La Chine est devenue exportatrice de fonds
d’investissement pour les entreprises en difficulté partout dans le monde. Aujourd’hui,
Justin Trudeau allait justement en Chine pour une mission de quatre
jours au cours de laquelle il doit rencontrer le président chinois Xi Jinping.
Selon une source gouvernementale qui s'est exprimée sous le couvert de
l'anonymat, le but de la visite est de renforcer
les liens économiques et d'attirer davantage d'investissements chinois au
Canada. Le séjour comprendra des rencontres avec des entrepreneurs chinois
et canadiens. «Une relation solide avec la
Chine est essentielle pour (...) faire croître l’économie canadienne», a
souligné M. Trudeau au moment où le Canada est engagé dans une difficile
renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avec les
États-Unis et le Mexique. La Chine est le deuxième plus important partenaire
commercial du Canada, loin derrière les États-Unis, avec des échanges
bilatéraux de plus de 85 milliards de dollars canadiens (56 milliards d’euros)
en 2016. Les deux pays veulent faire de
2018 «l’année du tourisme Canada-Chine» avec des initiatives pour augmenter
leurs échanges dans ce domaine.
En fait, ce n’est pas l’économie canadienne qui va
croître mais celle de la Chine...
Extrait du documentaire «Quand la Chine achète les usines de l’Europe» :
Longtemps la Chine s’est pliée à un rôle de
sous-traitant attirant les multinationales du monde entier. Aux États-Unis et
en Europe, des entreprises ont licencié
leurs salariés pour délocaliser leur production. Les ouvriers chinois bon
marché leur ont permis d’engendrer des profits colossaux. Au contact de ces
multinationales la Chine a beaucoup appris. Elle a surtout accumulé
deux-mille-huit-cent milliards d’euros de réserve de change. Aujourd’hui la
Chine est prête à se lancer à son tour à la conquête de l’Europe en se posant comme sauveur de la crise
financière. De grands groupes chinois multiplient le rachat de sociétés agonisantes
et s’offrent pour une somme dérisoire des technologies jusqu’alors
inaccessibles. Ils remportent des marchés publics et provoquent l’inquiétude
des travailleurs européens désormais en contact avec ces nouveaux patrons. En
général, les firmes européennes estiment que la concurrence chinoise est
déloyale, entre autres dans le domaine de la construction d’infrastructures.
Après l’Afrique, l’Europe est-elle devenue le
nouvel Eldorado de la Chine? Le pendulier de l’économie mondiale repart dans
l’autre sens mais à quel prix et à quelle cause sociale?
En 2010,
Ford vendait la marque scandinave Volvo à l’entreprise Geely pour 1,2 milliard
d’euros – la seule alternative pour sauver la marque. General Motors de son
côté a refusé de vendre la marque SAAB. En 2008, la Chine remet un chèque de 500
millions d’euros au gouvernement grec pour la concession du port container du
Pirée durant 35 ans. C’est ainsi que le port s’est réveillé un jour sous
pavillon chinois, occupé désormais au deux tiers par COSCO – une entreprise
d’État, un géant de la manutention portuaire implantée aux quatre coins de la
planète. Les syndicats disparaissent, les ouvriers sont remplacés par de la
main-d’œuvre non qualifiée moins chère et les conditions de travail se dégradent.
«Les
troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes
accumulés par une société en fin de course qui vit sur les acquis sociaux. Je
pense que les lois sociales sont dépassées. Le système social encourage la
paresse, l’indolence, plutôt que l’effort. Le système d’incitation est
totalement détraqué.» ~ Jin
Liquin, président de la China Investment Corporation
Documentaire
Le rachat
d’entreprises occidentales
Selon le point de vue d’un économiste et d’un
investisseur chinois, les Occidentaux ont peur et résistent parce qu’ils sont
conservateurs et manquent de vision (un
mot qu’utilisent souvent nos élus). Le nationalisme et la différence de culture
sont aussi des facteurs de résistance importants. Les investisseurs chinois aimeraient
qu’on les considère plutôt comme les «sauveurs» de la croissance économique
mondiale.
Pillage
technologique? Il semble que les Chinois soient au deuxième rang après les
États-Unis pour la certification de nouveaux brevets en technologie. La Chine a
beaucoup investi dans les pays en voie de développement, entre autres en
construisant des parcs industriels, en Asie du Sud (Malaisie), en Afrique
(Éthiopie), en Amérique du Sud (d’un bout à l’autre) et ainsi de suite.
Une entrevue entre Chinois (en français) : «La Chine rachète le monde?»
Évidemment on ne mentionne jamais le saccage des
forêts tropicales et boréales, des terres agricoles, des populations locales,
des animaux sauvages, des océans, etc.
Si nous ne changeons pas notre manière de
consommer, l’écocide se poursuivra jusqu’à la destruction totale. Nos dépotoirs
continueront de se remplir d’objets obsolètes, non sécuritaires, inutiles,
voire dangereux, etc.
La culture
de la contrefaçon
Counterfeit Culture (La culture de la contrefaçon) est un documentaire d'une heure qui explore le monde dangereux et parfois mortel du toc, de la fraude, des imitations de produits. L’industrie de l'imitation a une longue histoire de distribution de copies de sacs à main, montres, chaussures et de vêtements de marque, mais au cours des derniers 25 ans, ce marché a explosé et est devenu un phénomène mondial.
La gamme
de produits contrefaits actuellement fabriqués inclut des produits
pharmaceutiques et alimentaires, des jouets, des puces électroniques, des
pièces de voiture et d’avion. Le trafic des marchandises contrefaites est
maintenant estimé à la somme astronomique de 700 milliards de dollars, soit
près de 10 % de tous les échanges
mondiaux. Cette organisation criminelle de trafic illicite très profitable
continue de croître sans relâche et est liée au crime organisé partout dans le
monde.
Tourné au
Canada, aux États-Unis, en Asie et en Europe, le documentaire Counterfeit Culture invite les
consommateurs à examiner de plus près les conséquences de la contrefaçon à bas
prix qui, à première vue, semble inoffensive. Ce film pousse à réfléchir à ce
que représente cette menace qu’on a baptisée
«crime du XXIe siècle».
Publié le 14 mai 2016, CBC News Network
Si ça peut être
fabriqué, ça peut être imité.
S’il y a de l’argent à faire, aucun scrupule ne
stoppera la contrefaçon, c’est un business extrêmement lucratif.
Cigares, cigarettes, vins, articles de sport,
jeux, jouets, films piratés, accessoires de mode, chaussures, parfums,
cosmétiques, médicaments, café, vanille, purée et sauce tomate de piètre
qualité (sous fausse étiquette italienne), huiles d’olive, sirop d’érable, viandes
et poissons (fausses identifications), condoms non sécuritaires qui peuvent propager
sida et MTS, faux Viagra, etc.. On imite également la nature en fabriquant
de faux œufs qui incluent des produits chimiques pouvant causer la démence.
Là où le bât blesse et peut tuer :
- L’Organisation mondiale de la santé estime que 10
à 15 % des médicaments vendus dans le monde sont contrefaits. Le Fentanyl n’est
que la pointe de l’iceberg... C’est parti de Vancouver (une porte d’entrée
asiatique privilégiée) pour se répandre jusque dans les provinces maritimes.
- Les batteries et les produits électroniques présentent
des risques réels pour la santé.
- Les pièces de voiture comme les disques de
freins sont fabriqués avec des matériaux non conformes à la qualité requise, ainsi
que les pièces d’avion.
Il y a de quoi frémir. Apprenez à être
vigilant : vérifiez l’origine et les composants; vérifiez l’orthographe
et l’authenticité des logos (marques connues) sur les emballages et les
étiquettes; visitez le Better Business Bureau Review www.bbb.org ; si vous achetez en ligne, enquêtez
sur le vendeur – vérifiez sa politique d’expédition, de retour / remboursement
et sa garantie. Suivez votre instinct; si avez des soupçons, n’achetez pas, vous
trouverez ailleurs.
http://www.cbc.ca/doczone/features/counterfeit-costs
http://www.cbc.ca/doczone/features/counterfeit-costs
La Chine est devenue la république de la
contrefaçon, mais Xi Jinping prend très mal cette critique paraît-il. Ce n’est
pas perçu comme de la corruption. Pour plusieurs, il s’agit d’une
revanche... En outre, les entrepreneurs
chinois et occidentaux ferment les yeux sur la façon dont la main-d’œuvre est
exploitée (beaucoup d’enfants et d’adolescents).
Oui, le Canada est «ouvert» au multiculturalisme,
mais aussi à la multicontrefaçon; il est particulièrement complaisant et ne
vérifie pas la qualité des produits qui arrivent par pleins containers dans ses
ports – tout passe comme une lettre à la poste.
Chinese fake trillion business
counterfeiting (full
documentary)
En ce qui me concerne j’ai eu de mauvaises
expériences avec les produits chinois, justement avec des disques de freins. À
quoi bon payer moins cher s’il faut racheter trois mois plus tard? Le garagiste
les a remplacés gratuitement parce qu’il n’avait pas autre chose à m’offrir que
des disques chinois. Voilà le hic : un jour, nous n’avons plus eu de choix
– le Made in Canada a disparu. On nous a imposé le Made in China, et c’est
alors que j’ai commencé à le haïr sincèrement.
Une expérience unique dont vous pouvez lire
les péripéties sur la page Facebook du cobaye consentant :
Ma vie Made
in Canada
20 juillet 2016
Salut! Je m’appelle Frédéric Choinière. J’ai 38 ans et je suis journaliste.
Cette
année, je me mets au défi de ne consommer que des aliments, biens et services
produits au Canada. Pendant 12 mois, tout ce qui est importé sera hors de ma
portée!
J’ai 4
saisons pour recommencer ma vie matérielle à zéro et devenir un vrai patriote
économique. Bienvenue dans ma vie Made in Canada, l’année où je tenterai de
vivre 100% canadien!
Les vidéos sur Unis TV : https://unis.ca/ma-vie-made-in-canada
Pierre-Luc
Gilbert a tenté une expérience similaire en 2014. Après 10 mois, il a abandonné.
Peut-être à cause d’une écoeurantite aiguë...
Un an sans «Made in China»
Le 4 février 2014 je me suis imposé un défi
saugrenu, passer un an sans acheter d'objets fabriqués en Chine. J'avais
entendu dire qu'elle produisait plus de la moitié de tout ce qui se produisait
mondialement. J'ignore si c'est vrai mais ça ne serait pas étonnant. Lorsque je
fais rapidement le tour des objets autour de moi, la majorité sont fabriqués
là-bas : verre, tasse, calculatrice, téléphone... De prime abord ce défi me
semble perdu d'avance mais c'est ce qui lui donne un petit côté excitant. Il y
a quelques personnes qui m'ont déjà dit que c'était impossible. C'est ce que
nous verrons. Jusqu'à maintenant tout va bien, il ne reste que 363 jours.
JOYEUX NOËL CHINOIS!
Image : Santa, par Steve Cutts
Image : Santa, par Steve Cutts
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