborent sur des
superstitions, des croyances, des idéologies spirituelles, religieuses,
matérielles, politiques et socioculturelles. Le patriarcat est une structure
hiérarchique qui englobe tous les règnes, classés selon une échelle de valeur décroissante.
Les religions traditionnelles prétendent que c’est «Dieu» (ou «les dieux») qui
en a décidé ainsi :
– Dieu
au-dessus de tout
– Hommes
au-dessus des femmes
– Femmes
au-dessus des enfants
– Humains
(globalement) au-dessus des animaux
– Animaux
au-dessus de la nature
– Nature
en dessous de tout
Nous voici donc en face d’une pyramide d’autorités
auxquelles chaque catégorie d’inférieurs doit se soumettre à sa supérieure. Cet
état de chose perdure parce que ce sont les hommes
qui, encore aujourd’hui, désignent le rang qu’occuperont les «autres». Puisque
l’homme se prend pour le roi de la création (après «Dieu»), cela lui assure le
droit de vie ou de mort sur tout ce qui est «en dessous» de lui : femmes,
enfants, animaux et nature. C’est la principale cause de toutes les horreurs
qui se déroulent en ce moment même sur la planète!
Les
femmes ont subi et subissent des indignités invraisemblables au nom de la
prétendue supériorité masculine. En temps de guerre ou de guérilla elles font
partie du butin. Le viol collectif des femmes est valorisé et utilisé comme
arme tactique. En plusieurs cultures, les femmes ont relativement le même
statut que les animaux.
Les lois
et coutumes favorisent les hommes au détriment des femmes. En Occident, on a
longtemps refusé aux femmes le droit à l’éducation et le droit de vote.
Actuellement, certains pays refusent aux femmes le droit de propriété et de
divorce tandis que l’homme en jouit; et l’adultère, permis à l’homme, entraîne
pour la femme des sentences telles que le bannissement, la lapidation, voire la
mort. Saviez-vous que dans la majorité des cultures de confession islamique
radicale, et même modérée, les femmes
ont le statut de mineures (donc d’irresponsables) jusqu’à leur mort? Et puis,
le proverbe suivant en dit long sur l’estime qu’on porte aux femmes en Asie :
«Dans la vie, la chose la plus triste, c’est de naître femme» – d’une façon c’est vrai vu la façon
dont les hommes traitent les femmes.
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