Les Greed Papers nous enseignent que le Décret
863-96 ne s’applique pas à tous...
«Tout est
privilège concédé par l’État : votre voiture, votre maison, votre profession,
bref votre vie; et ce que l’état donne, il peut le reprendre si vous n’êtes pas
un contribuable docile.» ~
Pierre-André Paré
[Ex-sous-ministre
au Ministère du Revenu du Québec (Décret 863-96, 10 juillet 1996) devant une
commission de l’Assemblée Nationale. Rapporté par Le Devoir, le 6
avril 1996.]
Si par malheur une famille vit sous le seuil de la pauvreté, eh bien selon la logique de ce deal (à la Reagan/Thatcher/Trump), «votre vie est un privilège concédé par l’État [qu’il peut reprendre]». En effet, on laisse les pauvres crever de faim.
Si par malheur une famille vit sous le seuil de la pauvreté, eh bien selon la logique de ce deal (à la Reagan/Thatcher/Trump), «votre vie est un privilège concédé par l’État [qu’il peut reprendre]». En effet, on laisse les pauvres crever de faim.
À Montréal en 2015 :
Se loger ou
se nourrir
À Montréal, près de 41% des locataires (soit 210
000 ménages) affectent désormais plus de 30% de leurs revenus à leur loyer. Quatre
ménages montréalais sur dix engouffrent plus du tiers de leurs revenus pour
payer leur loyer, un problème qui a obligé l’an dernier près de 50 000 ménages
locataires à se priver de nourriture en quantité ou en qualité suffisantes.
Isabelle Paré :
Les bas de Noël du ministre québécois des Finances
Carlos Leitão sont-ils réellement des «cadeaux»?
Pour mieux comprendre les maths du deal, lisez les billets de Gérald Fillion, journaliste spécialisé en économie et animateur de l’émission RDI Économie.
Pour mieux comprendre les maths du deal, lisez les billets de Gérald Fillion, journaliste spécialisé en économie et animateur de l’émission RDI Économie.
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Les appels
des députés (et les vôtres) à la merci de l'espionnage
Par Brigitte Bureau et Sylvie Robillard d'Enquête
22 Novembre 2017 | ICI Radio-Canada nouvelles
[Quelques
extraits]
Des failles
de sécurité dans les principaux réseaux de téléphonie mobile au pays rendent
les Canadiens vulnérables à l'espionnage et à la fraude. Les conversations
téléphoniques d'un député ont pu facilement être interceptées et ses mouvements
suivis à la trace, démontrent des tests effectués pour Enquête.
Les enjeux de sécurité font partie du quotidien de
Matthew Dubé. Ce député néodémocrate du Québec est porte-parole en matière de
sécurité publique et vice-président du Comité permanent de la sécurité publique
et nationale.
Il a
accepté que l'on essaie d'intercepter ses communications. Sa seule demande :
acheter un nouveau téléphone qu'il utiliserait avec des gens seulement au cours
de l'expérience.
Cela dit,
il soutient que son téléphone de député n'est muni d'aucun dispositif de
sécurité spécial et qu'il n'a jamais été informé des failles de sécurité que
l'on voulait tester.
Ce que
les fournisseurs de services téléphoniques et les agences fédérales ne disent
pas aux utilisateurs, c'est que tous les appareils reposent sur un système de
trafic téléphonique qui, lui, est à la merci des pirates informatiques. Il
s'agit du système de signalisation numéro 7 – ou, plus simplement, SS7.
Pour
mener cette expérience, Radio-Canada est allée rencontrer des pirates
informatiques en Allemagne.
Karsten
Nohl et Luca Melette, de l'entreprise Security Research Labs à Berlin, sont des
spécialistes des failles dans les réseaux de téléphonie mobile. Ces ingénieurs
en informatique pratiquent ce qu'on appelle dans le milieu le «piratage éthique».
Pour le compte de grandes sociétés, ils tentent de déceler les brèches qui
pourraient être exploitées par des criminels.
Le député
Dubé fait remarquer que l'une des conversations que le pirate a interceptée
s'est déroulée tout près de la Chambre des communes… et du bureau de Justin
Trudeau. «Pour les gens qui ne connaissent pas le parlement, j'étais
physiquement un étage en bas du bureau du premier ministre. C'est quelque
chose.»
C'est
avec stupeur que le député Dubé constate la précision avec laquelle le pirate
allemand a pu suivre ses moindres déplacements.
Même des
informations en apparence anodines peuvent servir aux malfaiteurs,
explique-t-il. «Tout le monde a des petits secrets, des choses à cacher. [...]
L'information privée peut être utilisée de façon malicieuse pour extorsion,
donc forcer un politicien à agir d'une certaine manière.»
«Comparativement
à d'autres réseaux en Europe et ailleurs dans le monde, les réseaux canadiens
sont faciles à pirater.» ~ Karsten
Nohl, ingénieur en informatique
De simples
citoyens aussi victimes
Il n'y a pas que la classe politique qui est
vulnérable aux failles du SS7 dans le système de téléphonie mobile. Plus tôt cette
année, de simples citoyens ont appris à la dure qu'ils pouvaient aussi en être
victimes. En se levant un matin, des clients de la compagnie de téléphonie
allemande O2-Telefonica ont découvert que leur compte en banque avait été vidé.
«Ça donne
des frissons dans le dos. On a perdu le contrôle totalement sur le système de
téléphonie international. C'est épeurant.» ~ Pierre Roberge, cyberexpert
Le cybercrime est un business lucratif, et les
pirates peuvent se servir à volonté au bar ouvert Wifi. Mais, il existe aussi des
«pirates éthiques» qui enseignent aux individus et aux entrepreneurs à se garer
des intrusions. Comme le mentionne l’auteur de l'article (Maurits Martijn, De Correspondent; octobre 2014) on ne le
répétera jamais assez : ne vous branchez pas sur les réseaux Wifi des espaces
publics sans protection adéquate.
Lisez l’expérience
menée aux Pays-Bas. Vider les comptes bancaires des usagers du Wifi est un jeu
d’enfant à la portée de n’importe qui. Il n’est même pas nécessaire d’avoir des
connaissances élaborées en informatique pour réussir : «Nous avons amené
un pirate dans un café et, en 20 minutes, il savait où chaque client était né,
quels collèges il avait fréquentés et les cinq dernières choses qu'il avait
googlées.»
«La technologie des médias a parfois une influence catastrophique. Si elle répond seulement aux besoins des multinationales et des politiciens corrompus, elle peut créer des réalités faussées, totalement artificielles. Les fusions d’entreprises se multiplient; elles contrôlent de plus en plus la technologie et utilisent la publicité pour influencer la manière de penser du public.
Plus
grave encore est le problème du pouvoir politique et de la surveillance des
citoyens, y compris dans les pays démocratiques. Sous prétexte de lutter contre
les trafiquants de drogue et les terroristes, les États empiètent de plus en
plus sur la vie privée de leurs habitants. Cette tendance vers une autorité
centrale, dans un monde virtuel high-tech coupé de la nature, un monde où
l’eau, la nourriture et les autres éléments essentiels de la vie quotidienne
sont banalisés et dénaturés conduit à un désastre.
En
Occident, chaque individu croit qu’il peut être son propre maître. Eh bien, si
c’était vrai jadis, aujourd’hui, dans un monde hautement technicisé où une arme
tenant dans une simple valise peut détruire une ville entière, une telle
philosophie est inapplicable. L’humanité ne survivra pas à ce genre de liberté.»
~ James Redfield
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“The
only moment that you can live here comfortably in these absolutely
irreconcilable conflicts is in this moment when you embrace it all and you say ‘Look, I don’t understand a fucking thing at
all – Hallelujah!’” ~ Leonard Cohen
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