29 novembre 2017

Cousu de fil jaune

Cousu de fil blanc ou de fil jaune, l’écosuicide se poursuivra. Autrement dit, la tutelle économique asiatique n’est pas pire que la tutelle économique occidentale. Le péril jaune tel que conçu au 19e et 20e siècle laissait supposer que les peuples d’Asie allaient surpasser les Blancs et gouverner le monde. Cependant, on peut objectivement noter que le tsunami économique asiatique a mis en péril l’économie de plusieurs pays en divers continents.

«N’oubliez jamais les surprises que peut réserver l’ordre de préséance. La superpuissance d’aujourd’hui est l’état conquis de demain. Le groupe méprisé d’hier est souvent le dirigeant de demain. Ne sous-estimez jamais le tiers-monde. Ne faites jamais preuve de suffisance. 
    La méthode utilisée par la Nature pour tester un outil autoréplicant est la compétition. Depuis plus de trois milliards et demi d’années, elle a placé les produits du système génétique dans une course visant à déterminer qui peut accaparer les bonnes choses de la vie.» ~ Howard Bloom (Le Principe de Lucifer, Les jardins des Livres, 2001)

On peut quand même se demander quelle sorte de menace peut bien peser sur nos Conseils des SMinistres (fédéral et provinciaux), pour qu’ils ouvrent la porte toute grande aux Chinois (1). Et l’on rit jaune quand on voit les nations qui veulent protéger leurs ressources, leurs terres, leurs biens et l’eau se faire taxer de populisme.

Dans le cadre du libre-échange Canada/Chine, le consul général de la République populaire de Chine à Montréal, Peng Jingtao, déplorait la présence d'un seul vol direct Montréal-Pékin. «Le vol direct a réduit la distance entre nos deux pays, situés aux deux extrémités du monde. Avec plus de vols directs dans des villes comme Shanghai, qui compte plus de 20 millions d'habitants, ou Shenzhen, qui en compte plus de 18 millions, le Canada serait accessible à plus de Chinois», estimait-il.

Le continent asiatique compte 4 milliards d’habitants. La chine : 1,4 milliard.

Une présence de plus en plus affirmée

Août 2015, ICI Radio-Canada info – Nommé représentant du Québec en Chine, l'ex-journaliste Jean-François Lépine est optimiste quant à l'avenir économique de ce pays. Il considère que son rôle consistera dans un premier temps à rassurer les Québécois et à leur expliquer que les Chinois vont continuer à investir ici. «C'est très important pour le Québec», expose-t-il. Dans un deuxième temps, il souhaite convaincre les Québécois d'accroître leur présence en Chine et compte ouvrir, pour eux, des portes sur le marché chinois. Jean-François Lépine croit qu'il y a des «opportunités fabuleuses» dans ce pays. Il aura également comme mandat de développer la coopération dans les domaines de l'éducation, de la recherche, de l'innovation et de la culture. De plus, il s'assurera de faire connaître nos grands projets comme le Plan Nord, la stratégie maritime et également l'électrification des transports. Jean-François Lépine accompagne des entreprises et des organisations québécoises dans leur développement international grâce à une compagnie qu'il a fondée.
   Deuxième puissance économique mondiale, la Chine est le premier partenaire commercial du Québec en Asie. En 2014, les échanges commerciaux avec ce géant asiatique se chiffraient à près de 12,5 milliards de dollars dans les domaines de l'aéronautique, des technologies de l'information et des communications, la construction, l'environnement, l'industrie bio-alimentaire et la santé.

Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, s'était rendu en Chine en octobre 2014. Au cours du premier point de presse de sa mission chinoise à Shanghai, il avait indiqué qu'il allait «mettre des gants blancs au cours de ses entretiens avec les chefs communistes», dans ce pays où les droits civils comme les libertés d'opinion, de la presse et de la conscience sont bafouées. Selon lui, il faut du tact et éviter de faire la morale aux Chinois. Mais Philippe Couillard faisait surtout la tournée de l'Empire du Milieu pour mousser sa stratégie maritime et particulièrement le Plan Nord, qu'il voulait relancer.
    Dans la délégation québécoise, on remarquait la présence de la filière agroalimentaire. L'industrie du porc mise sur le marché chinois, comme en témoignait la participation d'Olymel et des Éleveurs de porcs du Québec.

Parenthèse 
Qui subira la pollution causée par les méga-porcheries dont la production ira en Asie? NOUS. Et ce n’est pas une mince affaire – allez en visiter une, vous comprendrez. On sent les émanations pestilentielles des piscines olympiques de lisier à 20-30 km à la ronde! Sans parler des cadavres non ramassés quotidiennement et rassemblés sous des abris de bois au bord des routes longeant les fermes. C’est une industrie extrêmement polluante. Les Chinois sont de gros mangeurs de porcs... et de chiens domestiques. Ils mangent tout ce qui bouge.

Tapas asiatiques 

Foies de chiens et petits légumes  

Ragoût de viscères de cheval et de bœuf

Soupe à la cervelle de chiens (inclut parfois des pénis de chiens)

La consommation d'animaux vivants consiste à manger des animaux tandis qu'ils sont encore en vie. Elle est répandue surtout en Asie. On peut consommer vivants des vertébrés ou des invertébrés. Manger des animaux vivants ou des parties d'animaux vivants peut être illégal sur certains territoires en vertu des lois réprimant la cruauté envers les animaux. Des interdits alimentaires existent aussi dans diverses religions du monde.

Voici sans aucun doute le plat le plus controversé. Certains prétendent qu’il s’agit d’un canular. En Chine, et dans d'autres pays, le singe est présenté vivant et le crâne ouvert aux convives. L'animal est attaché et ne sera servi que lorsqu'il aura perdu connaissance. On prête à ce plat la vertu de guérir l'incontinence. 


En Corée et en Chine, le vin de souriceaux est considéré comme une boisson tonifiante. Le goût du vin de souriceaux s'apparente un peu à l'essence. Les souriceaux sont arrachés à leur mère dès la naissance et plongés vivants dans le vin de riz.
   Séchés et salés, le sperme de thon est servi comme mignardise en Sicile. Ce met est considéré comme aphrodisiaque… 
   Dans le grand Nord, la viande de requin rencontre un franc succès… et c'est à moitié pourrie que les Islandais la préfèrent. Ils ont longtemps cru que le requin du Groenland ou requin géant ne pouvait pas être mangé frais en raison de la trop forte concentration d'acide urique. La viande est donc enterrée dans le sol pour une période pouvant aller jusqu'à six mois, ce qui entraîne un processus de décomposition et de pourriture. La puanteur qui s'en dégage (mélange d'ammoniac et de viande pourrie) est si forte que même les animaux sauvages ne la volent pas.
   Il est difficile de déterminer qui l'emporte en matière de cruauté envers les animaux. Tous les carnivores et les peuples ont leurs coutumes barbares. Par exemple, la méthode halal et kasher consiste à vider l’animal de son sang tandis qu’il est vivant – la mort lente. Les cannibales pourraient au moins tuer leurs proies rapidement et en bonne et due forme avant de les consommer, ce que font généralement les autres animaux.Et puis, n'oublions pas la vivisection. Pf!
Fin de la parenthèse

Bref, pour en revenir à l'économie, les démarches de nos courtisans, lobbyistes et entrepreneurs ont porté fruit... ils ont réussi à vendre le Canada, et à rabais semble-t-il. Le Plan Nord de Jean Charest se réalisera. Avec la multiplication des projets miniers à ciel ouvert, dont les cratères sont rarement nettoyés et restaurés une fois vidés, le Québec finira par ressembler à la face cachée de la lune!

Photo : Lunar Reconnaissance Orbiter (Wide Angle Camera) NASA.

L'influence de la Chine dans la réalisation du Plan Nord s'accentue, tant par les capitaux investis que par sa demande de fer

C'est avec le projet d'exploitation de mine de fer Otelnuk d'Adriana Resources, situé à 170 km au nord de Schefferville, que la Chine pourrait affirmer sa présence dans l'économie minière du Québec. En 2011, l'aciériste chinois Wisco a pris le contrôle du projet en injectant environ 120 millions de dollars dans Adriana pour acquérir 19,9 % des actions de la société, ainsi qu'une participation directe de 60 % dans le projet. Wisco s'occupera du financement du projet.
    Dans le nickel, Jilin Jien Nickel Industry a avalé successivement Canadian Royalties et Goldbrook Ventures pour accaparer la mine de nickel Nunavik Nickel, située dans la baie d'Ungava, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la mine Raglan. La société investira près de 800 M$ pour mettre la mine en production.
    Chengdu Tianqi Industry Group a investi quant à elle plus de 9 M$ dans Nemiska Exploration pour mettre en valeur son gisement de lithium près du village cri de Nemiska.
    Wisco et Minmetals sont aussi des acteurs financiers importants dans Century Iron Mines, laquelle s'est emparée du gisement de fer de Ressources minières Augyva à la Baie James. Century a trois autres projets de fer au Québec et un au Labrador qui nécessiteront des dizaines de milliards de dollars d'investissement.

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Une raison supplémentaire d’éviter les centres d’hébergement privés et publics, vu que les Chinois ne respectent pas les droits de la personne :   

Préposés aux bénéficiaires : la solution à la pénurie est-elle à l'étranger?
Davide Gentile | ICI Radio-Canada nouvelles | 23 novembre 2017

La pénurie de préposés aux bénéficiaires est tellement sévère que l'Association des ressources intermédiaires d'hébergement du Québec (ARIHQ) envisage de recruter à l'étranger. Cette pénurie commence même à toucher le réseau public.
    «On a de la difficulté à embaucher. La pénurie est vraiment importante», explique Alexandre Bourgeois, de l'ARIHQ, qui est également propriétaire de la résidence Le Voilier. ... Cette situation prévaut dans plusieurs autres ressources intermédiaires de la province.
     Une partie de la solution passerait par le recrutement à l'étranger. «En tant qu'organisation, on analyse les possibilités avec la France et la Chine, affirme M. Bourgeois. On pourrait conclure une entente avec le ministère de l'Éducation pour franciser ces gens-là en Chine pour qu'ils suivent le cours de préposé au Québec 


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Une île à 5 millions près de Québec
Gabriel Béland | La Presse | 25 novembre 2017

Un paradis de chasseurs millionnaires, à un jet de pierre de l'île d'Orléans, est en vente pour la rondelette somme de 5 millions de dollars. La propriété suscite même l'intérêt d'acheteurs chinois qui aimeraient mettre la main sur l'une des plus grandes îles privées du fleuve Saint-Laurent.
    L'île au Ruau, avec sa vue sur le mont Sainte-Anne, fait 4 km de long sur 500 m dans sa portion la plus large. Elle est recouverte de forêt et de champs, peuplée d'oies et de chevreuils, au grand bonheur d'un club de chasse qui regroupe certaines des plus grandes fortunes du Québec. «Le prince Philip a déjà chassé ici, révèle le propriétaire de l'île au Ruau, William O'Brien fils. Il y a plusieurs autres grands financiers, des premiers ministres, des ambassadeurs qui sont venus sur l'île. Mais on a comme règle de garder tout ça secret.»
    C'est le père de M. O'Brien qui a acquis l'île au Ruau en 1962. La famille l'a depuis conservée pour en faire un territoire de chasse. La municipalité de Saint-François-de-l'Île-d'Orléans, dont relève l'île, l'a zonée «conservation».
    William O'Brien aimerait vendre à quelqu'un qui conservera le caractère de l'endroit. Tout juste mise sur le marché, l'île suscite déjà la convoitise d'investisseurs chinois, selon le vendeur et son courtier, Guillaume Tremblay, de RE/MAX.
    M. O'Brien dit espérer qu'un acquéreur québécois se manifeste. «Il est vrai qu'on a eu un intérêt immédiat venant de la Chine. Mais je serais plus à l'aise si les nouveaux propriétaires connaissaient l'île. Son histoire est importante. Mais on verra.»


Les nouveaux riches chinois s’intéressent aux vignobles.

Comment la Chine achète le Canada
Le marché du logement se transforme, bien au-delà de Vancouver.
L’actualité | août 2016

Depuis cinq ans, les investissements de la Chine continentale dans le marché immobilier canadien ont atteint des proportions inquiétantes selon certains, si bien qu’une atmosphère de ruée vers l’or règne maintenant dans les métropoles du pays, attisant la grogne des jeunes Canadiens de la classe moyenne, qui se sentent exclus du marché de leur propre ville.
    Le boum sans précédent de Vancouver, dont la flambée fulgurante des prix a rendu caducs les indicateurs traditionnels, comme le revenu moyen des ménages et l’activité économique régionale, est certainement l’exemple le mieux connu et le plus controversé des contrecoups de cet afflux massif de capitaux étrangers. «On laisse venir ici des gens qui ne veulent qu’un abri pour leur argent», déplore Justin Fung, ingénieur logiciel canado-chinois de deuxième génération, exaspéré lui aussi par l’allure surréaliste du marché immobilier de Vancouver. «Ils font grimper les prix des maisons et ils traitent la ville comme leur hôtel.»
    À Vancouver et à Toronto [désormais à Montréal], les investissements chinois ont contribué à la formation d’une bulle immobilière aux proportions montgolfiéresques. [...] Au printemps dernier, les politiciens et responsables du développement économique en Nouvelle-Écosse ont accueilli triomphalement l’achat d’une série de propriétés par DongDu International, un promoteur établi à Shanghai qui projette de construire à Guysborough deux centres de villégiature destinés à de jeunes professionnels chinois fortunés. [...]

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(1) Tout s’explique...

Marching honour guards shout as Chairman of U.S. Joint Chiefs of Staff Joseph Dunford is welcomed by his Chinese counterpart, chief of the general staff of the Chinese People's Liberation Army General Fang Fenghui, during a welcoming ceremony in Beijing, China August 15, 2017. REUTERS/Thomas Peter

Si jamais vous voyez des touristes chinois vêtus de la sorte au Canada, fuyez ou portez un gilet pare-balles... Blague à part, l’envahissement se fait plutôt en pantoufles. Comme disait l’humoriste Yvon Deschamps : «Les Chinois y causent pas de trouble. Y font pas de bruit, on les entend pas marcher, pis y parlent pas.»

L’Occident a fait son temps
Depuis 100 ans, les projecteurs mondiaux sont braqués sur les États-Unis et l’Europe. Et si l’avenir de la planète dépendait plutôt de ce qui se passe présentement en Asie? Bien des journalistes, historiens et analystes ont tendance à croire que l’histoire du monde s’écrit en Occident et que le reste de la planète est spectateur. Ce n’est pas l’avis de l’historien français Pierre Grosser, spécialiste des relations internationales à Sciences Po-Paris. Dans son livre L’histoire du monde se fait en Asie : Une autre vision du XXe siècle (Odile Jacob), il rappelle la centralité de ce continent dans l’histoire mondiale du XXe siècle. Une position qui continue de s’affermir, au point que d’ici 20 ou 30 ans l’Europe et l’Amérique pourraient n’être que de simples périphéries. Et la question, dit-il, «est de savoir si la “transition” d’une hégémonie à une autre peut être pacifique».
(Jocelyn Coulon, L’actualité | 10.11.2017)  

Extraits de l’introduction que vous pouvez lire en entier (site de l’éditeur) :

L’importance de l’Asie aujourd’hui

L’Asie joue un rôle important, si ce n’est déterminant, dans le monde du XXIe siècle. Les «tournées» internationales des chefs d’État chinois (Xi Jinping) et indien (Narendra Modi) sont observées à la loupe, tandis que les visites à Washington font partie des plus commentées dans le milieu des experts aux États-Unis. La Chine achète des clubs de football européens et attire à prix d’or des stars du ballon rond dans ses propres équipes. L’Amérique s’inquiète des investissements chinois dans les studios à Hollywood et de l’autocensure des cinéastes qui veulent séduire les producteurs chinois et diffuser leurs films en Chine. Le groupe ChemChina vient de mettre la main sur le géant suisse de l’agrochimie Syngenta, ce qui en fait un des seuls poids lourds du secteur, pouvant concurrencer Bayer et Monsanto, qui dès lors sont sur la voie de la fusion. La Chine est en train de dépasser les États-Unis dans le domaine des supercalculateurs.

L’Asie, moteur de l’économie mondiale

En effet, l’Asie pèse de plus en plus lourd dans l’économie mondiale. Elle compte plus de 4 milliards d’habitants sur une population mondiale de 7 milliards. Décrite comme le continent de la misère rurale dans les années 1960, elle apparaît aujourd’hui comme celui de la modernité et du dynamisme urbains. Si de larges poches de pauvreté demeurent, c’est en Asie qu’elles ont diminué le plus, et le plus rapidement. L’Asie-Pacifique compte désormais davantage de millionnaires que l’Amérique du Nord. Pékin a sous doute dépassé New York pour le nombre de milliardaires, et Shanghai a certainement dépassé Londres. Les classes moyennes chinoises et indiennes sont plus nombreuses que la classe moyenne américaine. Les 165 milliards de dollars qu’ont dépensés les touristes chinois en 2014 font rêver le monde entier – et notamment la France. Pesant 5 % de la population américaine, les Asiatiques sont la minorité qui augmente le plus vite aux États-Unis depuis 2000 et qui est globalement la plus riche, malgré des inégalités sociales encore plus importantes que parmi les Blancs.
    La Chine est devenue «l’usine du monde», accusée de détruire, par la concurrence qu’elle impose, des emplois ailleurs, notamment aux États-Unis, tout en gravissant à marche accélérée les échelles de l’innovation technologique. Donald Trump, élu président des États-Unis en novembre 2016, affirme «qu’il ne faut plus laisser la Chine violer notre pays.» [...] Son succès aux élections de novembre 2016 est fortement lié à ce défi chinois, à la crainte qu’il suscite et à ses conséquences sur l’économie et la société américaines.
     Des firmes chinoises et indiennes rejoignent, et parfois dépassent, les japonaises et les sud-coréennes en haut du classement des plus grandes entreprises multinationales. La croissance chinoise pèse, selon les années, pour un quart, voire un tiers de la croissance mondiale. La Chine est la première puissance commerciale du monde, avec un excédent colossal. Les huit plus grands ports à containers sont situés en Asie orientale. La Chine est le premier ou second partenaire commercial de la plupart des pays du G20, et figure dans le trio de tête des partenaires commerciaux de tous les pays du monde. Les entreprises étrangères qui y sont implantées génèrent plus de 40 % de ses exportations (60 % il y a dix ans). C’est avec la Chine que les Américains ont leur plus important déficit commercial, d’autant qu’ils y exportent deux fois moins que vers le Mexique. [...]
    [...] En 2013, la Chine est devenue le premier importateur mondial de pétrole. Les échanges intra-asiatiques s’accroissent plus vite que le commerce mondial : la Chine est désormais le premier partenaire de la plupart de ses voisins asiatiques, et devient pour eux un marché tout aussi important que ceux de l’Occident.
    La Chine se transforme également en une puissance financière. Elle détient encore 10 % de la dette américaine et les plus fortes réserves de devises et d’or du monde (malgré une baisse en 2015), et devient une source importante d’investissements directs à l’étranger (plus de 200 milliards de dollars en 2016, cent fois plus qu’il y a dix ans), majoritairement en Asie, mais de plus en plus en Amérique du Nord, et surtout en Europe où elle peut jouer de la concurrence entre les États. Elle est désormais le premier investisseur en Amérique latine. [...]

Les grandes puissances «pivotent» vers l’Asie, qui pivote vers le monde

Le monde entier semble dès lors «pivoter» vers l’Asie, pour reprendre un terme stratégique utilisé par l’administration Obama, tandis que l’Asie pivote vers le monde. Comme elle est le moteur de la croissance mondiale, il ne faut pas être exclu, et il faut tirer parti de ses capacités industrielles, commerciales et financières. Des délégations d’États, de provinces et de villes s’y pressent, notamment en Chine. Des entreprises du monde entier cherchent à s’y implanter, malgré les contraintes administratives et politiques, et parfois la corruption. Les pays européens font assaut d’amabilités en Chine, tandis que les dignitaires chinois sont accueillis en grande pompe. [...]

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