Le grand livre Paradise
Papers n’est qu’une confirmation de ce qu’on soupçonnait. Je n’ai jamais
cru à l’incorruptibilité de nos premiers ministres fédéraux et provinciaux,
passés et présents; pas plus qu’à l’honnêteté des grands entrepreneurs. Autrefois
les élections se gagnaient à coups de batte de baseball, aujourd’hui, c’est à
coûts de millions de dollars. Les lobbies contrôlent les élus et les
fonctionnaires à 99%. Peut-être existe-t-il 1% de candidats incorruptibles,
mais ils sont rarement élus....
«Il n'est pas dans la nature de la politique que
les meilleurs hommes soient élus. Les meilleurs hommes ne veulent pas gouverner
leurs semblables.» ~ George
McDonald
«Au lieu de
travailler pour la survie des plus riches, nous devrions travailler pour la
survie des plus drôles, au moins nous pourrions tous mourir en riant.»
~ Lily
Tomlin
Le philosophe et essayiste Alain Deneault réfléchit à la question des paradis fiscaux depuis
plusieurs années. Il est arrivé à la conclusion que les grandes entreprises qui
ont recours aux paradis fiscaux sont responsables non seulement des budgets
d’austérité, mais aussi du rétrécissement des services publics et du cadre dans
lequel les populations délibèrent sur leurs politiques publiques.
«[Les paradis fiscaux constituent] un problème fondamental tellement
grave qu’ils nous obligent à redéfinir un certain nombre de concepts qui nous
permettent de penser la politique : la souveraineté, le droit, la frontière, la
loi, le crime. Le sens même de ces mots est altéré par l’incidence des paradis
fiscaux sur nos vies. Notre souveraineté politique n’est plus la même depuis
que les paradis fiscaux permettent à des multinationales d’être souveraines à
leur tour. Les paradis fiscaux sont le
trou dans notre cagnotte commune. Ils expliquent que nous soyons en situation
de sous-financement chronique dans tous les secteurs de la vie publique.
En
parler, c’est une avancée, puisque les paradis fiscaux existent pour qu’on n’en
parle pas, pour qu’on fasse comme s’ils n’existaient pas. Évoquer le problème nous permet de contrecarrer le discours qui nous
dit qu’il n’y a pas d’argent...
Les
manifestations d’intelligence commune sont beaucoup plus nombreuses qu’on le
laisse entendre. On présente souvent dans les médias soit des gens très savants
dans une classe à part, soit des masses très idiotes facilement manipulables.
On ne fait pas d’effort pour rendre justice au phénomène bien palpable de
l’intelligence commune.»
Le b.-a.-ba des paradis fiscaux : Une escroquerie légalisée [Écosociété, 2016]
En pareil contexte, à quoi bon la COP23? C’est une
farce. D’autant plus que les délégués américains veulent profiter de l’occasion
pour promouvoir leur production d’énergies fossiles, notamment, le charbon. «Le charbon est le combustible fossile le
plus sale du monde et sa combustion est une cause importante à la fois de
pollution et de changements climatiques.» (Rapport de la Commission du Lancet)
Mais nous ne faisons pas mieux au Canada. Sans surprise, Petro Canada et Suncor sont sur la liste des entreprises épinglées dans Paradise Papers. Si l’on remonte la filière pétrolière, on aboutit à Koch Industries Inc. qui occupe deux millions d’acres en Alberta (une colonie du Texas). On évalue les émissions de carbone de cet empire pétrolier à environ 20 millions de tonnes métriques. Principaux domaines d’activité de Koch Industries : pétrole, gaz, fracturation hydraulique, sables bitumineux, raffinage, dérivés pétroliers, produits chimiques, élevage intensif, engrais et pesticides, produits forestiers, spéculation, agences privées de forces armées, etc.
Pour en savoir plus : http://ifg.org/kochtopus/
Sables
bitumineux : «La pire source de pollution de l'air» – En 2016, une étude d'Environnement Canada révélait pour la
première fois l'ampleur et la complexité de la pollution causée par les mines à
ciel ouvert des sables bitumineux. Les fines particules produites par celles-ci
se lient à d'autres polluants et forment ainsi un smog, qui peut être
transporté sur de longues distances.
L’Association canadienne des producteurs
pétroliers déclarait récemment qu’il faudra augmenter le transport ferroviaire
à cause de la difficulté à faire approuver de nouveaux pipelines. En vérité, tout
ce qu’ils veulent c’est augmenter leur production à des fins d’exportation
internationale. De sorte que tous les moyens de transports seront
réquisitionnés (comme en temps de
guerre) : camions citernes, trains, pipelines existants, cargos
pétroliers. Et plus ces produits dangereux circulent, plus il y a de risques de
fuites et d’explosions – pas besoin d’être Einstein pour comprendre.
Augmentation
prévue du transport de pétrole par train
La Presse Canadienne | 31 octobre 2017
Plus de pétrole sera transporté par train au cours
des prochains mois en raison d'une hausse de la production dans les sables bitumineux
de l'Alberta, selon certains experts.
«Avec
l’augmentation prévue de l'offre en fin d'année et l'année prochaine, les
pipelines ne suffiront pas. Il faudra utiliser les trains» explique l’analyste
en matière première chez GMP FirstEnergy à Calgary, Martin King.
Suncor
prévoit l'entrée en opération de son projet de la mine Fort Hills, à 90
kilomètres au nord de Fort McMurray, à la fin de l’année. Selon la pétrolière,
il fonctionnera à 90% de sa capacité un an après sa mise en exploitation. Le projet
pouvant produire 200 000 barils de pétrole par jour, la production quotidienne
devrait atteindre 180 000 barils d’ici la fin de 2018.
Suncor
refuse de préciser comment le pétrole sera acheminé du site aux raffineries.
Une hausse de la production au site Horizon de l’entreprise Canadian Natural
Ressources explique aussi cette hausse de la quantité de pétrole à transporter.
Répondre à
l'opposition aux pipelines
L’industrie reconnaît que le transport de pétrole
par train sera de plus courant dans les années à venir.
«Puisque
les pipelines de l'Ouest canadien sont essentiellement pleins et que la
production augmente, nous nous attendons à ce que davantage de pétrole soit
transporté par train» ~ Chelsie
Klassen, porte-parole de l'Association canadienne des producteurs pétroliers
Plusieurs grandes entreprises pétrolières
ont construit des gares ferroviaires au cours des dernières années ou ont
acquis des accès privilégiés à ces installations.
Les
délais et les difficultés à faire approuver de nouveaux pipelines expliquent
aussi pourquoi les entreprises se tournent vers le transport par rails selon
les experts.
L'expansion
du projet Trans Mountain de l’entreprise Kinder Morgan fait face à une forte
opposition en Colombie-Britannique.
TransCanada
attend des approbations de l’État du Nebraska pour pouvoir mettre en marche le
pipeline Keystone XL et Enbridge a eu des problèmes au Minnesota avec son
projet de remplacement de la canalisation 3. Quant aux oléoducs Northern
Gateway et Énergie Est, ils ont été abandonnés.
~~~
Du gaz propre ça n’existe pas, c’est de
l’énergie sale, un sous-produit de la fracturation des sables bitumineux. Pourquoi
investir dans cette saleté? L'extraction du gaz de schiste, particulièrement
difficile, nécessite le recours systématique aux techniques combinées du forage
dirigé et de la fracturation hydraulique particulièrement
coûteuses. L’hydroélectricité, les panneaux solaires et les éoliennes ne sont
pas parfaits, mais c’est nettement préférable au gaz de schiste, au charbon et
au nucléaire.
Projet de
«gaz propre» de Questerre :
le PQ et les écologistes alarmés
le PQ et les écologistes alarmés
Patrice Bergeron | La Presse Canadienne |
23 octobre 2017
L’opposition officielle et les militants
écologistes sont alarmés par les ambitions
de la pétrolière albertaine Questerre (TSX:QEC) dans la vallée du Saint-Laurent.
L’entreprise
a recueilli récemment des millions de dollars en financement pour un «projet de
gaz propre» au Québec (Quebec Clean Gas initiative).
Le Parti
québécois (PQ) et le Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec (RVHQ)
soupçonnent Questerre de vouloir relancer
l’industrie des gaz de schiste, notamment dans les régions de Lotbinière et
Bécancour, et demandent au nouveau ministre des Ressources naturelles, Pierre
Moreau, de bloquer toute velléité des pétrolières.
À la fin
de septembre, Questerre a fait savoir
par communiqué qu’elle avait recueilli 31 millions $ sur les marchés
internationaux pour ses activités, notamment son «projet de gaz propre»
dans la prochaine année en vue de projets-pilotes dans les basses terres du Saint-Laurent.
«Nous
demandons à Pierre Moreau de s’opposer à ce projet, qu’il nous assure que ce
projet ne verra pas le jour», a déclaré le porte-parole péquiste en matière
d’énergie et de ressources naturelles et député de Richelieu, Sylvain Rochon,
dans une entrevue téléphonique avec La Presse canadienne diffusée lundi.
«Il n’y
aucune ambiguïté: cette compagnie se structure et va chercher les fonds, elle
trouve des investisseurs qui sont assez confiants dans la possibilité de faire
de la fracturation hydraulique dans la vallée du Saint-Laurent pour lui confier
des millions, donc ce projet avance de façon indubitable», a déclaré lundi la
porte-parole du RVHQ, Carole Dupuis, au cours d’un entretien.
L’expression
«Quebec Clean Gas initiative» semble être un «nom assez pervers pour mêler les
cartes davantage» et espérer que ce soit bien reçu par les Québécois, a-t-elle
poursuivi. «Je ne sais pas comment Questerre s’imagine qu’elle va faire des
opérations d’extraction propres des gaz de schiste.»
«Pas
d’acceptabilité sociale»
M. Moreau a déjà déclaré qu’il n’y avait «pas
d’acceptabilité sociale à l’égard de la fracturation hydraulique», ce procédé
controversé utilisé par les pétrolières pour extraire les gaz de schiste, mais
cela ne suffit pas à convaincre les groupes écologistes.
La
nouvelle loi sur les hydrocarbures, ainsi que les projets de règlement qui sont
actuellement à l’étape des consultations, n’interdisent pas la fracturation
hydraulique, a rappelé Mme Dupuis.
Les
propos de M. Moreau la rassurent d’autant moins, a-t-elle dit, qu’il a ouvert
la porte à la possibilité pour les municipalités d’interdire les activités
pétrolières et gazières dans certaines zones. Or cela signifie selon elle qu’on
va en sacrifier d’autres.
«Alors
quelles zones on va sacrifier? Les terres agricoles? Les berges du
Saint-Laurent? La Gaspésie? Les terres publiques?» a-t-elle demandé dans un
entretien téléphonique.
Autant le
PQ que le RVHQ réclament le retrait des projets de règlement actuellement à
l’étude, puisqu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale et qu’ils contreviennent
aux objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES) du Québec.
L’opposition
péquiste exige que des projets de règlement complètement réécrits soient
étudiés en commission parlementaire, devant les caméras, a résumé M. Rochon.
Questerre
n’a pas donné suite aux demandes d’entrevue de La Presse canadienne. En avril,
l’entreprise avait dû calmer le jeu à la suite d’un communiqué dans lequel elle
faisait part de ses intentions de relancer des projets d’extraction
d’hydrocarbures dans la vallée du Saint-Laurent, avec des projets-pilotes dans
les MRC de Bécancour et Lotbinière.
Le
président de l’entreprise, Michael Binnion,
avait alors confirmé à La Presse
canadienne sa volonté de «développer les
découvertes» de gisements de gaz de schiste. Il avait toutefois ajouté que
les projets-pilotes prendraient au moins un an à mettre en place et qu’il
faudrait trouver une localité prête à les accepter.
Mais, les producteurs ne lâchent pas...
«On va
gagner l’acceptabilité sociale», dit l'Association pétrolière et gazière du
Québec
Gérald Fillion | ICI Radio-Canada Info |
30 octobre 2017
Le président de l'Association pétrolière et
gazière du Québec est convaincu de pouvoir obtenir l'adhésion des Québécois aux
projets de production d'hydrocarbures. L'ouverture à l'exploitation du gaz et
du pétrole exprimée par le nouveau ministre de l'Énergie et des Ressources
naturelles, Pierre Moreau, encourage l'industrie.
«Oui, c’est clair, les faits sont clairs, a
dit Michael Binnion à RDI économie. [...] Si les gens comprennent bien que
c’est sécuritaire, c’est mieux pour l’environnement, c’est mieux pour
l’économie, c’est mieux pour la société, je pense qu’on va gagner
l’acceptabilité sociale.»
Le
porte-parole de l’industrie au Québec et PDG de Questerre Energy salue la
nomination de Pierre Moreau à l’Énergie. «Il est un homme très sérieux. Il est
clair, sa communication, pour moi, est très claire. Je pense qu’on peut
travailler avec le ministre.»
«Je crois
fermement, ajoute Michael Binnion, que la production locale en gaz et en
pétrole est beaucoup mieux pour la société, beaucoup mieux pour l’environnement...»
Les
conséquences : mort des espèces végétales et animales, et des humains
Mort d'une
trentaine de hérons : Ottawa accuse Syncrude
ICI Radio-Canada Info | La Presse canadienne |
3 novembre 2017
Des accusations ont été portées par le
gouvernement fédéral contre la pétrolière Syncrude
Canada, par rapport à la mort de quelque 30 grands hérons dans l'une de ses
mines de sables bitumineux du nord de l'Alberta, il y a plus de deux ans.
Les
accusations, portées en vertu de la Loi sur la Convention concernant les
oiseaux migrateurs, s'ajoutent à d'autres chefs déjà portés par le gouvernement
provincial dans cette affaire.
Syncrude
a révélé en août 2015 que 29 carcasses de grands hérons avaient été découvertes
à côté d'une station de pompage près d'un bassin de décantation abandonnée à
Mildred Lake, au nord de Fort McMurray.
D'autres
hérons ont plus tard été euthanasiés, sur ordre des agents de la faune de
l'Alberta.
La
pétrolière avait d'abord soutenu qu'un système de dissuasion était fonctionnel
sur ce site, mais un porte-parole a ensuite nié cette information. Syncrude
installe des clôtures, des canons assourdissants et des effigies de prédateurs
pour éloigner les oiseaux.
La
pétrolière a comparu à Fort McMurray mercredi pour répondre à des accusations
fédérales. L'amende maximale est de 500 000 $.
Le
Régulateur de l'énergie de l'Alberta avait annoncé qu'il enquêtait sur la mort
d'environ 30 hérons bleus sur un site d'exploitation de sables bitumineux. La
page de rapport d'incidents en ligne du Régulateur précisait que Syncrude
Canada l'avait informé que les hérons avaient été découverts à un «bassin
puisard abandonné».
123 oiseaux
morts dans un bassin pollué en Alberta
La Presse Canadienne | 20 septembre 2017
Suncor indique que 123 «oiseaux aquatiques et
oiseaux chanteurs sont morts ou ont été euthanasiés» après s'être posés dans un
bassin de décantation dimanche (17 sept.) dans le chantier de la mine Fort
Hills, au nord de Fort McMurray, selon le Régulateur de l'énergie de l'Alberta.
Suncor
surveille la situation et continue de recueillir les oiseaux blessés ou morts,
déclare l'organisme dans un communiqué de presse.
«Je peux
vous dire que nos dispositifs de dissuasion pour oiseaux, notamment les canons,
les radars et les épouvantails, étaient actifs sur les lieux», affirme la
porte-parole de Suncor, Nicole Fisher. «Nous avons pris des mesures
supplémentaires pour éviter d'autres atterrissages d'oiseaux.»
La
porte-parole déclare que la société pétrolière regrette l'incident et enquête
pour comprendre pourquoi ces dispositifs n’ont pas eu l'effet escompté.
Greenpeace
considère que ces oiseaux morts sont le plus récent rappel du danger que posent
les bassins de décantation sur la faune.
Selon un
militant de l'organisme écologiste, Mike Hudema, les cinq derniers premiers
ministres de l'Alberta, depuis Ralph Klein, ont dit qu'ils s'occuperaient du
problème des bassins de décantation et pourtant ils continuent de se
multiplier.
«Cela
continuera à se produire jusqu'à ce que le gouvernement fédéral applique les
lois visant à protéger la faune contre les substances toxiques et que le
gouvernement de l'Alberta mette en place un plan exécutoire pour rayer les
bassins de décantation du paysage albertain», dit-il.
Les 123
cas signalés sont les plus récents d'une série de morts d'oiseaux dans les
exploitations de sables bitumineux de l'Alberta
En 2008,
Syncrude a été condamnée à payer une amende de 3 millions de dollars lorsque
plus de 1600 canards sont morts
après s’être posés dans un bassin de décantation. En octobre 2010, plus de 550
oiseaux sont morts ou ont dû être euthanasiés lorsqu'une tempête les a
forcés à atterrir dans des bassins appartenant à Syncrude et à Suncor.
En novembre 2015, 122 oiseaux sont morts après avoir atterri dans trois bassins de la
région, dont un à la mine Mildred Lake, au nord de Fort McMurray.
La mine de sables bitumineux Fort Hills, située à
90 kilomètres au nord de Fort McMurray, devrait commencer à produire du pétrole
d'ici la fin de 2017. Elle est détenue conjointement par Suncor, Total E &
P Canada et Teck Resources. Suncor détient une participation de 50,8% dans le
projet de mine, dont elle assume la promotion et l'exploitation.
Un décès (humain) sur 6 est imputable à la
pollution
La pollution associée à 9 millions de morts par année
Un texte d'Alain Labelle | 19 octobre 2017
À l'échelle
planétaire, la pollution tue plus que la malaria, le virus du sida et la
tuberculose réunis, montre le rapport 2017 de la Commission du Lancet sur la
pollution et la santé. Elle entraîne 9 millions de décès prématurés par année.
Le document signé par une cinquantaine de
scientifiques, dont le Pr Niladri Basu de l’Université McGill, montre que la
grande majorité des décès liés à la pollution (soit 92%) survient dans les pays
à revenus faibles et intermédiaires. En fait, la pollution frappe de façon
disproportionnée les pauvres et les groupes vulnérables.
«L’environnement est à l’origine d’une grande souffrance et de
nombreuses maladies dans le monde, mais peu de gens en sont conscients.» Le Pr
Niladri Basu, de l'Université McGill
Dans
certains pays qui connaissent actuellement une industrialisation rapide, comme
l’Inde, la Chine, le Pakistan et le Bangladesh, la proportion de décès
imputables à la pollution est même de un sur quatre.
D’une
pollution à l’autre
C’est la pollution
de l’air qui est associée au plus grand nombre de décès annuellement, soit 6,5 millions. Elle est suivie par la pollution de l’eau (1,8 million de décès) et par la
pollution en milieu de travail (0,8 million de décès).
Les
enfants courent un risque élevé de souffrir de maladies liées à la pollution,
puisque des expositions à des doses même extrêmement faibles de polluants
pendant les périodes charnières (dans l’utérus de la mère et pendant la petite
enfance) peuvent les rendre malades, handicapés, voire entraîner leur mort.
Des
maladies associées
Le rapport note que les décès sont causés par des
maladies non transmissibles provoquées par la pollution, telles que : les
maladies cardiaques; les accidents vasculaires cérébraux; le cancer du poumon;
la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).
Les
enfants courent un risque élevé de souffrir de maladies liées à la pollution,
puisque des expositions à des doses même extrêmement faibles de polluants
pendant les périodes charnières (dans l’utérus de la mère et pendant la petite
enfance) peuvent les rendre malades, handicapés, voire entraîner leur mort.
La
pollution coûte cher
Les pertes de bien-être attribuables à la
pollution sont évaluées à plus de 4 600 milliards de dollars américains par
année, soit 6,2% de la production économique mondiale.
Puisque
de nombreux polluants chimiques n’ont toujours pas été identifiés, les auteurs
estiment que ces chiffres ne rendent pas compte du véritable fardeau que
représentent la maladie et les décès liés à la pollution.
La santé de
la planète aussi menacée
La pollution frappe aussi les écosystèmes de la
planète et elle est étroitement liée aux changements climatiques.
Par
exemple, le fait de brûler des
combustibles est responsable de 85% de la pollution sous forme de poussière
en suspension dans l’air et de presque toute la pollution causée par les oxydes
de soufre et d’azote.
«Le charbon est le combustible fossile le
plus sale du monde et sa combustion est une cause importante à la fois de
pollution et de changements climatiques.» (Les auteurs du rapport)
Prendre des
mesures antipollution
Les signataires de la Commission du Lancet
espèrent que leur rapport sensibilisera la population mondiale face à la
pollution, mais surtout qu’il poussera les pouvoirs politiques à prendre
rapidement des mesures efficaces contre la pollution et ainsi sauver des vies.
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